Merci, madame la présidente.
Je serai brève, parce qu'on a déjà dit beaucoup de choses.
Tout d'abord, je profite de l'occasion pour remercier M. Blaikie d'avoir présenté sa motion originale et je tiens aussi à remercier M. Turnbull de ses amendements touchant la motion qu'il a présentée aujourd'hui. Je pense que la motion et les amendements ont beaucoup de valeur.
Il est vraiment important que nous ayons cette conversation aujourd'hui. Ce n'est pas du tout de l'obstruction systématique; je pense qu'il est juste important de faire part de nos points de vue.
Comme M. Therrien l'a dit, je ne suis pas du tout experte en la matière, comme votre ami et collègue, M. Turnbull, mais je crois certainement que le fait de réfléchir de façon élargie aux assemblées de citoyens pourrait assurément être bénéfique pour nous tous.
Comme on l'a aussi dit, nous savons certainement que, partout dans le monde, des assemblées de citoyens ont explosé dans des pays différents. On a fait beaucoup de travail dans ce domaine.
Juste hier soir durant nos votes de fin de soirée, j'ai pu faire quelques recherches, car j'avais un peu de temps libre. Je suis tombée sur un rapport de l'OCDE, réalisé en 2020, qui s'intitule « Innovation en matière de participation citoyenne et nouvelles institutions démocratiques: être au rendez-vous de la vague délibérative. »
Le projet de l'OCDE a réuni une équipe béton de praticiens, de concepteurs, d'universitaires, de chercheurs, de fonctionnaires — et la liste continue — pour examiner des cas où les assemblées de citoyens ont été utilisées dans le monde afin d'aborder des sujets différents. Personnellement, quand je pense aux assemblées de citoyens, je songe toujours à des questions liées à la réforme électorale, mais quand j'ai parcouru ce rapport, j'ai constaté qu'il y avait un certain nombre d'études différentes qui ont été réalisées.
Encore une fois, ce rapport s'est penché sur la question de savoir pourquoi nous devrions utiliser les assemblées de citoyens et comment nous devrions le faire. Trois choses m'ont vraiment frappée. Tout d'abord, les experts recommandaient de mettre l'accent sur des dilemmes impliquant des valeurs, sur des questions stratégiques où il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L'objectif est de trouver le terrain d'entente. Quand j'ai lu cela, j'ai trouvé que c'était sensé. On disait aussi qu'ils devraient se concentrer sur des problèmes complexes nécessitant des compromis. Souvent, nous devons faire cela. Enfin, ils devraient mettre l'accent sur des problématiques s'inscrivant dans un temps plus long que le cycle électoral. Nous savons que ce sont des questions difficiles que l'on aborde régulièrement.
Quand je regarde tout cela, je me dis que nous devrions vraiment envisager d'élargir l'étude et de réfléchir sur la façon dont nous pourrions utiliser les assemblées de citoyens.
Enfin, il y a quelques exemples. Je ne vais pas entrer dans tout cela, parce que le temps est compté.
En Irlande, on s'est penché sur certains enjeux vraiment difficiles, comme la question de l'accès à l'avortement et les changements climatiques pour ne nommer... [Difficultés techniques]... En France, on a examiné toute la question des changements climatiques. Nous savons que c'est un enjeu énorme avec lequel nous devons composer. Nous devons trouver un certain terrain d'entente à cet égard également. En Allemagne, toute la question du processus démocratique a été examinée. Au Royaume-Uni, on s'est penché sur l'enjeu consistant à atteindre les cibles en matière de carboneutralité d'ici 2050.
Encore une fois, je pense que nous pourrions apprendre beaucoup de choses en faisant cette étude.
Je sais que mon ami et collègue M. Turnbull a parlé de mandats et de ce que nous pourrions examiner dans le cadre de cette étude. Nous avons parlé de participants: comment nous allons les recruter, comment nous allons les sélectionner. Beaucoup de travail doit être fait à cet égard.
Un autre aspect que nous n'avions pas vraiment abordé était la phase d'apprentissage. Si nous mettons sur pied un comité consultatif des citoyens, chacun y arrive avec des connaissances très élémentaires, même si certaines personnes ont peut-être beaucoup de connaissances. Je regarde toute la question de la réforme électorale il y a trois ans. Je pense que nous étions tous... [Difficultés techniques]... des moyens par lesquels nous pouvions voter. Je peux certainement m'imaginer ce à travers quoi les membres du Comité ont dû passer: utiliser une langue commune, s'interroger sur la signification, fournir des définitions, pour nous assurer que nous utilisons au moins le même jargon.
Je pense que l'on pourrait faire beaucoup de travail relativement à cette étude. Encore une fois, j'appuie le député Blaikie, mais je pense que, en ce qui concerne l'amendement du député Turnbull, nous pourrions réaliser une étude encore plus vaste.
C'est tout pour mes commentaires. Merci.