Merci.
Nous pourrions peut-être alors adresser la demande aux divers leaders à la Chambre. S'ils acceptent de partager les réponses qu'ils vous ont données, nous pourrons les ajouter au dossier. Ce serait très raisonnable. Je ne peux pas vraiment vous demander de nous les fournir, parce que, naturellement, je suppose que vous les avez reçues à titre confidentiel et que cela vous mettrait dans une situation embarrassante. Nous enverrons notre demande aux divers leaders à la Chambre.
Je voudrais revenir sur une chose que vous avez dite dans vos commentaires d'aujourd'hui sur le thème que vous avez exprimé. Vous avez dit que les Canadiens ont élu un gouvernement libéral en lui donnant le mandat de renforcer le Parlement. C'est vous qui avez dit cela. Sans vouloir contester l'exactitude de vos paroles, je peux dire que, s'agissant du processus de nomination, votre gouvernement a failli à cette tâche... failli misérablement.
L'exemple de Mme Meilleur et la façon dont la consultation, obligatoire selon la loi, a été traitée sont est un exemple éclatant. La consultation a eu lieu après le fait. Elle était en réalité un préavis, où les chefs des autres partis ont appris avant la Chambre quelle décision avait été prise, ce qui n'est pas tout à fait de la consultation. Qui dit consultation dit capacité de dire non.
Pour la nomination proposée de Charles Robert, il s'est produit quelque chose de très semblable. Il nous a été présenté dans les derniers jours de cette législature. On nous a imposé une réunion si vite — naturellement, dès que vous serez partie, il viendra nous rencontrer — que nous n'avons pas eu le temps de faire notre recherche sur ses antécédents pour nous préparer. La frustration est énorme.
J'ai dit au président que je ne donnais pas mon consentement au changement de l'ordre du jour de la réunion pour faire une place à M. Robert aujourd'hui. J'ai demandé de repousser sa comparution à mardi. Ma demande a été rejetée, et je n'arrive pas à croire qu'elle l'a été à la seule discrétion du président lui-même.
C'est une frustration énorme, extraordinaire pour nous. Je voudrais vous entendre dire que vous allez nous donner le temps d'avoir les audiences dont nous avons besoin — je propose mardi prochain pour les deux greffiers — après quoi nous pourrons vous revenir avec un oui ou un non sur la nomination proposée. Cela sera-t-il acceptable pour vous?