Monsieur le Président, avant de commencer, j’aimerais vous informer que je partagerai mon temps avec la députée de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest, qui est membre de notre comité et y fait de l'excellent travail. Où que nous allions, elle souligne toujours à quel point le commerce est important dans sa circonscription qui longe la frontière avec les États-Unis. J’ai donc le plaisir de partager mon temps avec elle.
J'interviens aujourd’hui pour appuyer le projet de loi C-100, l’Accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, que certains appellent l’ancien ALENA ou ALENA 2.
J’ai eu l’immense plaisir de présider le comité du commerce international au cours des quatre dernières années. D’aucuns disent que c’est le comité le plus actif, dynamique et laborieux sur la Colline. Quand j’apporte des homards de temps à autre cela facilite la collaboration. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nous unissons nos efforts pour les entreprises canadiennes et les Canadiens en veillant à conclure des accords équitables qui servent nos intérêts. Ensemble, nous avons examiné l’accord avec l'Europe, le Partenariat transpacifique et, bien sûr, le nouvel ALENA.
J’aimerais remercier la greffière et le personnel du comité qui voyagent avec nous. Ils organisent nos itinéraires de voyage et nos études, s’assurent que tout se fait dans les règles et transmettent nos rapports à la Chambre. Le comité ne pourrait pas fonctionner sans le personnel extraordinaire qui nous entoure.
Je tiens à féliciter la ministre des Affaires étrangères et le premier ministre de leur excellent travail. Je félicite également les premiers ministres. Ils ont été nombreux à travailler en étroite collaboration avec les gouverneurs des États-Unis et du Mexique. Ils ont quitté leur province et, à leurs frais, se sont rendus sur place pour nous aider à régler le problème. Il y avait même des maires de notre pays et, bien sûr, des intervenants canadiens ont aussi fait des allers-retours pour nous aider à conclure cet accord.
Les syndicats nous ont aussi prêté main-forte. Ils nous ont souvent accompagnés. À Washington, ils ont travaillé avec nous. Ils ont travaillé avec leurs homologues américains. C’était très important, et nous l’avons constaté dans les mesures que nous avons prises pour améliorer la vie des travailleurs mexicains.
Le Canada est une nation commerçante, et nous avons actuellement 15 accords commerciaux en vigueur. Je pense qu’il n’y a pas un pays du G20 qui en a autant. Le gouvernement comprend l’importance du commerce international pour faire croître notre économie et la renforcer, et c’est exactement ce que nous faisons. D'ailleurs, en 2017, le commerce trilatéral entre les trois pays a atteint une valeur totale de plus de 1 billion de dollars américains, ce qui représente près de 30 % du PIB mondial. C’est incroyable, et partout, des pays qui aimeraient faire partie de ce bloc commercial nous envient.
Le comité du commerce a eu le privilège de se rendre non seulement au Capitole, à Washington, à quelques reprises, mais aussi à San Francisco, à Columbus, à Detroit, à Chicago et ailleurs aux États-Unis, où nous avons eu des rencontres très productives avec des sénateurs et des membres du Congrès et des chambres de commerce. Lors de ces rencontres, nous avons souligné l’importance de l’Accord de libre-échange nord-américain, ce qu’il représente pour les trois économies et à quel point nos pays sont profondément liés.
Mon gendre vient du Mexique, et j’ai des cousins aux États-Unis et des amis en Floride. Nos pays sont étroitement liés les uns aux autres, non seulement en ce qui concerne le commerce et les forces militaires, mais dans tout ce que nous faisons.
Notre comité a assisté à une réunion de la chambre de commerce de San Francisco, où le conférencier invité était George Shultz. C’est un ancien secrétaire d’État américain qui a travaillé sous la direction de quelques présidents. Dans son discours, qui était formidable, il nous a dit que les gens peuvent, dès le départ, décrocher un bon emploi et se trouver une bonne maison, mais qu’il n’y a rien comme avoir un bon voisin. Il a dit que le Canada est le meilleur voisin qu’un pays puisse avoir. Ses propos ont été pour moi une source de grande fierté.
Il a également dit que nous pourrions collaborer dans différents dossiers, ajoutant que le prochain gros dossier après les accords commerciaux, ce sera l’environnement, ce qui est étonnant puisqu’il a travaillé pour les républicains. C’est très progressiste de sa part d’affirmer que, si nous collaborons dans ce domaine, nous arriverons à changer ce qui se passe actuellement dans le monde avec nos normes environnementales et à devenir des chefs de file en matière de technologies environnementales.
Nous avions beaucoup de travail à accomplir aux États-Unis. La plupart des Canadiens comprennent l’importance du commerce, mais bien des politiciens américains ne saisissent pas très bien l’importance des échanges commerciaux entre leur pays et le Canada. Le personnel de l’ambassade du Canada à Washington a fait un excellent travail pour nous et nous a présenté une carte des États-Unis, que j’ai sous les yeux, indiquant ce que chaque État vend au Canada. Chacun des 50 États nous vend pour au moins un milliard de dollars de produits.
Voici quelques chiffres pour un an: la Floride nous vend des produits pour une valeur de 8 milliards de dollars; l’État de Washington, pour une valeur de 10 milliards de dollars; l’État de New York, 20 milliards de dollars; l’Ohio, 22 milliards de dollars, en provenance de Columbus; la Californie, 28 milliards de dollars. Les gens seraient portés à croire que nous échangeons surtout avec les États frontaliers, mais le Texas est notre principal partenaire et nous vend des produits pour une valeur de plus de 32 milliards de dollars.
L’une des principales tâches de notre comité a consisté à nous rendre là-bas pour expliquer aux sénateurs et aux membres du Congrès l’ampleur de nos échanges avec les États-Unis. J’étais très fier de notre comité et du travail que nous avons accompli. Nous avons rencontré tous ces représentants, cela faisait partie de notre travail. Notre pays est plus petit, mais notre travail consiste parfois à mieux faire comprendre l’importance des échanges.
Dans ma seule circonscription, au Cap-Breton et dans le Canada atlantique, nos échanges commerciaux sont incroyablement importants. À titre d’exemple, dans ma circonscription, nous avons l’entreprise Victoria Co-operative Fisheries, une coopérative créée il y a des années. Après la crise, le mouvement coopératif a pris de l’importance au Cap-Breton et ces pêcheurs se sont mis en ensemble pour créer leur propre coopérative. Ils transforment eux mêmes le poisson. Ils achètent leur matériel ensemble. C’est une excellente coopérative, et lorsque j’ai discuté avec ses membres, j’ai été étonné de constater qu’ils vendaient plus des trois quarts de leurs produits sur le marché américain. Ils ont de bons produits.
C’est loin d’être la seule entreprise de ma circonscription. Il y a aussi Protocase, une nouvelle entreprise établie à Sydney qui fabrique des boîtes électroniques qu’elle vend dans le monde entier, mais son principal client est bien sûr notre voisin du sud.
Nous avons également Copol International. Nous parlons beaucoup de plastique depuis quelque temps; l’entreprise Copol International, établie à North Sydney, achète des granules de plastiques de l’Ohio ou de la Louisiane qu’elle mélange à des carcasses de homard, de crabe et de crevettes pour rendre le plastique biodégradable. L’entreprise fabrique un excellent produit qu’elle vend à la Californie.
Ce sont là des entreprises de ma circonscription seulement, mais dans l’ensemble du Canada atlantique, 62 % des exportations sont destinées aux États-Unis. En Nouvelle-Écosse, le principal produit que nous exportons aux États-Unis, pour une valeur de plus de 1 milliard de dollars, ce sont les fruits de mer qui proviennent de toute la province.
La compagnie de pneus Michelin, qui a trois usines en Nouvelle-Écosse et compte 3 500 employés, vend la majorité de ses pneus partout aux États-Unis. La Nouvelle-Écosse est la première province exportatrice de bleuets sauvages et vend la moitié de ses bleuets sauvages congelés à nos voisins du sud.
Dans les autres provinces, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les Irving vendent du bois d’œuvre. À l’Île-du-Prince-Édouard, nous ne pouvons pas manger de homard et de crabe sans frites ou pommes de terre. Les exportations de frites et de pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick représentent plus de 1 milliard de dollars.
Nous constatons l’importance du commerce. À lui seul, le commerce agricole au Canada s’élève à 50 milliards de dollars. C’est presque moitié-moitié. Nous achetons pour 25 milliards de dollars de produits agricoles et nous en vendons pour 25 milliards de dollars. Ces chiffres sont énormes, et les États-Unis ne sont pas notre seul grand partenaire, puisque le Mexique est le quatrième marché d’exportation du Canada en importance. Nous y exportons chaque année pour 2 milliards de dollars de blé, de canola et de bœuf.
Notre comité du commerce a étudié les possibilités, pour le Canada, d’exporter davantage de produits vers le Mexique grâce au commerce électronique. En 2017, le Canada a importé pour près de 30 milliards de dollars de produits du Mexique. Par conséquent, bien que nous soyons principalement axés sur nos échanges commerciaux avec les États-Unis, nous en effectuons aussi beaucoup avec d’autres pays.
Je vous présente toutes ces importantes statistiques pour souligner que ce nouvel accord non seulement préserve ce que nous retirions des accords commerciaux existants, mais qu’il améliore ces accords. Tous les accords doivent subir des modifications de temps à autre. Il est crucial de le faire pour renforcer l’économie et pour ouvrir de nouveaux débouchés. Les échanges trilatéraux entre nos trois pays ont toujours été solides, et maintenant ils le seront encore plus.
Je suis fier de travailler pour ce gouvernement et pour ce comité. Je suis fier de ce que nous avons accompli en négociant cet accord. Ce n’est pas terminé, mais nous y arrivons.
Notre comité s’est rendu à Washington, et il faut collaborer un peu avec les États-Unis, mais je suis certain que nous arriverons au bout de nos peines. Nous ne faisons pas cela seulement pour nous, les parlementaires, mais pour les hommes et les femmes qui travaillent dans les usines de transformation du poisson, dans les usines d'assemblage d’automobiles, dans les usines de pâtes et papiers et dans les fermes céréalières. C’est pour eux que nous sommes ici. Nous sommes ici pour les aider, pour accroître les échanges commerciaux, parce que sans eux, nous ne pourrons pas prospérer.
Mr. Speaker, before I begin, I would like to inform you that I will be splitting my time with the member for New Brunswick Southwest, who is a hard-working member of our committee. Wherever we go, she mentions how important trade is to her riding, as it borders on the United States, so I am glad to split my time with her.
I rise today add my voice in support of Bill C-100, the Canada-United States-Mexico free trade agreement, or what some would call the old NAFTA or NAFTA 2.
I have had the great pleasure of chairing our international trade committee over the last four years. Some say it is the most active, vibrant, hard-working committee on the Hill. It helps when I bring lobsters once in a while to get everybody to work together. We do not always agree, but we all work together for Canadian companies and for Canadians in making sure we have fair agreements and that they are good for us. Together, we went through the European agreement, the TPP and of course the new NAFTA.
I would like to thank the clerk and staff of the committee, who travel around with us. They put our travel itineraries and our studies together, making sure they are in proper form and getting them to the House. We could not do work at committee without the great staff we have around us.
I would like to commend the Minister of Foreign Affairs and the Prime Minister for the great job they have done. I also commend the premiers. A lot of premiers worked closely with governors in the United States and Mexico. They went down there on their own dime from their own provinces and helped us work this through. There were even some mayors from our country, and of course Canadian stakeholders went back and forth as well to help us get through this deal.
Unions also helped. They were often there with us. In Washington, they worked with us. They worked with their counterparts south of the border. This was very important, and we saw that in what we did for the Mexican workers to improve their lives.
Canada is a trading nation, and currently we have 15 trade agreements. I think we have more than any other G20 country. Our government understands how important international trade is in growing and strengthening our economy, and that is exactly what we are doing. In fact, in 2017, the total trilateral trade among the three countries reached over $1 trillion U.S., which represents almost 30% of the world's GDP. It is amazing, and it is the envy of countries all over the world that would love to be in this trading bloc.
Our trade committee had the privilege to travel not only to Capitol Hill in Washington a couple of times, but also to San Francisco, Columbus, Detroit, Chicago and other places in the United States, where we had very productive meetings with senators, members of Congress and chambers of commerce. In these meetings, we stressed the importance of the North American Free Trade Agreement, what it holds for all three economies and how deeply connected our countries are.
My son-in-law is from Mexico, and I have cousins in the United States and friends in Florida. Our countries are closely connected with each other, not only in regard to trade and the military, but in all the things we do.
Our committee was at a chamber of commerce meeting in San Francisco where the guest speaker was George Shultz. He is a former United States secretary of state who worked under a couple of presidents. He made a wonderful speech. He told us that people can have a good job when they start life and can have a good home, but there is nothing like having a good neighbour. He said Canada is the best neighbour that any country could have. I was very proud to hear that from him.
He also said we could work on those things, and said—surprisingly, as he worked for the Republicans—that the next big thing after the trade agreements is to work together on the environment. It was very progressive of him to state that if we work together on that, we can change what is going on in the world with our environmental standards and also be leaders in the business of environmental technology.
We had a big job to do in going to the United States. Most Canadians realize how important trade is, but many times American politicians do not realize the importance of American trade with Canada. The staff at the Canadian embassy in Washington did a great job for us and gave us a map of the United States, which I have with me, showing what each state sells to Canada. Out of the 50 states, every state sells at least $1 billion of product to us.
These are some of the numbers for a year: Florida sells $8 billion to us; Washington state, $10 billion; New York state, $20 billion a year; Ohio, $22 billion, out of Columbus; California, $28 billion. People would think it is mostly the border states, but the biggest is Texas, where we buy over 32 billion dollars' worth of product.
One of our biggest jobs as the committee was going down there and explaining to the senators and congresspeople how much we buy from the U.S.A. I was very proud of our committee and the work we did. We met all these different representatives, and it was part of doing the job. We are a smaller country, but the job we have to do sometimes is to reinforce that understanding.
In my riding alone in Cape Breton and in Atlantic Canada, how much trade we do is unbelievable. For instance, in my riding we have Victoria Co-operative Fisheries. It is a co-operative that started years ago. After the Depression, the co-op movement was big in Cape Breton, and these fishermen got together and had their own co-op. They process their own fish. They buy their supplies together. It is a very good co-op, and when I was talking to them, it was amazing to find out that over three-quarters of their product is sold into the U.S. market. They have beautiful products.
That is just one company in my riding. We also have Protocase, a new company in Sydney that is making electronic boxes and selling them all over the world, but of course the biggest customer is the United States.
We also have Copol International. We are talking a lot lately about plastics; Copol International, from North Sydney, buys plastic pellets from Ohio or Louisiana and mixes discarded shells from lobster, crab and shrimp with the plastic so the plastic can be biodegradable. The company is making a great product and is selling it to California.
That is just in my riding alone, but in all of Atlantic Canada, 62% of exports go to the United States. In Nova Scotia, our biggest export to the United States, over $1 billion, is seafood, which comes from all over Nova Scotia.
We also have Michelin Tires, which has three plants in Nova Scotia, with 3,500 employees, and most of those tires are sold all through the United States. Nova Scotia is also the biggest exporter of wild blueberries, and 50% of Nova Scotia's frozen wild blueberries go to the United States.
In the other provinces, in New Brunswick and Nova Scotia, the Irvings sell lumber. In P.E.I., we cannot have lobster and crab without a feed of French fries or potatoes. Over one billion dollars' worth of French fries and potatoes come right out of P.E.I. and New Brunswick.
We see the importance of trade. Agricultural trade alone in Canada is $50 billion. It is almost half and half. We buy $25 billion in agriculture and we sell $25 billion. The numbers are huge, and the United States is not the only major partner: Mexico is Canada's fourth-largest market, where we export $2 billion every year in just wheat, canola and beef.
Our trade committee studied e-commerce as another opportunity for Canada to export more products to Mexico. Canada imported almost $30 billion in trade from Mexico in 2017, so trade is not just with the United States; though we often focus on that, it is with other countries also.
What I am getting at with all these important statistics is that this new agreement is not only preserving existing trade agreements to keep what we have but also improving on them. Every agreement needs a touch-up once in a while. We have to strengthen our economies and open up more doors to opportunity. Trilateral trade among our three countries has always been strong, and now it is going to be stronger.
I am proud to work with this government and this committee and I am proud of what we have done on this agreement. It is not there yet, but we are getting there.
Our committee visited Washington and we have to go in tandem there a bit with them, but I am sure we are going to get it done. It is not just for us in this Parliament; it is for the men and women who are working in fish plants, in the car assemblies or in the pulp and paper mills or on the grain farms. That is what we are here for. We are here to help them, to make sure that trade comes, because without that trade, we do not have prosperity.