Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest.
On assiste à une guerre contre les travailleurs et les travailleuses dans ce pays. Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à demander l'avis des 7 000 personnes qui auraient pu avoir un emploi grâce au projet minier Frontier que la société Teck voulait mettre en place dans le Nord de l'Alberta, mais qui est maintenant annulé.
Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à demander l'avis des milliers de travailleurs qui auraient pu être sur le terrain en ce moment pour terminer les travaux du projet d'oléoduc Northern Gateway.
Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à demander l'avis des 200 000 travailleurs du secteur canadien de l'énergie qui se retrouvent sans emploi et qui attendent qu'un employeur leur téléphone pour leur offrir un emploi dans le Nord de l'Alberta.
Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à demander l'avis de ceux qui font partie des quelque 20 % de jeunes hommes de l'Alberta qui sont sans emploi et qui attendent désespérément qu'on leur donne une chance.
Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à parler aux 14 communautés autochtones qui vivent à proximité du site du projet minier Frontier de la société Teck. Leurs dirigeants ont signé des ententes pour que ce projet minier offre aux jeunes de leurs communautés des possibilités d'échapper à la pauvreté.
Si les gens ne me croient pas, ils n'ont qu'à parler aux métallurgistes qui auraient pu fournir l'acier nécessaire pour le projet d'oléoduc Énergie Est. Comme ce projet est maintenant annulé, la situation insensée qui nous force à vendre notre pétrole au rabais dans l'Ouest et à acheter du pétrole au prix fort dans l'Est se poursuivra indéfiniment.
Si les députés ne me croient pas, je les invite à regarder la vidéo de l'instructeur de conditionnement physique qui est arrivé à une barricade à Victoria, en Colombie-Britannique. Il a supplié les manifestants de le laisser passer, répétant à maintes reprises qu'il devait se rendre au travail, où 40 personnes l'attendaient pour une classe d'entraînement. Il leur a demandé de lui laisser le passage pour qu'il puisse aller travailler, leur disant qu'il ignorait tout sur leur cause politique, mais qu'il était certain que leur but n'était pas d'empêcher un instructeur de conditionnement physique de la classe moyenne de se rendre au travail.
Si les députés ne me croient pas, ils peuvent demander à ces milliers de personnes s'il y a ou non une guerre contre les travailleurs et les travailleuses canadiens.
Il faut bien comprendre ce sur quoi ce différend ne porte pas. Premièrement, il ne porte pas sur l'environnement. Les manifestants qui empêchent la construction du gazoduc Coastal GasLink — qu'une grande partie d'entre eux croit être un oléoduc — nuisent à la construction du gazoduc et de l'usine de LNG Canada, qui expédierait le gaz naturel canadien vers la Chine et vers d'autres marchés asiatiques pour y éliminer progressivement l'électricité produite à partir de charbon et réduire les émissions des gaz à effet de serre à hauteur, selon certaines estimations, d'environ 30 millions de tonnes par année. Il faut savoir que le gaz naturel, comparé au charbon, émet la moitié des gaz à effet de serre pour chaque unité d'électricité produite.
Le Canada est dans une excellente position pour contribuer à la réduction des émissions mondiales en expédiant son gaz naturel. Pourquoi? Nous avons 1 220 billions de pieds cubes de gaz naturel. Le climat canadien est froid, ce qui facilite le processus de refroidissement et donc de liquéfaction du gaz naturel pour le transport. Nous fournissons aux usines de LNG de l'hydroélectricité propre, verte et sans émissions de la Colombie-Britannique. Nous sommes à proximité des marchés asiatiques, beaucoup plus que l'est le golfe du Mexique, où se situe notre concurrent principal.
Autrement dit, nous sommes très bien placés pour expédier du gaz naturel canadien propre et vert et réduire les émissions mondiales, mais ces manifestants s'y opposent. Ils préfèrent que l'Asie brûle du charbon provoquant l'échappement de millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, puisque le charbon est la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Ils veulent que nous continuions à utiliser des énergies polluantes provenant de pays étrangers, comme le charbon, pourvu que cela immobilise notre population et empêche nos concitoyens de se rendre au travail.
Non, cela n'a rien à voir avec l'environnement, tout comme l'environnement n'était pas en cause lorsqu'ils ont torpillé le projet minier Frontier de Teck Resources, avec l'aide du gouvernement, même si cette entreprise avait accepté de passer à zéro émission nette d'ici 2050. D'ailleurs, elle a déjà réduit ses émissions à un niveau inférieur à celui de ses concurrents à l'échelle mondiale. Ce pétrole sera quand même produit et brûlé, mais il proviendra de pays étrangers.
Cela n'a rien à voir avec l'environnement ou avec les droits territoriaux des Premières Nations. En ce qui concerne le projet Coastal GasLink, 20 conseils élus des Wet'suwet'en ont soutenu et signé des accords pour en tirer profit. Ils l'appuient tous. Un grand nombre de chefs héréditaires l'appuient également. Lors des référendums organisés par les communautés locales, ces projets ont joui d'un appui généralisé, mais les manifestants s'y opposent.
En ce qui concerne le projet minier Frontier de Teck Resources, il y a 14 communautés autochtones qui vivent à proximité de la mine et elles appuient toutes le projet. L'annulation de ce projet va non seulement à l'encontre de la volonté de l'organisme de réglementation, qui a recommandé son approbation, et de celle du gouvernement de l'Alberta, qui l'a soutenu, elle va aussi à l'encontre de la volonté des 14 communautés autochtones. Par conséquent, non, il n'est pas question des droits territoriaux des Premières Nations.
En fait, il est très évident que l'annulation de ce projet est survenue sans le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause par ces communautés autochtones. Les manifestants et le gouvernement qui a finalement mis fin au projet sont allés directement à l'encontre de la volonté des Autochtones. La volonté des Premières Nations sert d'excuse à ceux qui manifestent contre le secteur de l'énergie et contre la classe ouvrière, à leurs amis au gouvernement et aux élites libérales qui vivent dans les centres urbains et qui méprisent la classe ouvrière canadienne.
Si les députés ne me croient pas, ils n'ont qu'à penser aux propos du premier ministre. Il a dit qu'il voulait éliminer progressivement le secteur de l'énergie du Canada. Il n'a pas dit qu'il voulait éliminer progressivement le secteur mondial du pétrole. Il a dit qu'il voulait éliminer progressivement le secteur canadien des sables bitumineux. Il ne se soucie guère de la hausse de la production aux États-Unis, où la production de pétrole a plus que doublé dans les 12 dernières années. Il ne se préoccupe pas de la hausse de la production pétrolière et gazière en Arabie saoudite, au Venezuela, en Libye et dans d'autres pays. Ces pays peuvent continuer de produire et de consommer du pétrole. C'est le secteur pétrolier et gazier du Canada qu'il veut éliminer progressivement.
Or, ce n'est pas seulement le secteur pétrolier et gazier qui est visé. Il pense que le Sud-Est de l'Ontario devrait délaisser le secteur manufacturier. Dans le cadre d'une conférence prestigieuse à l'étranger, il a dit que, selon lui, les travailleurs de la construction nuisent à l'égalité des sexes dans les collectivités rurales. Voilà l'attitude des élites mondialistes et internationalistes des centres urbains qui méprisent les travailleurs du pays.
Je vais conclure sur une note optimiste. Les Canadiens sont fiers de la classe ouvrière et ils sont de plus en plus prêts à résister et à se battre. Selon moi, nous assisterons à une renaissance de la classe ouvrière au pays lorsque le gouvernement lèvera les barrières qui se dressent devant elle, donnera libre cours à la puissance sans pareille de la libre entreprise, supprimera les obstacles qui empêchent la réalisation des projets, pour que nos industries et notre secteur énergétique connaissent un retour triomphant et qu'ils offrent aux jeunes l'occasion d'exploiter les talents que le ciel leur a donnés. Ils doivent offrir aux Autochtones la possibilité de participer de nouveau au commerce et d'exploiter les ressources naturelles du pays. Je dis « de nouveau » parce que ce fut la tradition des Premières Nations pendant des milliers d'années avant l'arrivée des Européens sur le continent. Voilà l'avenir pour lequel lutte l'opposition conservatrice, un avenir que les Canadiens réaliseront, avec nous, pour le pays.
Madam Speaker, I will be splitting my time with the hon member for New Brunswick Southwest.
There is a war on the working men and women of this country. If people do not believe me, just ask the 7,000 would-be workers at the now cancelled Teck Frontier mine in northern Alberta.
If people do not believe me, ask the thousands of workers who would be on site now, finishing the construction of the northern gateway pipeline.
If people do not believe me, can ask the 200,000 out-of-work Canadian energy employees who sit staring at their phones, waiting for it to ring with a job offer across northern Alberta.
If people do not believe me, ask the more than 20% of young males in the province of Alberta, who are unemployed and desperate for opportunity.
If people do not believe me, speak to the 14 first nations communities around the perimeter of the Teck Frontier mine, whose leaders had signed agreements for that mine to provide opportunities for their young people to escape the clutches of poverty.
If people do not believe me, then talk to the steelworkers who would have provided steel for the energy east pipeline, which is now cancelled, ensuring that the insanity of selling our oil on the cheap in the west, while buying it at a premium in the east, will go on for an indefinite period of time.
If people do not believe me, look at the footage of the fitness instructor in Victoria, B.C., who arrived at a blockade and begged protesters, saying to them over and over again, “I've got to get to work. There are 40 people expecting me to teach a class. Can you please get out of the way and let me do my job? I don't even know what your political cause is about, but surely it can't be about blocking a middle-class fitness instructor from going to work.”
If people do not believe me, ask any of those thousands of people if there is a war on the working men and women in our country.
Let us be clear about what this dispute is not about. First, it is not about the environment. The blockaders who are stopping the Coastal GasLink pipeline, many of whom think it is an oil pipeline, are standing in the way of the construction of the pipeline and the LNG Canada plant, which would ship Canadian natural gas to China and other Asian markets to replace coal-fired electricity and reduce global greenhouse gas emissions, by some estimates as much as 30 million tonnes per year. That is because natural gas emits half the greenhouse gases for each unit of electricity that it generates versus coal.
Canada is perfectly positioned to reduce global emissions by shipping our natural gas. Why? We have 1,220 trillion cubic feet of natural gas. We have a cold climate, which makes it easier to cool and therefore liquify and transport natural gas. We supply our LNG facilities with clean, green, emissions-free British Columbia hydroelectricity. We are closer to the Asian markets, significantly closer, than the Gulf of Mexico, which would be our principal competitor.
In other words, we are perfectly positioned to ship clean, green Canadian natural gas and reduce global emissions, but these blockaders do not want us to. They would rather see coal combustion in Asia pump millions of tonnes of greenhouse gases into our atmosphere, coal being the single biggest source of greenhouse gas emissions anywhere on planet earth. However, these protesters would like to continue to see dirty foreign coal, as long as it demobilizes our population and prevents our people from getting to work.
No, it is nothing to do with the environment. Nor was it anything to do with the environment when they, along with the help of the government, shut down the Teck Frontier mine, which had agreed to zero-net greenhouse gas emissions by 2050. In fact, the company has already lowered its emissions to below the intensity of other competitors around the world. That oil will still be produced, it will still be burned, it will just come from outside of Canada.
It is not about the environment and it is not about first nations land rights. When it comes to the Coastal GasLink, 20 elected councils for first nations had supported and signed agreements to profit and benefit from that GasLink. They all support it. In terms of the hereditary leadership, many of them, too, support it. In referenda by local communities, there has been overwhelming support for these projects of which the blockaders are standing in the way.
With respect to the Teck Frontier mine, there are 14 first nations communities around the mine and all 14 support the project. The cancellation of that mine went not only against the wishes of the regulator, which recommended its approval, of the Alberta government, which has supported it, but all 14 first nations communities. Therefore, no, it is not about first nations land rights.
In fact, it is very clear that the cancellation of this project did not have the free, prior and informed consent of those first nations communities. The protesters and ultimately the government that killed the project went directly against the wishes of first nations people. First nations are being used as an excuse by anti-energy and anti-working class protesters and their friends in the government, by downtown, urban-dwelling Liberal elites who look down on the working class people of our country.
If members do not believe me, look at the Prime Minister's own remarks. He said that he wanted to phase out Canada's energy sector. He did not say he wanted to phase out global petroleum. He said that he wanted to phase out Canada's oil sands. He is not concerned about increased production in the United States, where oil production has more than doubled in the last 12 years. He is not concerned about increased oil and gas production in Saudi Arabia, Venezuela, Libya and other places. Those places can go on producing and burning oil. It is Canadian oil and gas he wants to phase out.
However, it is not just oil and gas. He said that he believed southwestern Ontario should move away from manufacturing. He said, when he was abroad at a fancy conference, that he thought construction workers brought negative gender impacts to rural communities. That is the attitude of the downtown, internationalist, globalist elite who look down their noses at the working people of our country.
I will conclude on an optimistic note. Canadians are proud of working-class people and they are increasingly prepared to stand up and fight back. I believe we will have a renaissance of the working class in the country when we remove the government obstacles that stand in their way, unleash the unmatched power of free enterprise, remove the obstacles so projects can go ahead and our industries and our energy sector can come roaring back to life to give those young people the opportunity to put their God-given talents to work, to give indigenous people the opportunity to trade again in commerce and to exploit natural resources again in our country. I say again, because that had been the tradition of first nations people for thousands of years before Europeans arrived on this continent. That is the future we will fight for as a Conservative opposition and it is the future that Canadians, together with us, will win for our country.