Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole au sujet de cette motion. Je vais dire beaucoup de choses que mes collègues de l'Alberta devraient entendre, car c'est très important de leur rappeler d'où vient l'idée de cette taxe sur le carbone ou de cette redevance sur le carbone.
Je suis fière d'être albertaine pour de nombreuses raisons. Entre autres, l'Alberta a été le premier endroit au Canada — en fait, le premier endroit en Amérique du Nord — à imposer une redevance sur les émissions de carbone. Nos collègues du Parti conservateur, à l'exception de l'aile issue des progressistes-conservateurs, semblent chercher à oublier ce fait. Je serais même prête à avancer qu'aucun d'entre eux n'a mentionné cela durant le débat qui s'est tenu ici au sujet de la taxe sur le carbone. En 2007, le gouvernement progressiste-conservateur du premier ministre Stelmach a fait de l'Alberta la première administration au Canada — et en Amérique du Nord — à légiférer sur la réduction des gaz à effet de serre. Le règlement visant certains émetteurs de gaz à effet de serre qui a été adopté imposait une redevance sur le carbone aux grands émetteurs industriels.
Cette mesure a été prise grâce à la remarquable institution albertaine Clean Air Strategic Alliance. Je recommande depuis longtemps que ce mécanisme soit reproduit à l’échelle fédérale. Il s’agit d’une organisation tripartite dirigée conjointement par un cadre supérieur de l’industrie — peut-être un vice-président de TransAlta, de Suncor ou de Syncrude —, un représentant de l’énergie ou de l’environnement et un environnementaliste de haut rang. Elle inclut également des Autochtones et des agriculteurs. Au nom du gouvernement de l’Alberta, elle a entrepris de faire ce qui devait être fait en matière de réduction des émissions atmosphériques dans notre province. L'alliance a affronté l'industrie des centrales au charbon et elle a contribué à réduire considérablement ses émissions. Elle s'est également attaquée aux grands émetteurs de gaz à effets de serre et, en conséquence, le gouvernement a très judicieusement adopté ce règlement.
Ce règlement a depuis été remplacé, et j'en parlerai dans quelques instants, mais en vertu de ce règlement, une industrie pouvait choisir de considérablement réduire ses émissions ou de contribuer à un fonds de recherche. Ce fonds de recherche était géré par l’ancien dirigeant de Syncrude Canada. Il est considéré comme un excellent modèle d'investissement dans des technologies plus propres. Une grande partie de l'argent a servi à tenter d'assainir l’industrie des combustibles fossiles, ce que certaines personnes pourraient remettre en question, mais cette industrie a également besoin de nettoyage. Une bonne partie des fonds a également été investie dans l’énergie géothermique, les énergies renouvelables, ainsi que l’utilisation d’énergies de remplacement et la réduction de la consommation énergétique dans l’industrie des combustibles fossiles. C’était remarquable.
Nous devons réellement rendre hommage à l’Alberta pour cela, car c'est elle qui a pavé la voie. Je trouve réellement renversant que les conservateurs continuent de décrier la mesure même que le gouvernement de l’Alberta a mise en place.
Une décennie plus tard, le gouvernement de Rachel Notley a mis en œuvre des mesures très impressionnantes en matière de changement climatique. Il a annoncé un nouveau régime qui inclut un règlement sur les incitatifs concurrentiels en matière de carbone. Ce règlement est en place depuis janvier dernier. Il s’applique aux installations comme celles des sables bitumineux, des cimenteries et des producteurs d’engrais qui ont produit plus de 100 000 tonnes de dioxyde de carbone en 2003 et par la suite. Le gouvernement Notley a également imposé une limite sur les émissions de carbone des sables bitumineux, et c’est une bonne nouvelle pour moi parce que j'ai milité pendant sept ans à titre bénévole afin qu'on règle une fois pour toutes le problème des émissions du secteur des centrales électriques au charbon.
Encore une fois, je suis fière de l’Alberta parce qu’elle est allée de l’avant. Le gouvernement fédéral en parle encore et il agit comme s’il l’avait fait, mais en réalité, il n’a rien fait pour changer le règlement sur les centrales au charbon adopté sous le gouvernement Harper.
Tout ce que le gouvernement Harper a fait, c'est de dire que, d’ici 2050, l’industrie du charbon devrait réduire ses émissions de carbone ou fermer. Il a tout misé sur le captage et le stockage de carbone. Qu'est-il arrivé? Ô surprise, c'est extrêmement coûteux. Le gouvernement a tout misé là-dessus, mais, au bout du compte, l’industrie n’a pas voulu payer pour cela, et la population n'est pas contente de la subventionner. Lors des grandes conférences internationales, certaines personnes tentent de faire mousser cette solution, mais elle n'a tout simplement pas fonctionné en Alberta.
Si cette industrie n’a pas déjà fermé ses portes en Alberta, c'est parce que le gouvernement a refusé d’en évaluer l'incidence sur la santé. Je n'ai ménagé aucun effort pour convaincre les gouvernements fédéral et provincial d'intervenir auprès d'elle. J’ai fini par devoir intervenir moi-même, épaulée par un ami de longue date qui est médecin de famille et qui avait documenté une forte proportion de cas de sclérose en plaques et d'autres maladies associées à des maladies neurologiques dans la région du lac Wabamun, où la majorité de l’industrie des centrales au charbon opère. À la suite de notre intervention et après avoir fait venir un expert de la côte Est des États-Unis, le gouvernement a finalement adopté un règlement sur le contrôle du mercure dans les centrales de charbon au Canada, le seul du genre au pays.
Peu à peu, le gouvernement de l’Alberta a fait du bon travail. Sont alors arrivés le gouvernement de Rachel Notley et le Dr Joe Vipond. Ce médecin de Calgary a commencé à recueillir des renseignements auprès de l’Association médicale canadienne. Il a conclu que les centrales au charbon de ma province sont en cause dans un nombre absolument colossal de maladies graves et de morts. En fonction de ces données et après avoir effectué le calcul des coûts attribuables aux blessures, aux incidences sur la santé et aux morts — il y a beaucoup de problèmes associés à l’asthme, aux maladies respiratoires et aux maladies cardiaques —, le gouvernement a décidé de rapprocher la date de fermeture des centrales de charbon en Alberta. Par conséquent, d’ici 2030, l’industrie du charbon disparaîtra de l'Alberta.
Le gouvernement de l'Alberta, à commencer par celui que dirigeait le premier ministre Stelmach, un progressiste-conservateur, a ainsi pris d'excellentes mesures. La nouvelle réglementation remplace celle qui encadrait les émetteurs de gaz.
Je tiens à raconter aux députés l’histoire d’un de mes voisins, qui est un homme remarquable. Il voyage de par le monde et il agit comme conseiller auprès de la Chine et du Bhoutan; il va partout. Il est économiste dans le domaine de l'environnement. Mark Anielski nous rappelle que les coûts des soins de santé associés aux changements climatiques sont « de l'ordre de 300 millions de dollars par année, en plus des autres effets de la pollution ». C'est ce qu’il qualifie de « responsabilité non financée ». Il estime dans l'ensemble cette responsabilité à « environ 13,7 milliards de dollars si vous évaluez le charbon à 50 $ la tonne, ce qui correspond au prix fictif actuel que Shell et d'autres entreprises lui attribuent ». Il ajoute que « [c]’est conforme à la logique qui consiste à imposer ce qui est mauvais, mais pas ce qui est bon » et que « tout le monde a sa part de responsabilité […] en payant pour cette responsabilité, mais la taxe est en fait un incitatif à changer de comportement pour être plus efficace ».
J’ai écouté mon collègue de Calgary divaguer sur le fait que la taxe sur l'essence contribuera à résoudre le problème des inondations et des terribles incendies qui ravagent la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et l’Alberta. Là n’est pas la question. Il faut en fait réduire le recours aux combustibles fossiles afin d'enrayer les inondations et les incendies catastrophiques. Nous avons de la chance au Canada parce que nous n’en faisons pas autant les frais qu'ailleurs dans le monde. Il faut comprendre que l’imposition d’une taxe carbone se veut une mesure préventive et non une mesure coercitive a posteriori. Elle ne vise qu’à favoriser l'adoption d'un comportement différent.
Le régime albertain prévoit percevoir auprès des grands émetteurs industriels des redevances sur le carbone à hauteur de 5,8 milliards de dollars sur trois ans. Il faut être conscient que chaque province mettra en place un régime différent. Dans ma province, nous avons la chance — d'autres diront le malheur — d'avoir un important secteur pétrolier et gazier et de grands émetteurs. C'est donc dire que la taxe générera d'énormes revenus. Autre point positif: une bonne partie de la population gagne un revenu élevé et supérieur à bien d'autres endroits au pays. Ainsi, les recettes fiscales que nous amasserons seront plus importantes. Toutefois, la plus grande partie de ces recettes proviendront de la consommation et de l'achat de combustibles fossiles dans nos résidences, nos entreprises et nos véhicules.
Où ira tout cet argent? Je me réjouis que l'Alberta ait choisi une voie différente de celle empruntée initialement par la Colombie-Britannique, qui avait choisi de redistribuer les revenus recueillis. D'après ce que je comprends, le gouvernement de la Colombie-Britannique compte changer sa politique à cet égard.
En Alberta, les deux tiers des revenus seront réinvestis dans l'économie, soit 1,3 milliard de dollars dans les infrastructures vertes et 300 millions de dollars pour l'abandon progressif de la production d'électricité au charbon. Dans sa grande sagesse, le gouvernement a décidé de verser des paiements de transition à l'industrie du charbon. Les gouvernements précédents ont fait l'erreur de laisser cette industrie prendre de l'expansion alors qu'ils auraient dû prévoir qu'on allait devoir fermer les centrales au charbon. Le gouvernement albertain a racheté certaines centrales et a conclu des ententes d'achat d'énergie. Un investissement de 600 millions de dollars est prévu pour l'amélioration énergétique des résidences et des entreprises, et 1 milliard de dollars ira aux collectivités dépendantes du charbon, où vivent les travailleurs des mines et des centrales thermiques au charbon. Voilà une bonne initiative. Une partie des recettes servira à investir dans l'énergie renouvelable, l'innovation et la technologie.
J'ajouterais ici que le gouvernement de Rachel Notley a également consacré 50 millions de dollars à la formation d'appoint des travailleurs dans les secteurs des centrales au charbon et de l'exploitation minière, en plus de persuader enfin le gouvernement fédéral de prolonger la durée des prestations d'assurance-emploi. Où est la contribution équivalente de la part du gouvernement fédéral? Nous avons eu droit à beaucoup de discours, et voilà qu'un nouveau comité consultatif a été mis sur pied.
Nous entendons les députés du Parti conservateur se plaindre des conséquences éventuelles de la taxe sur le carbone. Ce que les Canadiens veulent, ce sont des mesures pour venir en aide aux collectivités et aux travailleurs qui estiment être directement touchés par le virage vers l'économie axée sur l'énergie propre.
Le tiers de cet investissement servira à aider directement les ménages, les entreprises et les collectivités. Quelque 500 millions de dollars seront consacrés aux allégements fiscaux pour les petites entreprises. Un montant d'environ 1,5 milliard de dollars sera accordé aux familles à faible et à moyen revenu. De plus, une aide financière de 1,5 milliard de dollars est prévue pour les collectivités autochtones. Ce serait bien si le gouvernement fédéral versait un montant équivalent. Quel en sera l'effet? La facture mensuelle de gaz naturel augmentera d'environ 5 $ par mois, et ce, avant les remboursements de 2018. Le gros de la facture de gaz demeure attribuable aux coûts de livraison, aux frais d'administration et aux coûts fixes en raison du système déréglementé de Ralph Klein, et c'est là une autre difficulté à laquelle le gouvernement de Notley essaie de remédier. Les deux tiers des Albertains devraient recevoir un remboursement.
Les coûts anticipés sont en fait affichés dans le site Web de l'Alberta. Les députés qui s'inquiètent pour les gens de leur circonscription peuvent se rendre sur le site du gouvernement de l'Alberta pour savoir ce que représente la taxe sur le carbone.
Tant que l'Alberta maintient sa taxe sur le carbone, les Albertains ne seront pas assujettis au régime fédéral. Le gouvernement l'a affirmé clairement. Évidemment, chaque province et territoire peut décider de mettre en oeuvre son propre régime de tarification: plafonnement et échange, taxe sur le carbone ou n'importe quelle autre solution.
Cependant, une taxe ne suffit pas en elle-même. Il faut une action plus large du fédéral si nous voulons respecter les engagements de Paris. Qui a dit cela? Ils sont nombreux, notamment la commissaire à l’environnement et au développement durable, qui continue d'affirmer que nous ne respectons pas nos engagements quant aux cibles de réduction des gaz à effet de serre. Des mesures plus énergiques sont nécessaires, notamment en matière d'adaptation au climat. C'est ce qu'affirmait la commissaire dans un rapport présenté dernièrement. Évidemment, le gouvernement a remercié la commissaire de son rapport, mais qu'a-t-il fait concrètement?
J'ai beaucoup d'admiration pour l'institut Pembina. L'institut et d'autres ont affirmé que la volonté politique du gouvernement libéral ne semblait pas défaillante. Au moins, ils affirment leur appui, mais l'Inventaire canadien des gaz à effet de serre demeure élevé et il continue de croître. Le gouvernement ne peut pas continuer à toujours repousser les échéances. Il affirme maintenant qu'il sera impossible d'atteindre la cible de 2020 et qu'il faut donc passer à 2030 à la place. La commissaire a dit qu'elle n'était pas d'accord. Selon elle, le gouvernement doit arrêter de repousser les échéances et commencer à agir. Bien sûr, il est évident que nous n'allons pas respecter les cibles de 2020 prévues dans l'Accord de Copenhague. Apparemment, il semble que nous ne soyons pas non plus en voie de respecter les engagements de 2030 de l'Accord de Paris. C'est dans moins de 15 ans; il faudrait donner un grand coup de barre immédiatement.
Près de 50 % des émissions proviennent de deux secteurs: les hydrocarbures et le transport. Nous devons également faire attention à la conversion du charbon au gaz. La combustion de combustibles fossiles restera une menace pour la santé. Il devrait y avoir des échéanciers clairs pour le passage aux énergies renouvelables. Je suis profondément préoccupée par le fait que les normes que le gouvernement est sur le point d’imposer pour une centrale au charbon qui passe au gaz ne sont pas aussi strictes que pour la construction d’une nouvelle centrale au gaz, ce que la plupart des Canadiens ignorent probablement. C’est impardonnable. C’est impardonnable pour des régions comme la mienne, dans le secteur du lac Wabamun-Genesee, qui représente la quasi-totalité de l’approvisionnement en électricité dans ma province. Le passage au gaz va continuer de produire beaucoup de pollution; il y aura de lourdes répercussions sur la santé et donc beaucoup de coûts pour le Trésor public.
Les réductions dans le secteur du bâtiment sont également restées stagnantes. Nous devons aller de l’avant avec les modifications au Code national du bâtiment afin que le parc de logements neufs soit éconergétique. L’injection de fonds fédéraux dans le logement, les écoles et les installations autochtones devrait s’appuyer sur des normes d’efficacité énergétique pour assurer une durabilité et des économies importantes pour les communautés.
Nous avons absolument besoin des dollars promis par le gouvernement fédéral pour que les collectivités isolées du Nord cessent d’utiliser le diésel. Nous pouvons examiner les budgets que les libéraux ont présentés les trois dernières années, et j’ai d’ailleurs mémorisé les pages 171 et 172 du budget de 2017-2018. Tout ce que j’ai vu, ce sont des zéros pour la réduction de la dépendance des communautés rurales et éloignés vis-à-vis du carburant diésel: dans le budget de 2016-2017, zéro dollar; dans le budget de 2017-2018, zéro dollar; et dans le budget de 2018-2019, près de 40 millions de dollars.
Nous savons combien il y a de communautés des Premières Nations et nous savons quels seront les coûts dans certaines de celles qui sont isolées, en particulier dans le Grand Nord. Allons, mettons-nous au travail. Allons de l’avant avec ces dépenses.
Supposément, la relation de nation à nation est la plus importante, et nous reconnaissons que ces communautés sont en difficulté. Nous entendons de nombreuses histoires de Premières nations qui en ont assez d’attendre l’aide du gouvernement et qui vont de l’avant elles-mêmes avec des groupes comme Iron & Earth.
Par exemple, Iron & Earth travaille en partenariat avec les Premières Nations de la région de Maskwacis, en Alberta, pour enseigner aux peuples autochtones locaux comment installer des panneaux solaires, puis pour les installer. Pourquoi ne pas faire la même chose d’un bout à l’autre du pays? Je ne comprends pas pourquoi on tarde tant.
Nous avons parlé du développement des compétences lors de la journée de l’opposition néo-démocrate. Dans le programme pancanadien, censé permettre à toutes les administrations de travailler ensemble pour lutter contre les changements climatiques, que manque-t-il? Un investissement dans le développement des compétences. Même lorsque nous avons posé ces questions au gouvernement l’autre jour, la réponse est demeurée exactement la même: « Eh bien, nous appuyons les technologies propres ». Cependant, qui va travailler pour les entreprises de technologies propres?
Des sommes d’argent considérables devraient être injectées dès maintenant dans toutes les écoles techniques du Canada. L’autre jour, je me suis assis dans ma circonscription et j’ai commencé à dresser la liste de toutes les écoles techniques du pays qui offrent de la formation sur les énergies renouvelables. C’est incroyable. Il y en a dans pratiquement tous les collèges communautaires. Certes, le Northern Alberta Institute of Technology de ma ville a un programme fantastique, mais il n’arrive pas à répondre à la demande. Les jeunes meurent d’envie d’acquérir ces compétences. Qui meurt d’envie d’apprendre le plus? Ce sont nos chaudiéristes, nos métallurgistes et nos électriciens. Rien ne leur plairait plus que d’entrer dans ce domaine. Ils disent que même s’ils travaillent encore dans l’industrie des combustibles fossiles, ils veulent faire la transition. Il n’y a aucune raison pour que, lorsqu’il y aura un ralentissement dans le secteur pétrolier et gazier, ils ne puissent pas se tourner vers le secteur des énergies renouvelables.
Bravo à Iron & Earth, qui au tout début était composé d’un petit groupe d’hommes et de femmes qui travaillaient dans les sables bitumineux. Le mouvement s’étend maintenant à tout le pays. Les témoignages se succèdent. J’encourage les membres à visiter le site Web d’Iron & Earth et à prendre connaissance des témoignages des hommes et des femmes qui travaillent dans ces secteurs, afin de voir à quel point ils veulent se lancer dans le secteur des énergies renouvelables.
Nous avons entendu toutes les promesses des conservateurs lorsqu’ils étaient au pouvoir. Ils y ont été pendant 10 ans, et ils n’ont jamais mis en place les règlements promis sur le pétrole et le gaz. Voilà pour leurs actions à l’égard des changements climatiques. Ils ne se sont jamais joints à l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Enfin, trois ans plus tard, félicitations aux libéraux qui ont enfin découvert cette agence et joint ses rangs. Cependant, je ne sais pas ce qu’ils peuvent y apporter. Je pense qu’ils doivent commencer à investir et à montrer que nous prenons des mesures concrètes.
Je terminerai avec mon ancien collègue Paul Dewar, qui donne le coup d’envoi à une initiative pour les jeunes la semaine prochaine. J’ai travaillé en étroite collaboration avec un groupe fabuleux appelé le Projet 3 %. Deux jeunes ont voyagé d’un bout à l’autre du pays, visitant à peu près toutes les écoles secondaires et toutes les universités, y compris ici à Ottawa. Leur objectif de 3 % consiste à atteindre un million de jeunes au Canada. Ils veulent les informer de la nécessité d’agir en ce qui concerne les changements climatiques et la durabilité, et de s’engager dans un projet. C’est absolument inspirant. J’encourage tout le monde à s’intéresser au Projet 3 %. C’est notre avenir, et je sais qu’ils croient que nous devrions agir et ne pas écouter les détracteurs de cette motion, contre laquelle nous allons voter de toute évidence.