propose que le projet de loi C-309, Loi instituant la Semaine de l'égalité des sexes, soit lu pour la troisième fois et adopté.
— Monsieur le Président, c'est vraiment un plaisir pour moi de prendre la parole aujourd'hui pour intervenir une fois de plus en faveur de mon projet de loi d'initiative parlementaire C-309, Loi instituant la Semaine de l'égalité des sexes, à l'étape de la troisième lecture. Je tiens à remercier mes collègues à la Chambre de leur intérêt à l'égard du projet de loi, de leurs importantes contributions lors du débat à l'étape de la deuxième lecture et au Comité permanent de la condition féminine, ainsi que de leur soutien. Je veux également remercier encore une fois mon équipe incroyable de ses efforts inlassables, ainsi que les intervenants du domaine, les organismes communautaires et les Canadiens de tous les horizons qui nous ont fait part de leur point de vue. Finalement, je souhaite remercier tout particulièrement les membres de l'équipe de Strength in Stories de leurs idées et de leur inspiration, qui nous ont aidés à en arriver là où nous en sommes aujourd'hui.
La Semaine de l'égalité des sexes nous donnerait une occasion essentielle de parler de la question et de remédier aux disparités entre les sexes qui persistent dans certains domaines. Comme le savent mes collègues, mon équipe et moi avons décrit ces disparités dans le préambule du projet de loi.
Il est important de souligner que la Semaine de l'égalité des sexes n'est pas une occasion de célébrer les réalisations, mais plutôt, comme en font état les paragraphes du préambule, une initiative qui vise à sensibiliser la population aux plus profondes difficultés qu'il reste à surmonter et qui offre une plateforme pour travailler collectivement à des solutions concrètes.
L'écrasant résultat du vote à la Chambre, 287 voix contre 1, pour envoyer le projet de loi au comité à l'étape de la deuxième lecture révèle, à mon avis, que la reconnaissance de ces difficultés transcende amplement les affiliations partisanes. Chacun de nous a une responsabilité individuelle et collective dans une société qui traite et estime catégoriquement et systématiquement les sexes différemment.
Bref, si nous cherchons réellement à remédier à ces difficultés, les étapes charnières consistent à les reconnaître franchement et à veiller à ce qu'elles soient comprises. Le gouvernement fédéral ne peut résoudre ces problèmes à lui seul. L'égalité des sexes nécessite la sensibilisation des Canadiens et la participation de chacun.
Que ce soit bien clair, je suis très fier de ce que nous faisons déjà pour atteindre l'égalité des sexes et l'équité. Je félicite le premier ministre et le gouvernement de leur rôle exemplaire, eux qui travaillent à remédier aux écarts systémiques fondés sur le sexe qui sont omniprésents dans la société canadienne depuis la Confédération.
Le premier ministre a établi la parité homme-femme au Cabinet pour la première fois dans l'histoire du Canada. Pour la première fois également, il a confié à une femme le poste de leader du gouvernement à la Chambre, et il a nommé une ministre qui se consacrera exclusivement aux questions homme-femme.
Le gouvernement du Canada a lancé une enquête sur les femmes autochtones assassinées ou portées disparues.
En outre, la ministre de la Condition féminine est en train d'élaborer une stratégie fédérale sur la violence sexiste. Le gouvernement a également annoncé la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes, ou ACS+, dans tous les ministères de l'État fédéral pour faire en sorte que les aspects homme-femme soient pris en considération dans tous les programmes politiques et toutes les lois du gouvernement.
Au début de décembre 2016, le gouverneur de la Banque du Canada, le ministre des Finances et la ministre de la Condition féminine ont annoncé que la femme d'affaires et championne des droits civils néo-écossaise, Viola Desmond, sera la toute première femme dont le portrait figurera sur un billet de banque du Canada.
Le gouvernement du Canada a déposé le projet de loi C-16, actuellement au Sénat, qui protège les Canadiens à identité ou expression de genre minoritaire par l'ajout de l'identité et de l'expression de genre à la liste des motifs de distinction illicite aux termes de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
À cet égard, je tiens également à remercier mon collègue le député d'Edmonton-Centre et conseiller spécial du premier ministre concernant les affaires LGBTQ2 pour son travail inlassable en tant que défenseur des Canadiens d'identité ou d'expression de genre minoritaire.
Comme mes collègues le savent, dans le budget de 2017, le gouvernement fédéral s'est engagé à verser dès cette année 3,6 millions de dollars répartis sur trois ans pour établir un secrétariat LGBTQ2 au sein du Bureau du Conseil privé.
Je considère qu'il s'agit d'une importante mesure pour la création et la mise en oeuvre d'initiatives dirigées par le gouvernement pour la communauté LGBTQ2, et j'espère que la semaine de l'égalité des sexes y contribuera.
À l'échelle internationale, le Canada a saisi l'occasion de servir au sein de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, et il appuie vigoureusement la campagne HeForShe des Nations Unies.
En tant que délégué canadien à la 61e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, qui a eu lieu à New York en mars dernier, je me suis engagé, avec des collègues intéressés, notamment des représentants de pays comme le Pakistan, le Burkina Faso et le Cameroun, à déployer le genre d'efforts que le Canada et les parlementaires déploient pour promouvoir l'égalité des sexes.
Je me suis réjoui d'entendre des commentaires positifs au sujet du projet de loi C-309 de la part de représentants et d'autres délégués. Au Canada comme à l'étranger, il existe indéniablement une volonté d'éliminer les disparités entre les sexes. Je ne doute pas que si nous continuons à unir nos efforts pour aplanir les écarts entre les sexes dans nos sociétés respectives, nous pourrons trouver des solutions constructives et durables.
Encore une fois, je tiens à saluer le leadership de notre premier ministre et du gouvernement du Canada lorsqu'il s'agit de promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes.
Cependant, même si de telles initiatives sont importantes, nous avons encore plus de chemin à faire que de chemin parcouru. Pour combler les lacunes qui subsistent, le gouvernement devra compter sur les efforts de sensibilisation, l'appui et l'engagement des Canadiens.
Le projet de loi C-309 reconnaît ce besoin et encourage tous les Canadiens à s'impliquer, y compris les hommes, les femmes, les Canadiens appartenant à des groupes d'identité et d'expression sexuelles minoritaires, les enfants, les étudiants, les enseignants, les fonctionnaires de tous les ordres de gouvernement, les jeunes professionnels et les professionnels établis, les néo-Canadiens, les peuples autochtones, les membres des forces de l'ordre et des forces armées du pays, ainsi que les aînés.
On pourrait souligner la Semaine de l'égalité des sexes d'une foule de façons, notamment dans le cadre d'assemblées publiques, de colloques universitaires et collégiaux, de projets musicaux, théâtraux, littéraires ou cinématographiques, de tables rondes en milieu professionnel, de recherches et de présentations universitaires, de manifestations publiques, d'activités de financement, ainsi que d'activités et de campagnes de promotion dans les médias sociaux, à la radio et à la télévision.
Nos consultations auprès de divers groupes, organisations et ordres du gouvernement nous ont aidés à rédiger un préambule substantiel qui donne aux Canadiens et aux Canadiennes une description approfondie des défis qui nous attendent. Les défis que représentent la violence fondée sur le sexe et la disparité salariale entre les sexes sont des obstacles particulièrement sérieux que nous, en tant que Canadiens, devons contrer et éliminer. Par l'engagement actif, nous pouvons faire des progrès réels sur ces deux fronts.
Au cours des derniers mois, j'ai eu le privilège d'entendre différents points de vue et de travailler avec des collègues de tous les partis sur le projet loi C-309, et je serai heureux de collaborer avec nos homologues du Sénat durant les mois à venir.
J'encourage tous les députés à appuyer une fois de plus ce projet de loi, car il est temps d'agir. Les Canadiens s'attendent à ce qu'à titre de parlementaires nous traitions des questions les plus essentielles auxquelles notre pays est confronté. La Semaine de l'égalité des sexes fournirait une plateforme par l'intermédiaire de laquelle il serait possible de générer l'élan nécessaire pour résoudre un problème important et complexe auquel le pays est actuellement confronté, c'est-à-dire l'inégalité entre les sexes.
La Chambre a la chance d'envoyer un message puissant aux Canadiens en leur montrant que leurs représentants élus souhaitent discuter et collaborer avec la société civile pour mettre fin aux disparités fondées sur le sexe.
J'ai hâte de poursuivre le travail pour établir une semaine annuelle de l’égalité des sexes, et je me réjouis à la perspective de travailler sur ce projet avec mes collègues de la Chambre et du Sénat.