Merci, monsieur le président.
Premièrement, on n'a pas à s'attarder sur la question à savoir si on doit, oui ou non, modifier la réglementation de la Loi sur le tabac. Personnellement, je trouve qu'on pourrait le faire sans problème. D'ailleurs, j'en parlais ce matin au caucus du parti. Les gens sont divisés parce qu'ils n'ont pas la perception. Il y a sûrement moyen de trouver, à l'intérieur de la recommandation actuelle, un juste milieu.
Il faut dire d'emblée, comme je le disais ce matin au caucus, qu'étant fumeur, je n'ai pas de crédibilité, mais cela étant dit, c'est un événement tellement important... Ce n'est pas seulement la question du tabac qui est en cause. Lorsqu'on fait une loi au niveau environnemental ou une loi qui touche à la santé des individus, avec la mondialisation, pour rendre cet élément de loi efficace, il y a souvent des ententes internationales. Pour les pluies acides, Kyoto, l'inspection des aliments, par exemple, il existe des ententes.
Lorsque le Canada a mis son délai, il faut se souvenir qu'en Europe, on en était encore au début d'une discussion sur l'interdiction de la publicité sur le tabac. Je ne verrais pas d'un mauvais oeil qu'on puisse s'adapter d'une façon très correcte et positive à ce qui se passe sur la scène internationale, comme on le fait dans d'autres dossiers. Cela étant dit, je ne veux pas aller plus loin sur la question du tabac parce qu'il n'appartient pas, je le rappelle, au comité de faire une différence, mais personnellement, je crois qu'il y a une situation internationale. Le Canada s'ajuste régulièrement à différentes questions au niveau international--il s'ajuste ou il amène les autres à s'ajuster--, alors je ne verrais pas pourquoi, dans ce cas-ci, on ne pourrait pas le faire.
J'aimerais également vous rappeler qu'en ce qui a trait au problème des commandites de la F1 et d'autres activités, il y a eu des problèmes dans de grands secteurs de l'économie qui étaient en émergence, par exemple celui de la haute technologie. Pour vous en donner une idée, on se souvient que Téléglobe donnait des millions de dollars à la course automobile, entre autres à la F1. Toutefois, un ajustement de ce secteur d'activités a fait en sorte qu'on a dû se retirer. Donc, il n'y a pas eu de remplaçant aussi important. Je me rappelle avoir lu quelque part qu'on parlait de faire appel au secteur de la haute technologie pour remplacer les compagnies de tabac. Alors, comme le disait mon collègue M. Normand, on espère effectivement qu'il y en aura.
Mais essentiellement, en ce qui concerne la motion, lorsque M. Ménard a communiqué avec moi cet été, c'était d'abord pour dire qu'il y avait un sentiment d'urgence et qu'il fallait agir. Également, ce n'est pas seulement un dossier du Québec. Le mot qu'on voit le plus souvent, à part le nom de Jacques Villeneuve lorsqu'il a un accident--c'était du moins le cas dans le passé--, c'est le mot « Canada ». On voulait aussi s'assurer que cette motion puisse sensibiliser les gens au fait que le Grand Prix de Montréal est un exemple, qu'il pourrait y en avoir d'autres et qu'il faut envoyer un signal positif à l'ensemble des partenaires.
Au début, lorsque la décision a été prise, vous savez qu'il y a eu les mots «chantage», «écoeurant» et toutes sortes de mots plus ou moins diplomatiques, selon l'ONU, qui ont été dits. Maintenant, il faut rapidement changer la situation et s'assurer que le message soit positif.
Malheureusement, je ne sais pas vraiment ce que le comité peut faire. Monsieur le président, vous avez soulevé la possibilité, dans le délai qui nous est donné par les gens de la F1, que le comité puisse au moins, à ce stade-ci, si, bien sûr, celui qui fait la proposition est d'accord, donner un message clair, non partisan, pancanadien quant à l'urgence de trouver une solution. Encore là, je pense que le gouvernement fédéral et celui du Québec ont été très clair: il faut agir sans toucher au tabac, malgré ce que j'ai dit dans mon introduction. Donc, il y a un élément d'urgence et un élément qui fait que l'ensemble de la communauté d'affaires et la communauté touristique de Montréal, du Québec et du Canada sont très touchées.
Merci.