Monsieur le Président, samedi dernier, dans les rues de Montréal, on a vu une manifestation contre le projet de loi no 96 du gouvernement québécois. Il s'agit en fait de la nouvelle version de la loi 101 qui s'imposait depuis longtemps, vu l'accélération de l'anglicisation au Québec.
Cette anglicisation, n'importe qui de sensé la constate, et n'importe qui de sensible à l'avenir de la seule société francophone en Amérique la déplore et souhaite des mesures pour la contrer. Apparemment, ce n'est pas le cas pour les manifestants anti-projet de loi no 96 de samedi. À leurs yeux, le projet de loi no 96 mérite les pires épithètes, que je ne reprendrai pas ici, et doit être combattu. Le plus choquant, c'est que, parmi ces manifestants, on pouvait compter plusieurs députés du parti au pouvoir à Ottawa. Cela envoie un message qui a au moins le mérite d'être clair: pour ce gouvernement, toute mesure pour la défense du français au Québec sera toujours de trop, même quand cela vient du seul gouvernement qui en a la responsabilité, celui du Québec.
Il y a un mot pour cela: le colonialisme.