Monsieur le Président, si je peux me permettre, je vais commencer par offrir mes prières et mes meilleurs voeux aux habitants de Fort McMurray, une collectivité qui est sans aucun doute dans le besoin aujourd'hui, et faire ce que le premier ministre nous a demandé plus tôt ce matin, c'est-à-dire signaler aux habitants de cette région que tous les Canadiens sont de tout coeur avec eux.
La collectivité pourra compter sur le gouvernement fédéral, pas seulement aujourd'hui, mais également à l'avenir, qu'il s'agisse de traiter de questions d'infrastructure, d'assurance-emploi ou de nombreuses autres questions pour lesquelles le gouvernement fédéral peut offrir de l'aide. Je suis convaincu que cette collectivité pourra compter sur le gouvernement fédéral. Tous les députés se soucient réellement de ce qui se passe actuellement à Fort McMurray.
J'ai eu l'occasion d'écouter pendant un certain nombre d'heures des députés parler de cette question en particulier. Je soupçonne que c'est un peu difficile pour les néo-démocrates en particulier. Je les ai vus se plier en quatre pour essayer de déterminer ce qu'ils devraient ou ce qu'ils pourraient faire relativement au budget.
Le meilleur conseil que je puisse donner aux députés néo-démocrates est de voter pour ce projet de loi. Ils auront beau chercher toutes les excuses, au bout du compte, s'ils ont une mentalité progressiste et qu'ils souhaitent voir le Canada progresser, ils doivent voter en faveur de ce budget.
Qu'on me permette de faire quelques observations sur les propos qui ont été tenus. J'ai écouté la députée de Churchill—Keewatinook Aski parler des communautés des Premières Nations. Si ce dossier lui tient vraiment à coeur, elle devrait appuyer le budget.
La députée n'a pas ménagé ses critiques à l'égard du gouvernement libéral. Or, elle ne pourrait être plus loin de la vérité. Elle devrait jeter un coup d'oeil du côté du gouvernement néo-démocrate du Manitoba. Il y a quatre ans, ce gouvernement provincial a intentionnellement inondé des réserves des Premières Nations. Les habitants de certaines de ces réserves ne sont pas encore rentrés chez eux, alors qu'ils ont été évacués il y a quatre ans. Je songe plus précisément aux réserves de la Première Nation de Lake St. Martin et de la Première Nation de Little Saskatchewan.
Aujourd'hui, le gouvernement fédéral manifeste davantage d'intérêt pour la collaboration et est prêt à aider. Pour ce qui est du gouvernement néo-démocrate du Manitoba, force est de reconnaître qu'il a abandonné ces communautés autochtones à leur sort.
La députée parle de la pauvreté, et ce problème est bel et bien une réalité. Il ne fait aucun doute qu'il existe un important problème de pauvreté. Je dirais même, et c'est loin d'être un objet de fierté, que le taux de pauvreté au Manitoba est inquiétant. Au cours des 10 dernières années, les choses ne se sont pas améliorées sur ce plan, tandis que les conservateurs formaient le gouvernement à Ottawa et que le NPD provincial gouvernait le Manitoba. Je pourrais citer à la Chambre de nombreuses raisons pour lesquelles le bilan du NPD au pouvoir a été très décevant au Manitoba, ces dernières années.
Il y a une raison pour laquelle je dis cela. C'est que la députée s'est évertuée à critiquer le Parti libéral, comme si son parti était l'unique vrai défenseur des bons programmes sociaux. Ce n'est pas le cas.
En regardant le budget, on y constate une colossale redistribution de la richesse. Nous entendons souvent des députés de l'opposition critiquer l'allégement fiscal pour la classe moyenne au Canada. Ils essaient d'en faire un objet de dérision. Ils disent que seul un petit pourcentage de la population en profitera et que ce pourcentage sera essentiellement constitué de riches contribuables.
Les députés de l'opposition se trompent. Ils se fourvoient complètement. En fait, des travailleurs de toutes les régions du pays — qu'ils soient travailleurs d'usine, enseignants ou professionnels et la santé — profiteront de l'allégement d'impôt de 2 % accordé aux Canadiens de la classe moyenne.
Ensuite, les députés de l'opposition parlent des travailleurs qui gagnent moins de 45 000 $. Ils semblent toutefois oublier l'Allocation canadienne pour enfants.
J'invite les députés à penser à tous ceux qui bénéficieront directement de ce programme. Ainsi, une mère qui élève seule son enfant recevra des centaines de dollars de plus chaque année parce que nous avons élaboré un programme qui verse plus d'argent à ceux qui en ont le plus besoin. Quand on regarde l'ensemble des mesures proposées dans le budget, on constate que trois mesures jouent un rôle crucial du point de vue de l'impôt et de la redistribution des richesses.
Tout d'abord, les personnes qui gagnent plus de 200 000 $ par année devront payer plus d'impôt, un changement qui prend la forme d'une hausse d'impôt spéciale. Je crois que ces personnes seraient les premières à affirmer qu'elles veulent continuer de faire leur part pour renforcer notre merveilleux pays. Les sommes provenant de cette hausse d'impôt financeront en grande partie l'allégement fiscal de la classe moyenne, lequel profitera à 9 millions de Canadiens, selon les estimations. La grande majorité de ces 9 millions de gens ont un revenu beaucoup plus modeste que les 170 000 $ ou 180 000 $ mentionnés par l'opposition. Il s'agit de familles de la classe moyenne dont le revenu annuel peut aller de 45 000 $ à 190 000 $ ou un peu plus.
Il y a ensuite l'Allocation canadienne pour enfants, un programme que je considère en quelque sorte comme révolutionnaire. Le fait que son lancement soit prévu le jour de la fête du Canada, le 1er juillet, n'est pas anodin. S'il y a une mesure du budget qui me rend particulièrement fier, c'est certainement ce programme. L'histoire dira que ce budget aura permis de créer l'Allocation canadienne pour enfants, un programme qui aura sorti des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté dans toutes les régions de notre grand pays. C'est une mesure dont nous devrions tous être fiers.
C'est pourquoi je dirais aux députés que, en ce qui concerne la fiscalité et la pauvreté, je n'arrive pas à comprendre pourquoi un néo-démocrate voterait contre la mise en oeuvre de ce budget. J'ignore combien de fois j'ai entendu les conservateurs dire à la Chambre qu'ils sont en faveur des baisses d'impôt. Or, ce budget offre une baisse d'impôt qu'ils aimeraient voir se concrétiser, mais ils vont sans doute voter contre son adoption. Je crois que les néo-démocrates finiront par voter contre ce projet de loi pour une question de procédure. Nous les avons entendu dire que ce n'est pas un véritable projet de loi d'exécution du budget.
Je peux donc leur dire, puisque je siège ici depuis cinq ans, que je sais reconnaître un véritable projet de loi d'exécution du budget quand j'en vois un. Ce projet de loi comprend toutes les mesures et tous les changements nécessaires pour mettre en oeuvre le budget qui a été présenté à la Chambre il n'y a pas si longtemps. Nous savons que les Canadiens partout au pays appuient ce budget. Ils comprennent qu'il représente la concrétisation des promesses qui ont été faites pendant la campagne électorale. C'est pour cette raison que je crois que les députés néo-démocrates devraient vraiment se demander s'ils voteront pour ou contre ce projet de loi d'exécution du budget. S'ils estiment que nous devrions mettre l'accent sur les aspects qu'ils ont mentionnés — certains députés ont parlé avec beaucoup de passion des Autochtones, des Premières Nations, des Métis et des Inuits, entre autres —, ils doivent savoir que dans le budget, le gouvernement a annoncé qu'il accordera des centaines de millions de dollars à ces collectivités, voire des milliards de dollars, au cours des prochaines années pour résoudre un grand nombre de problèmes dont les députés de l'opposition parlent depuis des années. S'ils ne sont pas prêts à appuyer ce budget, je ne vois pas quelles sont les mesures qu'ils accepteraient d'appuyer.
Je me souviens des plateformes électorales qui ont été présentées, et elles étaient considérablement différentes. Le Parti libéral était le seul parti à indiquer dès le départ qu'il n'aurait pas un budget équilibré. En effet, nous croyons qu'il est temps pour le Canada d'investir dans les infrastructures et d'en faire davantage pour la classe moyenne. Nous croyons que si nous avons une classe moyenne qui se porte mieux, que nous l'appuyons et que nous favorisons la croissance au sein de celle-ci, l'économie se portera mieux. Une classe moyenne qui se porte mieux signifie une économie qui se porte mieux.
Les conservateurs ont posé beaucoup de questions récemment au sujet des petites entreprises, notamment de l'impôt des petites entreprises. Ce qu'ils ne semblent pas réaliser, c'est que la chose la plus importante pour une petite entreprise, c'est la clientèle. Elles veulent des clients.
Si nous redistribuons des centaines de millions, voire des milliards de dollars, que feront de cet argent les gens de la classe moyenne et les autres, en particulier ceux qui bénéficieront de l'Allocation canadienne pour enfants? Ils ne vont pas le mettre en réserve. Ils vont le dépenser. Cela signifie qu'ils vont aller chez les détaillants et faire des activités, idéalement au Canada. Quelle que soit leur décision, le fait est que le revenu disponible de la classe moyenne du Canada augmentera grâce au budget, ce qui fera augmenter le revenu des petites entreprises.
Comme toutes les autres, ma circonscription compte de nombreuses petites entreprises. Je peux dire aux députés que la communauté des petites entreprises dans son ensemble soutient tout à fait le budget et le trouve encourageant.
Lorsque les conservateurs disent que le budget ne fait rien pour les petites entreprises, ils ont tort. Ils ne reconnaissent pas la réalité et la force potentielle de la classe moyenne comme moteur de l'économie canadienne.
Au sein du gouvernement, nous reconnaissons que notre secteur des petites entreprises est au coeur même de la croissance et de la création d'emplois. Nous en sommes conscients. Cependant, nous reconnaissons aussi l'importance de la classe moyenne. En appuyant celle-ci, nous appuyons les petites entreprises et l'économie canadienne.
Pendant mes nombreuses années passées dans l'opposition, j'ai regardé le gouvernement créer déficit après déficit. En fait, dans deux semaines, cela fera un an que j'ai pris la parole pour dire que je ne croyais pas un seul instant que le gouvernement avait rétabli l'équilibre budgétaire.
Lorsque les conservateurs sont arrivés au pouvoir, ils ont hérité d'un excédent budgétaire de plusieurs milliards de dollars. Si nous le savons, c'est que les livres comptables l'indiquaient clairement en fin d'exercice. Ils ont converti cet excédent de plusieurs milliards de dollars en déficit de plusieurs milliards de dollars, même avant la récession, et ils n'ont pas su rétablir l'équilibre budgétaire depuis. Année après année, ils ont enregistré un déficit. Ensuite, ô surprise, nous nous sommes retrouvés en année électorale, et les conservateurs nous ont dit « cette année, nous rétablirons l'équilibre budgétaire ».
J'ai remis cette affirmation en question et fait remarquer qu'ils n'avaient pas rétabli l'équilibre budgétaire, qu'ils trafiquaient simplement les livres comptables pour berner les Canadiens. En fait, en juillet dernier, je crois, le gouverneur de la Banque du Canada avait indiqué qu'il y aurait un déficit et que cela ne devrait surprendre personne. Ensuite, les conservateurs ont dit « Pour ce mois en particulier, nous avons réalisé un excédent budgétaire ».
Les conservateurs parlent souvent des petites entreprises. Les propriétaires de petites entreprises à qui nous parlons nous disent que c'est la fin de l'année qui compte. Ce que nous savons, c'est qu'il y aura un déficit à la fin de l'année. Heureusement, les précédents gouvernements libéraux de Jean Chrétien et de Paul Martin ont su équilibrer le budget. Le Parti conservateur est le seul parti à n'avoir présenté aucun budget équilibré en 50 ans. Ce sont les faits.
La vision de l'actuel gouvernement du Canada est assez claire. Nous comprenons la classe moyenne du Canada et nous croyons en elle, c'est pourquoi nous y investissons en lui accordant d'importants allégements fiscaux. Nous comprenons le problème de la pauvreté, nous y sommes sensibles, c'est pourquoi nous proposons l'Allocation canadienne pour enfants, qui contribuera directement à sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté.
Nous comprenons qu'il y a des localités dans l'ensemble de notre grand pays qui ont besoin de fonds pour les infrastructures, c'est pourquoi nous leur verserons ces fonds, non pas dans six ou sept ans, mais durant l'exercice en cours. Nous savons que des investissements dans le Canada aujourd'hui feront toute la différence à l'avenir. Des tiers indépendants ont même clairement affirmé qu'il s'agit d'un budget progressiste qui stimulera la croissance économique au Canada.
La question de soins de santé me tient beaucoup à coeur. Le budget prévoit un engagement quant à un accord sur les soins de santé. La dernière fois que nous avions signé un accord en collaboration avec les provinces était en 2004. Cet accord est arrivé à échéance en 2014 et le gouvernement précédent n'a absolument rien fait. Une fois de plus, le gouvernement actuel a montré qu'il croyait à un accord sur les soins de santé et la ministre de la Santé travaille de façon proactive avec ses homologues provinciaux pour voir ce que nous pouvons faire.
Nous avons pris un important engagement à l'égard des soins palliatifs. Au cours des derniers jours, nous en avons beaucoup parlé. Pour veiller à ce que des soins palliatifs de qualité soient offerts dans toutes les régions du pays, nous devons notamment travailler avec les provinces.
J'étais porte-parole en matière de santé dans la province du Manitoba il y a de nombreuses années. Nous avons dû reconnaître que l'une des meilleures façons de livrer un programme était de travailler en collaboration avec les divers intervenants, et cela signifie les provinces. Nous nous sommes engagés à consacrer 3 milliards de dollars à la question des soins palliatifs, parce que nous reconnaissons qu'il s'agit d'une question importante. Il ne s'agit pas seulement des soins palliatifs. Je demande aux députés d'examiner le coût des médicaments et des soins à domicile.
Nous, libéraux, croyons au système de soins de santé canadien. Nous sommes d'avis que le gouvernement fédéral a un rôle à y jouer. Nous collaborerons avec les différents intervenants afin de maintenir un système de soins de santé dont les Canadiens continueront à être fiers. Souvent, lorsque je demande aux gens pourquoi ils sont contents d'être Canadiens, ils me répondent qu'ils aiment le système de soins de santé. Nous souhaitons élaborer un programme social pour les soins de santé, parce que c'est ce qu'il faut faire.
Il y a tant de sujets que nous pourrions aborder. Nous augmentons de manière substantielle les prestations versées aux aînés, notamment avec le Supplément de revenu garanti. Ainsi, les aînés qui vivent seuls et dont le revenu est faible verront leurs prestations augmenter d'environ 900 $ grâce au budget.
Il s'agit d'une hausse de 900 $. Voilà qui représente un montant appréciable pour un aîné dont le revenu est fixe.