Madame la Présidente, cette question me donne l'occasion de parler de la situation des sociétés en commandite qui opèrent au sein de ma circonscription. C'est un modèle dont j'avais parlé en mars. Dans ma circonscription, il existe un certain nombre d'entreprises appartenant à des Autochtones qui sont très prospères et qui fonctionnent selon le modèle de société en commandite. Il s'agit d'une structure commerciale très courante parmi les entreprises autochtones, dans tout le pays.
J'ai un exemple très parlant concernant le Conseil tribal de Meadow Lake, qui gère une filiale d'investissement appelée Meadow Lake Tribal Council Industrial Investments. Il possède une scierie et quelques autres entreprises très importantes. Les dividendes de ces entreprises sont remis aux neuf Premières Nations regroupées à l'intérieur du Conseil tribal de Meadow Lake.
L'une de ces Premières Nations est la même pour laquelle, la semaine où j'ai été élu, j'ai été en contact avec le bureau du ministre des Services aux Autochtones, car cette Première Nation avait déclaré l'état d'urgence à la suite d'une vague de suicides. Les dividendes que les entreprises autochtones remettent aux communautés sont essentiels pour qu'elles puissent fournir des soins de santé, des services d'éducation et un soutien social à leur population. Pour elles, le fait d'être considérées comme accessoires dans l'octroi de la subvention salariale est franchement déplorable.
D'ailleurs, des députés et des associations d'entreprises autochtones dans l'ensemble du Canada ont dû se lever et crier pour que cela change. Je suis reconnaissant qu'on ait apporté un changement. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Toutefois, la période de plusieurs semaines ou mois pendant laquelle ces communautés ont dû fonctionner dans l'incertitude est trop longue compte tenu de la situation à laquelle elles sont confrontées. Aujourd'hui, la même première nation est confrontée au fait qu'elle est incapable de trouver un enfant de cinq ans au fond du lac. C'est cela la réalité dans Desnethé—Missinippi—Rivière Churchill et dans les communautés touchées par ces décisions. C'est la réalité à laquelle je suis confronté en tant que député du Nord de la Saskatchewan et je défends ces communautés.