Madame la Présidente, en un mot, non. Toutefois, je remercie le député d’avoir souligné que cette aide est prévue dans un projet de loi omnibus d’exécution du budget.
Quoi que les gens en pensent, qu’ils jugent que cette initiative est extraordinaire ou qu’elle signe l’arrêt de mort de la démocratie canadienne — probablement que la vérité se situe quelque part entre les deux —, il faut qu’ils comprennent que le financement gouvernemental accordé aux médias est important. Cette question mérite un débat digne de ce nom.
Cependant, le gouvernement nous avait promis, par exemple, qu’il ne présenterait jamais de projet de loi omnibus d’exécution du budget. Il critiquait le gouvernement précédent d’avoir apporté des modifications unilatérales à la Loi électorale, et il a fait exactement la même chose un peu plus tard. Il nous a assurés qu’il n’apporterait pas de changements unilatéraux aux règles du Parlement, mais il a ensuite essayé de faire justement cela.
Nous discutons ici d’une industrie qui se trouve à la base de la démocratie canadienne. Le gouvernement aurait dû faire plus d’efforts pour rallier les députés de toutes les allégeances politiques, comme les gens s’y attendraient. Au lieu de cela, le gouvernement a agi avec la même poigne de fer que quand il a essayé de changer les règles du Parlement, de modifier la Loi électorale et de faire adopter ses projets de loi budgétaires.
Je tiens aussi à souligner que dans ce même projet de loi budgétaire, le gouvernement adopte l’approche malavisée des conservateurs en matière d’immigration. En soi, cela mérite un vrai débat soutenu. Au lieu de cela, le gouvernement ensevelit la mesure dans un projet de loi d’exécution du budget. Nous n’avons certainement pas le temps de débattre de ces deux changements importants proposés dans un même projet de loi, et c'est sans compter le reste du contenu, que nous n’avons même pas abordé aujourd’hui.