Monsieur le Président, ce budget s’appuie sur les budgets précédents pour protéger l’environnement et renforcer l’économie. Les résultats sont assez éloquents. À 3 %, le Canada affiche la plus forte croissance économique des pays du G7. Au cours des trois dernières années, 550 000 emplois ont été créés au Canada et le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis 40 ans. Plus de Canadiens travaillent, les salaires augmentent et la confiance des entreprises est forte. Le budget de 2018 est la prochaine étape de notre plan visant à donner à tous les Canadiens une chance réelle et équitable de réussir.
En Colombie Britannique, nous comprenons l’importance des mesures visant à protéger nos océans et à assurer la vigueur et la biodiversité de l’écosystème. Le Canada compte sur des côtes et des eaux sûres et saines pour le commerce, la croissance économique et la qualité de vie et nous reconnaissons que l’océan occupe une place spéciale dans les traditions et les cultures des Canadiens, en particulier des peuples autochtones.
Je suis très heureuse de parler des modifications législatives au Plan de protection des océans qui permettraient de mieux protéger le milieu marin et de renforcer la sécurité maritime afin de favoriser une navigation sécuritaire et respectueuse de l’environnement.
L’adoption de ces modifications renforcerait les mesures de protection afin de mieux protéger les milieux marins, y compris les populations de baleines en voie de disparition, contre les répercussions du transport maritime. Elles permettraient une intervention plus proactive, rapide et efficace en cas de déversement de pétrole dans les eaux canadiennes. Elles moderniseraient la Caisse d’indemnisation des dommages dus à la pollution par les hydrocarbures causée par les navires du Canada qui prévoirait une indemnisation illimitée pour les victimes et les intervenants en cas de déversement d’hydrocarbures provenant d’un navire, et elles appuieraient la recherche et l’innovation afin de renforcer la sécurité maritime et la protection de l’environnement.
Le gouvernement est totalement déterminé à assurer la durabilité du saumon sauvage du Pacifique et reconnaît que cet engagement exige des mesures continues pour porter des fruits. Reconnaissant l’importance des pêches pour l’ensemble de l’économie canadienne et à la mesure du Fonds des pêches de l’Atlantique, ce budget créerait un fonds d’innovation et de rétablissement du saumon en Colombie Britannique, qui comprendrait une contribution de cinq millions de dollars au Fonds de dotation pour le saumon du Pacifique en 2018-2019. De plus, le gouvernement s’est engagé à assurer la pérennité des stocks de poissons sauvages et investirait 107 millions de dollars pour appuyer les efforts d’évaluation et de rétablissement des stocks d’un océan à l’autre.
Les Canadiens s’inquiètent beaucoup de voir les populations de baleines menacées. Nous engagerions 61 millions de dollars pour aider les baleines à se rétablir, qui s’ajouteront aux investissements d’environ 800 millions de dollars effectués jusqu’à maintenant dans le cadre du Plan de protection des océans ainsi qu’aux 167 millions de dollars prévus dans le budget de 2018 pour protéger les baleines en voie de disparition. Les mesures supplémentaires annoncées aujourd’hui seraient axées sur l’augmentation de l’approvisionnement alimentaire pour les baleines, sur la réduction des perturbations causées par le bruit des navires et sur la lutte contre les contaminants océaniques. Ces mesures renforceront l’ensemble de nos efforts. Le gouvernement mène des initiatives soutenues et à long terme pour contribuer au rétablissement des populations de baleines.
Le plastique dans l’océan menace les baleines et de nombreuses autres espèces. Dans ma circonscription, le Centre d’entreprise des sciences du Pacifique, situé dans le secteur riverain de Vancouver-Ouest, a accueilli Vortex, une exposition d’art de l’artiste de renommée internationale Douglas Coupland, commandée par l’Aquarium de Vancouver pour attirer l’attention sur l’ampleur de la catastrophe mondiale des plastiques jetés dans les océans. Coupland a recueilli des déchets de plastique sur les rives de Haida Gwaii, que la plupart des gens considèrent comme une aire naturelle vierge. En quelques mois, il a monté une exposition qui se trouve aujourd’hui à l’Aquarium.
Le Centre d’entreprise des sciences du Pacifique travaille en partenariat avec le Coastal Ocean Research Institute, à l’Aquarium, sur des recherches en laboratoire sur la distribution des microplastiques et sur leurs impacts dans les milieux marins. C’est vraiment important parce que, sous le gouvernement précédent, la viabilité à long terme de ce laboratoire du MPO dans le secteur riverain de Vancouver-Ouest était gravement menacée. Aujourd’hui, nous élargissons la portée de la recherche scientifique et des partenariats sur la santé des océans.
Nous savons que la pollution n’est pas gratuite. Nous en payons les coûts sous forme de tempêtes, d’inondations, de sécheresses, de feux de forêt et de chaleurs extrêmes. Voilà pourquoi nous fixons un prix partout au Canada sur ce que nous ne voulons pas, la pollution. Cela nous permettra d’obtenir ce que nous voulons vraiment, qui est de réduire les émissions, d’assainir l’air et de créer des débouchés commerciaux.
La Colombie-Britannique est un chef de file de la tarification de la pollution depuis 2008. Nous y réussissons en Colombie-Britannique, et nous savons sur quoi repose ce succès, qui est sur le point de devenir le succès du Canada.
J’aimerais partager les résultats d’un rapport auquel j’ai participé en 2015. Il porte sur les facteurs de succès de la Colombie-Britannique. Premièrement, nous avons constaté qu’il est tout à fait possible de tarifer la pollution tout en faisant prospérer l’économie. Deuxièmement, il faut un solide engagement politique. Troisièmement, il faut que le système demeure simple et qu’il ait une vaste portée. Quatrièmement, il faut qu’au début, le prix ne soit pas élevé. Cinquièmement, il faut s’engager à respecter le calendrier des augmentations de prix dès le premier jour. Sixièmement, la neutralité fiscale assure la durabilité de cette tarification. Septièmement, la tarification de la pollution ne suffit pas; elle doit s’insérer dans un ensemble de politiques sur les changements climatiques. Huitièmement, il faut se préparer à contrer une opposition bruyante dont les arguments ne seront pas fondés sur des faits. Enfin, il faut s’attendre à produire un environnement plus propre, à améliorer la réputation du pays et à développer un secteur de technologies propres florissant. Voilà où ce budget mènerait notre pays.
Nous appuyons également la transition vers une économie plus propre en offrant une déduction pour amortissement accéléré au titre du matériel d’énergie propre. Afin d’accroître les investissements dans le secteur des technologies propres, le gouvernement propose que le matériel désigné de production d’énergie propre soit immédiatement admissible à la passation en charges immédiate. Avec ce changement, le coût du matériel de production d’énergie propre serait admissible à une déduction fiscale complète l’année où il a été utilisé par l’entreprise. Ce changement favoriserait les investissements dans la création d’emploi pour la classe moyenne et aiderait le Canada à atteindre ses objectifs climatiques.
L’énoncé économique de l’automne proposait deux autres modifications importantes au régime fiscal du Canada pour accroître la confiance des entreprises. Premièrement, le fait de permettre aux entreprises de déduire immédiatement le coût de la machinerie et de l’équipement utilisés pour la fabrication et la transformation de biens stimulerait de nouveaux investissements et appuierait l’adoption de technologies et de procédés de pointe. Deuxièmement, l’instauration de l’incitatif à l’investissement accéléré et de la déduction pour amortissement accéléré pour les entreprises de toutes tailles, dans tous les secteurs de l’économie qui font des investissements en capital, stimulerait l’investissement au Canada en renforçant, à un moment opportun, la confiance des investisseurs.
À ces nouvelles mesures incitatives s’ajoute le renforcement des accords de libre-échange par notre gouvernement, auquel je suis très fière d’avoir participé. Le Canada occupe une place privilégiée sur l’échiquier international. Bordé par la plus grande économie du monde, au sud, il entretient par ailleurs des liens commerciaux, économiques et historiques étroits avec l’Europe, à l’est, et des liens solides avec les pays à forte croissance de l’Asie-Pacifique, à l’ouest.
La conclusion réussie d'un nouvel accord États-Unis-Mexique-Canada, de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne et de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste, fait du Canada le seul pays du G7 à avoir conclu des accords de libre-échange avec tous les autres membres du G7. Ensemble, ces pays représentent les deux tiers du PIB mondial. L’engagement permanent du gouvernement à l'égard de la libéralisation des échanges avec les pays du monde entier, y compris ceux qui ont un marché émergent en plein essor, contribuera à renforcer et à faire croître encore davantage la classe moyenne et favorisera la croissance économique à long terme de manière à ce que tous les Canadiens en profitent.
Le principe du salaire égal pour un travail de valeur égale est sensé et juste. Nous sommes très fiers d’aller de l’avant avec une mesure proactive sur l’équité salariale. C’est un moyen clé pour le gouvernement d’honorer sa promesse à l’égard de l’égalité entre les sexes. Les travaux sont en cours et les consultations auprès des parties intéressées – employeurs, syndicats et autres experts – sur les principaux éléments du régime d’équité salariale proactif sont terminées. En 2018, notre gouvernement présentera un projet de loi sur l’équité salariale proactive pour les travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale.
Alors que nous nous employons à protéger l’environnement et à bâtir une économie robuste et résiliente, il importe de se rappeler que nous avons amélioré la situation des familles canadiennes. Au cours de l’exercice 2017-2018, 9 650 familles de ma circonscription ont reçu l’Allocation canadienne pour enfants; 16 060 enfants ont profité d’un peu plus de 57 millions de dollars de prestations dans le cadre de l’Allocation canadienne pour enfants. Depuis la présentation de ce projet de loi en 2016, cette allocation a permis de sortir de la pauvreté plus d’un demi-million de personnes dont 300 000 enfants. Nous estimons important de soutenir la classe moyenne du Canada, c’est pourquoi nous avons créé l’Allocation canadienne pour enfants. L’été dernier, nous avons bonifié l’Allocation canadienne pour enfants pour tenir compte du coût de la vie deux ans avant la date prévue dans notre pan initial, de façon à ce que les familles puissent suivre le rythme.
Ce budget met le gouvernement sur la bonne voie. Nous tenons compte de l’environnement et de l’économie. Nous tenons compte de l’importance d’une classe moyenne forte et de ce dont chaque Canadien a besoin pour vivre au XXIe siècle.