Monsieur le Président, ceux d'entre nous qui ont eu le privilège de siéger en cette 42e législature ont vécu des moments historiques. Nous avons fêté le 150e anniversaire du Parlement. Nous avons accueilli le président Barack Obama qui est venu ici même présenter une allocution. Nous avons assisté au retour de la FCC après un demi-siècle, qui a contribué à ce que nous ayons le plus grand nombre de députés indépendants de l'histoire du Canada. Nous avons siégé dans l'édifice du Centre et dans cette nouvelle salle.
Ce fut pour moi un honneur de faire partie de cette histoire, mais mon intérêt pour la politique a toujours été motivé par un intérêt pour la politique publique. Je vais donc parler de certains des enjeux que j'ai soulevés durant la présente législature, comme membre du caucus néo-démocrate et comme député indépendant.
Lorsque j'étais dans le caucus néo-démocrate, j'ai été le premier député à demander des fonds fédéraux pour rétablir le service d'autocars en Saskatchewan. J'ai aussi été le premier député à demander une intervention fédérale pour que SaskTel reste publique. Dans le caucus néo-démocrate, j'ai même réussi à glisser une déclaration de député demandant qu'on utilise de l'acier fabriqué à Regina pour l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Cela a été encore plus facile de promouvoir l'acier fabriqué à Regina comme député indépendant.
J'ai soulevé devant le caucus néo-démocrate l'idée du rajustement de la tarification du carbone à la frontière comme moyen de mettre les travailleurs canadiens sur un pied d'égalité. Comme le savent les députés, j'ai eu des ennuis avec la direction du parti pour avoir débattu de la question, et en conséquence, je siège maintenant en tant qu'indépendant. Bien évidemment, je suis maintenant plus libre de m'exprimer en faveur de l'utilisation d'acier provenant de Regina dans le projet Trans Mountain et de la solution qui consisterait à élargir le régime de tarification du carbone en calculant le tarif sur la teneur en carbone des importations et en le remboursant sur les exportations canadiennes.
Je suis le seul parlementaire à préconiser le rétablissement du service de VIA Rail à Regina et à réclamer une enquête fédérale sur la voie de contournement à Regina. Je suis le premier député à avoir réclamé une aide fédérale pour les producteurs de canola lorsque la Chine a fermé son marché.
Outre les questions que j'ai fièrement soulevées à la Chambre, j'aimerais également parler de certains des dossiers auxquels j'ai travaillé en comité.
Au cours de la 42e législature, j'étais le seul député de l'Ouest du Canada à faire partie du caucus multipartite de l'acier. Nous nous sommes rendus à Washington pour demander que le Canada soit soustrait à l'application des droits américains sur l'acier, et c'est avec grande satisfaction que je constate que notre objectif a été atteint.
J'ai été vice-président néo-démocrate du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Des voix: Bravo!
M. Erin Weir: J'entends certains de mes collègues du Comité. Je pense que les membres du Comité ont fait preuve d'un grand esprit de coopération. Le président du Comité et moi avons même fréquenté la même école secondaire. Dans la présente législature, il est probablement rare que le président et le vice-président d'un comité soient allés à la même école secondaire. Dans notre cas, il s'agissait du Campbell Collegiate, à Regina.
Au sein de ce comité, j'ai pu poser des questions sur le système de paie Phénix, avant même qu'il devienne un scandale national. J'ai exercé des pressions sur le gouvernement pour qu'il rémunère les fonctionnaires fédéraux correctement et à temps.
Notre comité a aussi réalisé une étude de grande envergure sur l'avenir de Postes Canada. Parlant de Postes Canada, un des moments dont je suis le plus fier en tant que député a été d'occuper le siège du premier ministre en comité plénier pour défendre le droit à la négociation collective, à la suite de l'adoption d'une loi obligeant les travailleurs des postes à retourner au travail.
Le comité des opérations gouvernementales a aussi effectué une étude importante sur la protection des dénonciateurs dans la fonction publique fédérale. Le rapport de cette étude était un véritable rapport unanime, qui ne comportait aucun rapport dissident ou complémentaire d'un parti politique. Je pense que, au cours de la présente législature, c'est un exploit assez rare que de parvenir à un tel niveau d'entente au sein d'un comité. Je suis donc très fier de ce rapport.
Lorsque je suis devenu député indépendant, je ne pouvais plus occuper les places assurées aux partis au sein des comités. En revanche, j'avais la liberté d'essayer de participer aux comités de mon choix. Dernièrement, j'ai participé à des réunions des comités de l'agriculture et du commerce pour réclamer de l'aide fédérale aux producteurs de canola. Je suis d'ailleurs content que le gouvernement ait élargi le Programme de paiements anticipés afin d'offrir de l'aide à ces producteurs.
J'ai aussi participé aux audiences des comités de la justice et de l'éthique au sujet de SNC-Lavalin. J'ai pu y poser des questions à la députée de Vancouver Granville, qui est maintenant indépendante, à Gerry Butts et à Michael Wernick.
Je ne pense pas que j'aurais pu faire cela, à ces comités, si j'avais été membre du caucus néo-démocrate. Après réflexion, je suis donc content d'avoir pu passer une partie de mon mandat en tant que député indépendant. Je le recommande d'ailleurs aux autres députés, surtout à ceux qui sont peut-être assis entre deux chaises et qui songent à se joindre à notre section du Parlement, qui prend de plus en plus d'ampleur.
Je n'irai pas jusqu'à remercier le chef du NPD de m'avoir exclu du caucus et d'avoir fait de moi un député indépendant, mais je tiens à remercier tous les bénévoles et les donateurs qui ont contribué à me faire élire lors d'une campagne très serrée.
Je dois dire aussi que le soutien de ma famille, de mes amis, de mon personnel et d'autres gens du Canada pendant les périodes difficiles a beaucoup compté pour moi. Je tiens tout particulièrement à remercier les anciens élus, les chroniqueurs et les militants qui ont réclamé le respect de la procédure établie, du gros bon sens et de la démocratie locale.
Je remercie surtout les gens de Regina de m'avoir accordé l'immense privilège de défendre leurs intérêts au Parlement. C'est le plus grand honneur qui m'ait jamais été fait.
Mr. Speaker, those of us who have had the privilege of serving in this 42nd Parliament have experienced some truly historic moments. We celebrated the 150th anniversary of this Parliament. We welcomed President Barack Obama into this House to speak to us. We witnessed the return of the CCF after half a century, contributing to the largest number of independent MPs in Canadian history. We served in the Centre Block and in this new House.
I was honoured to be part of that history, but my interest in politics has always been motivated by an interest in public policy, so I want to talk about some of the issues that I have raised in this Parliament, both as a member of the NDP caucus and as an independent MP.
During my time in the NDP caucus, I was the first MP in the House to call for federal funding to help restore bus service in Saskatchewan. I was also the first MP to call for a federal role in keeping SaskTel public. As part of the NDP caucus, I even managed to sneak in one member's statement advocating for the use of Regina-made steel in the Trans Mountain expansion. It has been even easier to advocate for Regina-made steel as an independent MP.
In the NDP caucus I tried to raise the idea of border adjustments to carbon pricing to ensure a level playing field for our Canadian workers. As members know, I got into some trouble with my party leadership for debating that issue, which brings me to my time as an independent. Of course, I have been more free to speak up for the use of Regina steel in Trans Mountain and for extending federal carbon pricing to the carbon content of imports while rebating it on Canadian-made exports.
I have been the only member of this Parliament to advocate for restoring VIA Rail service to Regina and for a federal investigation of the Regina bypass. I was the first member of the House to advocate for federal assistance to our canola farmers when China closed its market.
In addition to the issues that I have been proud to raise on the floor of this House, I also want to speak to some of the issues that I have been able to work on through committees.
In this 42nd Parliament, I was the only western Canadian MP to serve on the all-party steel caucus. We travelled to Washington to advocate for a Canadian exemption from American steel tariffs and I am extremely pleased to see that goal has been achieved.
I served as the NDP vice-chair of the Standing Committee on Government Operations and Estimates.
Some hon. members: Hear, hear!
Mr. Erin Weir: I hear some of my colleagues from that committee. I think it was a very co-operative committee and I actually went to the same high school as the chair of that committee. I think it is probably a rare thing in this Parliament to have a committee chair and a vice-chair from the same high school, Campbell Collegiate in Regina, in this case.
At that committee I was able to ask about the Phoenix pay system, even before it became a national scandal. I pushed to keep the government's feet to the fire on paying our federal public servants correctly and on time.
Our committee also conducted a major study on the future of Canada Post. Talking about Canada Post, one of my proud moments in this House was occupying the Prime Minister's chair during committee of the whole to speak up for collective bargaining rights in response to back-to-work legislation for postal workers.
The government operations committee also undertook a major study of whistle-blower protection in the federal public service. The report that we prepared was a truly unanimous report without any dissenting or supplementary reports from any political party. I believe it is a fairly rare accomplishment in this Parliament to achieve that level of agreement at a committee, so I am certainly very proud of that report.
When I became an independent MP, I had no guaranteed spots at committee. On the other hand, I had the freedom to try to intervene on any committee. Most recently, I have participated in meetings of the agriculture and trade committees to advocate for federal assistance to canola farmers, and I am pleased that the government has expanded the advance payments program to provide some assistance to those producers.
I also participated in hearings of the justice and ethics committees on SNC-Lavalin. I was able to ask questions of the now independent member for Vancouver Granville, Gerry Butts and Michael Wernick.
I do not believe that I would have been able to play that role on those committees as a member of the NDP caucus, so on reflection, I am pleased to have been able to spend part of this term as an independent MP. It is something I would recommend to other members of the House, especially those who might be on the fence and considering joining our growing corner of Parliament.
I am going to stop short of thanking the federal NDP leader for removing me from caucus and making me an independent, but I do want to thank all the local volunteers and donors who helped elect me in a very closely fought campaign.
I also want to say that the support of family, friends, staff and other people across Canada through difficult times has meant so much to me. I particularly want to thank all the former elected officials, national commentators and grassroots activists who spoke up for due process, common sense and local democracy.
Most of all I want to thank the people of Regina for entrusting me with the great privilege of representing them in Parliament, which has been the greatest honour of my life.