Madame la Présidente, c'est une excellente et très judicieuse question sur le lien entre la lutte contre la criminalité et le commerce international.
Ce n'est que de la poudre aux yeux. Nous sévissons contre la criminalité et le libre-échange est bon pour tout le monde. On aura beau le répéter, ça ne deviendra pas plus vrai.
J'ai travaillé avec un jeune homme de ma collectivité de Halifax qui m'a dit ceci: « Mon père vendait du crack et mon oncle vendait du crack. Qu'est-ce que je suis censé faire? Tout ce que je sais faire, c'est vendre du crack au coin de la rue. Je ne sais pas comment rédiger un curriculum vitae. Je ne suis pas capable de me présenter à l'heure à mon travail et de communiquer avec mon patron de manière appropriée. Nous avons besoin de programmes qui m'aident à comprendre comment obtenir un emploi mais aussi comment le conserver. » Nous n'écoutons pas les experts; les experts, ce sont les enfants qui traînent dans la rue et ont besoin d'aide.
Je ferai remarquer que notre porte-parole en matière de commerce international a travaillé avec des gens en Colombie. Il leur a demandé ce qu'ils pensaient de cet accord de libre-échange. Les experts, les gens sur le terrain, disent que les syndicalistes sont assassinés à l'intérieur même des usines et que l'accord est mauvais pour l'environnement et pour leur pays.
Le problème est que le gouvernement refuse d'écouter les vrais experts, ceux qui sont vraiment touchés par les lois que nous rédigeons de manière tout à fait arbitraire, en coulisse, à la Chambre des communes. Cela n'a pas de sens. Nous devons demander aux Colombiens de quoi ils ont besoin. Nous devons parler des jeunes à risque qui vivent dans la rue et voir de quoi ils ont besoin. C'est la voie que nous devrions emprunter dans ces deux dossiers.