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HESA Rapport du Comité

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Rapport complémentaire du NPD – Effets possibles des micro-ondes sur la santé humaine

La technologie sans fil, bien que récente, occupe une place de plus en plus importante dans la société. Des témoignages très contradictoires ont été entendus durant les audiences du comité et il s’agit d’une situation que nous nous devons d’examiner.

Il semblerait que les scientifiques qui parlent des effets biologiques néfastes de ces nouvelles technologies sont marginalisés. Les défenseurs du code de sécurité‑6 invoquent des milliers d’études examinés par des pairs. L’une de ces études, parmi les plus importantes et récentes, l’Étude Interphone, démontrait que les plus grands utilisateurs de téléphone cellulaire avaient un plus grand risque de tumeur du cerveau du côté de la tête où ils tenaient leur appareil.

Comte tenu des avertissements que l’on trouve déjà dans les emballages des téléphones cellulaires qui précise la distance à laquelle l’appareil devrait être du corps ou de la tête, il est essentiel que les consommateurs voient ces instructions et qu’elles ne se cachent pas dans les petits caractères; elles devraient être clairement lisibles sur l’emballage, voire sur les appareils eux-mêmes, et être imprimées en grands caractères gras.

Curtis Bennett pretend avoir découvert une omission importante dans le code de sécurité- 6 mais cette déclaration doit être soigneusement étudiée par Santé Canada, compte tenu les lettres de créances de M. Bennett.

La plus importante lacune des études relevée jusqu’ici est l’absence de donnée sur les effets de cette technologie sur les enfants. Les conclusions des études sur les adultes ne peuvent être étendues aux enfants. Certes, la recommandation de pousser les études plus loin a sa raison d’être, mais il y aurait également lieu d’expliquer aux Canadiens que la sécurité de cette technologie n’est pas garantie, mais uniquement théorique à ce stade-ci, particulièrement dans le cas des enfants.

Les parents inquiets qui craignent que leurs enfants sont exposés dans les salles de classe à une technologie dangereuse lorsque des options moins controversées existent doivent avoir des options publics à leur disposition. Si le raisonnement « non accepté » de certains scientifiques est en fait exact, le Canada fera faire face à d’importants frais de santé pour le traitement des effets biologiques, dont le cancer et les problèmes de fertilité. Dans cet esprit, les enfants ne devraient pas être forcés d'être exposés à cette technologie dans leurs écoles jusqu'à ce qu'il y ait preuve de son innocuité, et non seulement de façon théorique.

Enfin, il a eu mention du déclin de la population des insectes et nous avons appris que certains travaux démontrent que la radiofréquence électromagnétique nuit à la capacité reproductive des insectes. Les effets négatifs de cette technologie sur les insectes pollinisateurs a été mentionné dans le témoignage de M. Panagopoulos, de Curtis Bennett et du Dr Goldworthy. Nous sommes témoins, à l’échelle de la planète, d’une diminution de la population des abeilles, qualifiée de syndrome d’effondrement. Vu l’importance économique de la pollinisation par les insectes, il serait négligent de ne pas mener une enquête sur le rôle que les technologies sans fil pourraient avoir dans ce déclin.

Les technologies sans fil ont peut-être de nombreux avantages mesurables et contribuent à nos vies modernes de multiples façons. Il est important de se rappeler qu’il s’agit de nouvelles technologies en évolution constante. Il est donc impératif que Santé Canada assure qu’une enquête sur les effets biologiques de l’exposition aux micro-ondes devienne une priorité. L’expérience avec le tabac et l’amiante nous a enseigné qu’une grande partie des pires effets d’un produit ne sont pas toujours évidents dans l’immédiat, mais qu’ils se font connaître après de nombreuses années d’exposition. Nous devons garder ces cas présents à l’esprit dans notre évaluation de l’efficience du code de sécurité-6.