Monsieur le Président, avant de débuter, je vous indique que je vais partager mon temps de parole avec ma collègue la députée de Aurora—Oak Ridges—Richmond Hill. Notre gouvernement se fait un devoir de protéger tous les Canadiens et les Canadiennes. Notre gouvernement se fait aussi un devoir d'assurer la sécurité de ses frontières. Cependant, notre gouvernement se fait aussi un devoir de respecter ses obligations nationales et internationales.
Avant d'aller plus loin, j'aimerais prendre un moment pour remercier tous nos partenaires sur le terrain, y compris les agents des services frontaliers; la GRC; les employés du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration; nos services d'établissement; tous nos partenaires sur le terrain; les députés du Québec qui nous aident grandement dans cette situation; et tous les autres députés qui ont participé à des missions à l'étranger pour s'adresser aux communautés, aux États-Unis par exemple, pour faire en sorte que les gens connaissent nos lois et règlements avant de venir au Canada.
Nous continuons de gérer la migration irrégulière dans le respect du droit canadien et du droit international. Nous continuons de gérer les demandes d'asile conformément à nos valeurs en tant que pays ouvert et accueillant. Nous continuons aussi de gérer les dossiers d'immigration en tant que chef de file mondial en la matière. Soyons clairs, la sécurité nationale du Canada est d'abord notre priorité. Toutes les personnes qui souhaitent entrer au Canada doivent démontrer qu'elles satisferont à nos exigences.
Parlons un peu du traitement des demandes. Que mes collègues soient assurés que les autorités canadiennes appliquent avec rigueur les lois et les règlements qui protègent l'intégrité des frontières et la sécurité de notre pays, et ce, tout en offrant l'asile aux personnes qui ont besoin de protection. Les demandeurs d'asile sont soumis à un processus très strict et rigoureux afin de déterminer l'admissibilité de leur demande. Rien ne garantit qu'un demandeur d'asile pourra rester au Canada. Les personnes qui entrent au Canada entre les points d'entrée sont arrêtées par des agents de la Gendarmerie royale du Canada ou par les forces de l'ordre locales. Elles sont conduites devant un agent de l'immigration à un point d'entrée. Un agent de l'Agence des services frontaliers du Canada vérifie ensuite l'identité des demandeurs à l'aide d'informations biographiques et biométriques.
Je souligne que c'est grâce à notre gouvernement que l'Agence des services frontaliers du Canada a les ressources en place pour assurer que nos frontières sont bien gérées. Je rappelle, encore une fois, même si les membres de l'ancien gouvernement ne veulent pas le mentionner, que c'est l'ancien gouvernement Harper qui a coupé 390 millions de dollars du service qui protège nos frontières.
Les demandeurs d'asile doivent se soumettre à une vérification approfondie incluant l'analyse des antécédents judiciaires et à des contrôles de sécurité. Par la suite, leurs dossiers sont examinés et comparés aux renseignements contenus dans les bases de données canadiennes et internationales, ainsi que dans les bases de données de nos partenaires pour y déceler toute préoccupation relative à l'immigration, aux activités criminelles et à la sécurité. Aucun demandeur d'asile ne peut quitter le point d'entrée avant d'avoir été soumis à une vérification de sécurité très stricte.
Certaines personnes ne sont pas autorisées à présenter une demande d'asile au Canada. Également, ce ne sont pas toutes les demandes d'asile qui seront acceptées. À cet égard, la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada détermine si une demande d'asile sera acceptée ou rejetée. La Commission est le plus important tribunal administratif au Canada. Il s'agit d'un tribunal quasi judiciaire indépendant, impartial et spécialisé en immigration. Ses décisions sont fondées sur les éléments de preuve qui lui sont présentés ainsi que sur le droit applicable, et ce, dans le respect des principes de justice naturelle.
Chaque cas est tranché en fonction de ses circonstances particulières. Lorsqu'une demande d'asile est rejetée, le processus de renvoi s'enclenche. Le parti de l'opposition a eu l'audace de présenter une motion demandant que des outils soient mis en place pour les organismes qui s'occupent du processus, et ce, après avoir saboté le système d'immigration pendant près de 10 ans. La Commission de l'immigration et du statut de réfugié avait d'énormes retards sur ses cas et avait été complètement négligée. C'est pour cette raison que nous avons travaillé avec la Commission pour améliorer sa productivité, et nous avons réinvesti pour nous assurer que le progrès se poursuit.
Une fois que ces personnes ont épuisé tous les recours légaux, elles sont tenues de respecter la loi et de quitter le Canada ou elles seront renvoyées. Les demandes d'asile sont notamment régies par des traités internationaux auxquels le Canada souscrit. Par conséquent, nous avons le devoir d'examiner les demandes d'asile présentées au titre de ces accords internationaux. Voilà pourquoi le système d'octroi d'asile est fondamentalement différent de tous les autres secteurs de l'immigration.
En ce qui concerne les mesures en place, notre gouvernement travaille activement et rigoureusement dans ce dossier. Malgré les défis auxquels nous faisons face et qui nous ont été laissés par l'ancien gouvernement, nous avons entrepris des démarches concrètes pour faire des vraies avancées dans ce dossier.
D'ailleurs, le budget de 2018 prévoit un investissement de 173,2 millions de dollars dans la gestion de la migration irrégulière en vue de renforcer la sécurité à la frontière et d'accélérer le processus de traitement des demandes d'asile.
De plus, la Commission de l'immigration et du statut de réfugié recevra un financement supplémentaire de 74 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour le traitement des demandes d'asile. Ce montant de 74 millions de dollars a d'ailleurs été clairement annoncé lors du dépôt du budget, le 27 février dernier.
Un des éléments ayant contribué à l'arrivée massive d'immigrants irréguliers l'été dernier a été les fausses informations qui ont circulé à l'étranger. Dès que nous avons appris que des renseignements erronés étaient diffusés dans certaines collectivités des États-Unis, nous avons communiqué avec elles pour réfuter ces mythes. Nous avons aussi joint ces groupes afin de nous assurer qu'ils comprenaient bien le système d'octroi de l'asile du Canada. Nous leur avons clairement fait savoir que le fait de traverser la frontière de façon irrégulière ne constituait pas une entrée assurée au Canada.
Il existe des règles strictes à respecter en matière d'immigration et de douane, et nous les appliquons rigoureusement afin de protéger nos collectivités contre les risques pour la sécurité. Ce travail de communication a d'ailleurs porté ses fruits. Nous avons vu une diminution significative des demandeurs d'asile en provenance des communautés que nous avons ciblées. Cette réussite nous encourage à poursuivre sur cette voie. En effet, de concert avec les députés, nous continuons à sensibiliser les collectivités et à leur donner l'heure juste quant au système d'octroi de l'asile. En outre, nous avons travaillé étroitement avec nos missions aux États-Unis et nous diffusons des messages sur les médias sociaux.
Dans ce contexte, je tiens à répéter que le gouvernement se fait un devoir d'assurer à la fois une migration ordonnée et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. La loi donne à toute personne qui demande l'asile au Canada le droit à l'application régulière de la loi, et ce, même si elle est entrée illégalement entre deux points d'entrée. Cependant, il n'y a aucune garantie qu'un demandeur d'asile puisse demeurer au Canada à l'issue du processus de demande d'asile.
Notre gouvernement suit de très près ce dossier et nous travaillons avec tous nos partenaires sur le terrain pour régler cette situation. L'été 2017 a été unique en ce que le Canada a connu une hausse inattendue de migrants irréguliers. Grâce à une étroite collaboration avec les provinces, en particulier le Québec et l'Ontario, nous avons réussi à accueillir des milliers de migrants sans compromettre la sécurité des Canadiens et des Canadiennes.
Contrairement à ce qui est divulgué un peu partout, il nous est impossible de prédire quel sera l'afflux des demandeurs d'asile l'été prochain. Nous avons quand même mis en place, en collaboration avec les provinces, les territoires, les municipalités et des organismes non gouvernementaux, un plan national de mesures d'urgence que tous les ministères fédéraux pourront suivre en cas d'augmentation importante du nombre d'entrées irrégulières et de demandes d'asile.
Nous continuons de collaborer avec différentes collectivités, particulièrement aux États-Unis, en vue de mieux faire connaître les lois et les procédures du Canada et d'empêcher la diffusion de renseignements erronés concernant le système canadien d'octroi de l'asile. Encore une fois, nous allons continuer de travailler en étroite collaboration avec nos collègues américains dans ce dossier, car il concerne la gestion de la migration sur l'ensemble du territoire de l'Amérique du Nord. Surtout, nous allons continuer à travailler de concert avec les provinces du Québec et de l'Ontario.
Nous allons continuer de travailler très fort. Nous avons eu des rencontres avec le groupe de travail, qui a proposé des solutions très concrètes, et nous sommes aussi à l'écoute de ses demandes.
Je vous remercie de m'avoir donné la parole, monsieur le Président, pour parler de ce dossier important que nous voulons bien gérer, et c'est ce que nous faisons.