:
Monsieur le président, merci de m'avoir invité à discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2017-2018 relatif au ministère de la Sécurité publique.
[Français]
C'est un honneur pour moi d'avoir l'occasion de mettre en valeur les efforts de notre organisation visant à garder les Canadiens en sécurité et de mentionner la façon dont ces investissements s'inscrivent dans ce travail.
[Traduction]
Je commencerai par examiner sommairement les chiffres qui concernent Sécurité publique Canada. Comme les membres du Comité le constateront, en ce qui concerne l'ensemble du portefeuille, le Budget supplémentaire des dépenses (A) représente une augmentation nette de 222,4 millions de dollars, ou 2,5 %, du total des autorisations accordées par le processus du Budget principal des dépenses et des rajustements en cours d'exercice pour 2017-2018.
[Français]
Pour Sécurité publique Canada, les crédits votés sollicités dans ce budget représentent une augmentation de 4,2 millions de dollars. Ces investissements permettront au ministère de réaliser trois activités.
[Traduction]
Premièrement, une somme de 2,4 millions de dollars permettra d’appuyer les travaux du ministère en vue d’analyser des options pour la mise en oeuvre d’un éventuel réseau à large bande dédié à la sécurité publique, afin de donner suite à l’engagement pris dans le budget de 2015. Cette initiative vise à renforcer les communications, les opérations et la coordination des interventions des organismes de sécurité publique du Canada en situation de crise et dans l’exercice des fonctions au quotidien.
J’aimerais souligner que le budget permet également d’attribuer une somme de 600 000 $ à Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour cette initiative. Le 19 mai 2017, la somme totale de 3 millions de dollars a été annoncée par le et le . Elle permettra aux ministères de tenir des consultations avec les intervenants et de produire une analyse axée sur des données probantes des modèles envisagés pour la mise en oeuvre d’un réseau à large bande dédié à la sécurité publique.
Deuxièmement, un investissement de 1,1 million de dollars servira à soutenir et à améliorer la résilience des infrastructures essentielles au Canada au moyen du renouvellement d’un an du Programme d’évaluation de la résilience régionale et de la Cellule pour l’analyse virtuelle des risques, ou CAVR, conformément à l’engagement figurant dans le budget de 2017.
Pour mettre les choses en contexte, le Programme d’évaluation de la résilience régionale permet d’évaluer des sites afin d’aider à mieux protéger les installations et les systèmes des infrastructures essentielles à l’échelle du Canada. La CAVR élabore des évaluations et des outils analytiques des répercussions immédiates, en aval et intersectorielles des interruptions des infrastructures essentielles et elle facilite un échange de renseignements accru au moyen du portail en ligne.
En dernier lieu, pour le ministère, vous noterez un investissement de 700 000 $ pour le renouvellement d’un an du programme d’examen de la sécurité nationale prévu dans la Loi sur Investissement Canada, comme il est prévu dans le budget de 2017. Le processus d’examen de la sécurité nationale est appuyé par Sécurité publique Canada, les organismes de sécurité et du renseignement du Canada et les autres organismes d’enquête prescrits par la Loi sur Investissement Canada.
Comme vous le dira mon collègue Jeff, le directeur intérimaire du Service canadien du renseignement de sécurité, le SCRS participe également à ces travaux et il cherche aussi à obtenir un renouvellement du financement pour un an. Ce financement sera utilisé par le ministère et le SCRS afin d’évaluer chaque investissement étranger pour déterminer si l’opération est susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale, et le cas échéant, faire des recommandations en vue de prendre les mesures appropriées pour contrer la menace. En ce moment, les ressources affectées aux activités d’identification et de gestion du risque sont d’une durée limitée, soit jusqu’au 31 mars 2018.
[Français]
Monsieur le président, ce que je viens de décrire n'est bien entendu qu'un modeste, mais important échantillon des travaux accomplis par Sécurité publique Canada pour assurer la sécurité des Canadiens. Ce budget nous aidera à réaliser le mandat du ministère.
[Traduction]
Je serai heureux de répondre aux questions sur ce budget.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour.
Je vous remercie de m’avoir invité à discuter de la proposition de Budget supplémentaire des dépenses (A). J’espère arriver à vous donner une bonne idée de l’usage qui sera fait des crédits, moyennent l’approbation du Parlement.
Le SCRS a le mandat de faire enquête sur les menaces envers la sécurité du Canada et de conseiller le gouvernement a cet égard. Ces menaces, définies à l’article 2 de la Loi sur le SCRS, sont l’espionnage, le sabotage, l’ingérence étrangère, le terrorisme et la subversion.
Compte tenu de son mandat et des exigences opérationnelles particulières qui en découlent, les budgets supplémentaires constituent de rares occasions de fournir publiquement des informations générales sur les dépenses du SCRS. En effet, les informations sur le fonctionnement du SCRS sont généralement classifiées pour éviter que des parties adverses prennent connaissance de ses capacités et de ses ressources. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) représenterait une augmentation d’environ 300 000 $ des fonds alloués au SCRS, ce qui ferait passer son budget de 577,1 à 577,4 millions de dollars. Toute proportion gardée, il s’agit d’une petite augmentation de son pouvoir de dépenser.
Pour ce qui est des crédits législatifs, il est proposé de consacrer environ 48 000 $ à l’appui des avantages sociaux des employés. Pour ce qui est des crédits votés, les 275 000 $ supplémentaires seraient consacrés à l’examen des investissements étrangers dans le cadre du programme de sécurité nationale se rapportant à la Loi sur Investissement Canada.
Les investissements étrangers sont essentiels à la prospérité économique du Canada, mais ils peuvent avoir de lourdes conséquences sur la sécurité nationale. À titre d’exemple, dans son évaluation des investissements, le gouvernement peut tenir compte du transfert de technologies ou de savoir-faire sensibles vers l’étranger, ou des répercussions d’un investissement sur l’infrastructure essentielle du pays.
Pour atténuer les risques, comme Malcom l'a indiqué, la Loi sur Investissement Canada habilite le gouvernement à examiner les effets que pourraient avoir les investissements étrangers sur la sécurité nationale. Cet examen est appuyé par Sécurité publique Canada et les services de renseignement et de sécurité canadiens, notamment le SCRS. Ainsi, le SCRS collabore avec des partenaires pour donner des conseils dans le cadre d’un processus où le gouverneur en conseil peut interdire un investissement qui porterait préjudice à la sécurité nationale. Le renouvellement du financement nous permettrait de maintenir notre participation actuelle aux examens des investissements étrangers.
Je tiens à souligner que le SCRS joue un rôle essentiel dans l’examen des investissements, un processus intensif assorti de délais serrés. Nous souhaitons maintenir notre appui à ces travaux essentiels.
C’est là-dessus que je termine mon exposé, monsieur le président. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Christine Walker, dirigeante principale des finances de l'Agence des services frontaliers du Canada, ou ASFC. Je suis première vice-présidente de l'Agence.
Je vous remercie beaucoup de cette occasion de m'adresser au Comité.
Je suis ici pour discuter de la demande de financement additionnel de l'Agence des services frontaliers du Canada dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). En particulier, l'Agence souhaite obtenir 41,6 millions
[Traduction]
— ou 44,9 millions, incluant le RASE —
[Français]
de dollars pour soutenir l'admission ciblée de
[Traduction]
300 000 immigrants dans le cadre du Plan pluriannuel des niveaux d'immigration du gouvernement du Canada,
[Français]
ainsi que 162,8
[Traduction]
— ou 172,6 millions, incluant le RASE —
[Français]
millions de dollars pour maintenir l'intégrité des opérations frontalières.
[Traduction]
Permettez-moi d’expliquer brièvement à quoi servira le financement.
Dans le contexte du Plan pluriannuel des niveaux d’immigration du gouvernement du Canada, qui a été annoncé le 31 octobre 2016, l’Agence et ses partenaires — notamment Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et la Commission sur l’immigration et le statut de réfugié — se sont engagés à traiter jusqu’à 300 000 nouveaux immigrants cette année. La cible de cette année est une augmentation par rapport aux 250 000 immigrants que nous avons traités en moyenne au cours des 15 dernières années. Le financement demandé dans notre Budget supplémentaire des dépenses (A) est lié à ces activités.
Le financement nous permettra d’élargir nos opérations dans les secteurs suivants.
D’abord, nos opérations outremer et le filtrage de sécurité avant l’arrivée de tous les candidats à l’immigration. Ces activités permettent de veiller à ce que les personnes qui représentent un risque élevé ou inconnu ne viennent jamais au Canada, ne constituent jamais une menace à la sécurité publique et ne doivent jamais faire l’objet de procédures longues et coûteuses liées à l’exécution de la loi.
Ensuite, le traitement à l’arrivée au Canada par les agents des services frontaliers. Nos agents s’acquittent des tâches suivantes: vérifications, contrôles d’identité et vérification de l’admissibilité des demandeurs. Ils aident également les demandeurs à accéder aux avantages et aux programmes auxquels ils sont admissibles, y compris le Programme fédéral de santé intérimaire, par exemple.
Le financement servira aussi aux mesures d’exécution de la loi après l’arrivée. Ces mesures nous aident à traiter les cas des demandeurs qui contreviennent aux lois canadiennes. Il s’agit notamment des enquêtes, des audiences, des appels et, le cas échéant, des détentions et des renvois.
Enfin, une partie du financement servira à investir dans le recrutement et la formation de nouveaux agents au Collège de l’ASFC à Rigaud, au Québec.
En ce qui concerne l’autre montant que nous demandons dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), les 162,8 millions de dollars visent à appuyer notre capacité de maintenir les niveaux de service actuels malgré la croissance globale des volumes dans tous nos secteurs d’activité. Cette croissance devrait d’ailleurs s’accentuer cet été, alors que nous aiderons le Canada à fêter son 150e anniversaire et la ville de Montréal, son 375e anniversaire.
Le financement nous aidera à satisfaire à nos obligations salariales rétroactives au fur et à mesure que les conventions collectives seront réglées, et à assurer l’accessibilité continue et prévisible des systèmes de Tl essentiels à notre mission. Il servira en outre à couvrir les coûts croissants requis pour gérer un portefeuille de biens immobiliers comprenant plus de 115 points d’entrée et plus de 200 000 mètres carrés d’espaces à bureaux loués à l’échelle du pays.
Comme vous le savez, l’Agence joue aussi un rôle essentiel pour gérer les volumes exceptionnels de migrants irréguliers cette année. L’Agence évalue encore l’ampleur des répercussions et les niveaux de ressources qui pourraient être requis pour gérer cette situation toujours fluide. Toutefois, comme notre ministre l’a dit devant ce comité le 15 mai dernier, si nous avons besoin de ressources supplémentaires, il en fera la demande en notre nom. Dans ce contexte, une demande de ressources supplémentaires liée à la situation des migrants irréguliers s’ajouterait au montant de 162,8 millions de dollars que nous demandons aujourd’hui. Ce financement est important pour nous, compte tenu du rôle essentiel de l’Agence pour appuyer l’économie canadienne et assurer la sécurité du Canada.
Pour ce qui est de l’appui à l’économie canadienne, je rappelle que l’an dernier seulement, nous avons traité plus de 92 millions de voyageurs et 16 millions de mainlevées commerciales, tout en assurant la sécurité des Canadiens.
[Français]
Pour nous assurer de continuer à exécuter notre mandat de façon efficace et rentable, nous tenons à optimiser l'efficacité des dépenses de programmes. Dans ce contexte, nous avons lancé en février l'exercice de Renouvellement de l'ASFC, notre Agence. Cette initiative nous donne l'occasion de nous pencher sur toutes les facettes de l'Agence, dont la gouvernance, l'infrastructure, les possibilités de recettes et le programme de changement. L'objectif du Renouvellement est de nous assurer que nos ressources appuient directement les priorités du gouvernement. Ce faisant, nous veillerons à la durabilité de nos opérations pour les prochaines années.
Dans le cadre du Renouvellement, l'Agence adopte une approche stratégique pour étudier ce que sera la frontière de l'avenir; comment elle doit s'adapter pour répondre aux menaces nouvelles et émergentes; et comment elle peut garder la frontière ouverte le plus possible aux entreprises et aux voyageurs légitimes.
Merci, monsieur le président.
Nous sommes prêtes à répondre à vos questions.
Je vous remercie de m'avoir invitée à vous adresser la parole. J'aimerais également remercier Mme Stéphanie Dion, qui est directrice des services généraux au sein du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, ou CSARS, et qui m'accompagne aujourd'hui.
En guise d'introduction, je voudrais vous donner quelques informations sur le CSARS afin de replacer notre discussion dans son contexte.
[Traduction]
La raison d’être du CSARS est de fournir au Parlement et aux Canadiens une évaluation du SCRS, et ce, afin de déterminer si le Service a été irréprochable dans l’exercice de ses fonctions et s’il s’est conformé à toutes les exigences de la loi, des politiques et aux instructions ministérielles. Notre impartialité, qui donne lieu à une vraie reddition de comptes, est le fruit de notre indépendance et de notre expérience.
Le CSARS s’acquitte de son mandat capital dans le cadre de ses trois fonctions principales: la remise d’un certificat relatif au rapport annuel que le directeur du SCRS prépare à l’intention du ministre de la Sécurité publique, la conduite d’études approfondies sur les activités du SCRS et, enfin, les enquêtes sur les plaintes.
La reddition de comptes est essentielle à l’instauration de la confiance du public, et elle l’est d’autant plus dans le milieu secret du renseignement. Depuis plus de 30 ans, le CSARS a pour mandat de veiller à ce que le SCRS rende des comptes. Pour ce faire, il fait rapport au Parlement — et, par extension, à tous les Canadiens — afin d’établir si le SCRS respecte les lois ainsi que les droits et libertés de la population dans l’exécution de son mandat, qui consiste à enquêter sur les menaces à la sécurité nationale.
[Français]
Les études du CSARS couvrent l'ensemble des activités principales du Service, notamment le ciblage, les mandats, les activités s'appuyant sur des sources humaines, ainsi que ses programmes, soit le contre-terrorisme, le contre-espionnage, la contre-prolifération et le filtrage de sécurité. Le CSARS se penche également sur les ententes de coopération et d'échange de renseignements conclues par le Service canadien du renseignement de sécurité, ou SCRS, avec des organismes étrangers et des organisations canadiennes. Enfin, il étudie les conseils que le Service prodigue au gouvernement canadien.
[Traduction]
Une étude typique du CSARS requiert des centaines d’heures de travail, échelonnées sur plusieurs mois. Dans le cadre de ce processus, les chercheurs du CSARS consultent de nombreuses sources d’information pour évaluer des facettes précises du travail du SCRS. Les chercheurs étudient notamment les rapports opérationnels, les dossiers d’enquête sur des individus et des groupes, les dossiers de sources humaines, les évaluations de renseignements, et les documents joints aux demandes de mandats.
Afin de fournir un examen sérieux et complet des activités du SCRS, le CSARS s’appuie sur un exercice de planification fondée sur les risques. Cette méthode nous permet de déterminer tous les domaines d’activité du SCRS et, tous les ans, de les classer en fonction de leur risque. Cela contribue à cibler les études et leur couverture. Puisqu’il est impossible pour une organisation de la taille du CSARS d’examiner chaque année toutes les tâches et les fonctions du SCRS, la planification fondée sur les risques permet également de veiller à ce que le CSARS examine méthodiquement toutes les activités du SCRS, chaque année.
Pour mener à bien son travail, le CSARS s’appuie sur une équipe à plein temps constituée de chercheurs, d’avocats et d’autres professionnels. Au fil du temps, les activités du SCRS ont connu, et connaissent encore, une croissance rapide. Le CSARS, lui, n’avait pas changé pendant des années, et cela compromettait notre capacité à assurer une couverture complète des activités du SCRS.
[Français]
Voici pourquoi, en 2015, nous avons été ravis d'apprendre que le CSARS avait reçu du financement sur un an pour accroître ses ressources. Ce financement a été prolongé de trois ans en janvier 2017. Le CSARS a donc pris de l'ampleur au cours de la dernière année. Il fonctionne présentement à plein rendement grâce à un effectif important constitué d'employés qui proviennent d'autres ministères et qui offrent une expérience très variée dans les domaines de la sécurité nationale et du renseignement. Grâce à l'augmentation de son effectif, le CSARS s'est attelé à un programme de recherche plus ambitieux, et il sera en mesure de fournir une couverture plus large des activités du SCRS au Canada et à l'étranger.
[Traduction]
Toutefois, cela signifie aussi que l’équipe est devenue trop grosse pour les bureaux que nous occupons actuellement, dans un bâtiment qui a été désaffecté. De nouveaux locaux nous ont été attribués, et nous collaborons avec nos partenaires du Gouvernement du Canada afin de les préparer à notre arrivée. Notre déménagement a été reporté en raison de retards imprévus, mais il devrait avoir lieu avant la fin de l’exercice en cours.
Le CSARS se félicite que ces nouveaux locaux nous permettent de répondre à meilleur niveau d’exigence en matière de sécurité, et de profiter d’une meilleure connectivité. Il s’agit là d’améliorations qui sont essentielles à nos activités et à notre efficacité, et elles contribueront à notre capacité à continuer de nous acquitter de notre mandat.
Par conséquent, le CSARS demande le report du montant de 2 millions de dollars qui avait été mis de côté pour le fonds de réinstallation et de modernisation.
Merci beaucoup.
Merci à tous les représentants qui sont ici aujourd'hui. Il y a de nombreux nouveaux visages autour de la table. Il est agréable de voir une meilleure parité hommes-femmes à la table que ce que nous avons l'habitude de voir au comité de la sécurité publique. Bienvenue à tous.
Dans le budget des dépenses, il est question de l'intégrité des opérations frontalières. Vous en avez parlé dans vos déclarations.
Je me demande si vous pourriez nous en dire un peu plus à ce sujet. La fin de semaine dernière, j'ai assisté à une activité de financement et un homme m'a fait savoir que le Canada a des frontières ouvertes qui ne sont pas sécuritaires. Je lui ai répondu que c'est loin d'être la vérité.
Mais lorsqu'on voit une expression comme « intégrité des opérations frontalières », je me demande si vous pourriez expliquer un peu comment les fonds sont dépensés et dans quelle mesure nos frontières sont sécuritaires.
Je sais que l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto a communiqué avec moi pour augmenter le nombre d'agents des services frontaliers en poste en raison du volume élevé de passagers à cet endroit. Je me demande si vous pourriez nous en dire un peu plus à ce sujet.
:
Merci, monsieur le président.
Comme je l'ai dit dans ma déclaration liminaire, le Budget supplémentaire des dépenses (A) a prévu un peu plus de 162 millions de dollars pour l'Agence. Oui, c'est sous la rubrique de l'intégrité de la frontière. Cela reflète la réalité selon laquelle l'agence des services frontaliers est confrontée à un environnement en constante évolution. Depuis quelques années, nous constatons une augmentation du nombre de personnes qui viennent au Canada.
Nous enregistrons une croissance exponentielle du commerce électronique. Heureusement, notre économie continue de bien se porter. Nous avons un trafic frontalier dense du point de vue commercial. Cette croissance s'accompagne d'une augmentation de la demande et de la charge de travail de l'agence.
Dans le cadre du budget, nous avons du financement qui reflète la réalité à laquelle nous sommes confrontés dans cet environnement commercial en évolution. Mais l'environnement commercial en évolution reflète également le fait que le Canada n'est pas à l'abri des menaces. Dans le cadre de notre travail, nous consacrons beaucoup de temps à nous assurer d'effectuer le bon type d'évaluation et de gestion des risques associés aux opérations à la frontière du Canada.
C'est une réalité qui n'est pas unique au Canada, mais qui fait partie intégrante de notre travail. Nous sommes résolus à nous assurer de faire ce qui s'impose en ce qui concerne la sécurité des Canadiens. Cela inclut notamment d'exécuter notre mandat, qui est un double mandat, qui consiste à faciliter le passage et à assurer la sécurité à la frontière.
Nous avons du financement qui tient compte de cette réalité.
:
C'est une excellente question.
La réponse courte est: pas tout à fait. Nos amis américains ont un processus différent. Nos cinq alliés, dans une certaine mesure, ont un processus qui se penche sur les investissements étrangers. Les seuils, et ce genre de choses, sont différents.
Cependant, les étapes détaillées du processus canadien sont, comme le prévoit la loi, établies par le gouverneur en conseil, et énoncent un processus très précis. Essentiellement, je crois que c'est un processus de 90 ou de 100 jours et... Je vais me tromper en ce qui concerne le nombre exact de jours, mais c'est établi dans la loi.
Règle générale, la communauté évalue la situation. Chaque membre de la communauté — nous ne tenons pas un registre — sera évidemment intéressé par ce que ses collègues font dans d'autres pays.
Ce peut être déterminant ou non. Tout comme il y a des exemples de cas où le Canada a pris une décision concernant un investissement, des investissements semblables dans d'autres pays n'ont pas reçu un traitement semblable.
C'est un cas très précis, et le moment a une incidence également, car, de façon générale, nous parlons de technologie. Ce qui était un problème il y a de cela quelques années peut ne plus l'être maintenant.
Chaque cas est examiné très soigneusement en fonction du bien-fondé et, en tant qu'ancien ministre de l'Industrie, je sais que vous connaissez très bien le processus.
:
En ce qui a trait au Budget supplémentaire des dépenses (A),
[Français]
aucun montant n'est prévu dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) de l'Agence pour
[Traduction]
notre Cadre national en matière de détention liée à l'immigration.
Comme vous le savez, monsieur le président, notre ministre a annoncé un investissement de 138 millions de dollars dans le Cadre national en matière de détention liée à l'immigration. Cette annonce comprend un financement qui nous permettra de construire de nouvelles installations nationales de détention liée à l'immigration en Colombie-Britannique et au Québec, qui s'ajouteront au Centre de surveillance de l'immigration de Toronto.
Le cadre vise aussi à réduire le nombre de personnes en détention, puisqu'une partie des investissements vise également à trouver des solutions de rechange à la détention pour notre agence fédérale. On réduirait également le nombre de personnes détenues dans les établissements correctionnels provinciaux.
Cela fait partie des annonces de l'année dernière relatives au Cadre national en matière de détention liée à l'immigration.
:
Je vous remercie de la question.
Il s'agit d'une somme qui a été attribuée pour le projet de modernisation et de changement de locaux. Cet argent a été mis de côté pour ce projet.
On nous a aussi récemment accordé une prolongation de trois ans concernant le financement visant à accroître nos ressources humaines. Il s'agit d'un autre montant. Aujourd'hui, nous demandons des fonds spécifiquement pour le projet de modernisation et de déménagement.
Pour répondre à votre question sur la modernisation, nous cherchons notamment à mettre à jour notre infrastructure de gestion de l'information et de la technologie de l'information, ou GI-TI, qui est vraiment désuète et qui a besoin d'être mise à jour. Justement, nous attendions d'être installés dans un nouvel immeuble pour le faire, compte tenu des mécanismes de sécurité nécessaires à notre organisation. C'est aussi une occasion pour le CSARS de mettre en place un système de gestion de projets et de GI-TI dans le contexte de la modernisation.
:
Je peux obtenir pour vous la définition précise, si vous voulez. Nous pouvons la retrouver dans le bureau du et vous communiquer sa formulation précise.
En réalité, c'est une définition au sens très large. Elle englobe le secteur des soins de santé, de l'énergie, de l'électricité, des services financiers et des télécommunications. C'est le transport et toute la gamme des moyens de transport. Je pense qu'elle compte 13 éléments. J'en oublie, mais c'est un ensemble très ouvert. En réalité, dans les secteurs de l'électricité et de l'énergie, habituellement, il y a beaucoup de chevauchements entre le pétrole et le gaz et, dans les énergies renouvelables, entre l'hydroélectricité et le nucléaire.
À mon avis, et c'est ainsi que j'ai été informé par le personnel et c'en est la description la plus efficace, tout secteur subissant une défaillance ou une interruption aurait un effet très important sur la sécurité publique, l'économie ou l'environnement.
:
Merci, monsieur le président.
Mme Damoff a posé les questions que je voulais poser aux représentants du SCRS.
[Traduction]
Chères représentantes du CSARS, je tiens à relier vos observations de tout à l'heure et ce que j'ai lu, pas plus tard que l'année dernière, sur le dernier budget et la possibilité que vous perdiez quelque 11 analystes, en raison du chambardement du budget par rapport à 2015.
Ai-je raison de croire, d'après ce que j'entends maintenant, que ce n'est plus vrai, que vous avez les effectifs convenables et que vous pourrez les retenir pendant une durée prévisible et à long terme? Les politiciens se font souvent chanter les vertus d'un financement prévisible et à long terme.