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M-115 Canadiens noirs

44e législature, 1re session

Texte de la motion

Que, de l’opinion de la Chambre, le gouvernement devrait présenter des excuses officielles aux Canadiens noirs pour son rôle, volontaire ou non, dans l’esclavage au Canada, s’attaquer aux répercussions désavantageuses générationnelles de l’esclavage et de son héritage raciste, s’engager à favoriser l’équité judiciaire, éducative, financière et culturelle, avec la collaboration des Canadiens noirs, afin qu’ils puissent prendre part au « rêve canadien » de manière équitable, et reconnaître officiellement les pionniers afro-canadiens d’avant la Loi sur l’abolition en tant que culture distincte au Canada, en vue :

(i) de présenter aux Afro-Canadiens les excuses qu’ils méritent pour deux siècles d’esclavage au Canada,

(ii) d'examiner le rôle des gouvernements canadiens, que ce rôle soit volontaire, implicite ou indifférent, assumer la responsabilité de leur rôle dans l’esclavage et son héritage raciste,

(iii) de reconnaître que l’esclavage a été initié il y a plus de 400 ans dans le but d’acquérir une main-d’œuvre bon marché, à portée de main et corvéable à merci qui a été déshumanisée, dispersée aux quatre coins du monde et exploitée comme de la machinerie bon marché,

(iv) de reconnaître que les peuples africains ont été ciblés pour être exploités de cette façon en raison de leur abondance et de leurs compétences, mais surtout en raison de la couleur de leur peau, qui les empêchait de s’échapper et de se mêler aux populations voisines,

(v) de reconnaître que les compétences linguistiques d’un homme noir libre, Mathieu DaCosta, a ouvert l’Amérique du Nord à la colonisation par les Français en 1605, dans le Canada colonial, que le « Code Noir », une ordonnance prescrite en 1743 par le roi Louis XIV, décrétait que les esclaves autochtones et noirs amenés dans la colonie française seraient considérés comme la propriété de ceux qui les avaient achetés, et que la Grande-Bretagne a continué de tolérer l’esclavage et de s’y adonner après la défaite française sur les Plaines d’Abraham en 1759,

(vi) d'affirmer qu’après la Loi sur l’abolition de l’esclavage de 1834, le Dominion du Canada, créé en 1867, a maintenu le racisme systémique s’étant installé pendant l’esclavage, perpétuant et pratiquant des croyances discriminatoires dans la société, les institutions, les organisations et les lois, en traitant dans les faits les Noirs comme des inférieurs marginalisés,

(vii) de réitérer que les contributions sociales, politiques, culturelles et économiques des Canadiens noirs au progrès de notre pays méritent d’être reconnues, acceptées, véritablement respectées, mises en lumière et célébrées avec la dignité qui leur est due, de la même façon que les peuples autochtones, les Chinois, les Italiens, les Japonais et les Juifs ont reçu des excuses officielles et une réparation, même si la demande qu’ont fait les Noirs pour obtenir excuses et réparation continue d’être ignorée et trivialisée.


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14 mars 2024
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