Madame la Présidente, je remercie le député de Carleton de son excellente allocution. Je suis impatient de participer au débat en cours concernant les faits et les mythes qui sont souvent présentés à la Chambre.
Mais tout d'abord, je tiens à remercier les habitants de la magnifique ville d'Abbotsford de m'avoir réélu pour un quatrième mandat. Voilà 10 ans que j'ai le plaisir de les servir et je me réjouis à l'idée de les représenter ici, à Ottawa, la capitale du Canada, au cours prochaines années.
La motion à l'étude affirme une fois pour toutes qu'en réalité, le nouveau gouvernement libéral a hérité d'un budget équilibré de la part de l'ancien gouvernement conservateur. Encore mieux: outre un budget équilibré, il a hérité d'un excédent de plus de 1 milliard de dollars. Malheureusement, le ministre des Finances, son secrétaire parlementaire et certains députés libéraux ne cessent de répandre le mythe selon lequel les conservateurs leur auraient laissé un déficit. C'est totalement faux. Qu'ils se renseignent auprès du plus haut fonctionnaire du ministère des Finances, qui a déclaré que l'ancien gouvernement est parti en laissant un excédent budgétaire. Le directeur parlementaire du budget a affirmé la même chose: l'ancien gouvernement a laissé un surplus budgétaire à l'actuel gouvernement libéral.
Parlons de la façon dont nous avons pu en arriver là. Comme les députés le savent, en 2008-2009, le monde a été secoué par la pire crise économique mondiale depuis la Grande Dépression et, comme presque tous les autres pays développés du monde, le Canada, qui était alors dirigé par le gouvernement conservateur, a fait ce qui s'imposait. Nous avons investi dans l'infrastructure pour raviver l'économie. Nous avons été chanceux parce que le Canada a été le dernier pays du G7 à tomber en récession, et que nos politiques en réponse à cette crise nous ont permis d'être le premier pays à s'en sortir.
Nous avons investi dans l'économie nationale afin de faire en sorte qu'elle soit forte à l'avenir, et nous avons créé des emplois.
Nous avons fait une promesse à l'époque. En effet, pour pouvoir investir massivement dans l'infrastructure afin — comme je l'ai mentionné — de raviver l'économie, nous devions accumuler un déficit temporaire. En agissant ainsi, nous avons fait une chose à laquelle s'opposaient nos collègues libéraux et néo-démocrates: nous nous sommes fixé un objectif clair, à savoir de rétablir l'équilibre budgétaire. En 2011, lors de la campagne électorale qui a mené à notre élection comme gouvernement majoritaire, nous avions promis aux Canadiens que nous rétablirions l'équilibre budgétaire en 2015. En fait, nous avons atteint cet objectif un an plus tôt que prévu. Même maintenant, au cours du présent exercice, nous avons laissé un excédent au nouveau gouvernement.
Comment avons-nous réussi à le faire entre 2008 et 2015? Par l'entremise de quatre mesures clés. Premièrement, j'ai déjà parlé des investissements de 33 milliards de dollars dans les infrastructures du pays, surtout dans le domaine du transport et aussi dans le domaine du savoir. Il est évident que ces investissements ont été faits de manière opportune et efficace, et qu'ils ont entraîné des résultats.
Deuxièmement, nous avons reconnu qu'en période de récession, les Canadiens n'avaient pas besoin de taxes supplémentaires. En fait, nous avons continué d'alléger le fardeau fiscal des Canadiens, qui est maintenant à son plus bas niveau depuis plus de 50 ans.
Troisièmement, nous avons fait une chose que les libéraux ont de la difficulté à faire. Un jour, un ancien chef libéral a posé la question suivante: « Croyez-vous qu'il est facile d'établir des priorités? » Non, nous ne croyons pas qu'il est facile d'établir des priorités. Ce n'est pas facile, mais heureusement, les Canadiens pouvaient compter sur un gouvernement ferme qui savait comment établir les priorités et prendre des décisions difficiles. Nous avons su contrôler les dépenses du gouvernement.
Quatrièmement, et j'en suis personnellement très fier, nous avons lancé le programme commercial le plus ambitieux que le Canada ait connu. Je suis content de voir que mon collègue, le secrétaire parlementaire de la ministre du Commerce international, est ici. Je suis impatient de travailler avec lui pour ratifier le Partenariat transpacifique ainsi que notre accord de libre-échange avec l'Union européenne.
Depuis son élection en 2006, le gouvernement conservateur a été en mesure de négocier des accords commerciaux avec 46 pays. Nous avons négocié une très grosse entente avec l'Union européenne. Nous avons négocié un accord commercial avec la Corée du Sud, un marché de 50 millions de consommateurs bien nantis. Nous avons conclu les pourparlers à l'égard du Partenariat transpacifique avec 11 autres partenaires de la région de l'Asie-Pacifique.
Nous avons fait cela parce que nous souhaitions ouvrir de nouvelles possibilités aux Canadiens dans des marchés partout dans le monde, de nouveaux débouchés pour les manufacturiers, les investisseurs, les fournisseurs de services et les innovateurs canadiens. Nous avons ouvert des marchés pour les exportateurs et les importateurs canadiens. Les consommateurs canadiens en bénéficient parce que les droits de douane ont été supprimés.
Si l'on examine la valeur des retombées économiques connues et attendues de tous les accords commerciaux signés par le Canada, 98,5 % de cette valeur totale a été négociée sous des gouvernements conservateurs, et non sous des gouvernements libéraux.
Tout cela a commencé avec l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, qui s'est ensuite transformé en Accord de libre-échange nord-américain lorsque le Mexique s'est joint à nous. Puis, pendant 13 ans, soit de 1993 à 2006, il ne s'est pratiquement rien passé alors que, dans le reste du monde, des pays s'efforçaient sans relâche d'ouvrir de nouveaux marchés. Nos amis libéraux ont alors négocié trois petits accords avec le Chili, le Costa Rica et Israël.
Je suis très fier de notre bilan. Nous avons réussi à ouvrir 46 nouveaux marchés pour les Canadiens, ce qui a favorisé la croissance économique et la prospérité pour notre pays. Les déficits temporaires que nous avons accumulés ont permis de stimuler l'économie canadienne en 2008-2009. Ils ont été efficaces parce que nous les avons gérés de façon responsable. De plus, nous avons rétabli l'équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu.
Nous sommes très fiers de cette réalisation. Par contre, nous trouvons très malheureux que le gouvernement libéral adopte une série de politiques insensées, qui vont totalement chambarder la stabilité.
Sans consultation aucune, sans avertissement aux Canadiens, quelques jours seulement après son assermentation, le premier ministre a annoncé, non au Canada mais à Malte, qu'il allait dépenser 2,65 milliards de dollars puisés à même le Trésor public pour financer des initiatives relatives aux changements climatiques et d'autres projets d'intérêt personnel qui seraient réalisés non au Canada, mais à l'étranger, sans que l'on rende de comptes à personne. L'argent est envoyé à des organismes étrangers très peu transparents et il est difficile de savoir ce qu'il en advient.
C'est ce qu'illustre l'approche des libéraux en matière de fiscalité. C'est ce qu'illustre leur tendance à dépenser gros et leur promesse d'enregistrer de gros déficits. D'ailleurs, durant la campagne électorale, le premier ministre a promis aux Canadiens qu'il enregistrerait seulement des déficits d'environ 10 milliards de dollars par année et qu'il rétablirait l'équilibre budgétaire au cours de la quatrième année de son mandat. Surprise: voilà que les économistes s'entendent pour dire que les déficits seront bien plus élevés. Beaucoup de prévisions vont de 30 à 40 milliards de dollars par année. Que de belles promesses.
Le premier ministre et son gouvernement arriveront-ils à l'équilibre budgétaire dans quatre ans? Tout économiste nous dirait que c'est quasiment impossible à moins d'une augmentation massive de l'impôt des Canadiens.
Ce n'est pas le genre de gouvernement que les Canadiens ont élu. Il est capital que nous soyons transparents et honnêtes lorsqu'il s'agit des finances nationales.
Je recommande au gouvernement libéral, au ministre des Finances, au secrétaire parlementaire du ministre des Finances et à tous les membres du gouvernement libéral de dire la vérité au sujet des déficits. Ils en auront le coeur léger.