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NDDN Rapport du Comité

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Rapport supplémentaire du député Jack Harris, membre du Comité

J’aimerais ajouter les points suivants au rapport du Comité :

1)    Je suis toujours d’accord avec les recommandations importantes comprises dans le rapport, mais le ton un peu trop optimiste du rapport continue de m’agacer. Si Dawn Black, la députée néo-démocrate qui était là avant moi, a demandé cette étude, c’est en raison des graves préoccupations exprimées par les membres des Forces canadiennes et leurs familles au sujet des soins et du soutien insuffisants que reçoivent les militaires souffrant de traumatismes liés au stress opérationnel (TSO), en particulier du syndrome de stress post-traumatique. Je pense qu’il n’y a pas lieu de louer le ministère de la Défense nationale sur toute la ligne quand, dans le dossier des traumatismes liés au stress opérationnel, il ne s’est pas montré à la hauteur des attentes des membres des Forces canadiennes et de leurs familles.

2)    J’admets qu’il est nécessaire d’avoir la coopération d’autres ministères et organismes pour le traitement des TSO, mais c’est au ministère de la Défense nationale qu’il incombe en premier lieu de veiller à ce que les membres des Forces canadiennes et leurs familles reçoivent les ressources, les soins et le soutien nécessaires. Les traumatismes liés au stress opérationnel sont complexes et peuvent changer la vie des personnes qui en souffrent de bien des façons. Même si les TSO nécessitent des soins compliqués et bien différents des blessures physiques, les membres des Forces canadiennes qui en sont victimes méritent la même qualité et le même niveau de soins que ceux qui souffrent uniquement d’une blessure physique.

3)    La recommandation 12 facilite le recours à un conseil désigné pour aider les membres des Forces canadiennes et leurs familles à s’y retrouver dans le dédale administratif des Forces canadiennes et le régime de soins complexes que nécessitent souvent les TSO. Je suis heureux de voir que l’idée du recours à un conseil, proposée à l’origine par ma collègue Dawn Black, a été retenue dans les recommandations, mais j’aurais préféré qu’on aille un peu plus loin en recommandant la création d’un programme de conseils, en vertu duquel les Forces canadiennes devraient recruter et former des personnes appelées à agir comme conseils auprès des militaires souffrant de TSO. Ces personnes pourraient être d’anciens membres des FC, qui comprennent la culture et les rouages des Forces, ou encore des professionnels dans un domaine pertinent, comme la santé ou le travail social.

Ce sont des témoignages entendus au cours de son étude qui ont amené le Comité à recommander le recours à des conseils. Des parents de membres des Forces canadiennes, dont un père ayant lui-même été militaire, ont parlé de la difficulté à aider leurs proches à cheminer dans le système. Le Comité a aussi entendu des spécialistes du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Ces personnes, dont le Dr Greg Passey, une éminence dans le domaine qui gère une clinique spécialisée à l’Hôpital général de Vancouver, affirment que les membres de la famille peuvent eux aussi souffrir d’une forme secondaire de SSPT et qu’il est alors plus difficile pour eux d’aider leur proche aux prises avec le SSPT. Les témoignages des deux personnes touchées par le SSPT et des spécialistes du domaine confirment amplement, à mon avis, la nécessité d’offrir un programme de conseils.  

4)    Les unités interarmées de soutien au personnel (UISP), une nouvelle initiative qui vient à point nommé, n’existent que dans l’entourage des grandes bases. Elles n’en sont évidemment qu’à leurs débuts, et se sont avérées satisfaisantes pour bon nombre de soldats revenus de mission, mais les soldats mutés et les réservistes qui retournent dans leur collectivité ne reçoivent pas d’elles les services offerts à d’autres. Espérons donc que l’on étendra bientôt le réseau d’UISP afin d’offrir un service égal à tout le personnel des Forces canadiennes.

Respectueusement soumis par :

Jack Harris, député de St. John’s-Est