Monsieur le Président, ce matin, j'ai parlé avec une dame du comté de Montcalm, Mme Francoeur de la Résidence coopérative Quatre-Soleils de Saint-Lin–Laurentides. Elle était très contente d'avoir reçu finalement de l'aide financière du gouvernement du Canada pour l'adaptation de son centre.
Je dois souligner les efforts qui sont faits chaque année au Québec et au Canada pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées. Les ressources investies comptent beaucoup pour les personnes vivant avec des limitations physiques. Le gouvernement joue un rôle de premier plan, mais il reste tellement à faire avant de parler d'une vraie société inclusive.
Ces ressources, aussi bienvenues soient-elles, sont sans contredit modestes. Investir dans l'intégration des personnes handicapées et dans l'accessibilité sont des politiques qui dépassent longuement les considérations humanistes ou altruistes. Il s'agit, pour le dire simplement, de bonnes décisions sociales et des gestes démontrant la bonne volonté des politiques publiques du gouvernement.
Je l'ai dit souvent et je dois le répéter: investir de l'argent auprès des personnes vivant avec un handicap est avant tout un placement profitable qui rapporte concrètement à nos communautés.
Alors, si nous avions pris l'habitude de gérer les demandes d'aide financière des projets répondant aux besoins des personnes handicapées de la même manière que l'on gère les demandes à caractère économique, nous aurions possiblement des pratiques beaucoup plus efficaces pour ces citoyens.
En effet, les personnes handicapées sont des personnes avant tout, et chaque pas fait dans le sens de l'inclusion sociale permet un rayonnement certain pour toutes ces personnes et pour les familles affectées.
Je déplore le manque de stabilité des programmes et l'insuffisance des informations quant à leur récurrence. Il faut être conséquent et offrir plus d'autonomie à nos concitoyens handicapés et une plus grande cohérence sociale pour tous.
Le Fonds pour l'accessibilité présente des périodes d'ouverture trop souvent erratiques qui ne permettent pas aux organismes de préparer une demande à l'avance pour des projets précis.
Quand un organisme qui vient en aide aux personnes handicapées a un besoin particulier, plusieurs groupes communautaires sont sollicités pour trouver des solutions. Que ce soit les aidants naturels, les travailleurs du réseau, les intervenants, les professionnels ou les bénévoles, tous mettent la main à la pâte pour améliorer les services et apporter leur part de solution. Le financement se fait à la petite semaine. Que ce soit les dons du public, les intérêts privés ou la société civile, chacun fait sa part.
Pour dresser un portrait, ces organismes survivent souvent grâce à des âmes charitables et à la générosité de leur environnement. Toutefois, il vient un temps où le gouvernement fédéral doit prendre ses responsabilités et encourager ce grand déploiement d'efforts, de débrouillardise et d'ingéniosité.
De bons programmes existent et leur effet est largement mesuré. Ils sont clairement profitables. Malheureusement, le manque de constance des programmes offerts aux organismes qui viennent en aide aux personnes handicapées, ainsi que la stabilité, la récurrence et la cohérence de ces programmes, doivent être grandement améliorés.
Serait-il possible d'instaurer le Fonds pour l'accessibilité de manière permanente, avec des dates d'ouverture récurrentes et connues de tous, dans le but d'améliorer la stabilité de l'aide gouvernementale offerte aux organismes d'aide aux personnes handicapées?
Je suis consciente que revoir le Fonds pour l'accessibilité demande avant tout d'être prêt à apporter une diversité de solutions pour améliorer la performance de ce programme. Je crois également qu'en tant qu'élus, nous devons être des acteurs de l'inclusion. Nous devons nous positionner comme des personnes ouvertes créant des passerelles avec nos milieux de vie.
L'inclusion des personnes handicapées en société ne peut s'envisager sans l'appui et le savoir-faire du secteur médical, social et politique. Pour une personne handicapée, il est difficile d'être convaincue que la notion d'inclusion est vraiment l'engagement des pouvoirs politiques, puisqu'il reste tant à faire en matière d'accessibilité, de transport, de soins à domicile, etc.