Madame la Présidente, la semaine dernière, j'ai posé une question au ministre de la Protection civile à propos des inondations récentes dans la vallée du Fraser et à Abbotsford en particulier, voisine de ma circonscription. J'ai souligné dans cette question que le réseau de digues de la prairie Sumas avait besoin de réparations. Nous le savons depuis longtemps, et nous savions que le coût de ces réparations s'élèverait à quelque 500 millions de dollars, ce qui semble être une grosse somme, mais que ce coût bondirait en cas d'inondations. Or, notre pire cauchemar s'est matérialisé il y a quelques semaines.
J'ai été ravi d'entendre le ministre de la Protection civile déclarer qu'il y aurait de l'argent pour cette catastrophe. Le gouvernement fédéral reconnaît sa responsabilité dans ce dossier, alors j'espère qu'il a pris son chéquier aujourd'hui, parce que j'ai une demande bien précise à faire.
Je vais commencer par fournir un peu de contexte. La prairie Sumas était autrefois le lac Sumas. C'est une zone marécageuse qui est sujette à deux périodes d'inondations par année: une crue printanière et, à l'automne, de fortes pluies comme nous venons d'en connaître. Il y a environ 100 ans, on l'a entouré de digues, on y a construit des canaux et on y a installé d'immenses stations de pompage pour l'assécher. Les terres agricoles y sont très riches.
Il y a une autre partie d'Abbotsford que le ministre connaît, j'en suis sûr, parce qu'il l'a visitée récemment. Je parle du district de Matsqui. Il s'agit aussi de basses‑terres sujettes à des inondations annuelles, mais on y trouve un réseau de digues qui a retenu l'eau cette fois‑ci. C'est bien, parce qu'il retient le puissant fleuve Fraser. Cependant, quand ce réseau cédera, nous aurons un énorme problème.
J'ai rencontré le maire Braun en fin de semaine, avec mon collègue, le député d'Abbotsford. Nous lui avons dit que nous allions rencontrer le ministre de la Protection civile, et nous lui avons demandé de quoi il avait besoin exactement. Le maire Braun a répondu qu'il fallait de l'argent. Les deux réseaux de digues doivent encore être réparés, et le coût de ces réparations s'élève à environ 500 millions de dollars chacun. Il faut également rendre ces réseaux résistants aux séismes. Je reconnais que cela exigera beaucoup d'argent. C'est pourquoi nous réclamons des fonds.
Je vais maintenant poser une deuxième question plus complexe au ministre. Nous devons négocier avec les États-Unis d'Amérique parce que le fleuve Nooksack, qui coule uniquement dans l'État de Washington, dans le comté de Whatcom, a beaucoup contribué à la récente inondation.
C'est aussi un problème qui est connu depuis de nombreuses années. J'ai lu récemment un rapport qui parlait de sa complexité. C'est effectivement un problème complexe, celui qui est le plus difficile à résoudre. Je me demande ce que le ministre de la Protection civile a à dire sur le sujet.
Le premier enjeu porte sur l'argent, et le deuxième, sur les négociations avec les États‑Unis.