Monsieur le Président, lorsque le Nunavut a été créé, les Inuits ont opté pour un gouvernement public, espérant obtenir l'appui du gouvernement fédéral afin de construire un endroit où vivre et prospérer.
Vingt ans plus tard, le gouvernement du Nunavut, toujours aux prises avec un sous-financement chronique, manque des ressources nécessaires pour faire face aux problèmes et construire une économie viable.
À bien des égards, la vie des Inuits a empiré. En effet, le surpeuplement sévère des logements a entraîné une hausse alarmante des cas de tuberculose, le taux de suicide chez les jeunes est le plus élevé au Canada et les Inuits vivent dans des conditions de vie comparables à celles du tiers monde.
Le Canada contourne le gouvernement du Nunavut pour conclure des accords parallèles avec l'Inuit Tapiriit Kanatami, ou ITK, et finance celui-ci afin qu'il propose des solutions à ces crises. Or, l'ITK est un tiers. Ce n'est pas à lui, mais au gouvernement du Nunavut qu'il revient d'offrir des programmes et des services aux Inuits du Nunavut.
Bref, les Inuits vivent dans des conditions comparables à celles du tiers monde, le Canada finance une tierce partie pour régler la situation tandis que, de son côté, le gouvernement du Nunavut, qui peine à offrir des programmes et des services, est tenu à l'écart.
Qu'est-ce qui cloche?