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Je déclare la séance ouverte. Bonjour à tous.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 9 novembre 2017, le Comité reprend son étude sur l'apprentissage par l'expérience et la préparation au marché du travail à l'intention des jeunes canadiens.
Nous entendrons aujourd'hui des fonctionnaires du ministère de l'Emploi et du Développement social, de la Commission de la fonction publique et du ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada.
Au cours de la première heure, nous entendrons les témoins du ministère de l'Emploi et du Développement social: Mme Rachel Wernick, sous-ministre principale, Direction générale des compétences et de l'emploi; Monika Bertrand, directrice générale, Direction de l'élaboration et de la conception de politiques des programmes d'emploi; Benoit Tessier, directeur général du Service de liaison avec les employeurs, et Christopher Bates, directeur, Direction des métiers et de l'apprentissage.
Bonjour.
Je crois que c'est vous qui présenterez votre déclaration préliminaire, Rachel. Vous avez sept minutes.
Je m'excuse de mon léger retard. Je m'étais rendue à l'édifice du Centre.
Je suis bien contente d'être ici et d'avoir l'occasion de m'entretenir avec vous sur l'apprentissage par l'expérience et nos activités actuelles à ce chapitre.
Nous savons qu'investir dans l'apprentissage intégré au travail rapporte d'énormes dividendes sur le succès des jeunes sur le marché du travail. Nous savons que 60 % des jeunes disent que la formation professionnelle et l'apprentissage pratique sont les techniques pédagogiques les plus efficaces, mais que moins de la moitié de ces jeunes sont inscrits à des programmes d'études donnant la priorité à ces techniques.
[Français]
Avoir un pied dans la porte ou une chance d'en apprendre davantage sur une profession est particulièrement important pour les jeunes vulnérables, dont les réseaux ne leur offrent peut-être pas cette première chance.
Près de quatre diplômés récents sur dix au Canada mettent plus de trois mois à décrocher leur premier emploi. Pour un diplômé sur dix, cela prend plus d'un an. De plus, selon l'industrie, les jeunes qui sortent d'un établissement d'enseignement postsecondaire ne sont pas prêts à travailler.
Les diplômés ayant une expérience de travail pertinente sont en avance sur leurs pairs. Les données montrent que les diplômés du baccalauréat ayant une expérience coopérative gagnent plus que leurs pairs, ont un taux d'emploi plus élevé et sont plus susceptibles d'avoir remboursé leur dette d'études deux ans après l'obtention de leur diplôme.
[Traduction]
Dans l'ensemble, au Canada, les indicateurs clés du marché du travail pour les jeunes sont très positifs et sont enviables à l'échelle internationale. Les jeunes canadiens se classaient au 6e rang parmi les pays membres de l'OCDE, affichant un taux d'emploi de 56 % par rapport à la moyenne de 41 % de l'ensemble des pays membres de l'OCDE.
Vous parlez d'apprentissage par l'expérience, et les données montrent que l'expérience est la clé d'une transition efficace pour les jeunes. Soixante pour cent des étudiants de niveau postsecondaire soulignent que la formation en milieu de travail est le moyen le plus efficace. En fait, l'inscription aux programmes coopératifs des universités a bondi de 25 % en moins de 10 ans. Les étudiants universitaires qui obtiennent un diplôme d'un programme d'enseignement coopératif gagnent 15 000 $ de plus que leurs pairs. Pour les étudiants du niveau collégial, c'est 8 000 $. Nous savons que les employeurs sont plus susceptibles d'embaucher des étudiants ayant une expérience de travail: 61 % des employeurs ont choisi des diplômés qui avaient participé à une forme quelconque d'apprentissage intégré au travail dans leur programme d'études.
[Français]
Offrir des possibilités d'apprentissage par l'expérience représente déjà un élément clé de nos programmes axés sur les jeunes.
Le programme Objectif carrière fournit des subventions salariales aux employeurs et aide à peu près 7 000 jeunes à obtenir un stage.
Au cours de l'an dernier, Expérience emploi été a presque doublé le nombre d'emplois d'été des étudiants canadiens, grâce à un investissement de près de 200 millions de dollars ayant aidé plus de 65 000 étudiants.
[Traduction]
Les stages sont une autre méthode reconnue pour faire la transition vers des emplois bien rémunérés dans les métiers spécialisés: 89 % des apprentis ayant achevé des stages avaient un emploi lié à leur métier, et 25 000 bourses ont été octroyées à de jeunes apprentis de 15 à 24 ans en 2016-2017, ce qui représente un financement de 30 millions de dollars environ.
Récemment, le gouvernement a lancé un nouveau partenariat avec l'industrie et les établissements d'enseignement postsecondaire dans le but d'offrir des placements professionnels aux étudiants des programmes de sciences, de technologie, de génie, de mathématiques ou d'études en administration. Une somme de 73 millions de dollars sur quatre ans créera 10 000 nouvelles occasions d'apprentissage intégré au travail.
C'est ainsi que les choses fonctionnent.
Les employeurs reçoivent une subvention salariale maximale de 5 000 $ pour chaque nouveau placement créé. Ce montant peut atteindre 7 000 $ par stage pour les étudiants de groupes sous-représentés tels que les femmes, les étudiants autochtones, les personnes handicapées et les immigrants récents inscrits à des programmes de sciences, de technologie, de génie et de mathématiques. On a enregistré une demande massive de l'industrie et des établissements d'enseignement postsecondaire au cours des six premiers mois, et les places ont presque toutes été comblées au cours de la première année.
[Français]
Les stages peuvent offrir aux jeunes Canadiens l'expérience de travail pratique dont ils ont besoin pour faire une transition réussie vers la population active. Par contre, certains stages, particulièrement ceux qui ne sont pas rémunérés, peuvent être injustes et représenter une forme d'exploitation.
Le projet de loi comprend des modifications au Code canadien du travail qui interdiraient les stages non rémunérés, sauf s'ils font partie des exigences d'un programme d'enseignement. Ces stages non rémunérés faisant partie d'un programme d'enseignement seront couverts par des mesures de protection prévues par les normes du travail.
[Traduction]
Nous savons aussi que ce ne sont pas tous les jeunes Canadiens qui sont bien placés pour réussir. Des mesures d'aide ciblées sont nécessaires pour les jeunes vulnérables. Les jeunes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les jeunes non autochtones de ne pas terminer leurs études secondaires. De même, 26 % des jeunes handicapés étaient au chômage, comparativement à 15 % des jeunes n'ayant pas de handicap. Connexion compétences, un volet de la Stratégie emploi jeunesse, aide les jeunes confrontés à de nombreux obstacles à être prêts à l'emploi. Par ailleurs, grâce au programme Passeport pour ma réussite, les participants provenant des communautés urbaines les plus pauvres du Canada affichent maintenant des taux d'obtention de diplômes d'études secondaires et d'inscription à des programmes d'enseignement postsecondaire plus élevés que la moyenne.
[Français]
Nous croyons également que la prestation de renseignements et de conseils opportuns et de qualité joue un rôle important pour éclairer les aspirations professionnelles et pour soutenir les transitions réussies.
L'outil Guichet-Emplois a été renforcé, et nous allons continuer de le moderniser grâce à des plateformes technologiques modernes, afin qu'il soit centré sur la jeunesse et facile à utiliser.
Le Conseil d'information sur le marché du travail, récemment créé, va se concentrer sur la prestation d'information sur le marché du travail local opportune et cohérente à l'ensemble des Canadiens.
[Traduction]
L'aide financière est essentielle pour éliminer les obstacles à l'accès aux études postsecondaires, et nous avons apporté des améliorations importantes. Nous avons bonifié le Programme canadien de bourses aux étudiants et en avons élargi l'accès pour les étudiants issus de familles à revenu faible ou moyen. Nous avons introduit la contribution à taux fixe de l'étudiant, qui permet aux étudiants qui travaillent de continuer à le faire sans avoir à se soucier d'une réduction de leur aide financière. Dès maintenant, aucun étudiant ne sera tenu de rembourser ses prêts du Programme canadien de prêts aux étudiants jusqu'à ce qu'il ne gagne au moins 25 000 $ par année. Cette somme est encore plus élevée pour les étudiants ayant des enfants.
[Français]
Les exigences en matière de compétences continuent à évoluer; les diplômes ne correspondent pas toujours aux compétences et habiletés recherchées par les employeurs.
[Traduction]
Malgré des investissements importants et des indicateurs positifs du marché du travail, trop de jeunes Canadiens abandonnent leurs études ou ratent des possibilités d'emploi qui correspondent à leurs compétences et à leur formation. Les transitions réussies de l'école au travail exigeront une participation améliorée des employeurs, et c'est pour faciliter cette transition qu'il sera essentiel d'intensifier l'apprentissage par l'expérience et les stages dans le but de répondre à la demande des différents secteurs et professions. Il s'agit d'une occasion de renforcer les partenariats entre les institutions d'enseignement et les employeurs. Ainsi, c'est une situation gagnant-gagnant: les étudiants obtiennent de l'expérience pratique dont ils ont besoin et les employeurs trouvent les talents dont ils ont besoin.
[Français]
Nous étudions certaines pratiques prometteuses visant des approches qui donnent des résultats efficaces auprès de groupes particuliers, par exemple les jeunes immigrants et les réfugiés, les jeunes Autochtones ou les groupes visés par des mesures d'équité entre les sexes.
[Traduction]
Nous en sommes aux premières étapes de l'exploration d'une stratégie emploi jeunesse renouvelée, et votre étude orientera nos travaux. Quelques domaines d'actions clés sont envisagés: faciliter les transitions de l'école au travail à l'aide d'une formation de qualité, de l'information sur le marché du travail et des occasions d'expérience de travail; veiller à ce que les jeunes développent des compétences adaptées à la nature changeante du marché du travail; offrir à tous les jeunes des occasions équitables d'entrer sur le marché du travail et d'obtenir le soutien nécessaire à la réussite; enfin, encourager les employeurs à jouer un rôle accru dans l'embauche et la formation des jeunes.
Je vous remercie de nous avoir permis de vous présenter notre travail; nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ce sujet me préoccupe vraiment. Vous parliez dans votre présentation d'un taux d'emploi de 55,9 % chez les jeunes. Il s'agit donc d'environ un jeune sur deux. Même si notre moyenne est supérieure à celle des pays de l'OCDE, cela ne fait que nous démontrer que la situation des jeunes est difficile un peu partout dans le monde.
J'aime beaucoup l'émission Comment c'est fait. Je fais beaucoup de visites d'entreprises dans ma circonscription. Je pense notamment à celle que j'ai rendue à l'entreprise Neptune. Dans les bureaux des ressources humaines, une personne faisait une demande d'emploi. J'ai poursuivi ma visite et, 45 minutes plus tard, j'ai croisé cette même personne qui en était déjà à la phase d'intégration à l'emploi. Le propriétaire m'a dit qu'il aurait pu embaucher 10 personnes ce jour-là.
D'un côté, il y a une pénurie de main-d'oeuvre, et de l'autre, il y a tous ces jeunes qui ne travaillent pas. Il faut en effet trouver une solution. Il y a aussi la réalité démographique. Les employeurs disent qu'un certain nombre d'employés s'apprêtent à prendre leur retraite, mais qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires — il s'agit surtout de PME — pour embaucher un jeune avant le départ de l'employé plus âgé afin que celui-ci lui transmette ses connaissances. L'employé plus âgé emporte donc son savoir avec lui. C'est pourquoi l'idée d'un programme de compagnonnage ou d'apprentissage est vraiment intéressante.
Dans votre présentation, vous avez parlé d'un large éventail de jeunes. Je trouve important, au début de notre étude, de camper le rôle du gouvernement fédéral quant à l'éducation des jeunes. Le pouvoir constitutionnel, en ce qui a trait aux lois relatives à l'emploi, relève des gouvernements provinciaux. Notre compétence fédérale couvre uniquement l'éducation des Autochtones, des membres des Forces armées et de la Garde côtière ainsi que des détenus. Bien sûr, le fédéral peut investir des fonds par l'entremise du Transfert canadien en matière de programmes sociaux.
Cela dit, je ne suis pas du genre à vouloir réinventer la roue. Nous avons rencontré le Groupe d'experts sur l'emploi chez les jeunes, qui a déposé un rapport en juin dernier et qui a rencontré bien des gens. Selon sa troisième recommandation, il faudrait repenser la réalisation des programmes pour la jeunesse. On y conseille de transférer tous les programmes d'emploi pour la jeunesse aux gouvernements provinciaux et territoriaux.
Quels rapports votre ministère entretient-il avec les ministères provinciaux avec qui il partage des objectifs et le travail auprès de ces jeunes?
Dans la lettre de mandat qu'il a remise à votre ministre, le premier ministre lui a demandé de collaborer avec les gouvernements provinciaux et les établissements d'enseignement postsecondaire pour réaliser les objectifs. J'aimerais que vous me disiez comment cette collaboration s'est établie.
En vous fondant sur vos objectifs communs, comment travaillez-vous ensemble, dans le respect des compétences de chacun?
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Je vais vous donner un exemple très précis.
Le nouveau programme de placements professionnels pour étudiants, pour lequel on a investi 73 millions de dollars sur quatre ans, s'inspire directement de la formation professionnelle duale de l'Allemagne.
Nous avons donc mis sur pied un projet pilote, de concert avec Siemens Canada, une compagnie allemande dont le bureau principal possédait déjà l'expérience allemande.
Le bureau canadien situé à Oakville a donc mis sur pied un projet pilote qui permet de jumeler les institutions postsecondaires et un employeur et d'intégrer des stages en emplois très riches qui incluaient le développement des compétences. Ces compétences allaient au-delà de compétences techniques, car il s'agissait aussi de compétences plus fondamentales, comme la négociation, la communication, et le reste. Ce fut un franc succès pour les jeunes.
Siemens Canada voyait dans ce projet l'occasion de rechercher son prochain président-directeur général canadien.
C'est à partir de ce projet que le programme plus élargi, à l'échelle du Canada, a été développé.
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Je vous remercie de votre question.
Dans bien des cas, les jeunes qui se trouvent dans cet état de vulnérabilité manquent de certaines compétences essentielles. Ils ont besoin de formation préalable à l'emploi. Ils ne sont pas encore prêts à intégrer un stage et à le réussir.
Au sujet des Autochtones et des pratiques prometteuses, je connais la
[Traduction]
Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones et notamment le programme BladeRunners offert en Colombie-Britannique. C'est un exemple à suivre en matière d'intégration des services pour les jeunes. Il s'agit d'arriver à bien comprendre les désirs et les motivations des jeunes pour pouvoir les appuyer dans leur cheminement.
Des mentors et des conseillers sont là pour les aider tout au long de leur démarche. Ils servent d'intermédiaires entre le jeune client et l'employeur. On veut s'assurer que le jeune pourra aller au bout d'une expérience qui sera couronnée de succès. À titre d'exemple, les intermédiaires peuvent intervenir si l'employeur manque de temps ou ne veut pas être dérangé lorsque le jeune est en retard ou ne se présente pas au travail sans avoir appelé pour fournir des explications.
Ce sont souvent des jeunes vulnérables qui bénéficient de ces mesures intégrées de soutien comprenant une gestion de cas. C'est grâce à une aide semblable que ces jeunes parviennent à surmonter les autres obstacles qui les empêchent de s'épanouir. Dans le cadre du renouvellement de notre stratégie, nous allons essayer de voir comment nous pourrions mieux adapter les approches de la sorte en fonction des besoins de différents groupes de jeunes, qu'ils soient Autochtones, réfugiés ou handicapés, par exemple.
C'est essentiellement le genre d'intervention qui semble fonctionner.
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Ma prochaine question porte sur les jeunes ayant des difficultés particulières à surmonter.
Les gens d'Inclusion B.C. m'ont rendu visite aujourd'hui. Je suis persuadée qu'ils ont fait de même avec bon nombre de mes collègues députés. Ils ont été particulièrement efficaces dans l'appariement des compétences de ces jeunes, et d'adultes également, avec les emplois disponibles. Ils s'efforcent en outre d'encourager les jeunes à aller travailler dans les régions rurales.
Très souvent, les jeunes ne veulent pas quitter leur zone de confort. Ils veulent rester là où ils sont. Dans leur esprit, un bon emploi c'est de se retrouver devant un ordinateur dans le confort de l'air climatisé. Ils ne veulent pas renoncer à ce contexte rassurant. Il n'est pas facile de jumeler compétences et emplois. Il y a des emplois pour lesquels on recherche de la main-d'oeuvre, mais les gens n'ont pas toujours les compétences voulues. C'est un décalage que l'on retrouve assurément dans certaines régions éloignées.
Il y avait auparavant un regroupement d'employeurs pour favoriser la participation des personnes handicapées, y compris bien sûr les jeunes, sur le marché du travail. L'initiative a été couronnée de succès grâce aux champions qui embauchaient des gens ayant des difficultés particulières à surmonter. Ceux-ci se sont tout de même révélés d'excellents employés. Il a été établi qu'il était bon pour l'entreprise de procéder à de telles embauches. Ces personnes sont ponctuelles. Elles apprécient leur travail. Elles y excellent. Au lieu de devenir de prétendus fardeaux pour leur employeur, elles en sont venues à susciter l'intérêt d'autres entreprises. Je vais m'abstenir de donner le nom de l'un des géants du café qui est très actif à ce chapitre.
Pensez-vous que c'est un modèle que le gouvernement fédéral devrait encourager? Je ne crois pas que ce soit encore accessible.
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Vous posez plusieurs questions à la fois. Je vais essayer de décortiquer le tout.
Pour ce qui est des compétences qui ne correspondent pas forcément à celles qui sont recherchées, c'est un problème qui ne touche pas seulement les jeunes, mais bien sûr également l'ensemble des Canadiens. C'est l'un des principaux problèmes que nous nous employons à régler. À cette fin, nous essayons d'améliorer l'information sur le marché du travail — en ne nous intéressant pas uniquement aux diplômes, mais aussi aux compétences nécessaires pour les emplois de l'avenir — de telle sorte que les jeunes, et l'ensemble des Canadiens, aient accès à des renseignements pertinents pour pouvoir faire des choix éclairés quant à la formation dont ils ont besoin pour obtenir les emplois disponibles.
Quant aux efforts déployés pour le placement des jeunes Canadiens et en fait de tous les Canadiens confrontés à de multiples obstacles à l'emploi, notamment en raison d'un handicap, il y a effectivement le regroupement d'employeurs ainsi qu'une table ronde des champions. Nous savons que ce n'est pas une question de simple charité pour les employeurs et qu'il ne s'agit pas de les convaincre d'embaucher quelqu'un seulement parce que c'est la chose à faire. La responsabilité sociale des entreprises est certes importante, mais c'est le rendement qui compte avant tout. À titre d'exemple, une jeune personne handicapée procure de nombreux avantages à une organisation ou à une entreprise en terme de diversité et de loyauté.
Les tables rondes des champions se sont révélées un mécanisme très efficace pour faire passer ce message grâce à la mobilisation des employeurs. Nous pourrions sans doute en faire bien davantage en encourageant les employeurs déjà actifs dans ce domaine. Nous en avons un très bon exemple aux États-Unis. Il y en aurait en fait plusieurs, mais celui de Starbucks se démarque vraiment avec son initiative visant les 100 000 emplois pour les jeunes.
Il faut faire comprendre aux gens que c'est non seulement un investissement rentable pour l'organisation, mais que l'économie dans son ensemble peut également en bénéficier. Grâce aux bons emplois stables qui deviennent ainsi accessibles, des possibilités d'avancement professionnel s'ouvrent aux participants. Si plusieurs employeurs travaillent en partenariat pour offrir aux jeunes ayant le plus d'obstacles à surmonter des emplois au niveau d'entrée, ces jeunes auront la possibilité de poursuivre leur cheminement professionnel dans l'une ou l'autre des organisations partenaires.
Nous avons certes d'excellents exemples dont nous pouvons nous inspirer pour guider le renouvellement de notre Stratégie emploi jeunesse.
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Je vous remercie de me donner l'occasion de parler brièvement de mon expérience en tant qu'ambassadrice de la mobilisation des jeunes à la Commission de la fonction publique, la CFP.
J'occupe ce poste depuis peu de temps, car j'y ai été nommée il y a à peu près trois mois. Je suis la troisième ambassadrice de la mobilisation des jeunes à la CFP. Je suis également coprésidente de notre réseau des jeunes professionnels.
[Traduction]
Je suis entrée à la fonction publique comme étudiante inscrite au Programme fédéral d'expérience de travail étudiant (PFETE) et, comme bon nombre d'étudiants, je n'ai pas obtenu un poste lié directement à mon domaine d'études. Une fois diplômée, j'ai été nommée à un poste administratif. J'ai occupé ce poste pendant cinq ans, car il y avait peu d'occasions de perfectionnement et d'avancement. J'ai eu la chance d'acquérir une plus grande expérience et d'élargir mon réseau uniquement après que je me suis jointe à un réseau de jeunes professionnels et que j'ai commencé à prendre part aux activités de l'organisation. J'ai pu par la suite accéder à d'autres postes et, avec le temps, à une promotion dans un autre ministère.
[Français]
Depuis, ces réseaux représentent une partie essentielle de l'évolution de ma carrière. Même si je commence seulement maintenant à travailler à des projets directement liés au domaine d'études dans lequel j'ai obtenu mon diplôme, je pense que le chemin que j'ai suivi m'a aidée à définir le genre de professionnelle que je suis et que je veux devenir.
Une partie importante de mon travail consiste à aider les jeunes professionnels de la CFP à diriger, à partager et à apprendre. Je suis aussi leur voix dans différents événements et comités.
De plus, on me demande d'examiner des textes tels que des politiques, des présentations et des communications, pour s'assurer que ceux-ci sont crédibles aux yeux d'un auditoire un peu plus jeune.
[Traduction]
J'ai aussi pour rôle d'offrir du soutien aux étudiants et de les faire participer activement au réseau. Je trouve que les relations sont bonnes entre les étudiants et les membres du réseau, notamment parce que ces derniers étaient étudiants eux-mêmes il n'y a pas si longtemps, et peuvent s'identifier à ce que vivent les étudiants. J'essaie de les faire participer le plus possible en misant sur leurs intérêts. On a demandé par exemple cet été à certains de nos étudiants d'élaborer un plan de communication en lien avec les postes de travail dynamiques. Ils ont mené à bien cette tâche et étaient très fiers de pouvoir dire qu'ils avaient contribué de façon significative au mandat de la Commission de la fonction publique.
[Français]
Ce poste m'a ouvert de nombreuses portes. Je fais des choses que je n'aurais jamais eu l'occasion de faire dans d'autres emplois, par exemple comparaître devant ce comité. La semaine dernière, j'ai eu l'occasion d'assister à la causerie du président sur Twitter au sujet du renouvellement de la fonction publique et d'aider à la conception et à la mise en oeuvre du programme d'intégration des étudiants à la CFP.
[Traduction]
C'est également un honneur pour moi d'avoir l'occasion d'aider les jeunes Canadiens au moment même où la fonction publique met fortement l'accent sur le renouvellement de sa main-d'oeuvre et le recrutement de jeunes Canadiens.
Je veux vous remercier encore une fois de me permettre de vivre l'expérience d'une comparution devant votre comité.
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C'est une prime. Merci.
Comme vous pourrez le lire dans mes notes, la Commission contribue certes très activement au renouvellement de la fonction publique grâce à son éventail de programmes aussi importants qu'utiles, comme le Programme fédéral d'expérience de travail étudiant, qui permet d'acquérir de l'expérience pendant l'été, et les programmes d'alternance travail-études.
[Français]
Évidemment, nous faisons aussi du recrutement au niveau postsecondaire. Nous sommes en pleine campagne de recrutement au niveau postsecondaire et nous espérons que les étudiants d'un bout à l'autre du pays pensent à nous comme à une option de carrière. Nous les encourageons à postuler des postes dans différentes catégories de carrières.
Dans la fonction publique, il y a des pénuries de personnel, par exemple en informatique. Nous avons aussi besoin de bons agents de communication et de scientifiques. Nous avons besoin de personnel dans tous les domaines. Nous espérons que les jeunes choisiront de faire carrière à la fonction publique.
Nous avons beaucoup d'activités en ce sens, et nous pouvons faire encore mieux. Nos programmes sont parfois un peu lourds et lents, mais nous travaillons beaucoup à les moderniser.
[Traduction]
Nous avons établi un plan très ambitieux visant la modernisation de notre offre de programmes, l'amélioration de nos services et de la rétroaction offerte directement aux participants et aux candidats, et le soutien aux gestionnaires qui s'efforcent de trouver sur le marché du travail canadien les compétences dont ils ont besoin.
L'embauche de jeunes Canadiens doit être une priorité. Nous devons être plus efficaces à ce niveau. Il nous faut redynamiser notre fonction publique. Les statistiques nous indiquent que nous n'arrivons pas à suivre l'évolution de la population active. Nous devons mieux faire. Cela se traduira par de nombreuses embauches à l'extérieur de la fonction publique au cours des prochaines années.
Comme vous pourrez le lire dans mon document, le recours accru à l'embauche externe signifie également une plus grande ouverture à la diversité. On retrouve un peu partout au pays des Canadiens de tous les horizons qui veulent faire partie de la fonction publique de demain, et nous sommes là pour faire en sorte que cela soit possible.
Merci.
:
Bonjour, monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je m'appelle Paula Isaak et je suis sous-ministre adjointe responsable des Programmes et partenariats en matière d'éducation et de développement social au ministère des Services aux Autochtones.
[Français]
Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invitée à témoigner devant lui aujourd'hui.
J'aimerais souligner que nous sommes ici sur le territoire traditionnel algonquin.
[Traduction]
Je suis ravie d'être ici afin de contribuer à votre étude sur l'apprentissage par l'expérience et la préparation au marché du travail à l'intention des jeunes Canadiens. Le ministère des Services aux Autochtones finance des programmes et services qui contribuent à ce dossier de multiples façons. Je vais vous en présenter un aperçu au cours des prochaines minutes.
Premièrement, pour répondre au besoin essentiel d'améliorer les résultats scolaires, le gouvernement du Canada réalise d'importants investissements dans l'éducation primaire et secondaire dans les réserves. Ces investissements s'élèvent à 2,6 milliards de dollars sur 5 ans, à compter de la dernière année financière. Cela comprend de nouveaux investissements ciblés dans la langue et la culture, l'éducation spécialisée, ainsi que la littératie et la numératie.
Au moyen du programme Nouveaux sentiers pour l'éducation, le ministère appuie des activités novatrices d'apprentissage par l'expérience. L'enseignement axé sur le territoire, ainsi que l'activité physique et le sport constituent les deux principaux thèmes du programme pour l'exercice actuel.
L'enseignement axé sur le territoire fournit des occasions d'apprentissage aux élèves, qui demeurent ainsi en contact avec le territoire. Il est adapté à la culture; il est offert en plein air, le territoire servant de salle de classe et d'enseignant; et il repose sur le savoir autochtone.
Une approche holistique de l'activité physique et du sport peut améliorer le bien-être, la santé mentale et physique, ainsi que les résultats scolaires des élèves autochtones. Elle peut également stimuler leur participation à la vie scolaire. De plus, l'activité physique et le sport peuvent favoriser l'utilisation des langues autochtones, stimuler la participation des parents et des membres de la collectivité à l'apprentissage, ainsi qu'enrichir le programme d'enseignement.
[Français]
De plus, nous avons collaboré étroitement avec nos partenaires des Premières Nations pour mettre en oeuvre un processus de mobilisation inclusif et complet visant à formuler des recommandations pour renforcer l'éducation des Premières Nations dans les réserves, d'après le principe de contrôle par les Premières Nations de leurs systèmes d'éducation.
À l'heure actuelle, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires des Premières Nations pour élaborer ensemble un cadre stratégique qui orientera la façon dont mon ministère soutiendra différentes approches préconisées par les Premières Nations, afin de nous assurer que les élèves des Premières Nations reçoivent une éducation de qualité qui améliore les résultats.
[Traduction]
Deuxièmement, nous offrons des mesures de soutien destinées aux étudiants des Premières Nations pour leur permettre d'accéder à des études postsecondaires et de les réussir, puisqu'il s'agit d'un ingrédient important de la réussite individuelle et communautaire. L'éducation postsecondaire contribue non seulement à accroître les possibilités d'emploi d'une personne et sa capacité de gain, mais elle contribue aussi à renforcer la capacité des collectivités et à promouvoir l'apprentissage auprès des générations futures.
Pour faire en sorte que les étudiants autochtones aient les mêmes chances de réussite que les autres étudiants canadiens, le gouvernement du Canada augmente le financement pour les aider à poursuivre des études postsecondaires.
Le budget de 2017 prévoit des fonds supplémentaires de 90 millions de dollars sur 2 ans à compter de 2017-2018 pour le Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire. Ce programme permet de verser une aide financière aux étudiants admissibles inuits et aux étudiants des Premières Nations qui sont inscrits à un programme d'études postsecondaires pour les aider à payer leurs droits de scolarité, leurs frais de déplacement et d'autres dépenses. Le Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire permet d'aider annuellement environ 22 000 étudiants des Premières Nations et étudiants inuits, et grâce aux fonds supplémentaires prévus au budget de 2017, 4 600 autres étudiants recevront une aide financière pendant la période de 2 ans.
Le budget de 2017 prévoit aussi des mesures de soutien pour lndspire, un organisme de bienfaisance dirigé par des Autochtones qui appuie les étudiants autochtones en leur offrant l'aide financière dont ils ont besoin pour poursuivre leurs études, devenir autosuffisants, contribuer à l'économie et redonner à leur collectivité. Le gouvernement du Canada octroiera 5 millions de dollars par année sur 5 ans, à compter de l'exercice actuel. Au total, ces fonds permettront d'offrir 40 millions de dollars sur 5 ans sous forme de bourses d'études à plus de 12 000 étudiants autochtones.
[Français]
Par ailleurs, en collaboration avec Emploi et Développement social Canada et des partenaires autochtones, mon ministère a entrepris un examen complet de l'éducation postsecondaire accessible aux étudiants autochtones.
Dans le cadre de cet examen, nous nous associons aux dirigeants des Métis, des Inuits et des Premières Nations pour examiner les mesures de soutien actuelles du gouvernement fédéral. Nous cherchons ainsi à comprendre ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré. Nous voulons également trouver des idées et des solutions qui permettront à la fois d'améliorer l'accès des étudiants autochtones à l'éducation postsecondaire et de promouvoir leur réussite au niveau postsecondaire.
[Traduction]
Une autre façon dont nous appuyons les jeunes afin qu'ils réussissent sur le marché du travail est au moyen de la Stratégie d'emploi pour les jeunes Inuits et des Premières Nations, dont les témoins précédents viennent probablement de vous parler. Elle fait partie de la Stratégie emploi jeunesse dirigée par EDSC.
Elle aide les jeunes Inuits et les jeunes des Premières Nations âgés de 15 à 30 ans à acquérir des compétences essentielles relatives à l'employabilité, à découvrir divers choix de carrière, à comprendre la relation entre l'éducation et la participation au marché du travail, ainsi qu'à profiter d'occasions d'apprentissage combinant études et travail.
Pour améliorer les possibilités des jeunes Inuits et des jeunes des Premières Nations, le budget de 2017 prévoit investir environ 100 millions de dollars sur 3 ans dans cette stratégie, qui comprend deux programmes: le Programme expérience emploi été pour les étudiants inuits et des Premières Nations, qui leur permet d'acquérir des compétences, de se préparer pour un emploi à temps plein et d'obtenir un revenu pour payer leurs études postsecondaires grâce à un travail d'été qui leur donnera de l'expérience; et le Programme connexion compétences à l'intention des Premières Nations et des Inuits, qui leur permet d'acquérir des compétences professionnelles essentielles, de découvrir différentes possibilités de carrière et de se préparer pour un emploi, voire une carrière.
[Français]
Notre ministère a déjà commencé à prendre des mesures pour améliorer le bien-être des peuples autochtones en abordant les obstacles socioéconomiques auxquels ils font face.
[Traduction]
Nous sommes déterminés à travailler de nation à nation avec nos partenaires autochtones pour améliorer les résultats scolaires. Le gouvernement a déjà pris des mesures immédiates en procédant à des investissements sans précédent dans l'éducation dans les réserves, l'éducation postsecondaire et l'acquisition de compétences. Ces mesures sont un bon point de départ, mais nous savons qu'il en reste encore beaucoup à faire.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leurs présentations, et je félicite Mme Poitras.
Mes questions s'adressent à Mme Isaak.
Plus tôt, les représentants d'Emploi et Développement social Canada nous ont dit que les jeunes Autochtones étaient trois fois plus susceptibles que les jeunes non-Autochtones de ne pas terminer leurs études secondaires. Comme l'éducation des jeunes Autochtones relève d'une responsabilité fédérale, je pense que notre réflexion et l'étude du Comité doivent s'attarder particulièrement à cet aspect.
Nous ne partons pas de zéro. Des réflexions sont déjà en cours. Entre autres, selon une des recommandations du Groupe d'experts sur l'emploi chez les jeunes, il fallait cibler les jeunes Autochtones. Il demandait au gouvernement de créer des centres urbains de guérison et d'emplois pour les Autochtones, d'investir dans des projets d'infrastructure essentiels et éducationnels, d'offrir une formation professionnelle à distance ainsi que de créer un fonds des diplômés pour offrir du mentorat et participer au développement entrepreneurial des jeunes Autochtones.
La semaine dernière, lors de la table ronde sur la Stratégie jeunesse « Une vision commune pour l'emploi chez les jeunes du Canada », l'Alliance canadienne des associations étudiantes avait des recommandations concernant les jeunes Autochtones.
Dans votre ministère, comment de telles recommandations vous concernant sont-elles prises en charge? Comment influencent-elles vos programmes?
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C’est une excellente question. En fait, dans certains cas, je crois que nous devrions intervenir avant que les jeunes fréquentent l’université, alors qu’ils sont encore à l’école secondaire. Par exemple, des initiatives ont été mises en œuvre pour tenter d’inciter les jeunes femmes à étudier en sciences, en technologie, en génie ou en mathématiques, et les interventions ont lieu au niveau secondaire. Une fois que les jeunes femmes sont à l’université, il est un peu trop tard. C’est l’un des aspects que nous examinons en ce moment, à savoir si nous devons aller vers les jeunes un peu plus tôt dans certains cas.
Nous consultons les gestionnaires de l’ensemble de la fonction publique afin de prendre connaissance de leurs besoins d’embauche. Puis nous rencontrerons un ministère particulier.
Par exemple, nous savons que le ministère des Pêches et des Océans embauchera un nombre considérable de travailleurs pour exécuter le programme Gestion des océans. Il s’agit là d’une des priorités du gouvernement. Ensuite, nous leur demandons de nous indiquer les compétences qu’ils recherchent. Puis nous tentons d’établir des correspondances entre ces compétences et certaines des universités du pays qui offrent des programmes qui produisent des diplômés dans ces domaines.
Par la suite, nous élaborons des stratégies de liaison externe ciblées. Nous avons fait cela récemment avec l’Université de Victoria, par exemple. En partenariat avec le ministère des Pêches et des Océans, la Commission de la fonction publique s’est rendue à l’Université de Victoria et a organisé un salon de l’emploi très ciblé. C’est l’une des façons dont nous pouvons déterminer ces besoins.
Certaines compétences, comme les compétences en informatique que j’ai mentionnées, sont requises partout dans la fonction publique. Dans ces cas-là, nous ajoutons un volet particulier à notre programme de recrutement postsecondaire, ce qui indique très clairement à tous les établissements que nous allons embaucher des travailleurs spécialisés dans ce domaine.
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Nous avons organisé l’année dernière 272 activités de liaison externe, ou salons de l’emploi, qui mettaient très souvent les sous-ministres et champions à contribution, à titre de partenaires. Nous exerçons beaucoup d’activités de ce genre.
Toutefois, nous essayons maintenant d’adopter une approche plus ciblée. Par exemple, au cours de l’année dernière, nous avons accordé la priorité aux universités ayant une importante population d'étudiants autochtones. Nous ciblons un peu plus nos efforts, comme nous le faisons, par exemple, dans le cas des minorités visibles, parce que nous savons qu’une demande pour ces ressources existe assurément et que, selon nos statistiques, nous recevons peu de demandes d’emploi de la part de personnes s’identifiant comme autochtones. Quant aux femmes, elles ne nous posent certainement aucun problème. En effet, les femmes représentent beaucoup plus que 50 % des personnes qui présentent les demandes d’emploi que nous recevons.
Nous nous efforçons de cibler nos activités de liaison externe afin d’éviter d’adopter une approche au petit bonheur. Les partenariats du genre que vous avez décrit, qui réunissent plusieurs universités ou collèges, sont aussi une bonne façon d’optimiser nos ressources.
Ce dont nous nous sommes rendus coupables au cours des dernières années, c’est d’avoir omis d’assurer une présence constante sur les campus. Nous nous présentons sur les campus de temps en temps, et nous nous attendons à ce que tout le monde sache qui nous sommes et la valeur que nous apportons grâce aux volets des carrières. Nous sommes heureux que des gens fassent la promotion des carrières dans la fonction publique, mais nous ne le faisons pas suffisamment nous-mêmes. Nous n’établirons pas une relation suivie avec les étudiants en nous manifestant une fois par année ou tous les deux ans. Nous devons en outre nouer une relation avec les professeurs et les facultés afin qu’ils puissent aussi contribuer à notre message.