Monsieur le Président, je suis heureux de prendre part au débat sur le projet de loi C-20 pour offrir un nouveau soutien aux Canadiens qui sont dans le besoin et pour faire entendre ma voix et celle de mes collègues, les députés conservateurs. Nous avons demandé à plusieurs reprises des ajustements aux programmes fiscaux et du soutien aux oubliés.
Avant de commencer mon discours, j'aimerais offrir mes condoléances aux familles et aux proches qui ont malheureusement perdu un ou des êtres chers à cause de la COVID-19. J'en profite également pour remercier tous les travailleurs essentiels de première ligne et ceux qui assistent encore aujourd'hui les personnes vulnérables et malades à cause de ce virus terrible qui nous tient tous en état d'impuissance.
Le temps de la résilience ne se terminera malheureusement pas avec l'arrivée de l'été, puisque nous traversons encore une période incertaine avec les nouveaux revers que nous impose la pandémie. Petits et grands ont vu leur équilibre de vie, leur santé et leur mieux-être être ébranlés devant l'avenir. Même si j'approuve les mesures du projet de loi que nous débattons aujourd'hui, je suis quand même choqué. Je ne peux passer sous silence mon indignation envers le gouvernement libéral, qui a tardé à fermer nos frontières, alors que nous le lui avions demandé avec insistance de le faire dès les premiers signes de la présence du virus.
Nous avons aussi dû exiger une quarantaine obligatoire pour les arrivants étrangers au Canada. Cela allait de soi pour nous protéger. Les députés conservateurs ont été les premiers à soutenir une augmentation de la subvention salariale aux entreprises de 10 à 75 %. Les députés conservateurs ont aussi été les premiers à demander un assouplissement de la PCU pour permettre aux pompiers volontaires et à tous ceux qui passaient entre les mailles du filet, en raison d'un faible revenu d'emploi, d'y avoir quand même droit. Les députés conservateurs ont aussi été les premiers à réclamer qu'on désigne le secteur agricole comme une infrastructure essentielle.
On se souviendra que la dernière crise économique remontait à 2008 sous un gouvernement conservateur qui, rappelons-le, avait réussi à ramener l'équilibre budgétaire au Canada, tout en stimulant la croissance économique et à sortir de cette crise le plus fort de tous les pays du G7.
Devant l'ampleur des conséquences de la crise créée par la COVID-19, plusieurs de mes concitoyens ne savent plus où donner de la tête tellement ils sont inquiets de leur avenir et de celui de leurs enfants et des générations à venir. Je les comprends très bien.
Ce présent gouvernement libéral minoritaire a beaucoup de facilité à dépenser sans compter depuis 2015, alors que nous étions en bonne posture à l'époque. Nous avons donc dû travailler fort, tous ensemble, pour trouver des consensus et dénoncer la fraude ou les risques potentiels dans les différents programmes annoncés. Nous avons exigé que les projets d'infrastructure qui sont prêts au Québec soient mis en chantier rapidement pour relancer l'économie.
Nous avons mis de la pression sur le gouvernement pour qu'il soutienne nos médias locaux. Nous avons également réclamé un accès Internet haute vitesse partout en région, ce qui est promis depuis déjà cinq ans. Nous surveillons encore et toujours les finances publiques, puisqu'on ne peut plus se permettre les folies libérales injustifiées ou exclusivement réservées aux petits amis qui financent ce parti.
Tant dans les mesures justes à mettre en œuvre que dans l'impensable, les députés de l'opposition officielle du Parti conservateur veillent au grain. Nous participons à l'élaboration des politiques par vidéoconférence, nous assistons à de nombreux comités consultatifs virtuels et nous faisons valoir les nombreuses inquiétudes de nos petites entreprises, qui peinent à survivre. On s'en doute, les secteurs oubliés étaient bien nombreux.
Tous ensemble, nous relevons le défi de voir les choses autrement et de modifier notre façon de vivre et de nous protéger. Pour plusieurs d'entre nous, le fait de ne plus pouvoir exercer notre travail journalier nous a montré la fierté que nous éprouvons, l'autonomie que nous avons et le sentiment d'identité que nous portons jour après jour dans l'exercice de nos fonctions. Riches de nos valeurs, nous revenons au travail, solidaires, pour contribuer à la création de la richesse et à notre prospérité économique.
Le portrait économique et financier du gouvernement libéral étant un déficit qui a explosé à 343 milliards de dollars, la dette fédérale totale s'élèvera à plus de 1 000 milliards de dollars cette année. La pente sera difficile à remonter.
Le Canada régresse comme jamais. Il a le taux de chômage le plus élevé du G7. Il est le seul pays du G7 à avoir perdu sa cote de crédit AAA. Pire encore, il est le seul pays du G7 à ne pas avoir de plan de relance.
Bien que nous ayons l'intention d'appuyer cette aide, nous sommes lucides devant le bilan de ce premier ministre: on ne peut pas lui faire confiance pour mener la reprise au Canada.
Ses impôts excessifs, ses dépenses inutiles et ses déficits massifs ont mis le Canada dans une position incroyablement fragile et faible, avant même que la pandémie ne commence.
Les députés conservateurs veulent aider les Canadiens qui en ont besoin. Nous avons proposé la prime de retour au travail, un plan pour rendre la Prestation canadienne d'urgence plus souple et plus généreuse, pour que les travailleurs puissent gagner plus alors que les entreprises rouvrent progressivement. Nous sommes sur la voie de la reprise économique. En tant que responsable du portefeuille de mes petits-enfants et de ceux de tous, l'opposition officielle conservatrice demeure aux aguets afin de trouver des solutions concrètes et efficaces pour nos industries qui créent des emplois, pour nos travailleurs qui paient des impôts et pour les secteurs d'avenir qui génèrent des revenus pour le Canada. On le sait, le Parti conservateur est le seul parti à pouvoir remplacer le présent gouvernement, mais l'heure n'est pas aux décisions, puisque nous sommes certains de pouvoir continuer à travailler ensemble en vue des mois critiques de la nouvelle vague de ce fameux virus.
J'ai le privilège de siéger au Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. Le temps de la pandémie n'aura certainement pas fait exception pour ce qui est du désir presque irrépressible du premier ministre de se soustraire aux lois et aux devoirs d'éthique et de transparence.
Je peux assurer que, le vendredi 17 juillet 2020, je n'aurais pas voulu être un député libéral. Ma fierté aurait été atteinte sérieusement, alors que nous en sommes au troisième écart de conduite majeur de ce premier ministre et que les députés libéraux ont fait de l'obstruction. En effet, les libéraux en avaient long à dire pendant le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. Ils bloquaient systématiquement son bon fonctionnement, empêchant les Canadiens qui ont de sérieuses questions sur les rapports étroits entre le premier ministre et l'organisme UNIS de savoir de quoi il en retourne vraiment. Connaître toute la vérité sur ce nouveau scandale libéral est un droit démocratique. La transparence est importante dans les délibérations du Cabinet du premier ministre.
Bien que j'en doute fort, cette fois-ci, le premier ministre va-t-il lever le voile, renoncer au secret du Cabinet et nous dire enfin toute la vérité? Les médias nous ont indiqué que trois membres de la famille du premier ministre ont été payés 300 000 $ pour assister à des événements de l'organisme de bienfaisance UNIS, dont certains ont eu lieu durant son premier mandat. Depuis 2016, la mère du premier ministre a pris parole à environ 28 événements et a reçu 250 000 $. Le frère du premier ministre a pris la parole à huit événements et a reçu environ 32 000 $. Les médias ont également indiqué que le ministre des Finances actuel ne s'est pas récusé de l'étude par le Cabinet libéral du contrat de l'organisme UNIS malgré l'implication de deux membres de sa famille immédiate au sein de l'organisme caritatif, l'un d'eux en tant qu'employé contractuel rémunéré.
Notons aussi que le ministre des Ressources naturelles et le chef de cabinet du premier ministre auraient également participé à la collecte de 400 000 $ pour l'organisation caritative en 2010 et en 2011, avant que les libéraux ne forment le gouvernement.
En ces temps de pandémie, nous devons déployer des mesures exceptionnelles. Il n'est pas vrai que nous allons laisser ce premier ministre, sa famille et ses petits amis recevoir ou faire des passe-droits afin de profiter de la situation pour s'enrichir. Ce premier ministre, comme un enfant gâté qui ne s'excuse que lorsqu'il est pris la main dans le sac, sera surveillé de très près et sans relâche afin qu'il rende des comptes, en plus de devoir continuer à collaborer avec nous pour élaborer la reprise économique de notre pays. Il semble parfois oublier que son gouvernement est minoritaire.