Merci, mon cher collègue.
Madame Herbert, je suis un francophone du Nouveau-Brunswick, donc d'origine acadienne. La bataille pour les langues et l'identité de sa culture à travers sa langue me touche beaucoup. C'est une raison d'être pour moi et j'imagine que c'est la même chose pour vous.
Tantôt, nous avons entendu des témoins. Nous avons parlé de beaucoup de choses il y a deux heures. Il y a au moins 90 langues autochtones au Canada, et 75 % d'entre elles sont en danger.
L'objectif du projet de loi à l'étude est de soutenir les peuples autochtones dans la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement de leurs langues. Vous avez dit tantôt que, selon vous, l'article 7 n'est pas assez fort parce qu'il y est question de consultation.
Je ne vais pas faire un débat juridique avec vous. Les deux premières phrases ne sont peut-être pas assez fortes, mais le ministre a vraiment insisté sur le fait que le projet de loi se fonde d'abord et avant tout sur ce que les communautés autochtones ont fait valoir. Le but premier du projet de loi est de répondre aux besoins de ces communautés, et non l'inverse, c'est-à-dire que ce n'est pas le gouvernement qui impose sa vision des choses.
Vous me corrigerez si je me trompe ou si vous n'êtes pas d'accord avec moi, mais à l'article 7 il est dit que le ministre doit consulter les diverses communautés. On y précise ce qui suit:
[...] en vue d'atteindre l'objectif d'octroyer un financement adéquat, stable et à long terme en ce qui touche la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones.
Cette deuxième partie ne vous rassure-t-elle pas?