Monsieur le Président, il y a près de quatre ans, le gouvernement libéral a été élu après avoir pris l'engagement de réaliser des investissements dans les secteurs qui comptent le plus pour les Canadiens, notamment l'abordabilité des logements pour les jeunes, la création de bons emplois bien rémunérés, le soutien des personnes âgées et des familles, et la protection de l'environnement. En mars, le gouvernement a présenté le budget de 2019, qui prévoit d'importants investissements pour concrétiser cette promesse d'améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens et pour faire fond sur ce que nous avons accompli au cours des quatre dernières années.
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi C-97 d'exécution du budget.
De nombreux électeurs de ma circonscription, Oakville-Nord—Burlington, l'un des marchés immobiliers les plus dispendieux au pays, m'ont fait part de leurs préoccupations concernant l'abordabilité des logements et l'accessibilité du marché immobilier pour les acheteurs d'une première maison. Afin de rendre l'accession à la propriété plus abordable, le budget de 2019 propose le nouvel Incitatif à l'achat d'une première propriété, qui créerait un fonds de 1,25 milliard de dollars pour les acheteurs d'une première maison admissibles dont le ménage a un revenu combiné de moins de 120 000 $ par année. Le budget de 2019 propose également de permettre aux acheteurs d'une première habitation de puiser davantage dans leur REER pour acheter une maison en portant le plafond de retrait à 35 000 $.
Le gouvernement comprend que le marché du travail évolue rapidement. De nombreux Canadiens doivent maintenant acquérir de nouvelles compétences en milieu de carrière afin de suivre un nouveau cheminement de carrière. C'est pour cette raison que le budget de 2019 prévoit plus de 1,7 milliard de dollars sur cinq ans destinés à l'Allocation canadienne pour la formation. Cette nouvelle allocation comprendra deux éléments clés: l'instauration d'un crédit pour aider les Canadiens à assumer les coûts de formation et la création d'une prestation de soutien à la formation versée dans le cadre du programme d'assurance-emploi qui donnerait aux travailleurs la souplesse nécessaire pour suivre leur formation au moment qui leur convient le mieux.
Nous réduirons aussi le taux d'intérêt sur tous les prêts du Programme canadien de prêts aux étudiants et nous modifierons l'actuel régime fédéral d'aide financière aux étudiants afin que les prêts étudiants n'accumulent aucun intérêt pendant la période de grâce de six mois qui suit la fin des études.
Récemment, j'ai eu l'occasion de visiter le Collège Niagara, à Welland, pour parler de ces mesures aux professeurs et aux employés. Ils m'ont remercié des mesures prises par le gouvernement pour appuyer les étudiants, y compris de celles qui étaient incluses dans le budget de 2018 pour appuyer les jeunes qui choisissent d'apprendre un métier spécialisé.
Au début de mars, le Conseil consultatif sur la mise en oeuvre d'un régime national d'assurance-médicaments a publié son rapport provisoire. Le budget de 2019 confirme la détermination du gouvernement à prendre des mesures pour mettre en oeuvre les trois recommandations du Conseil: créer une agence nationale des médicaments pour rendre les médicaments sur ordonnance plus abordables pour plus de Canadiens; élaborer au niveau national une liste complète de médicaments assurés fondée sur des données probantes pour harmoniser la couverture partout au Canada; investir dans la collecte de données sur les médicaments sur ordonnance. Le budget de 2019 fournirait 35 millions de dollars à Santé Canada sur quatre ans pour mettre en oeuvre cette vision. Le budget contient une mesure qu'applaudissent les défenseurs du système de santé, soit une somme pouvant atteindre un milliard de dollars sur deux ans pour aider les Canadiens atteints de maladies rares à avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin.
En 1980, Terry Fox a rallié le Canada autour de l'espoir qu'on trouve un jour une cure contre le cancer. Lorsqu'il a dû interrompre son Marathon de l'espoir, il a dit ceci: « Je n'abandonnerai pas. Mais je ne me rendrai peut-être pas jusqu'au bout. Si c'est le cas, le Marathon de l'espoir doit continuer. »
Le budget de 2019 contribuerait à la réalisation du rêve de Terry en allouant 150 millions de dollars au réseau national de centres de cancérologie Marathon de l'espoir. Le gouvernement fédéral collaborera avec l'Institut de recherche Terry Fox et ses partenaires, qui fourniront un financement de contrepartie pour relier les universités et les hôpitaux de l'ensemble du pays en vue de promouvoir les principes de la médecine de précision et de transformer la façon dont la recherche sur le cancer est menée, non seulement au Canada, mais partout dans le monde.
Cet investissement me tient particulièrement à coeur, et je tiens à remercier le Dr Victor Ling, de l'Institut de recherche Terry Fox, le président de la Fondation Terry Fox, Bill Pristanski, ainsi que tous ceux qui poursuivent l'oeuvre de Terry Fox au Canada et qui ont sensibilisé les députés à l'importance de cet investissement.
Les aînés ont, de différentes façons, contribué à l'édification du pays et, après une vie de dur labeur, ils ont droit à une retraite stable. Le budget de 2019 propose des mesures visant à mieux protéger les régimes de retraite lorsqu'un employeur fait faillite.
Nous affectons en outre 100 millions de dollars de plus sur cinq ans au programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Je connais l'importance de ce programme pour les aînés de ma circonscription dans des organismes comme la Tansley United Church et l'Oak Park Neighbourhood Centre, car il contribue au financement de programmes qui favorisent la participation et l'inclusion des aînés dans leur collectivité.
Je suis fière de représenter une région où un nombre important de gens, en plus de porter différentes causes environnementales, font des choix écologiques au quotidien, comme de réduire leur consommation de plastique et de choisir des véhicules sans émission.
Nous savons que de plus en plus de Canadiens choisissent de conduire des véhicules sans émission alors qu'un nombre croissant de modèles deviennent disponibles et que les prix baissent. Malheureusement, l'an dernier, le gouvernement de l'Ontario a annulé le programme d'incitatif pour l'achat de véhicules électriques et à hydrogène, et un certain nombre des électeurs de ma circonscription m'ont exprimé leur déception et leur frustration.
Heureusement, le gouvernement prend des mesures et a proposé des investissements stratégiques pour aider un plus grand nombre de Canadiens à choisir des véhicules sans émission, notamment 300 millions de dollars sur trois ans pour mettre en place un nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 $ pour l'achat de véhicules à batterie électrique ou à piles à hydrogène dont le prix de détail est inférieur à 45 000 $.
Depuis le 1er avril, polluer coûte quelque chose partout au Canada. Le gouvernement reconnaît que nous devons agir dès maintenant pour que nos enfants et nos petits-enfants puissent respirer de l'air pur, que l'économie du Canada soit forte et saine, et que la santé et la sécurité des Canadiens deviennent notre priorité absolue.
La tarification de la pollution est le moyen le moins coûteux de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de favoriser l'innovation propre. Toutes les recettes provenant de la tarification de la pollution seront versées aux provinces, et 90 % des sommes iront directement aux familles au moyen d'un incitatif à agir pour le climat. En 2019, la famille moyenne de quatre personnes en Ontario recevra 307 $ grâce à l'incitatif, tandis qu'une personne seule recevra 154 $.
Le 10 % restant des recettes provenant de la tarification de la pollution servira à aider les petites et moyennes entreprises, les écoles, les hôpitaux, les peuples autochtones et les collectivités à améliorer leur efficacité énergétique.
Nous allons également effectuer un transfert ponctuel aux municipalités grâce à des fonds supplémentaires destinés aux infrastructures municipales. La région d'Halton recevra ainsi 16 millions de dollars; Oakville, 5,9 millions de dollars; et Burlington, 5,3 millions. Ce financement sera consacré directement aux projets locaux d'infrastructure, comme ceux liés au transport en commun, à l'atténuation et à l'adaptation en matière de catastrophes, aux centres communautaires et à l'infrastructure de transport actif.
Ayant été conseillère municipale, je sais que ces fonds vont changer la donne pour les collectivités.
Nous mettons en place la première stratégie nationale du Canada sur la démence avec un investissement de 50 millions de dollars sur cinq ans. Nous créons une base de données pancanadienne sur les dons et la transplantation d'organes. Nous investissons dans un service pancanadien de prévention du suicide, en collaboration avec des partenaires expérimentés et dévoués.
La diversité et l'inclusion sont des éléments fondamentaux de l'identité canadienne et des choses dont tous les Canadiens peuvent tirer fierté. En même temps, de récentes tragédies survenues au Canada et ailleurs nous ont montré qu'aucune communauté n'est à l'abri des effets des discours haineux. Des mouvements ultranationalistes naissent partout dans le monde. Au Canada, les groupes de ce genre ciblent injustement les nouveaux Canadiens, les personnes racialisées et les minorités religieuses et menacent la paix, la sécurité et les bonnes relations de nos communautés. C'est pourquoi le budget fédéral prévoit cette année 45 millions de dollars sur trois ans pour financer la création d'une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme qui aura pour principal objectif de trouver des façons de lutter contre le racisme dans ses diverses formes et mettra particulièrement l'accent sur les projets communautaires.
La menace que posent les changements climatiques est devenue plus tangible pour les Canadiens alors que les catastrophes naturelles, comme les feux de forêt et les inondations, deviennent plus intenses, plus fréquentes et plus coûteuses. Il suffit de penser aux inondations survenues il y a quelques années dans ma ville, Burlington, ou aux inondations actuelles à Ottawa ainsi qu'au Québec et au Nouveau-Brunswick, pour voir à quel point ces catastrophes naturelles sont dévastatrices.
Alors que les conservateurs prennent des décisions à courte vue, comme celle, en Ontario, de réduire de moitié le financement des programmes de prévision des crues et de gestion des risques naturels des offices de protection de la nature, nous investissons 151 millions de dollars sur cinq ans, et 9 millions de dollars par année par la suite, en vue d'améliorer la gestion des urgences au Canada. Ces investissements nous permettront de mieux comprendre la nature des risques que représentent les inondations, les feux de forêt et les tremblements de terre. Ils nous aideront aussi à évaluer l'état et la résilience des infrastructures essentielles du Canada.
Le budget de 2019 propose également de nombreux autres investissements, mais je n'ai pas le temps de tous les décrire. Je suis fière des investissements que nous faisons pour améliorer la vie des Canadiens et je sais que tous les Canadiens peuvent aussi en être fiers.