Monsieur le Président, je suis heureux de vous voir occuper le fauteuil. Je veux également souhaiter un bon retour à la Chambre des communes à mon collègue de Burnaby—New Westminster.
Le député parle du passé de la Colombie, mais il évite soigneusement de parler de son présent et de son avenir. De plus, il fait fi de la réalité, ce qui est tout à fait typique de lui.
Le gouvernement conservateur considère que la libéralisation des échanges ainsi que la promotion et la protection des droits de la personne et des droits dans le domaine du travail sont complémentaires. Cette approche responsable et équilibrée guide l'engagement du gouvernement conservateur envers les Amériques.
Lors de la négociation des accords de libre-échange, l'approche de notre gouvernement permet de s'assurer que ces accords comprennent des dispositions rigoureuses sur la collaboration en matière d'environnement et de main-d'oeuvre. Ces dispositions forcent les partenaires à collaborer afin d'assurer un niveau élevé de protection des travailleurs et de l'environnement. Cela prouve que la libéralisation du commerce et des investissements peut aller de pair avec la protection des droits des travailleurs et de l'environnement.
La semaine dernière, le ministre du Commerce international a signé un accord exhaustif de libre-échange avec la Colombie. Cet accord et les accords parallèles sur la coopération en ce qui concerne la main-d'oeuvre et l'environnement, signés par le ministre des Affaires étrangères, amèneront de réels avantages économiques au Canada et à la Colombie. En même temps, ces accords obligent le Canada et la Colombie à respecter des normes exécutoires utiles en matière de protection des droits de la personne et d'environnement.
En ce qui a trait à la main-d'oeuvre, les deux pays se sont engagés à ce que leurs lois soient conformes à la Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail. Cette déclaration, qui date de 1998, protège la liberté d'association et reconnaît le droit à la négociation collective. Elle abolit le travail des enfants et élimine le travail obligatoire et la discrimination.
Je suis certain que le député voudrait ignorer cette partie de l'accord, mais elle existe bel et bien.
Les accords prévoient en outre des mécanismes de protection de la santé et de la sécurité au travail, des normes minimales pour régir le travail, comme le salaire minimum et la rémunération des heures supplémentaires. Ils accordent aux travailleurs migrants la même protection juridique que celle dont jouissent les travailleurs du pays relativement aux conditions de travail.
L'accord de coopération dans le domaine du travail comprend des obligations et d'autres dispositions permettant au public de porter plainte. Ce dernier peut communiquer avec les parties à l'accord pour leur indiquer ce qu'il croit être un manquement aux obligations prévues dans l'accord. Nous croyons que la libéralisation du commerce et la protection de l'environnement doivent aller de pair.
En ce qui concerne la protection de l'environnement, les deux pays se sont engagés à respecter des normes élevées, à appliquer leurs lois et leurs politiques et à ne pas y déroger pour accroître les échanges commerciaux ou les investissements. L'accord favorise les pratiques volontaires de responsabilité sociale de la part des entreprises et respecte les engagements internationaux pris dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.
La promotion et la protection de l'environnement et des droits de la personne constituent une priorité pour notre gouvernement dans ses engagements avec la Colombie.
La Colombie est un pays qui a fait beaucoup de chemin.
Le député et moi nous sommes rendus en Colombie avec les autres membres du comité il y a quelques années seulement. À l'époque, on ne pouvait pas y circuler en sécurité. J'ai des amis originaires de Colombie qui ont dû quitter ce pays en raison de l'anarchie qui y régnait. Ils craignaient pour leur propre sécurité.
La Colombie est désormais à des années-lumières de cette situation. C'est un pays transformé. Nous pouvons l'encourager à garder le cap. Nous pouvons accueillir la Colombie dans la ligue des nations ou nous pouvons lui tourner le dos. Nous avons pris la bonne décision en signant un accord commercial progressiste avec la Colombie.