Bienvenue à la 11e réunion du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire de la Chambre des communes.
Voici quelques règles à suivre pour le bon déroulement de la séance.
L'interprétation de cette vidéoconférence sera très semblable à celle qui se fait dans le cadre d'une réunion habituelle du Comité. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre la transmission du parquet ou les versions française ou anglaise. Lorsque vous prenez la parole, assurez-vous de sélectionner la langue dans laquelle vous comptez vous exprimer, et non le parquet. C'est très important. Nous réduirons ainsi le nombre de fois où nous devrons nous interrompre parce que l'interprétation est inaudible pour nos participants. Nous pourrons de cette manière optimiser le temps consacré aux échanges avec nos témoins.
Je demanderais à nos témoins de bien vouloir nous faire un signe de la tête ou de la main pour nous indiquer qu'ils ont bien compris le fonctionnement.
Formidable. Tout va très bien aller.
Je vous rappelle aussi qu'avant de parler, vous devez attendre que je vous nomme. Lorsque vous êtes prêt à prendre la parole, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro.
[Français]
Enfin, assurez-vous que votre micro est éteint lorsque vous ne parlez pas.
Nous sommes maintenant prêts à commencer. Je veux souhaiter la bienvenue à nos témoins, spécialement au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, M. Marco Mendicino.
Bienvenue, monsieur le ministre. Nous sommes très contents que vous preniez le temps de comparaître devant notre comité.
[Traduction]
Sans plus tarder, monsieur le ministre, nous vous laissons les sept prochaines minutes pour vos observations préliminaires. Nous souhaitons traiter aujourd'hui de la situation des travailleurs étrangers temporaires, mais également de celle des ressources humaines dans le secteur agricole d'une manière plus générale.
À vous la parole, monsieur le ministre. Vous avez sept minutes. Merci.
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Merci, monsieur le président, et bonjour à tous les membres du Comité.
Merci de me donner l'occasion de présenter ces quelques observations et de répondre à vos questions au sujet de la contribution importante des travailleurs étrangers temporaires dans nos exploitations agricoles, dans nos usines de transformation et à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement alimentaire du Canada. Ce n'est pas d'hier que ces travailleurs migrants dont l'apport passe trop souvent inaperçu sont à l’œuvre pour veiller à ce que les Canadiens puissent continuer à avoir accès à des aliments sains à prix abordable. C'est tout particulièrement le cas dans le contexte actuel où nous poursuivons le combat contre la COVID-19. De fait, le travail que nous accomplissons à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada est absolument essentiel pour notre sécurité alimentaire, notre système de santé et notre économie dans le cadre de nos efforts pour aplanir la courbe et continuer à gérer efficacement cette pandémie.
Avant d'aller plus loin, je tiens à exprimer notre immense gratitude à l'endroit des travailleurs de la santé, et aussi des agriculteurs canadiens et des dirigeants d'entreprises alimentaires et de leurs employés, tant au Canada qu'à l'étranger, pour tout ce qu'ils font pour nous garder en santé et nous permettre de continuer à avoir accès à des aliments de grande qualité. Un grand merci à tous.
Depuis le début de cette crise, mon ministère a joué un rôle extrêmement important dans le cadre des mesures prises par le gouvernement du Canada pour répondre à la pandémie. J'aimerais vous parler tout particulièrement aujourd'hui de quelques-unes des dispositions spéciales que nous avons mises en place pour appuyer les travailleurs étrangers temporaires, les agriculteurs et les chefs d'entreprise de ce secteur dans le but de continuer à assurer la sécurité alimentaire du Canada.
Nous avons travaillé en étroite collaboration à cette fin avec les ministères fédéraux de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, de l'Emploi et du Développement social, et des Pêches et des Océans.
Pour contribuer à endiguer la propagation de la COVID-19, le gouvernement fédéral a imposé des restrictions sur les déplacements transfrontaliers tout en prévoyant des exemptions ciblées pour les voyages essentiels, y compris ceux des travailleurs étrangers temporaires. Notre ministère assume la responsabilité principale de la délivrance des permis de travail aux travailleurs étrangers temporaires et du cadre réglementaire afférent, soit le Règlement sur l'immigration et la protection des réfugiés dont je suis chargé d'assurer l'application.
[Français]
Depuis le début de la crise, le gouvernement a donné la priorité au traitement des permis de travail pour les professions essentielles, y compris dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Afin de préserver la continuité de nos échanges commerciaux et d'assurer la santé ainsi que la sécurité alimentaire de tous les Canadiens, nous avons mis en place une exemption à nos restrictions de voyage pour permettre à ces travailleurs d'entrer au Canada afin que nos fermes et nos entreprises de transformation des aliments puissent continuer à répondre aux besoins des Canadiens.
Depuis avril, près de 22 000 travailleurs étrangers temporaires sont arrivés au Canada sur des vols nolisés pour travailler dans notre industrie agricole et alimentaire.
Bien que nous rendions plus facile l'entrée des travailleurs temporaires au Canada, d'autres mesures de soutien sont nécessaires à leur arrivée, et le gouvernement a également fait des progrès à cet égard.
Le 13 avril, Agriculture et Agroalimentaire Canada a annoncé des fonds de 50 millions de dollars pour aider tous les employeurs de la production et de la transformation des aliments à mettre en place les mesures nécessaires pour respecter la période d'isolement obligatoire de 14 jours requise pour tous les travailleurs arrivant de l'étranger.
[Traduction]
Nous cherchons également à utiliser à meilleur escient les travailleurs qui sont déjà au Canada. Nous avons mis en place des stratégies supplémentaires pour faciliter le rétablissement du statut et accorder un délai pour l'obtention des documents requis.
Le 12 mai, mon ministère a annoncé une nouvelle politique d'intérêt public réduisant le temps qu'il faut à un travailleur étranger temporaire pour commencer un nouvel emploi. Ce délai, qui pouvait atteindre 10 semaines ou plus, est maintenant passé à 10 jours ou moins. Cela permettra aux travailleurs temporaires qui sont déjà au Canada grâce à un permis de travail lié à un employeur précis de changer rapidement d'employeur lorsqu'ils trouvent un nouvel emploi. C'est une mesure bénéfique aussi bien pour les travailleurs que pour les employeurs.
Notre gouvernement travaille en étroite collaboration avec les employeurs pour veiller à ce que la quarantaine de 14 jours soit respectée une fois que les travailleurs étrangers temporaires arrivent au Canada, et voir à ce que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour qu'ils puissent accomplir leur important travail de plantation et d'ensemencement.
Des mesures réglementaires sont entrées en vigueur le 20 avril pour aider à faire respecter ces nouvelles exigences dans tous les secteurs. Les employeurs ont une responsabilité à l'égard de la santé de leurs travailleurs ainsi que de la santé publique. Les associations d'employeurs continuent de travailler en collaboration avec le gouvernement pour trouver des moyens de contribuer à l'atteinte de ces deux objectifs. En plus des mesures que nous mettons en place pour contrer les effets à court terme de la COVID-19, nous continuons à planifier l'avenir.
L'immigration revêt une valeur incontestable à mes yeux tout comme à ceux des Canadiens, j'en suis persuadé, et ce sera encore le cas longtemps après la fin de la crise de la COVID-19. Pas plus tard que la semaine dernière, notre ministère a lancé le processus de soumission des demandes dans le cadre du Programme pilote sur l'agroalimentaire. Au cours des dernières années, des secteurs comme la transformation de la viande, la production de champignons, la production en serres et l'élevage ont sans cesse éprouvé des difficultés à trouver des travailleurs et à les maintenir en poste. Le Programme pilote sur l'agroalimentaire vise à attirer et à retenir des travailleurs pour ces secteurs en leur offrant la possibilité de devenir des résidents permanents du Canada. Ces travailleurs auront un rôle important à jouer dans nos efforts pour assurer la relance économique du Canada après la pandémie.
Le programme pilote d'une durée de trois ans sera l'occasion de mettre à l'essai une approche visant à aider les employeurs de ces secteurs à combler leurs besoins continus en main-d'oeuvre à temps plein et à longueur d'année. Il offrira une avenue vers la résidence permanente à de nombreux travailleurs étrangers temporaires déjà au Canada. Au total, 2 750 demandes seront acceptées chaque année dans le cadre de ce programme pilote qui visera principalement les travailleurs déjà au pays.
Pour connaître le succès, nos agriculteurs et nos transformateurs alimentaires doivent pouvoir recruter et maintenir en poste la main-d'oeuvre dont ils ont besoin. Ce programme pilote les aidera à avoir accès à la main-d'oeuvre compétente et expérimentée qu'il leur faut pour continuer à renforcer la sécurité alimentaire au Canada, à faire croître notre économie et à améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens.
Monsieur le président, l'apport des travailleurs étrangers temporaires est absolument primordial pour notre sécurité alimentaire et notre prospérité économique. Ils sont essentiels à la bonne marche de nos exploitations agricoles et de nos hôpitaux, et c'est pour cette raison que nous avons prévu des exemptions aux restrictions de voyage, et que nous continuons à travailler avec nos partenaires des provinces et des différents secteurs, comme les agriculteurs et les professionnels de la santé, pour nous assurer que chacun obtient le soutien dont il a besoin.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie. Je serai maintenant ravi de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le ministre, pour cette déclaration préliminaire.
Avant d'aller plus loin, je veux souhaiter la bienvenue aux autres témoins qui comparaissent aujourd'hui. Nous recevons trois représentants du ministère de l'Immigration, soit Mme Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe, Politiques stratégiques et de programmes; M. Louis Dumas, sous-ministre adjoint délégué par intérim, Opérations; et M. Matt de Vlieger, directeur général, Immigration.
Est également des nôtres M. Jonathan Wallace, directeur général, Programme des travailleurs étrangers temporaires, au ministère de l'Emploi et du Développement social.
Bienvenue à tous. Je crois que vous allez demeurer en ligne pour la seconde heure de notre séance afin de continuer à répondre aux questions des membres du Comité.
Nous allons justement passer à un premier tour de questions. Nous commençons par Mme Lianne Rood qui a droit à six minutes. À vous la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à vous, monsieur le ministre, d'avoir bien voulu comparaître devant nous aujourd'hui.
De nombreux agriculteurs de ma circonscription m'ont fait part des problèmes que leur causent certaines inspections qui sont menées. La plus grande crainte pour un fermier qui veut faire pousser ses fruits et ses légumes, ce n'est pas actuellement le mauvais temps, mais plutôt la peur de recevoir l'appel d'un inspecteur de la direction générale de l'intégrité.
Parmi les différents cas qui m'ont été signalés, il y a celui d'une agricultrice qui a reçu l'appel d'un inspecteur à 7 h 45 le matin et a été tenue de lui répondre sur-le-champ, sans quoi son inspection aurait été jugée insatisfaisante. Elle a ainsi dû passer une heure et demie au téléphone et transmettre de nombreuses photos et vidéos.
Il est bien certain que nous voulons que la quarantaine se passe en toute sécurité dans le respect des directives de la santé publique, mais je peux aussi vous donner l'exemple d'une agricultrice à laquelle on a demandé, malgré sa grossesse, de se rendre dans un dortoir où les travailleurs sont en quarantaine pour vérifier comment les choses se passent et fournir à l'inspecteur des photos et des vidéos montrant que les règles de distanciation physique sont respectées.
J'aimerais simplement savoir, monsieur le ministre, quelles sont les directives données aux agents responsables de ces inspections. Le manque de courtoisie et de compassion dont ils font montre dans certains cas ne nous avance guère.
Pouvez-vous nous donner une idée du nombre d'inspections qui sont effectuées et de l'orientation qu'on veut leur imprimer?
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Je veux d'abord vous remercier pour votre question.
Je partage les inquiétudes que vous exprimez non seulement pour les agriculteurs eux-mêmes, mais aussi pour les fonctionnaires qui doivent les soutenir dans les efforts déployés pour veiller à ce que les lieux de travail soient sécuritaires. Je tiens à rappeler que chacun a le droit de travailler dans un environnement sain et sécuritaire. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles nous avons instauré, en application de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, des normes pour veiller à ce que les travailleurs et les inspecteurs se présentant sur les lieux de travail puissent être assurés qu'ils vont pouvoir s'acquitter de leurs fonctions dans un endroit sain et sécuritaire.
Lors de ma comparution devant un autre comité la semaine dernière, j'ai indiqué à quel point j'ai été préoccupé à l'annonce des éclosions qui n'ont pu être évitées. Nous devons prendre les moyens pour connaître les causes de ces éclosions sans toutefois compromettre d'aucune manière la santé et la sécurité de ceux et celles qui vont devoir mener les inspections.
Nous allons continuer de travailler en étroite collaboration avec les provinces qui, comme le sait sûrement mon honorable collègue, sont responsables au premier chef du respect des normes de santé et sécurité au travail dans nos exploitations agricoles et nos usines de transformation alimentaire.
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Je vais essayer de faire une ventilation de ces chiffres afin de vous fournir les données les plus exactes possible. Je suis certes également disposé à poursuivre cet échange après la séance du Comité.
Depuis le début de l'année, quelque 30 000 travailleurs agricoles sont arrivés au Canada, ce qui comprend le Programme des travailleurs agricoles saisonniers ainsi que la catégorie générale du regroupement familial pour ceux qui donnent un coup de main dans nos exploitations agricoles.
Dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers, nous avons approuvé les permis de 18 000 travailleurs étrangers temporaires, dont 15 000 sont déjà arrivés et entreprennent actuellement l'important travail de plantation et d'ensemencement. Nous savons donc qu'il y en a d'autres qui viendront.
C'est en collaboration avec mes collègues d'Agriculture Canada, d'Emploi et Développement social Canada et d'Affaires mondiales Canada que nous poursuivons nos efforts pour faire en sorte que les travailleurs temporaires encore à l'étranger puissent arriver au pays de façon sécuritaire et structurée. Parmi les moyens mis en place par mon ministère pour accélérer ce processus, notons la création d'une équipe qui veille expressément à réduire les délais d'approbation pour qu'ils ne dépassent pas 10 jours, et à s'assurer que les périodes obligatoires de quarantaine sont respectées de manière à protéger nos exploitations agricoles en même temps que notre sécurité alimentaire.
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Il est bien certain que je suis au fait de ces deux propositions qui visent le renouvellement des visas pour une période de deux ans, plutôt qu'une seule année, et une souplesse accrue dans la façon dont les droits afférents peuvent être payés. Nous avons d'ailleurs traité de ces deux sujets lors d'une conférence téléphonique très productive que j'ai eue cette semaine avec des agriculteurs et des chefs de file du secteur. Les discussions à ce propos se poursuivent donc.
Comme en témoignent les chiffres que je viens de vous donner concernant les progrès réalisés en avril et en mai, nous pouvons constater à court terme qu'un nombre important de travailleurs étrangers temporaires ont pu arriver à temps au Canada de façon sécuritaire et structurée. Cela a été rendu possible grâce à l'équipe spéciale que nous avons créée à cette fin afin d'accélérer le processus d'approbation.
Qui plus est, et je crois que cela va directement dans le sens de votre question, nous avons pris certaines mesures qui procurent une plus grande souplesse quant aux emplois pouvant être occupés. Si vous êtes venu ici pour occuper un emploi précis ou travailler pour un employeur en particulier et que vous perdez cet emploi en raison de la COVID-19, il vous est désormais possible de demeurer au Canada en vertu d'un statut implicite et d'accepter un nouvel emploi avant d'obtenir l'approbation en bonne et due forme. C'est simplement un autre moyen de pallier les pénuries de main-d'œuvre qui, nous le savons, nous touchent chaque année.
Je vous remercie pour cette question.
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Merci, monsieur le président.
Merci au ministre d'être des nôtres aujourd'hui. Je sais qu'il s'y connaît un peu en agriculture. Il y a quatre ou cinq ans, je l'ai renseigné brièvement dans le dossier des protéines laitières, et il a transmis le tout avec brio à notre caucus de l'époque. Je tiens d'ailleurs à l'en remercier.
Nous voilà donc, cinq ans plus tard, à discuter d'agriculture et de l'importance des travailleurs étrangers temporaires.
Monsieur le ministre, tous les députés se sont tournés vers vous au début de cette crise. J'arrive difficilement à croire que cela fait déjà deux mois.
Pouvez-vous nous dire à quel point il est important de trouver la solution appropriée concernant les travailleurs étrangers temporaires afin que les agriculteurs puissent continuer à nourrir les Canadiens?
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Je veux d'abord remercier mon honorable collègue, tant pour ses compliments que pour le travail qu'il accomplit lorsqu'il se porte à la défense des agriculteurs. Je sais qu'il le fait avec beaucoup de passion et de dévouement envers sa communauté.
Comme il l'indiquait si bien, lorsque nous avons envisagé au départ les moyens à prendre pour limiter la propagation de la COVID-19, nous avons regardé du côté de nos frontières. Il est alors devenu rapidement très clair qu'il fallait prévoir un traitement particulier pour nos travailleurs étrangers temporaires, et notamment pour ceux qui viennent, année après année, donner un coup de main sur nos fermes et ont pu ainsi établir des relations étroites avec les agriculteurs qui les emploient et avec leurs collègues en même temps, comme je le disais auparavant, que des liens profonds avec le Canada. Nous avons un devoir de gratitude envers eux, car, sans leur apport, nous serions encore aux prises avec des pénuries de main-d'oeuvre.
C'est la principale raison qui nous a incités à prévoir des exemptions ciblées leur permettant de venir tout de même au Canada. Cependant, ils doivent, comme tous les autres, passer 14 jours en quarantaine à leur arrivée. Nous avons fourni une aide additionnelle aux agriculteurs de telle sorte qu'ils aient les ressources nécessaires pour appliquer les consignes de distanciation physique et d'isolement.
C'était vraiment une excellente question.
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Je vous remercie, monsieur le président. Je vous rassure en vous disant que je surveille le temps de parole qui m'est accordé et que je ne devrais pas en déborder.
Je commence par saluer et remercier de leur présence les témoins, ainsi que M. le ministre et Mme Martinez Ferrada. J'ai d'ailleurs eu des contacts fréquents ces derniers temps avec cette dernière. Je lui suis très reconnaissant de sa collaboration, ce qui ne veut toutefois pas dire que je n'aurai pas de critiques ou, devrais-je dire, de questions constructives.
Monsieur le ministre, même avant que le gouvernement n'ait annoncé un soutien financier de 1 500 $ par travailleur étranger durant la période de quarantaine, le Bloc québécois considérait déjà — vous n'en serez pas surpris — que cela devait être pris en charge par l'État. Puisque ce ne l'était pas, cependant, vous avez offert aux producteurs agricoles un montant de 1 500 $ par travailleur étranger pour les aider, ce qui a été interprété par tous, à l'époque, comme étant un montant automatique et forfaitaire.
J'aimerais faire remarquer au Comité que les gens du milieu agricole sont les seuls qui doivent payer leurs travailleurs pendant la période de quarantaine. Il y a déjà ce coût à compenser, sans compter les frais de transport aérien qui sont plus élevés, le fait que ces travailleurs sont arrivés plus tard que prévu et divers autres facteurs.
À l'heure actuelle, je reçois des commentaires des producteurs agricoles. Ils me disent qu'ils ont des formulaires à remplir, des factures à fournir pour prouver leurs dépenses et que le montant de 1 500 $ est maintenant devenu un maximum de 1 500 $.
Comment pouvez-vous expliquer ce changement? De plus, pouvez-vous garantir aux producteurs qu'ils obtiendront effectivement 1 500 $ par travailleur étranger?
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Excusez-moi de vous interrompre, monsieur le ministre, mais nous n'avons pas beaucoup de temps.
Vous comprenez le souci que sous-tend ma question, c'est-à-dire de ne pas imposer un paquet de formulaires et de conditions.
Je vais vous parler d'un cas dont j'ai pris connaissance ce matin, en lien avec une étude d'impact sur le marché du travail, ou EIMT. Il s'agit de gens dont le permis de travail est expiré, qui doivent théoriquement quitter le pays, mais qui ne peuvent pas le faire. De plus, l'employeur veut les garder. Les demandes de renouvellement de permis sont donc présentées très rapidement, mais il faut faire l'EIMT en même temps. Or, des fonctionnaires refusent de renouveler les permis de travail sous prétexte que l'EIMT n'a pas été terminée.
J'aimerais savoir deux choses, mais il reste à peu près cinq secondes. Est-ce qu'il y a un moyen d'assouplir cette démarche? Pourrait-on suspendre l'exigence d'une EIMT pendant la crise actuelle, par exemple jusqu'en octobre?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais poser quelques questions, puis je cèderai la parole à M. Lehoux, s'il veut en poser d'autres.
Monsieur le ministre, je vous remercie de nous avoir répondu lorsque nous vous avons posé des questions sur le programme. Je comprends qu'il était difficile au départ de savoir si nous allions pouvoir offrir une main-d’œuvre à nos producteurs. J'espère que vous comprenez maintenant l'importance du Programme des travailleurs agricoles saisonniers et du Programme des travailleurs étrangers temporaires pour notre chaîne alimentaire.
Ma question est un peu hors sujet, mais j'aimerais savoir si nous pouvons faire quelque chose: de nombreux producteurs agricoles dans la partie sud de bon nombre de nos circonscriptions partagent une frontière avec les États-Unis. Certains éleveurs ont des bœufs du côté de l'Alberta et du Montana; pour d'autres, ce sont des céréales. Ils ont de la difficulté à faire l'aller-retour pour vérifier l'état des animaux, les nourrir, etc.
Je sais que ce n'est pas nécessairement une question d'immigration, mais j'ai parlé à mes homologues du Montana, de l'Idaho et du Wyoming, et nous considérons tous l'agriculture comme un service essentiel. Ils ont les mêmes problèmes, en raison de cette réciprocité. Je me demande si votre ministère ou le gouvernement songe à régler cette question, afin de permettre un certain processus ou de donner un permis aux producteurs agricoles qui offrent un service essentiel, pour qu'ils puissent traverser la frontière facilement.
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Merci. Je savais que vous ne pouviez pas répondre à ma question, mais je voulais vous faire part de la situation, puisque nous éprouvons d'importantes difficultés à l'heure actuelle. Si l'on pouvait mettre en place un programme, un système de permis ou autre pour éviter qu'ils ne soient refusés à la frontière lorsqu'ils reviennent au pays ou qu'ils se rendent aux États-Unis...
Je passe maintenant à une question à laquelle vous pourrez répondre, j'en suis certain. Je sais que vous avez mis en place certains programmes pour la transformation et les employés qui... L'entreprise Cargill a une usine dans ma circonscription. Si elle tombe, c'est 40 % de la capacité de transformation du Canada qui sera affectée. L'entreprise compte sur les travailleurs étrangers temporaires.
Monsieur le ministre, avez-vous parlé avec les syndicats qui emploient certains de ces travailleurs? Je crois que nous pourrions aborder certains malentendus en ce qui a trait aux programmes, à la sécurité au travail et à d'autres choses. Malgré les programmes que vous mettez en place, les syndicats ne permettent pas à ces travailleurs de retourner au travail. Il y a un ordre de suspension des travaux, une injonction du tribunal, pour Cargill.
Est-ce qu'il y a eu des discussions pour transmettre ces renseignements aux travailleurs, aux syndicats, à Cargill et à JBS, afin que tous soient sur la même longueur d'onde et que les employés puissent travailler?
J'ai quelques questions à poser et je sais que le président souhaite lui aussi en poser une, alors je partagerai quelques minutes de mon temps de parole avec lui.
Nous vous remercions, monsieur Mendicino, de témoigner devant nous aujourd'hui. Nous sommes heureux de vous voir.
Je sais que lorsque j'ai été élu, en 2016, le Programme des travailleurs étrangers était — pour être poli — plutôt moyen et comportait de nombreuses lacunes. En 2017, les choses se sont un peu améliorées et en 2018 et 2019, la situation avait grandement évolué. Dans ma circonscription, Baie de Quinte, les vignobles dépendent des travailleurs agricoles qui viennent d'ailleurs. Les choses se sont bien passées en 2018 et en 2019; heureusement, tout se passe bien pour nous jusqu'à maintenant en 2020. Le bureau n'a pas eu à procéder à une rationalisation ou à régler beaucoup de plaintes associées au Programme cette année. Nous sommes chanceux.
Pouvez-vous me dire que ce que vous avez fait au cours des quatre dernières années pour améliorer le Programme et pourquoi les choses se sont mieux passées?
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Monsieur Ellis, je suis heureux de vous voir. Je garde de beaux souvenirs de ma visite dans votre circonscription et de notre visite de la Base des Forces canadiennes Trenton.
En ce qui a trait aux progrès associés au Programme des travailleurs étrangers temporaires, ils ne relèvent pas uniquement de mon mandat à titre de responsable de ce portefeuille. Voilà l'avantage d'avoir un gouvernement qui croit en l'importance de miser sur les compétences et l'expérience des travailleurs étrangers qui viennent nous aider à stabiliser la chaîne alimentaire. Ces travailleurs sont ici pour nous aider à offrir aux Canadiens des aliments sains, abordables et sécuritaires.
Pour réaliser ces progrès, nous avons investi dans le Programme et avons mis sur pied des équipes chargées d'accélérer l'approbation des permis, surtout en cette période de pandémie. Nous avons mis en place plusieurs normes pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs pendant leur séjour au pays et, comme je l'ai dit plus tôt, nous leur avons assuré un lien permanent avec le Canada par l'entremise du Programme pilote sur l'agroalimentaire.
Ce sont là des initiatives importantes lancées par le gouvernement. Nous allons continuer notre travail en vue d'une reprise vigoureuse une fois la crise de la COVID-19 passée.
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Merci. C'est plus une déclaration.
Comme je suis le seul député du Nouveau-Brunswick et que je suis aussi un producteur, je n'ai pas de travailleurs étrangers temporaires. La plupart d'entre vous savent peut-être que le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne qui n'a pas autorisé l'entrée de travailleurs étrangers temporaires. Aujourd'hui, le premier ministre provincial a indiqué que cela commencerait vendredi prochain, mais comme vous pouvez l'imaginer, il faut encore compter 14 jours à partir de vendredi prochain.
Il y a déjà eu des répercussions. J'ai parlé à des producteurs pas plus tard qu'hier. Par exemple, il y a une méconnaissance entre la communauté agricole et le grand public. Certains pensent que n'importe quel passant dans la rue a les compétences nécessaires pour travailler à la ferme, mais on parle de travailleurs hautement qualifiés qu'on ne peut absolument pas remplacer du jour au lendemain. Un agriculteur m'a dit qu'il avait embauché deux employés. L'un d'eux s'est présenté. L'agriculteur lui a demandé de conduire le tracteur. L'employé a arraché le côté du camion de service avec la tondeuse.
Je tiens à souligner l'importance de faire comprendre au public qu'il s'agit de travailleurs hautement qualifiés. Nous avons vraiment besoin d'eux. Certains agriculteurs ont perdu des récoltes. D'autres n'ont jamais semé. Je tenais à le souligner.
Je ne sais pas, monsieur le ministre, si vous voulez faire un commentaire à ce sujet. Cela a eu des conséquences pour nos producteurs, et cela nuit au reste du Canada. Merci.
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Je vous remercie. Nous vous prierions de bien vouloir transmettre l'information au Comité.
Je crois comprendre qu'il existe un programme pilote sur l'immigration agroalimentaire, dont le processus n'exige pas de désignation ou de certificat d'acceptation, des documents pourtant exigés pour toutes les autres initiatives de résidence permanente. Les parties prenantes ont réclamé l'ajout de cette exigence pour que les travailleurs étrangers temporaires puissent obtenir un certificat au titre de ce programme pilote et que le document soit envoyé du Programme des travailleurs étrangers temporaires, sinon, les travailleurs agricoles et les bouchers devront tous obtenir un renouvellement de l'étude d'impact sur le marché du travail pendant qu'ils participent au programme pilote, ce qui serait redondant. Mais surtout, le processus serait long, porteur de confusion et coûteux pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Emploi et Développement social Canada et l'employeur.
L'autre problème, c'est que les bouchers ne passeront pas l'étape du calcul du plafond pour les employeurs des usines de transformation de viande dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires à moins qu'ils aient un certificat. Pourquoi le projet pilote sur l'immigration agroalimentaire n'exige-t-il pas de désignation ou de certificat d'acceptation? S'agit-il d'une omission? Corrigera-t-on cet oubli afin de suivre le modèle de programme Entrée express ou du Programme des candidats des provinces pour le processus de certificat de candidature?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie nos témoins de participer à la séance d'aujourd'hui.
Je veux commencer en fournissant un peu de contexte. Il existe, dans ma circonscription de Kings—Hants, un important secteur agricole qui constitue la pierre angulaire de l'économie locale. En fait, le ministre a fait allusion au sujet, mais j'interrogerai peut-être M. Dumas sur ce point. Selon ce que je comprends, vous êtes directeur des opérations au ministère. Je crois comprendre que notre gouvernement a essentiellement éliminé la plupart des obstacles, mais quand il s'agit de faire venir des travailleurs, nous constatons que des problèmes se posent dans certains pays d'où viennent ces travailleurs.
Pouvez-vous expliquer certains des problèmes que vous observez dans des pays comme le Mexique, le Guatemala et d'autres contrées au chapitre de la logistique entourant la venue des travailleurs au Canada?
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Je vous remercie de poser cette intéressante question.
Des problèmes de taille se posent effectivement dans certains pays. Au Mexique, par exemple, où se trouve un important centre de traitement pour l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, le simple fait de devoir transiger avec le ministère mexicain du Travail — qui éprouve ses propres difficultés, notamment parce qu'il fonctionne avec un effectif réduit — s'est révélé très exigeant pour nos équipes. Je me dois de saluer les efforts qu'elles ont déployés pour trouver des solutions dans cette relation.
En outre, le ministre a traité brièvement des centres de demandes de visiteurs, qui jouent un rôle crucial dans l'équation quand on travaille à l'étranger, car ils reçoivent les demandes. Comme ces centres sont maintenant fermés depuis un certain nombre de semaines, il est très difficile de traiter les demandes. Nous avons néanmoins réussi à faire venir de nombreux travailleurs du Mexique et du Guatemala au Canada, au prix d'efforts herculéens, mais nécessaires, connaissant fort bien la réalité au Canada.
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Je vous remercie de ces renseignements.
Je sais, pour avoir parlé avec des agriculteurs locaux, que nous avons tenté, comme vous l'avez souligné, de déplacer des montagnes, au pays du moins. Parfois, c'est juste la nature d'une pandémie mondiale. Mme Rood a indiqué que nous n'avons reçu que 78 % des travailleurs dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers, ou PTAS. Je pense que ces chiffres sont très respectables, tout bien considéré.
Le Comité a discuté de la question, mais pour l'édification de ceux et celles qui nous regardent et qui suivent les délibérations du Comité, M. Dumas et Mme Jarvis pourraient peut-être expliquer que ce n'est pas le gouvernement du Canada qui fait venir les travailleurs ici, mais bien des organisations comme F.A.R.M.S. Canada, ou FERME au Québec, et d'autres organismes qui collaborent avec l'industrie pour les faire venir au pays.
Il est parfois question du gouvernement, mais c'est en fait l'industrie privée qui les fait venir. Nous nous contentons de paver la voie pour être certains que les demandes soient traitées. Est-ce exact?
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Je vous remercie, monsieur le président. Je partagerai peut-être mon temps, mais merci beaucoup.
Je voudrais revenir au point suivant. Nous avons discuté de l'exactitude des chiffres publiés, et les fonctionnaires pourraient peut-être nous donner une meilleure idée de la situation.
Le ministre a affirmé que nous avons accueilli environ 86 % des travailleurs attendus en avril, mais les parties prenantes semblent considérer que le gouvernement utilise des chiffres qui ne rendent pas compte de la situation sur place.
Par exemple, je pense que le ministre a indiqué aujourd'hui que pour le mois d'avril, le Canada a accueilli quelque 10 000 travailleurs, comparativement à 13 000 l'an dernier. De prime abord, je pense que ce chiffre semble assez bon, en regard de la situation actuelle. Or, les parties prenantes — et certainement les producteurs sur place — nous ont indiqué que ce n'est pas le nombre de travailleurs qu'ils reçoivent. Il y en a beaucoup moins, en fait, car les chiffres que le gouvernement utilise incluent les travailleurs qui devaient venir ou qui s'apprêtaient à venir, mais qui ne sont pas arrivés.
J'ai indiqué que le chiffre est bien plus élevé en Ontario qu'au Québec, avec 50 %, et qu'en Colombie-Britannique, avec 54 %. Je me demande si les fonctionnaires pourraient nous fournir les chiffres exacts de travailleurs qui sont arrivés au Canada. Quelles sont les prévisions pour mai et juin?
On ne se bouscule pas beaucoup pour répondre à cette question.
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Monsieur le président, si vous me le permettez, je vais répondre à la première partie de la question de la députée, et je demanderai à mes collègues de parler des progrès futurs dans ce domaine.
En ce qui concerne la paperasse, nous avons effectivement fait de grands efforts pour réduire tout ce qui touche au processus administratif. Nous avons vraiment cherché à l'épurer. Je vais donner quelques exemples. Sur le terrain, à l'étranger, nous avons eu des discussions serrées avec le personnel des ministères du Travail et des centres de réception de demandes de visa. Il s'agissait donc d'avoir une bonne synergie. Nous avons également travaillé de très près avec nos collègues d'Affaires mondiales Canada.
Tout à l'heure, j'ai fait allusion à la biométrie. Avec l'aide del'Agence des services frontaliers du Canada, nous avons réussi à obtenir les données biométriques aux points d'entrée. Ces données nous sont d'une très grande aide. Nous avons vraiment mis l'accent sur les demandes des travailleurs agricoles, afin de leur accorder la priorité. Nous faisons cela non seulement à l'étranger, mais également au Canada. Nous avons créé des équipes spécialisées. Nous avons aussi ramené au Canada, pour des raisons d'ordre médical ou familial, certains de nos agents qui étaient à l'étranger. Ils travaillent maintenant à Ottawa sur ces dossiers.
Au Canada, nous avons demandé de traiter en accéléré toutes les demandes provenant des travailleurs agricoles. Comme vous l'avez mentionné, les gens qui cueillent des fraises sur l'Île d'Orléans pourraient cueillir des pommes en Montérégie à l'automne, par exemple. Il faut donc une grande flexibilité du système afin de pouvoir répondre aux besoins.
Je vais demander à mes collègues de poursuivre sur les progrès futurs.
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Je vous remercie de la question.
La question portait sur la nouvelle politique qui a été annoncée le 12 mai, soit la semaine passée.
[Traduction]
Vous vouliez savoir s'il s'agissait d'une mesure temporaire. C'est effectivement le cas. Une politique publique permet de déroger à certaines exigences que prévoit actuellement la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés.
En vertu de cette loi, pour tout permis de travail, il faut présenter une demande avant de pouvoir obtenir un nouveau permis de travail. La nouvelle politique permet à quiconque ayant trouvé un nouvel emploi d'utiliser l'offre d'emploi appuyée par une étude d'impact sur le marché du travail... En raison de la pandémie de la COVID, compte tenu du nombre de personnes qui pourraient être mises à pied et qui pourraient éprouver des difficultés à trouver un nouvel emploi, si ces personnes en trouvent un, nous les aiderons à entrer en poste le plus rapidement possible, soit dans un délai de 10 jours. Il s'agit d'une mesure temporaire.
La Loi exige le traitement exhaustif de la demande. À long terme, nous voulons que toutes les étapes de traitement des demandes soient exécutées.
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Merci, monsieur le président, pour cette question.
Je pense que tout est bien saisi dans la question. Par exemple, les liaisons aériennes sont très peu nombreuses, ce qui complique beaucoup les déplacements. Il en va de même des discussions avec les ministères étrangers du travail, dont le personnel est réduit. J'ai fait allusion à... et notre ministre aussi, a parlé des relations avec les centres de traitement des demandes de visa, qui sont essentielles dans les circonstances. La réalité est brutale, non seulement ici, au Canada, mais, également, à l'étranger.
Encore une fois, les ambassades, les hauts-commissariats et les consulats à l'étranger font de leur mieux pour trouver des solutions, et je dois rendre hommage à leurs employés.
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Merci. C'est ici que se terminent les témoignages d'aujourd'hui.
Je tiens à remercier les représentants de Citoyenneté et Immigration Canada, Mme Marian Campbell Jarvis, et MM. Louis Dumas et Matt de Vlieger. Je tiens aussi à remercier M. Jonathan Wallace, qui a pris le temps d'être avec nous.
Sur ce, la période des questions prend fin, et je demande aux membres de rester pour discuter des travaux futurs de leur comité avant la séance de la semaine prochaine.
Je remercie les témoins. Voyons ces travaux.
Nous avons eu une discussion sur l'orientation et le déroulement de nos prochaines séances. En ce qui concerne les thèmes, nous avons la volaille et les oeufs, les grains et la transformation des viandes.
Nous pouvons peut-être entendre quelqu'un qui était dans le coup, aujourd'hui...
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Je ne sais pas pour ce qui est du professeur de français, mais je dirai que le député du Bloc québécois, lui, est très fier. Vous avez très bien fait cela, monsieur Blois.
Nous avons convenu de la motion de façon informelle, et il n'y a pas de surprise. Je me demandais si nous ne pouvions pas ajouter un point à la motion.
Pouvons-nous y ajouter que nous nous donnons pour principe de terminer, dans la mesure du possible, les tours de questions avec nos invités?
Je fais référence aux deux derniers tours de questions avec le ministre, qui ne se sont pas tenus.
Pouvons-nous inclure cela? Ainsi, le Comité aurait un principe général, dans la mesure du possible. Cette façon de fonctionner ne deviendra pas militaire, mais cela pourrait nous faciliter la vie dans l'avenir.
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Je pense que cela serait en dehors du mandat.
Je suis quand même flexible. Si le Comité le veut, si vous me donnez la permission de prolonger une réunion, c'est possible. Pourtant, nous aurons toujours le même dilemme. Si nous prenons du temps d'un côté, nous serons obligés d'en couper de l'autre.
Aujourd'hui, c'était possible. J'aurais peut-être pu le faire si j'avais demandé la permission à tout le monde. Normalement, lorsqu'il y a deux groupes de témoins, il faudrait couper du temps dans l'un ou l'autre cas.
Je vous suis reconnaissant de vos commentaires. Faites-moi savoir si vous pensez que cela pourrait se faire à la prochaine réunion. Nous garderons en tête cette possibilité.
C'est excessivement compliqué. Si, par une motion, vous voulez que, dans les semaines à venir, nous invitions des représentants des secteurs de la volaille, du poulet et des transformateurs de viande — ceux sur lesquels nous nous sommes comme entendus —, ça me convient. Ensuite, si, lundi, la durée de nos travaux est prolongée, nous pourrons reprendre cette discussion la semaine prochaine sur les thèmes à discuter ensuite.
Pour le moment, pas besoin de creuser davantage. Personne d'entre nous n'a pu réfléchir aux autres témoins à inviter. Je conseille la simplicité. Une motion disant que ce sont les quatre groupes de témoins que nous voulons inviter la semaine prochaine me convient aussi. Nous pourrons y revenir quand saurons à quoi nous en tenir après lundi.