Madame la Présidente, avant de commencer, je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec la députée de Rivière-des-Mille-Îles.
Je suis heureux de prendre part au débat sur le logement dans le cadre de la journée de l'opposition. Il n'est pas habituel pour les partis de l'opposition de donner l'occasion au gouvernement de parler de ce qu'il a accompli, mais, grâce à la députée de Saskatoon-Ouest, c'est le cas aujourd'hui.
Je ne me contenterai pas de parler de notre bilan en matière de logement. Je vais également parler de ce que nous avons fait pour les aînés, pour les personnes handicapées et pour les Canadiens les plus vulnérables. Je vais surtout parler de ce que nous faisons pour lutter contre la pauvreté, car cet enjeu est au coeur de la motion de l'opposition à l'étude aujourd'hui. Que fait le gouvernement pour lutter contre la pauvreté au Canada? La réponse est simple: nous en faisons plus que n'importe quel autre gouvernement depuis des générations.
Je vais commencer par les aînés. Nous savons tous que la population canadienne est vieillissante. Peu importe sous quel angle on regarde la situation, les Canadiens sont en meilleure santé et ils vivent plus longtemps, et les changements démographiques que cela implique amèneront à la fois des défis et des occasions. Le gouvernement en est conscient et c'est pourquoi une des priorités depuis notre arrivée au pouvoir est l'amélioration de la qualité de vie d'une population vieillissante.
Nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti pour les aînés célibataires, ce qui a amélioré la sécurité financière de près de 900 000 aînés et aidé à sortir des milliers d'aînés de la pauvreté. Nous avons, pour la première fois en une génération, amélioré le Régime de pensions du Canada de façon à soutenir les aînés de demain grâce à des prestations de retraite accrues, notamment pour les cotisants invalides et pour les veufs et les veuves. D'ailleurs, les députés ne peuvent imaginer le nombre d'aînés de ma circonscription qui tentent de survivre uniquement au moyen des prestations du Régime de pensions du Canada, de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti et qui sont venus me voir. Ils peinent à y arriver. C'est vraiment un exploit. Évidemment, nous avons annulé les changements catastrophiques apportés par le gouvernement Harper concernant l'admissibilité à la Sécurité de vieillesse et au Supplément de revenu garanti en ramenant l'âge de l'admissibilité à 65 ans au lieu de 67 ans, ce qui empêchera 100 000 aînés de tomber dans la pauvreté chaque année.
Parlons de ce que notre gouvernement fait pour promouvoir l'accessibilité et aider les Canadiens aux prises avec un handicap. Aujourd'hui, un Canadien sur sept déclare avoir un handicap, et les handicaps continuent d'être le motif le plus courant de plainte de discrimination à la Commission canadienne des droits de la personne. C'est pourquoi notre objectif est de faire d'un Canada exempt d'obstacles une réalité dans tous les domaines de compétence fédérale. C'est aussi pourquoi, en juin dernier, nous avons déposé le projet de loi C-81, la toute première loi canadienne en matière d'accessibilité. Avec la Loi canadienne sur l'accessibilité, notre gouvernement adopte une approche proactive pour éliminer la discrimination systémique dans tous les domaines de compétence fédérale afin d'assurer la réalisation progressive d'un Canada exempt d’obstacles.
Nous investissons également de l'argent là où c'est important grâce à des programmes comme le Fonds pour l'accessibilité et le Programme de partenariats pour le développement social. Des initiatives comme celles-ci appuient des projets communautaires partout au Canada visant à améliorer l'accessibilité et la sécurité dans les collectivités et les milieux de travail. Ils nous rapprochent d'un Canada exempt d'obstacles, où les personnes handicapées peuvent avoir de réelles chances de réussir.
Nous pouvons parler du logement. Notre gouvernement est fier d'avoir annoncé la toute première stratégie nationale du Canada en matière de logement, notre plan décennal de 40 milliards de dollars visant à donner à un plus grand nombre de Canadiens un chez-soi. Grâce à la Stratégie nationale sur le logement, nous allons créer 100 000 nouveaux logements et en réparer et rénover plus de 300 000 autres. Nous allons réduire ou éliminer les besoins de logement de 530 000 familles canadiennes partout au Canada. Nous allons protéger 385 000 ménages de plus contre la perte d'un logement abordable. Nous comptons réduire l'itinérance chronique de 50 % d'ici 2027-2028.
Il est toutefois important de noter que notre engagement à faire en sorte que les Canadiens aient accès à des logements sûrs et abordables va plus loin que la Stratégie nationale sur le logement. Depuis le début de notre mandat, nous avons fait des investissements sans précédent dans le logement. Ces investissements portent déjà leurs fruits. Qu'il s'agisse d'éliminer l'itinérance chronique à Victoria, de financer de nouveaux projets de logements communautaires à Calgary ou à Kitchener ou de financer des aînés dans des logements supervisés à St. John's, nous aidons à offrir des logements à ceux qui en ont le plus besoin partout au Canada. En fait, depuis notre arrivée au pouvoir en 2015, nous avons investi près de 5 milliards de dollars dans le logement, ce qui a profité à près d'un million de Canadiens d'un océan à l'autre. Par comparaison, le parti qui a lancé le débat d'aujourd'hui a promis moins de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour le logement, et ces engagements étaient conditionnels à ce que l'équilibre budgétaire soit d'abord atteint.
Notre gouvernement a compris que la résolution des problèmes en matière de logement au Canada ne pouvait attendre, et c'est pourquoi nous avons investi dans ce dossier dès le début de notre mandat et que nous nous sommes engagés à fournir un financement stable et à long terme à nos partenaires pour la prochaine décennie. Cela apportera de la certitude à nos partenaires au cours de la prochaine décennie afin qu'ils puissent planifier et commencer à envisager la façon dont ils peuvent aider à relever certains de ces défis.
Parlons de la pauvreté. Comme nous l'avons indiqué récemment dans « Une chance pour tous: la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté », le gouvernement, qui a l'intention d'établir beaucoup de précédents, a un plan pour réduire le taux de pauvreté afin que, d'ici 2030, celui-ci atteigne son niveau le plus bas de l'histoire du Canada. Des millions de personnes seront sorties de la pauvreté. Nous comptons aussi établir pour la toute première fois un seuil officiel de la pauvreté, de manière à ce que l'on puisse mesurer avec précision les résultats obtenus dans la lutte contre la pauvreté, plutôt que de laisser le gouvernement du jour en donner sa propre définition.
Lors des travaux du comité dont je fais partie, j'ai demandé des données aux témoins. Il nous faut des données. Nous devons comprendre où se situe le niveau de référence. Quel est l'état des lieux par rapport à la situation antérieure? Quels résultats avons-nous obtenus dans nos efforts pour atteindre nos objectifs futurs? Il est primordial de le savoir si l'on veut mettre en oeuvre un plan concret.
Je le répète, nous savons que la lutte contre la pauvreté ne peut pas être remise à plus tard, et c'est la raison pour laquelle nous avons consacré beaucoup d'argent à cette lutte depuis que nous sommes arrivés au pouvoir. Jusqu'à maintenant, nous avons dépensé plus de 22 milliards de dollars dans la lutte contre la pauvreté. Je suis fier de dire que nous en récoltons les fruits. Grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, aux prestations bonifiées pour les personnes âgées et à l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui sera versée à compter d'avril 2019, nous serons parvenus à sortir plus de 650 000 Canadiens de la pauvreté, y compris plus de 300 000 enfants. C'est une réussite formidable dont nous sommes très fiers.
Le gouvernement sait qu'il reste encore du travail à faire. Le premier ministre aime dire qu'il est toujours possible de faire mieux. Quel que soit l'angle sous lequel on aborde la question et l'étalon de mesure que l'on emploie, force est de constater que nous sommes en train de réaliser de véritables changements. Nous avons été élus pour aider les Canadiens de la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Or, grâce aux sommes sans précédent que nous avons consacrées au logement, aux personnes âgées et à la lutte contre la pauvreté, le gouvernement permet à un nombre de plus en plus grand de Canadiens d'avoir des chances véritables et équitables de réussir.
J'aimerais ajouter que dans ma circonscription, ces questions se posent tous les jours. J'ai participé à d'innombrables tables rondes et assemblées publiques. J'ai participé à certaines de ces consultations avec nos collègues. Ce que nous avons entendu et ce que nous présentons comme plan, c'est ce que les experts nous ont dit que nous avions besoin. Nous n'avons pas besoin d'une réaction impulsive. Nous avons besoin d'un plan à long terme sur lequel nous pouvons compter pour pouvoir aller de l'avant efficacement au cours de la prochaine décennie.