Merci, monsieur le président. Je ne vous en veux pas de nous avoir convoqués à cette réunion spéciale et de nous avoir sortis de nos circonscriptions. Mais j'étais le parent de garde à la maison cette semaine, alors mon épouse vous en tient rigueur juste un peu.
Au cours des dernières années — et mes collègues d'en face s'en souviennent peut-être —, je ne me suis pas gêné pour rappeler le gouvernement à l'ordre à quelques reprises, ni pour réclamer une plus grande responsabilisation. J'ai lu le rapport de la commissaire à l'éthique avec intérêt, et deux fois plutôt qu'une. Le rapport est éloquent. La commissaire a conclu à quatre contraventions à la loi. Il est toutefois important de faire comprendre aux Canadiens que, selon la commissaire, le premier ministre n'a pas agi ainsi en vue de favoriser les intérêts de l'Aga Khan. Tout le monde le sait, le premier ministre a immédiatement présenté ses excuses en promettant qu'une telle situation ne se reproduirait plus, et a assuré que des mesures préventives seraient mises en place à cet effet. Il a affirmé accepter la pleine responsabilité de cette décision, et je crois que cela mérite d'être souligné.
Pour ce qui est de savoir si le Comité doit convoquer le premier ministre à témoigner, j'ai pu entendre certaines des questions que l'opposition aimerait lui poser. Bien sûr, l'opposition ne manquera pas d'occasions pour interroger le premier ministre lors de la période de questions à la reprise des travaux de la Chambre. Tous les mercredis, vous aurez toute la période de questions pour le faire.
Monsieur Kent, vous avez mentionné que le premier ministre arpentait le pays. Ainsi, les Canadiens auront eux aussi la possibilité de lui poser des questions. Nous en avons déjà discuté plusieurs fois, mais nous ne voulons pas que les séances du Comité deviennent une copie de la période de questions, où il est facile de tomber dans la partisanerie. Et c'est entre autres pourquoi j'ai certaines réserves.
Je note, monsieur Cullen, que vous avez parlé d'une refonte de la loi. J'ai hâte d'entendre ce que la commissaire à l'éthique aura à nous dire demain, et de lui poser des questions sur les recommandations qu'elle a formulées en 2013, et peut-être de lui parler de réformes possibles, mais c'est tout. Je suis d'avis que le Comité devrait se concentrer sur cette tâche, collossale en soi, et éviter de ressasser des points qui seront sans doute soulevés lors de la période de questions.