Monsieur le Président, je tiens à remercier la députée de Saanich—Gulf Islands de défendre avec autant de fougue les étudiants internationaux.
J'ignore combien de députés entrent dans cette catégorie, mais, il y a une vingtaine d'années, j'étais un étudiant étranger, et c'est ainsi qu'on nous appelait à l'époque. Comme l'a mentionné la députée, nous sommes reconnaissants de ce que le Canada nous a offert. Nous savions que nous étions des étrangers et nous étions reconnaissants de la générosité du Canada, qui nous permettait de venir nous instruire sur son territoire et de recevoir les mêmes services que tous les autres Canadiens. Nous en sommes reconnaissants.
Nous sommes aussi heureux qu'on nous ait donné la possibilité de devenir des personnes autosuffisantes au Canada. C'est pourquoi, quand nous avons présenté une demande de visa d'étudiant pour venir au Canada, nous devions prouver que nous étions capables de subvenir à nos besoins ici. Nous sommes fiers de notre autonomie, de notre capacité à compter sur nous-mêmes, et de ne pas être un fardeau pour les Canadiens et la société canadienne.
Voilà pourquoi nous, les parlementaires, devons inspirer la compassion tout en étant responsables des répercussions financières. La compassion que nous inspirons n'est pas gratuite. Elle hypothèque l'avenir et refile le fardeau à la prochaine génération, que ce soit des hausses d'impôt ou des compressions dans certains services. Il n'y a que trois issues possibles.
Je suis reconnaissant envers la députée de Saanich—Gulf Islands pour sa défense des intérêts des étudiants étrangers, mais, personnellement, je ne crois pas que ce soit une façon responsable de procéder et je doute que cela jouisse d'un grand appui de la part des étudiants étrangers.