Madame la Présidente, je veux d'abord remercier sincèrement le député de Courtenay—Alberni. La motion à l'étude aujourd'hui, qui est censée porter sur les normes en matière de rapports financiers, touche au coeur de l'engagement du gouvernement envers les militaires qui servent si courageusement le pays.
Tandis qu'arrive à grands pas le centième anniversaire de l'armistice qui devait mettre fin à toutes les guerres, il est important de réfléchir à l'engagement pris envers les hommes qui ont combattu il y a un siècle, et les militaires qui ont combattu et nous ont protégés depuis.
Le mandat du ministère des Anciens Combattants repose sur notre responsabilité envers les anciens combattants et leur famille, qui consiste à assurer qu'ils aient le respect, l'appui, les soins et les perspectives financières nécessaires pour faire la transition à la vie civile.
Mettons les choses au clair. Le soutien que notre gouvernement accorde aux membres des Forces armées canadiennes, aux vétérans et à leurs familles commence dès leur recrutement et continue tout au long de leur carrière et de leur vie. Nous veillons à ce que chacun d'entre eux ait accès à tout programme aussi longtemps qu'il en a besoin.
La motion d'aujourd'hui repose sur la prémisse que l'existence même de fonds inutilisés par Anciens Combattants Canada est un problème. Elle vise à empêcher que l'argent inutilisé crée un scénario selon lequel le ministère perd les fonds qu'il ne dépense pas. On semble supposer que, dans ces cas, des programmes ou des services ont nécessairement été sous-financés ou qu'ils n'ont pas été offerts. Rien n'est plus faux. C'est pourquoi il n'y a pas lieu de changer la comptabilité d'un processus qui est efficace pour les anciens combattants. Cependant, nous avons aujourd'hui l'occasion d'expliquer à certains députés la cause profonde des fonds inutilisés.
Peu importe si 10 ou 10 000 anciens combattants font une demande, aucun vétéran qui a droit à un avantage n'essuiera un refus en raison de fonds insuffisants. Afin d'y arriver, nous établissons les prévisions budgétaires annuelles pour évaluer combien d'anciens combattants se prévaudront des avantages offerts par le gouvernement.
Étant donné que la demande peut fluctuer au cours de l'année, les programmes des anciens combattants sont quasi législatifs. Le gouvernement n'a pas à revenir devant le Parlement s'il dépasse les prévisions établies. Si un ancien combattant est admissible à un avantage, il le recevra. Lorsque la situation est à l'inverse et que moins de vétérans ont demandé un avantage donné, l'argent est remis au Trésor, prêt à être utilisé l'année suivante.
Il n'est pas nouveau que des fonds soient inutilisés, mais il est essentiel de faire la distinction entre les différentes causes de cette inutilisation. Pour dire les choses simplement, si le gouvernement n'a pas utilisé toutes les sommes prévues, c'est parce qu'il avait estimé que la demande de services serait forte. C'est différent de ce que faisait le gouvernement précédent; il avait laissé plus de 1 milliard de dollars sur la table alors qu'il réduisait le nombre d'employés de première ligne, qu'il fermait des bureaux et qu'il laissait la Nouvelle Charte des anciens combattants dépérir sans la modifier.
Autrement dit, on peut faire en sorte que des fonds soient inutilisés et ainsi justifier des coupes en plaçant des barrières entre les vétérans et l'accès aux programmes et aux services auxquels ils ont droit.
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement précédent avait clairement indiqué qu'il voulait équilibrer le budget et que les vétérans et leur famille n'échapperaient pas à son stylo rouge. Selon nous, ces coupes étaient indéfendables.
C'est pourquoi, dans notre tout premier budget, nous avons choisi d'accroître l'indemnité d'invalidité jusqu'à un maximum de 360 000 $ — montant qu'elle aurait dû atteindre il y a plusieurs années — et d'augmenter le remplacement du revenu pour les vétérans malades ou blessés à 90 % de la solde du vétéran avant sa libération. Nous avons rouvert tous les bureaux que les conservateurs avaient fermés. Nous avons recommencé à embaucher du personnel à Anciens Combattants après que les conservateurs eurent supprimé près du quart des effectifs. Nous avons étendu l'admissibilité aux programmes auxquels les vétérans voulaient participer. Nous avons fait en sorte que plus de familles aient accès à des funérailles dignes de ce nom. Et nous en avons fait encore plus.
Dans le budget de l'année suivante, nous avons ajouté la nouvelle Allocation pour études et formation, qui ne s'adresse pas seulement aux vétérans malades ou blessés, mais aussi à toute personne qui quitte les Forces armées canadiennes après six années de service, peu importe les raisons.
Nous avons effectué une refonte des services de réorientation professionnelle inefficaces que les conservateurs auraient pu redresser mille fois. Au lieu de simplement remettre un chèque de 1 000 $ au vétéran en lui souhaitant bonne chance dans sa recherche d'un emploi, nous avons conçu un programme global offrant de la formation professionnelle et de l'aide à la recherche d'emploi aux vétérans et à leur famille.
En décembre dernier, j'ai été emballé de pouvoir enfin dévoiler la nouvelle pension à vie, qui concrétise la promesse faite pendant la campagne électorale d'offrir un paiement mensuel non imposable et à vie pour reconnaître la douleur et la souffrance des anciens combattants. Cette rente viagère simplifie en outre nombre des autres prestations offertes et que méritent les anciens combattants et leur famille. Il n'est donc pas surprenant que, depuis que nous sommes en fonction, on ait constaté une augmentation de 37 % des demandes de programmes et de prestations. Les anciens combattants se manifestent à nouveau pour obtenir l'aide et l'appui dont ils ont besoin après une vie et une carrière passées dans l'armée.
Nous savons mieux prévoir les budgets, mais, en raison de la nature des programmes et des services qui sont fonction de la demande à Anciens Combattants Canada, nous ne pourrons jamais estimer avec une précision absolue les crédits nécessaires pour chaque programme. Lorsque nous songeons aux types de services et aux prestations que nous offrons et à la démographie en constante évolution de notre clientèle, cette approche ne peut pas changer.
Il y a au Canada 649 300 anciens combattants et 95 000 soldats dans les Forces armées canadiennes. Anciens Combattants Canada offre des services à près de 200 000 anciens combattants et membres de leur famille, membres de la GRC et autres qui ont besoin d'aide.
Nos anciens combattants ont entre 18 et 100 ans. Nos anciens combattants traditionnels sont ceux qui ont servi pendant la guerre de Corée ou avant et les anciens combattants de l'ère moderne, ceux qui ont servi après la guerre de Corée. Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous servons des clientèles diverses et qui évoluent, et dont chacune a des besoins qui lui sont propres.
Voilà pourquoi nous constatons une hausse considérable de la demande pour les programmes et les services. C'est une bonne chose. Cela signifie que les anciens combattants demandent et obtiennent l'aide dont ils ont besoin.
Afin de satisfaire à cette demande accrue, le ministère doit demander des fonds supplémentaires au milieu de l'exercice financier. Comme le savent bon nombre de députés, ce processus s'appelle le budget supplémentaire des dépenses. Le ministère demande plus d'argent au Conseil du Trésor, parce que nous avons plus d'anciens combattants qui veulent se prévaloir des programmes et des services auxquels ils ont droit et, bien sûr, qu'ils méritent.
Voilà pourquoi nos services dépendent de la demande. Ainsi, que les anciens combattants soient 10 ou 10 000 à demander un service, ils vont le recevoir. Plutôt que de faire une nouvelle demande de fonds chaque fois qu'un ancien combattant se manifeste, le ministère estime le nombre d'anciens combattants qui toucheront les prestations auxquelles ils ont droit et le montant d'argent nécessaire pour les leur offrir. Ce n'est pas une science exacte. Le processus garantit que, si un ancien combattant présente une demande cette année, l'année prochaine ou la suivante, nous aurons toujours les ressources nécessaires pour que lui et sa famille puissent accéder aux programmes et aux services dont ils ont besoin.
Si nos estimations sont trop élevées, tant pis. Notre principale préoccupation est de veiller à ce que les fonds soient disponibles s'ils sont requis, un point c'est tout. La politique du gouvernement veut que les fonds qui ne sont pas utilisés aux fins prévues à la fin de l'exercice soient retournés. C'est aussi simple que cela. Les fonds inutilisés ne sont pas de l'argent perdu. Ce ne sont pas non plus des économies de bouts de chandelle au détriment des anciens combattants.
Je devrais peut-être rappeler à mon collègue qui a présenté la motion que faire des économies de bouts de chandelles sur le dos des anciens combattants serait l'équivalent de promettre un budget équilibré coûte que coûte, comme ses collègues et lui l'ont fait à la dernière campagne électorale.
Presque 20 % des nouveaux fonds prévus dans les trois derniers budgets ont été destinés aux vétérans et à leur famille, argent qu'ils n'auraient pas reçu si les néo-démocrates étaient à la tête du pays. Nous savons que cette question est une source de confusion pour les vétérans et leur famille, les intervenants et le grand public. C'est pourquoi nous l'avons abordée dans des assemblées publiques et des réunions avec des intervenants partout au pays.
Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons organisé un sommet national des intervenants ici, à Ottawa. Nous avons traité ce sujet même afin de nous assurer que les participants comprenaient le processus. Nous savons qu'ils ont des questions. Nous voulions expliquer comment on passe de la conception d'une idée à sa mise en oeuvre, de la détection des lacunes ou des problèmes à la recherche, à l'analyse puis à la présentation du mémoire au Cabinet qui permet d'instaurer un nouveau programme ou une nouvelle prestation.
Les programmes du ministère sont permanents, et on y apporte chaque année des ajustements afin de pouvoir subvenir aux besoins de tous les anciens combattants et de leur famille qui pourraient avoir droit à des prestations. Mon ministère continuera d'offrir des programmes et des services qui s'adaptent aux besoins changeants des anciens combattants et de leur famille. Nous continuerons à examiner ces programmes afin de déterminer les améliorations à apporter.
Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous savions que des changements s'imposaient. Les vétérans nous ont dit clairement qu'il y avait des problèmes et que ces problèmes devaient être réglés. Ils méritaient que ces problèmes soient réglés. Le premier ministre nous a confié un mandat ambitieux pour régler ces problèmes. Il nous a demandé notamment d'améliorer le soutien financier destiné aux vétérans, de rouvrir les bureaux, de faciliter la transition des vétérans de la vie militaire à la vie civile et de remanier la façon dont le ministère fournit des services aux anciens combattants. Trois ans plus tard, nous avons réalisé, ou sommes en voie de réaliser, tous ces engagements. Cependant, qu'on ne s'y trompe pas: il fallait apporter des changements radicaux, ce qui ne pouvait pas se faire du jour au lendemain si nous souhaitions faire les choses correctement.
Nous savions également qu'il était nécessaire de tenir une conversation approfondie. Nous devions éviter de prendre des décisions en fonction de cas individuels. Nous devions avoir un dialogue avec les personnes touchées, et c'est ce que nous sommes en train de faire.
On nous a dit que la prestation de services posait problème. Nous prenons donc des mesures avec diligence afin de rectifier la situation. Pour commencer, nous avons ouvert 10 bureaux afin de fournir de meilleurs services en personne aux vétérans et à leur famille. Nous avons aussi embauché plus de 470 employés, dont près de 200 gestionnaires de cas.
La prestation de services est maintenant axée sur l'ancien combattant lui-même: ses circonstances, ses besoins et ses forces ainsi que ceux de sa famille. Le ministère simplifie les processus de demande et de versement des prestations. Il veille aussi à ce que les anciens combattants et leurs familles reçoivent les renseignements dont ils ont besoin sur les programmes, les services et les avantages auxquels ils ont droit, ce qui était un problème par le passé. Certains anciens combattants ne savent tout simplement pas ce à quoi ils ont accès.
Nous avons également amélioré le service dans le Nord et, en 2017, nos employés se sont rendus 12 fois à Iqaluit, Yellowknife et Whitehorse pour rencontrer des anciens combattants et leurs familles. Nos employés sont déterminés à faire en sorte que les anciens combattants et leurs familles soient mieux informés, mieux servis et mieux appuyés. L'approche fonctionne. Le nombre de demandes est à la hausse. C'est une bonne chose. Cela signifie que plus d'anciens combattants demandent les prestations auxquelles ils ont droit en raison des services qu'ils ont rendus au Canada. C'est aussi pour cette raison que le ministère se concentre sur l'amélioration de la prestation de services et la simplification des processus de demande.
L'actuel gouvernement s'est engagé à faciliter l'accès aux avantages et aux services pour les militaires et a accordé 10 milliards de dollars sur trois ans pour ce faire. Nous mettons plus d'argent dans les poches des militaires et des aidants naturels, en augmentant l'indemnité d'invalidité et l'allocation pour incidence sur la carrière. Nous avons aussi appuyé un continuum de services de santé mentale, instauré de nouvelles allocations pour études et formation et élargi un éventail de services auxquels les familles d’anciens combattants libérés pour raisons médicales peuvent recourir.
Certes, il y a eu beaucoup de changements au ministère des Anciens Combattants, mais l'engagement des fonctionnaires envers nos clients et leur bien-être est demeuré inébranlable. C'est cette détermination à assurer le bien-être général des anciens combattants qui a amené les fonctionnaires à prendre du recul, afin de déterminer comment atteindre leur objectif. Ils savaient que ce qui favorise le bien-être d'un ancien combattant, c'est lorsque celui-ci a un but dans la vie, que sa sécurité financière est assurée, qu'il a un logement sûr, qu'il est en bonne santé physique et mentale, très résilient à l'égard du changement, bien intégré dans sa collectivité et fier de ce qu'il a accompli. C'est ce qui a alimenté la nouvelle vision pour une approche globale envers le bien-être des anciens combattants, une approche qui tient compte de toutes les dimensions du bien-être.
Lorsque nous examinons ces nombreux facteurs, nous pouvons tous convenir, sans l'ombre d'un doute, qu'il est difficile d'accomplir quoi que ce soit sans sécurité financière. C'est pourquoi nous avons insisté pour rétablir les pensions à vie. En effet, en décembre dernier, le gouvernement a annoncé un plan visant à rétablir la pension à vie pour les anciens combattants malades ou blessés. Il s'agit d'une pension mensuelle payable à vie à titre d'indemnité, en reconnaissance d'une invalidité liée à une maladie ou à une blessure survenue pendant le service militaire. Elle consiste en une combinaison de prestations qui apportent une reconnaissance, un soutien du revenu et une stabilité aux anciens combattants.
L'indemnité pour souffrance et douleur est l'un des principaux nouveaux avantages. Il s'agit de paiements mensuels et libres d'impôt versés aux militaires et aux vétérans atteints d'une invalidité attribuable à une blessure ou à une maladie liée au service militaire, en reconnaissance de leur douleur et de leur souffrance. Les vétérans et les militaires peuvent choisir entre des paiements mensuels et un paiement forfaitaire, ce qui leur donne la possibilité de décider ce qui convient le mieux à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Par l'entremise de l'indemnité supplémentaire pour souffrance et douleur, on offre de l'aide supplémentaire sous forme d'allocation mensuelle non imposable à ceux qui sont atteints d'une invalidité permanente grave liée à leur service et qui les empêche de réintégrer la vie civile après leur service.
La prestation de remplacement du revenu est un programme mensuel qui remplacera six autres prestations et qui fournit un soutien du revenu pour ceux qui ont de la difficulté à réintégrer la vie civile en raison de problèmes de santé résultant principalement de leur service. En outre, les anciens combattants qui sont en mesure d'intégrer la population active peuvent gagner jusqu'à 20 000 $ par année sans que leur prestation de remplacement du revenu soit réduite.
La nouvelle pension à vie, qui entrera en vigueur le 1er avril de l'an prochain, offre ce que les anciens combattants ont réclamé et elle s'appuie sur les plus récentes données probantes et connaissances sur le bien-être des anciens combattants. Plus important encore, elle fera partie intégrante d'une approche globale visant à assurer le bien-être des anciens combattants et à améliorer l'ensemble des programmes et des services offerts par le ministère des Anciens Combattants, en faisant de la santé mentale une priorité.
La pension à vie a été annoncée dans le budget de 2018, reflétant d'autres engagements du gouvernement pour ce qui est de soutenir davantage les anciens combattants et leur famille. En plus des 24,4 millions de dollars sur cinq ans pour l'entretien des cimetières et des sépultures en vue d'éliminer l'arriéré actuel relatif aux réparations urgentes, le budget de 2018 a aussi prévu 42,8 millions de dollars sur deux ans pour renforcer la capacité en matière de prestation de services, ce qui s'ajoute aux 78,1 millions de dollars déjà investis au cours des deux dernières années.
Qu'on ne s'y trompe pas, le ministère des Anciens Combattants s'efforce toujours de fournir un service de qualité supérieure et plus efficient aux anciens combattants. Toutefois, dans nos efforts pour y arriver, nous devons nous fier à nos prévisions de dépenses pour qu'aucun ancien combattant, ou sa famille, ne soit laissé pour compte. Il y aura toujours, jusqu'à un certain point, des fonds inutilisés, simplement en raison de la nature du processus comptable du gouvernement.
Je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que les anciens combattants du Canada méritent le respect, la sécurité financière et un juste traitement. Je garantis aux députés que le présent gouvernement est déterminé à donner aux anciens combattants l'attention, la compassion et le respect qu'ils méritent. Le gouvernement ne cessera jamais d'essayer d'améliorer la vie des anciens combattants et de leur famille.
Madam Speaker, I will start this evening by sincerely thanking the member for Courtenay—Alberni. The motion we are discussing today, cloaked in the guise of financial reporting standards, cuts to the core of this government's commitment to the men and women who have bravely served this country.
As we draw closer to the centennial anniversary of the armistice that was supposed to end all wars, it is important that we consider the commitment we owe to those men who fought a century ago and to the men and women who have fought and protected us since.
Veterans Affairs' entire foundation is set around its responsibility to ensure that veterans and their families receive the respect, support, care and economic opportunities necessary as they transition to a post-military life.
Let us be clear. The support that our government gives members of the Canadian Armed Forces, veterans and their families begins the moment they are recruited and continues throughout their careers and their lives. We are ensuring that each of them has access to any program they need for as long as they need it.
The motion today is based on the premise that lapsed funding in Veterans Affairs Canada is in and of itself a problem. The motion seeks to address a concern that lapsed funding creates a use-it-or-lose-it scenario for the department. The assumption seems to be that when there are lapsed funds, there must be programs or services that have been underfunded or not delivered. This could not be further from the truth, which is why there is no need to change the accounting for a process that works for veterans. However, there is an opportunity today to explain and perhaps educate members on the root cause of lapsed funds.
Whether 10 veterans come forward or 10,000, no veteran who is eligible for a benefit will be turned away because we do not have the funds. To ensure that is the case, we go through the annual estimates process and forecast how many veterans will avail themselves of our benefits.
Given that demand can change throughout the year, our programs are quasi-statutory, so that the government does not need to come back to Parliament if we exceed our forecast of the demand from veterans. If a veteran is eligible for a benefit, that veteran will get it. When that pendulum swings the other way and there are fewer veterans seeking a particular benefit, the money stays in consolidated revenue ready to be used the next year.
Lapsed funding is not a new phenomenon, but it is critically important to distinguish the causes of those lapsed funds. This government has generated lapsed funding because, simply put, our estimates of the level of demand for services have been high. That is distinguishable from the previous government, which lapsed over $1 billion while cutting front-line staff, closing offices and letting the new veterans charter wither unchanged on the vine.
Simply put, one can generate lapsed funds and attendant cuts by placing barriers between veterans and the programs or services to which they are entitled.
The previous government demonstrated from the outset that it wanted to balance the budget and that veterans and their families were not immune from its red pen. We thought those cuts were unconscionable.
That is why our first acts in our first budget were to increase the disability award to a maximum of $360,000, where it should have been for years, and increase income replacement for ill and injured veterans to 90% of their pre-release salary. We reopened all of the offices the Conservatives closed. We started to staff up Veterans Affairs again after nearly a quarter of the workforce was wiped out by the Conservatives. We expanded eligibility to programs veterans were asking for. We made it easier to access dignified funeral and burial services. And we did not stop there.
In the budget of the following year, we introduced our new education and training benefit, which applies not only to ill and injured veterans but also to those leaving the Canadian Armed Forces for any reason after six years of service.
We reformed the broken career transition services that the Conservatives had ample opportunity to fix by changing it from cutting a cheque for $1,000 and saying “good luck on the job hunt” to a comprehensive program veterans and their families could access for job training and job-finding assistance.
Last December I was thrilled to finally unveil the new pension for life, which delivers on our campaign promise to provide a monthly tax-free payment for life in recognition of pain and suffering. This pension for life also simplifies many of the other benefits we offer, making it easier to apply for and access the resources veterans and their families need and deserve. It is no surprise, then, that since coming into office, we have marked a 37% increase in applications for programs and benefits. Veterans are coming forward again to get the help and the support they need in their post-military lives and careers.
We are getting better at forecasting the budget, but due to the nature of the demand-driven programs and services at Veterans Affairs Canada, we will never be able to estimate with 100% accuracy the exact funds required for every program. Looking at the types of services and benefits we provide and the continually evolving demographics that we serve, this approach cannot change.
There are approximately 649,300 veterans in Canada and 95,000 serving members of the Canadian Armed Forces. Veterans Affairs provides services to nearly 200,000 veterans, family members, RCMP members and others who require support.
Ranging in age from 18 to 100, we serve traditional veterans who served in the Korean War or earlier and modern-day veterans who served after the Korean War. To say we serve a changing and diverse population is an understatement, and each one of them has different needs.
This is why we have seen a significant increase in demand for programs and services, and that is a good thing. It means veterans are coming forward and getting the help they need.
In order to respond to this increased demand, the department has to request additional funds in the middle of the year. As many of my colleagues in the House are aware, these are the supplementary estimates. The department asks Treasury Board for more money, because we have more veterans who want more of the programs and services they are entitled to and, indeed, they deserve.
This is why our services are demand-driven, so whether it is 10 or 10,000 veterans coming forward, they will receive those services. Instead of going back every day when we see another veteran come forward, the department estimates how many people will access benefits and how much money is needed. It is not an exact science. This process guarantees that whether veterans come forward this year or next year or the year after that, we will always have the resources available for them and their families to access programs and services.
If we overestimate in our zeal to ensure that everyone who comes forward requiring that service or benefit receives it, then so be it. Our primary concern is to ensure that the funds are available if they are required, period. Government policy dictates that any money that is not used for its identified purpose by year end must be returned. It is as simple as that. Lapsed funds do not indicate lost money. They do not indicate penny-pinching at the expense of veterans.
Perhaps I have to remind my hon. colleague who put forward this motion that penny-pinching at the expense of veterans would look like a promise to balance the budget no matter what, to balance the budget come hell or high water, a promise he and his colleagues ran on in the last election.
Almost 20% of new funds in the last three budgets have been for veterans and their families, funds they would not have received if the New Democrats were running the show. We know this is a source of confusion amongst veterans and their families, amongst stakeholders, and amongst the general public. This is why we have been addressing it at town halls and stakeholder meetings right across this country.
Just last week we held our national stakeholder summit here in Ottawa. We covered this exact subject in depth to ensure that participants understood the process. We know they have questions. We wanted to explain exactly how an idea goes from a concept to implementation, from gaps or issues being identified to research and analysis to the memorandum to cabinet that paves the way to implement a new program or benefit.
The department's programs are ongoing, and each year adjustments are made to ensure that we can provide for all veterans and their families who may be entitled to benefits. My department will continue to provide programs and services that adapt to the changing needs of veterans and their families. We will continue to review these programs and services to see where things can be improved.
When we came to office, we knew we needed change. Veterans made it clear that there were problems, and they wanted them fixed. They deserved to have them fixed. The Prime Minister tasked us with an aggressive mandate to address these problems, from improving veterans financial support and reopening offices to streamlining the transition from military to civilian life and overhauling how the department's services are delivered. Three years later, we are on track or have delivered on all of them. However, make no mistake, wholesale change was needed to accomplish this, and that could not happen overnight, not if we wanted to do it right.
We also knew that a full conversation was needed. We could not start making decisions on an individual basis. We had to open a dialogue with those who were affected, and that is what we have been doing.
We have heard that service delivery is an issue, and we have been diligently taking steps to resolve this. As a starting point, we opened 10 offices to provide better in-person services to veterans and their families, in addition to hiring over 470 new staff, which has included close to 200 case managers.
Service delivery is now focused on individual veterans: their circumstances, needs and strengths and those of their families. The department is streamlining the processes for applying for and delivering benefits. It is also ensuring that veterans and their families get information they need about the programs, services and benefits they are entitled to, which has been an issue in the past. Some veterans simply do not know what is available to them.
We also increased service in the north, and in 2017, our staff made 12 trips to Iqaluit, Yellowknife and Whitehorse to meet with veterans and their families. Our staff is committed to ensuring that veterans and their families are better informed, better served and better supported. The approach is working. Applications are on the rise. This is a good thing. It means that more veterans are applying for the benefits they have earned through their service to Canada. It is also why the department is focusing on improving service delivery and streamlining the application process.
This government made a commitment to make it easier for the men and women who have served in uniform to access the benefits they deserve, and we have spent $10 billion in three years to do just that. Starting with increasing the disability award and the earnings loss benefit and expanding the career impact allowance, we are putting more money in the pockets of veterans and caregivers. We also supported a continuum of mental health services, introduced new education and training benefits and expanded a range of services available to the families of medically released veterans.
While there has been a lot of change at Veterans Affairs, the steadfast commitment to veterans and their well-being has remained the same. It is that commitment to wanting to ensure overall well-being that drove the need to take a step back to look at how they could get to where they wanted and needed to be. They knew that well-being was defined as a veteran with purpose who is financially secure, safely housed, in good physical and mental health, highly resilient in the face of change, well integrated in the community and proud of his or her legacy. That fuelled the new vision of a comprehensive approach to veteran well-being to address all aspects of wellness.
In looking at the many factors, we can all agree, without a doubt, that without financial security, it is hard to focus on anything at all. That is why we pushed to reintroduce lifelong pensions. Last December, this government announced plans to restore the pension for life for ill and injured veterans. With the return of a monthly pension option, the pension for life recognizes and compensates veterans for disabilities resulting from a service-related illness or injury with a combination of benefits that provide recognition, income support and stability.
One of the key new benefits is pain and suffering compensation. This is a monthly, tax-free, lifelong payment recognizing a member's or veteran's pain and suffering caused by a disability resulting from a service-related illness or injury. The monthly amount can be cashed out for a lump sum, giving members and veterans the flexibility to choose what works best for them and their families.
Additional support for those with service-related severe and permanent impairments causing a barrier to re-establishment into post-service life is available through the additional pain and suffering compensation, provided as a monthly tax-free benefit.
The income replacement benefit is a monthly program that will replace six current benefits and will provide income support for those facing barriers to re-establishment caused by health problems resulting primarily from service. Additionally, veterans who are able to join the workforce may earn up to $20,000 per year before any reduction to their IRB payment.
Set to come into force on April 1 of next year, the pension for life combines what veterans have been asking for with the most up-to-date research and understanding of the well-being of veterans. More important, it will become an integral part of that comprehensive approach to the well-being of veterans, reinforcing all the programs and services available at Veterans Affairs, of which mental health is a priority.
Pension for life was announced with budget 2018, which reflected other commitments of our government when it came to better supporting veterans and their families. In addition to the $24.4 million over five years for cemetery and grave maintenance to eliminate the current backlog of grave repairs, budget 2018 also committed $42.8 million over two years to increase service delivery capacity, building off the $78.1 million already invested over the last two years.
Make no mistake, Veterans Affairs continues to strive to provide faster, more efficient and higher quality service for our veterans. However, in our efforts to accomplish this, we must rely on our expenditures forecasting to ensure no veteran or family member goes without. That will always result in some degree of lapsed funding. That is simply the nature of the government's accounting process.
I think all of us here can agree that Canada's veterans deserve respect, financial security and fair treatment. I assure members that this government is committed to treating our veterans with the care, compassion and respect they have earned. This government will never cease in our efforts to improve the lives of our veterans and their families.