Monsieur le président, j'ai le plaisir de prendre la parole devant le Comité, alors je propose de présenter une allocution d'environ 10 minutes, avant de passer à une période de questions, disons une ou maximum deux questions que je poserai.
Dans mon allocution, je mettrai en valeur l'une des principales priorités de notre gouvernement, soit de renforcer et de diversifier le commerce. Ainsi, un plus grand nombre de personnes récolteront les fruits du commerce, lesquels contribueront à renforcer la classe moyenne et à assurer la croissance de l'économie à long terme.
Le succès économique du Canada repose non seulement sur le travail acharné des Canadiens, mais aussi sur de solides relations commerciales dans une économie de plus en plus mondialisée.
Le Canada est, et a toujours été, un pays commerçant. Les Canadiens reconnaissent que, lorsqu'il se fait correctement, le commerce peut être un moteur de changement positif. Il peut stimuler la croissance économique, créer de bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne et créer des possibilités de croissance et d'expansion pour les entreprises canadiennes.
Le gouvernement du Canada est résolu à adopter un programme commercial progressif qui crée un plus grand nombre de possibilités pour tous, y compris les femmes et les Autochtones, afin de participer entièrement à l'économie mondiale et de nous en faire profiter.
Pour garantir que le commerce offre des avantages aux Canadiens et que tous ressentiront ces avantages, le gouvernement approfondit activement ses relations commerciales par la conclusion d'accords de libre-échange modernes et progressistes en Amérique du Nord, en Europe, ainsi que dans de nouveaux marchés à croissance rapide en Asie.
Grâce à l'Accord économique et commercial global, communément appelé le AECG, entre le Canada et l'Union européenne et à l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste, c'est-à-dire le PTPGP, conclu récemment, l'accès préférentiel aux marchés extérieurs pour les biens et les services canadiens a plus que doublé depuis un an et demi, passant de 31 à 63 % du produit intérieur brut mondial.
De plus, le gouvernement apporte de nouvelles améliorations transformatrices aux programmes d'exportation du Canada pour aider les entreprises canadiennes à trouver des clients partout dans le monde.
En outre, et il s'agit peut-être du point le plus important, le gouvernement travaille d'arrache-pied pour s'assurer que le commerce est mené de façon responsable. Il doit reposer sur des règles. Personne ne profite d'un nivellement par le bas.
J'examinerai maintenant de plus près les principaux marchés d'exportation du Canada, afin de voir comment le gouvernement renforce et diversifie son commerce avec des partenaires clés.
Commençons par le marché situé le plus près de nous, soit le marché nord-américain. Depuis son entrée en vigueur en 1994, l'Accord de libre-échange nord-américain, l'ALENA, a contribué de façon importante à la croissance et à la création d'emplois au Canada, aux États-Unis et au Mexique, améliorant la vie des travailleurs et des familles dans les trois pays partenaires.
La valeur des échanges commerciaux entre les trois pays a triplé au cours de cette période pour se chiffrer de nos jours à environ 1 billion de dollars américains, c'est-à-dire 1 000 milliards de dollars par année.
Dans le cadre de l'ALENA, l'Amérique du Nord est devenue le bloc économique le plus important et le plus exhaustif dans le monde. Il représente 28 % du PIB mondial, mais ne comprend que 7 % de sa population.
Grâce à nos chaînes d'approvisionnement interreliées, les Canadiens, les Américains et les Mexicains ne se vendent pas seulement des produits entre eux, ils construisent aussi des biens ensemble et les vendent aux autres régions du monde.
Bien que les gains économiques dans le cadre de l'Accord aient été positifs pour les trois pays, l'ALENA doit être revu.
Il doit être mis au diapason du XXIe siècle afin que les avantages du commerce soient partagés plus largement et entre plus de personnes. C'est pourquoi nous travaillons d'arrache-pied pour renégocier un ALENA à jour et amélioré qui soit favorable à toutes les parties, un ALENA qui offrira des perspectives plus intéressantes pour la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, et ce, au Canada, aux États-Unis et au Mexique.
Notre gouvernement maintiendra et défendra toujours les intérêts et les valeurs des Canadiens, et nous sommes résolus à conclure une bonne entente.
De même, avec l'accroissement de la mondialisation, le gouvernement sait qu'il faut regarder au-delà de l'Amérique du Nord afin d'établir des relations commerciales plus étroites avec des marchés importants et émergents de par le monde.
En Europe, cette recherche a conduit à la mise en place de l'AECG, l'Accord économique et commercial global, entre le Canada et l'Union européenne. En date de septembre 2017, toutes les parties d'importance économique de l'Accord étaient entrées en vigueur, ce qui a approfondi nos liens avec le deuxième marché économique unique du monde et offert aux entreprises canadiennes un accès sans précédent à un marché de plus de 500 millions de personnes, dont le PIB s'élève à 22 billions de dollars.
Du fait qu'il comprend des engagements en matière des droits du travail, de protection de l'environnement, de développement durable et de diversité culturelle, l'AECG représente un modèle d'accord commercial moderne et progressiste.
Allons un peu plus loin sur les plans géographique et commercial. Notre gouvernement explore activement des occasions commerciales pour le Canada dans la région à croissance rapide qu'est l'Asie-Pacifique. La réalisation phare à ce chapitre est l'Accord de PTPGP, le Partenariat transpacifique global et progressiste, qui, conjointement avec l'Accord de libre-échange entre le Canada et la Corée entré en vigueur en 2015, permettra au Canada de consolider la place qu'il occupe dans cette partie du monde.
Le PTPGP constitue le plus important accord commercial régional de l'histoire. Il établira un réseau de marchés ouverts dans la dynamique région de l'Asie-Pacifique, qui compte 495 millions de personnes et un PIB combiné de 13,5 billions de dollars. Cet accord englobe des marchés importants de l'Asie, comme le Japon, et des marchés émergents, tels que la Malaisie et le Vietnam, et il offre un potentiel de croissance important au fil du temps.
Le gouvernement s'est employé non seulement à ouvrir de nouveaux marchés, mais également à s'assurer que le partenariat transpacifique protège les identités et la diversité culturelle et fait la promotion de la responsabilité sociale des entreprises, de l'égalité des sexes et des droits des Autochtones. Il comprend aussi les dispositions les plus rigoureuses concernant le travail et l'environnement qui soient inscrites dans un accord commercial.
Malheureusement, je dois conclure. À mesure que nous nous efforçons de renforcer et de diversifier le commerce, le Canada s'appuie sur une situation de force. Le Canada est propice aux affaires et au commerce international progressiste, inclusif et fondé sur des règles.
On compte plusieurs bonnes raisons d'investir et de faire affaire avec le Canada. Je n'ai pas le temps d'énumérer tous ces avantages, mais je vais en citer au moins deux: le Canada offre aux entreprises et aux investisseurs une véritable ouverture au commerce international; et l'investissement étranger direct est le bienvenu au Canada, sans compter que nous offrons aux entreprises mondiales l'aide dont elles ont besoin pour naviguer dans notre milieu commercial.
En conclusion, le Canada se trouve dans une situation unique au monde. Le temps est maintenant venu pour nous d'être plus ambitieux et de saisir toutes les occasions. Le temps est venu de renforcer et de diversifier le commerce et de le mettre au service des personnes. Cela contribuera à bâtir une classe moyenne solide et une économie à long terme.