Monsieur le Président, je me réjouis toujours de prendre la parole dans cette enceinte sur la question des changements climatiques, car c’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur et dont me parlent beaucoup les électeurs de ma circonscription.
Je suis tout particulièrement sensible au message des jeunes Canadiens que je représente dans Nova-Centre, qui ont réussi à attirer l’attention sur cette question et à convaincre les législateurs municipaux, provinciaux et fédéraux à prendre ensemble des mesures pour lutter contre cette menace existentielle que les changements climatiques représentent.
À mon avis, il faut admettre d’emblée que les changements climatique sont bien réels et qu’ils sont essentiellement causés par l’activité industrielle humaine. Quand on parle des changements climatiques, on se laisse parfois aller à des déclarations apocalyptiques, si bien que les gens ont l’impression qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour les combattre. Parfois aussi on se lance dans des détails techniques sur la concentration du CO2 à 415 parties par million, et là, on perd complètement l’attention des gens.
Ce sont bien sûr des choses qu’il faut dire, mais il est important d’expliquer aux Canadiens que les conséquences des changements climatiques sont très réelles. Nous les ressentons déjà aujourd’hui, et nous avons la possibilité, à vrai dire l’obligation, de faire quelque chose. Nous devons mettre en œuvre les solutions qui existent déjà et qui nous permettront de réduire nos émissions et d’empêcher que nos milieux de vie ne soient victimes de conséquences encore plus catastrophiques.
Nous avons tous une bonne idée des conséquences des changements climatiques. Nous les observons dans nos propres régions. Sur la côte Est, nous avons enregistré un plus grand nombre d’ouragans et de vagues de tempête. Récemment, mes collègues du Nouveau-Brunswick m’ont montré des photos de leurs localités qui étaient pratiquement dans l’eau. Dans l’Ouest du Canada, des incendies de forêt ont ravagé des collectivités, des périodes de canicule ont coûté la vie à des habitants du Québec et de l’Ontario, et les couches de glace du Nord canadien sont en train de fondre. Il n’y a pas un seul coin du pays qui n’ait été touché par les effets environnementaux des changements climatiques.
Je l’ai déjà dit pendant le débat hier, mais les conséquences des changements climatiques ne sont pas uniquement environnementales. Elles sont aussi sociales et économiques. Des quartiers entiers ont été déplacés parce que nous continuons d’en construire dans des zones inondables. Des inondations qui avaient lieu tous les deux ou trois siècles se produisent maintenant tous les deux ou trois ans.
Cela a aussi un impact sur les communautés autochtones qui chassaient traditionnellement le caribou, par exemple. Elles ne pourront peut-être plus le faire, à cause des effets combinés de l’activité humaine et des changements climatiques sur les espèces qu’elles avaient coutume de chasser.
Je n’ai pas besoin de faire le tour du pays. Je vois bien l’incidence économique des changements climatiques dans ma propre circonscription. En Nouvelle-Écosse, nous sommes tributaires de la pêche au homard. Je représente la région de la rive est et du détroit de Northumberland, où la pêche au homard est particulièrement dynamique puisqu’elle représente, pour l'économie de la province, près de 2 milliards de dollars en exportations.
Si l’on va un peu plus au sud, dans l’État du Maine, on constate que le volume des prises a diminué de 22 millions de livres au cours des dernières années, à cause de plusieurs facteurs, notamment la hausse de la température des océans et la désoxygénation de la région du golfe, qui ont un effet très réel.
Nous observons également une chute de la production et de la fabrication industrielles dans les régions qui ont été touchées par des incendies de forêt, et nous savons que de longues périodes de sécheresse mettent à mal le secteur agricole. Par conséquent, si on ne fait rien pour lutter contre les changements climatiques, c’est notre activité économique qui en pâtira. Nous savons qu’il y a des solutions. Il est de notre devoir de mettre en œuvre les plus efficaces qui existent.
Cela m’amène à la motion dont nous sommes saisis, qui dénonce le coût et l’inefficacité de notre plan de tarification de la pollution. J’ai de bonnes nouvelles pour les députés d’en face. Nous savons que la tarification de la pollution est l’outil le plus efficace pour réduire nos émissions. Nous proposons un plan fondé sur des données probantes et des avis scientifiques, notamment de spécialistes mondiaux, dans le but de réduire nos émissions et de faire en sorte que, pour les familles canadiennes, la vie ne coûte pas plus cher et qu’elle coûte même moins cher.
Je compte, pendant mon intervention, parler de l’efficacité de la tarification du carbone, de ses avantages et de son coût modique, ainsi que d’autres mesures que nous allons mettre en œuvre. Nous savons qu’à elle seule, la tarification du carbone ne nous permettra pas d’atteindre les cibles que nous nous sommes fixées, mais en accusant le gouvernement de ne pas avoir de véritable plan, cette motion n’est vraiment pas crédible, d’autant qu’elle provient d’un parti qui n’a toujours pas présenté son plan en la matière.
Je vais remonter un peu dans le temps pour expliquer, en quelques mots, ce que signifie vraiment la tarification du carbone. Il y a grosso modo deux façons différentes de tarifer la pollution. La première est le système de plafonnement et d’échange, selon lequel on fixe un plafond général et les industriels qui dépassent leurs crédits peuvent en acheter à ceux qui ont réduit leurs émissions, de sorte qu’on en arrive, après un certain temps, à une diminution générale des émissions. L’autre solution, qui est sans doute plus simple, est de tarifer ce qu’on ne veut pas, c’est-à-dire la pollution, afin que les gens achètent moins de produits et de services qui en causent. Si on fixe un prix à la pollution et que les gens achètent moins de produits et de services polluants, les recettes engrangées peuvent être retournées aux ménages canadiens, ce qui augmente leur revenu disponible. En quelques mots, c’est de cette façon que le système fonctionne.
Nous savons que c’est efficace. D’autres pays ont mis en œuvre ces solutions avec énormément de succès. Au Royaume-Uni, qui utilise la tarification de la pollution en plus du système de plafonnement et d’échange de l’Union européenne, les centrales au charbon ont rapidement été remplacées par d’autres types d’installations qui émettent moins de gaz à effet de serre. Depuis quelques années, le Royaume-Uni enregistre des réductions considérables de ses émissions, et c’est en partie dû au fait qu’il utilise un mécanisme de tarification de la pollution basé sur le marché.
L’exemple de la Colombie-Britannique a été cité tout à l’heure par un député qui a mentionné que les émissions y avaient augmenté de 1,5 % et que, par conséquent, ce système ne fonctionnait pas. Je félicite mon collègue du NPD qui s’est insurgé contre la façon dont ce député choisissait ses statistiques. En fait, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 2,2 % depuis que la province a mis un prix sur la pollution. Mais ce qui est encore plus important, c’est que malgré sa croissance démographique et son essor économique, la Colombie-Britannique a réussi à faire baisser sensiblement le taux d’émissions de gaz à effet de serre par habitant.
Selon le rapport de la Commission de l’écofiscalité, qui a étudié cette question en profondeur, les émissions de gaz à effet de serre en Colombie-Britannique sont de 5 à 15 % inférieures à ce qu’elles auraient été si la pollution n’avait pas été tarifée au départ. Une réduction de 5 à 15 %, c’est énorme pour un seul outil stratégique, et nous pouvons certainement faire plus.
Il n’y a toutefois pas que les exemples concrets dont nous avons des résultats empiriques qui montrent que cette solution donne des résultats. Nous avons l’appui de spécialistes qui savent vraiment de quoi ils parlent. L’an dernier, le prix Nobel de l’économie a été décerné au professeur William Nordhaus. C’est lui qui a conçu l’approche que nous voulons mettre en œuvre au Canada. En fait, il a dit précisément que l’exemple de la Colombie-Britannique était le genre de modèle qui fonctionnait le mieux.
Le professeur Nordhaus a conçu un système de tarification de la pollution, pour que ce que nous ne voulons pas coûte plus cher et que les gens en achètent moins, sans que pour autant le coût de la vie augmente car les recettes engrangées sont redistribuées aux ménages. En fait, c’est du simple bon sens. Ce n’est pas compliqué et ça fonctionne.
Mark Cameron, l’ancien directeur stratégique de Stephen Harper, a lui-même reconnu que c’était ce qu’il fallait faire. Le conseiller fiscal de Doug Ford a même déclaré devant le Sénat, en 2016 je crois, que le moyen le plus efficace d’assurer notre transition vers une économie sobre en carbone était de fixer un prix à la pollution. Preston Manning, lui, préconise ce genre d’approche depuis des années.
Quand les débats ne sont plus partisans, on voit des gens de toutes les allégeances politiques, associés soit aux libéraux, soit aux conservateurs ou encore au NPD, accorder leur appui à cette approche car ils savent que c’est la plus efficace. J’aimerais ici mentionner une décision récente de la Cour d’appel de la Saskatchewan, qui a confirmé le pouvoir constitutionnel du gouvernement fédéral de tarifer la pollution dans toutes les provinces canadiennes qui ne proposent pas de mettre en œuvre un plan sérieux. La Cour a statué qu’il était indéniable, d’après les dossiers qui lui avaient été soumis, que la tarification des gaz à effet de serre ne fait pas seulement partie intégrante d’un plan efficace de lutte contre les changements climatiques, mais que c’est aussi un élément essentiel du combat qui est mené au niveau mondial pour réduire ces émissions.
C’est la raison pour laquelle la Cour a statué que la décision de certaines provinces de ne pas tarifer la pollution représentait un risque pour le pays, et que par conséquent, le gouvernement fédéral avait le pouvoir de déployer son plan. C’est un élément essentiel du combat qui est mené au niveau mondial pour réduire les émissions. Ce passage était même écrit en italique, pour en souligner l’importance auprès des législateurs. Si nous voulons prendre nos responsabilités au sérieux, nous devons absolument intervenir.
Cependant, ce ne sont pas les seuls avis qui ont été exprimés; il y en a beaucoup d’autres. Le directeur parlementaire du budget, que les députés de l’opposition ont cité ad nauseam à la Chambre, a dit que la tarification de la pollution était le moyen le plus efficace de réduire nos émissions. Il a aussi fait remarquer une chose sur laquelle, je l’espère, nous reviendrons pendant les questions et les observations, à savoir que huit familles sur dix verront leur situation s’améliorer dans les provinces et les territoires où le filet de sécurité fédéral s’appliquera. C’est parce que les recettes seront redistribuées directement aux ménages. Les seules familles qui paieront plus qu’elles ne seront remboursées sous la forme d’un rabais seront les 20 % qui ont le revenu le plus élevé. Je crois que, pour les familles les plus nanties de la Saskatchewan, le maximum sera de 50 $ par an.
Dans certaines provinces, les rabais se situeront entre 250 $ et 609 $, selon les quantités de pollution qui y sont générées. Cependant, le principal, c’est que, dans les provinces où le système fédéral s’appliquera, huit familles sur dix recevront un rabais supérieur à l’augmentation du coût de la vie. Par conséquent, il est faux de dire que ce système coûtera cher aux Canadiens.
J’aimerais rappeler ce qu’a dit le pape François, le week-end dernier, lui qui n’a aucune arrière-pensée politique. Il n’est nullement associé aux libéraux ou aux conservateurs de la scène politique canadienne, mais il a expliqué que la tarification du carbone est un élément essentiel de la lutte contre les changements climatiques. Il a fait remarquer que ce sont surtout les pauvres du monde entier et les prochaines générations qui seront les plus touchés. Il est injuste de rejeter ce fardeau sur les générations à venir, sur les pauvres de la planète et sur les pays en développement; c’est mal. Le Canada a l’obligation de montrer l'exemple et de faire ce qu’il faut sur son propre territoire tout en aidant le monde entier à opérer sa transition vers une économie sobre en carbone.
La tarification de la pollution a aussi des avantages économiques. Pour reprendre l’exemple de la Colombie-Britannique, je ferai remarquer que son plan ambitieux de lutte contre les changements climatiques s’est traduit par une création nette d’emplois. Le rapport que le gouvernement de la Saskatchewan avait commandé dans le but de rallier des appuis dans sa lutte contre le plan fédéral a démontré que l’impact économique serait très limité. Le gouvernement a donc essayé de l'enterrer, car il ne voulait pas que son contenu circule étant donné qu'il allait à l'encontre de l’idéologie qu’il défend, à savoir que la tarification du carbone nuit d'une manière ou d'une autre à l’économie. C’est plutôt l’inverse qui est vrai. La tarification du carbone permet de stimuler l’innovation et de tirer parti de la nouvelle économie verte, qui, d’après Mark Carney, représente à l’échelle de la planète des débouchés économiques de 26 billions de dollars. Si le Canada réussit à se placer en première ligne, davantage d’emplois seront créés ici au fur et à mesure que la planète opérera sa transition vers une économie sobre en carbone.
Je tiens à parler de l’abordabilité en particulier parce que c’est une priorité pour moi. À mon bureau de circonscription, j'ai inscrit le numéro de la compagnie d'électricité dans la mémoire de mon téléphone tellement il y a de gens qui viennent me voir, ne sachant plus vers qui se tourner. Nous savons que le coût de la vie a augmenté au fil du temps. C’est pourquoi nous essayons de cibler ces mesures. La pauvreté a reculé de 20 %. Autrement dit, 825 000 Canadiens qui vivaient dans la pauvreté à notre arrivée au pouvoir en 2015 en sont sortis aujourd’hui. L’allégation selon laquelle nous cherchons à rendre la vie plus chère est fausse.
Nous comprenons les difficultés des familles canadiennes qui vivent dans le comté de Pictou, à Antigonish ou dans la région d’Eastern Shore, des endroits que je représente. Ce sont des questions importantes auxquelles nous devons nous attaquer. C’est pourquoi nous allons de l’avant, pas seulement avec un plan pour lutter contre les changements climatiques qui peut rendre le coût de la vie plus abordable, mais aussi en prenant des mesures comme l'Allocation canadienne pour enfants, qui permet à 9 familles canadiennes sur 10 de garder plus d'argent dans leurs poches et qui a mis fin à l’envoi de chèques de garde d’enfants à des familles millionnaires qui, en vérité, n’en ont pas besoin.
Nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti, ce qui a permis d'augmenter le revenu disponible des aînés à faible revenu vivant seuls, qui comptent parmi les personnes les plus vulnérables dans les collectivités que je représente et qui reçoivent maintenant jusqu’à 947 $ de plus par an. C’est pourquoi nous avons réduit l'impôt de neuf millions de Canadiens de la classe moyenne et augmenté celui du 1 % le plus riche.
L’opposition officielle s’est opposée à chacune de ces mesures. L’entendre maintenant critiquer un plan en disant qu’il rendra la vie plus chère crée une sérieuse dissonance cognitive, étant donné que ses députés ont voté contre toutes les mesures qui rendaient le coût de la vie plus abordable.
Comme je l’ai expliqué plusieurs fois dans mon intervention, ce plan permettra à 8 familles sur 10 d'avoir plus d'argent dans leurs poches dans les provinces et territoires où il est en vigueur. Nous avons travaillé en collaboration avec les provinces dans les années précédant la mise en œuvre de ce système. Dans les provinces comme la mienne, la Nouvelle-Écosse, il n’y a en fait pas de tarification fédérale du carbone. On a mis en place un système de plafonnement et d'échange qui vise une vingtaine de gros pollueurs industriels et comprend une légère surtaxe sur le carburant. Le plan de la Nouvelle-Écosse a été accepté parce que la province a montré qu’elle prend au sérieux la menace que représentent les changements climatiques.
Notre plan ne concerne que les provinces qui n’ont pas présenté de plan sérieux. Nous ne pensons pas qu'il devrait être permis de polluer librement dans notre pays. L’atmosphère nous appartient à tous. Les pollueurs industriels doivent être tenus responsables des dommages qu'ils causent. C’est pourquoi ils paient un prix sur la pollution et c’est pourquoi une partie des recettes sera remise aux Canadiens afin de les dédommager.
Le gouvernement fédéral ne garde rien de cet argent, contrairement à ce que certains députés conservateurs laissent entendre. S’ils sont contre le fait que des gouvernements perçoivent une taxe sur l'essence, je leur suggère de parler avec les premiers ministres conservateurs de certaines provinces qui protestent actuellement contre notre plan de tarification de la pollution. Ces premiers ministres ont la possibilité d’éliminer la taxe sur l’essence et de permettre aux familles de garder l’argent qu'elles ont durement gagné. Nous faisons payer les pollueurs et nous remettons cet argent directement aux familles.
Ce qui est formidable, c’est que nous pouvons voir une croissance de l’emploi si nous appliquons un plan ambitieux pour lutter contre les changements climatiques. Dans mon coin de pays, il y a des exemples comme le groupe d’entreprises Trinity, qui fait un travail incroyable en matière d’efficacité énergétique. Tout a commencé avec deux très bons entrepreneurs. Ils se sont aperçus que différents gouvernements avaient mis en place des mesures incitatives, que nous avons renforcées au niveau fédéral au cours des dernières années, pour aider les propriétaires à réduire le coût de produits écoénergétiques, qu’il s’agisse de thermostats intelligents, de meilleures portes et fenêtres ou de systèmes de chauffage plus efficaces. Ils utilisent des produits dont le prix baisse grâce aux rabais subventionnés, ce qui aide à faire baisser la facture d’électricité mensuelle des propriétaires et, donc, à réduire le coût de la vie. Ces entrepreneurs ont depuis embauché des dizaines d'employés.
À Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, des entreprises comme CarbonCure ont mis au point des technologies de piégeage du carbone qui retire le carbone de l’atmosphère pour l’injecter, afin de les renforcer, dans des produits en béton destinés à la construction.
Parlant de construction, le Syndicat des métiers de la construction du Canada a souligné que la rénovation des bâtiments et des infrastructures pourrait créer quatre millions d’emplois écologiques si on opère un virage vers l’économie verte et qu'on lutte contre les changements climatiques. Ce sont des chiffres à ne pas prendre à la légère, car tous ces emplois auront une incidence réelle sur le PIB du Canada. Surtout, pour les familles, il s’agit d’emplois qui n’existaient peut-être pas dans leur ville ou leur village d’origine. La création de tels emplois peut leur éviter de devoir déménager.
Ce sont des exemples humains concrets et significatifs qui changent les choses non seulement pour l'économie, mais aussi pour les familles.
La motion dont nous sommes saisis propose de supprimer la tarification de la pollution et de mettre en œuvre un véritable plan. J’aimerais attirer l’attention de la Chambre sur le fait qu’il y a bien plus dans notre plan que cette politique particulière sur laquelle s’acharnent les conservateurs. En fait, il comprend plus de 50 mesures. Je me ferai un plaisir d’en exposer quelques-unes à la Chambre.
Peu de Canadiens en sont conscients, mais nous sommes en bonne voie de produire 90 % de notre électricité à partir de ressources n'émettant pas de gaz à effet de serre, d'ici 2030. C’est remarquable. Nous avons fait le plus gros investissement jamais fait au Canada dans le transport collectif. Cela encouragera plus de Canadiens à prendre les transports en commun plutôt que leur voiture, le but étant de gagner en efficacité et de nous faciliter la vie. Nous abandonnons progressivement le charbon. Nous investissons dans l’efficacité énergétique. Nous investissons dans les technologies vertes.
À l'Université St. Francis Xavier, où j’ai étudié et j’en suis fier, le laboratoire Flux Lab met au point, sous la direction de David Risk, des instruments qui mettent les chercheurs au travail. Ces instruments sont commercialisés parce que le secteur pétrolier et gazier a compris qu’en les utilisant, il peut détecter des fuites de gaz à distance et augmenter sa production sans augmenter ses émissions. Ils lui permettent de capturer le gaz qui s’échappe de son infrastructure.
Nous allons de l’avant avec ces mesures sérieuses.
De plus, nous mettons en œuvre une nouvelle réglementation sur le méthane pour en réduire les émissions, qui sont celles qui augmentent le plus dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Sur le même sujet, conformément au Protocole de Montréal, à Kigali, nous avons adopté une nouvelle mesure qui entraînera une réduction des émissions de méthane qui sera équivalente à elle seule à une réduction des émissions de 0,5 degrés Celsius. Nous adoptons aussi une norme sur les carburants propres et des normes relatives aux émissions des véhicules.
Nous allons de l’avant avec le plan le plus ambitieux de l’histoire du Canada pour protéger notre nature. C’est sérieux. Nous devons saisir l’occasion qui nous est offerte de faire quelque chose pour protéger nos écosystèmes menacés. Avec plus de 1,3 milliard de dollars investis dans la protection de la nature, nous ferons plus que doubler les espaces protégés dans notre pays.
Bien entendu, nous avons annoncé récemment que nous irions de l’avant avec l’interdiction des plastiques à usage unique, qui sont nocifs. Parallèlement, nous rendons les fabricants responsables de la gestion du cycle de vie de ces produits.
La plupart de ces politiques ont un point commun. Elles aideront à réduire nos émissions et à protéger notre environnement, mais les conservateurs s’y opposent depuis le début. Pendant la période des questions, j’ai répondu à des centaines de questions sur notre plan pour l’environnement. Pas une seule fois les conservateurs ne m’ont demandé ce que nous pourrions faire de plus pour l’environnement. Le but est toujours de faire moins.
Le fait est que nous ne pouvons pas revenir en arrière. Je suis impatient de voir le plan des conservateurs demain. Je suis très inquiet quand j’entends le genre de commentaires que font les députés d’en face au Parlement. Je doute même que nous puissions entamer le débat sur les solutions les plus appropriées quand je les entends nier que les changements climatiques résultent principalement de l’activité humaine. L’heure n’est pas à débattre de la réalité des changements climatiques, mais des solutions et, surtout, elle est à les mettre en œuvre.
J’aimerais encourager tous nos concitoyens à commencer à tous tendre vers le même objectif. S’ils ont des enfants, ils devraient leur parler à table, pendant les repas. C’est la meilleure chose qu’ils puissent faire pour changer d’attitude par rapport à l’importance des changements climatiques. Les enfants ont tout à fait raison. Ils savent ce qui se passe et veulent que nous agissions.
Si les citoyens ont la possibilité de participer à une opération de nettoyage communautaire, individuelle ou coopérative, de participer à ce qui se fait dans leur collectivité, je les invite instamment à le faire. Le temps presse. Nous voulons mettre en œuvre une solution pour éviter les pires conséquences des changements climatiques. J’espère seulement que les conservateurs nous emboîteront le pas.
Mr. Speaker, as always it is an honour to rise in this House and speak about the topic of climate change, which is near and dear to my heart and something I consistently hear about from my constituents.
I am particularly inspired by the voices of the young Canadians I represent in Central Nova, who have brought this issue to the fore and insist that legislators at the municipal, provincial and federal levels take collective action to combat the existential threat that climate change represents.
For me, the starting point in this conversation is that climate change is not only real but primarily driven by humans' industrial activity. Sometimes, when we talk about climate change, we are guilty of causing apocalypse fatigue, which causes people to feel they cannot do anything meaningful about it. At other times, we dig into the technical details about CO2 concentration being at 415 parts per million, and we lose people's attention.
These are all important things to be addressing, but it is important to explain to Canadians that the consequences of climate change are very real. We are feeling them today, but we have an opportunity and, in my mind, an obligation to do something about it. We simply need to implement the solutions we already know exist, which can make a difference by bringing our emissions down and preventing the worst consequences of climate change from impacting our communities.
We are all familiar, of course, with the consequences of climate change. We see them in our own communities. On the east coast we have experienced more frequent and more severe storm surges and hurricanes. Recently my colleagues from New Brunswick have shown me pictures of their communities, which were literally under water. We can see the forest fires ravaging communities in western Canada, the heat waves in Quebec and Ontario that are taking the lives of Canadians, and the melting ice sheets in Canada's north. There is not a corner of this country that has not been impacted by the environmental effects of climate change.
I mentioned this during the debate yesterday as well, but the consequences are not purely environmental; they are social and economic as well. We see entire communities that have been displaced because we continue to build them in flood zones. Floods that used to take place every few hundred years are now taking place every few years.
We see indigenous communities that have traditionally practised a way of life that involved hunting cariboo, for example. That may no longer be an option because of the combined impacts of human activity and climate change on the species they have traditionally relied on to practise their way of life.
I do not have to look all across the country; I can see the economic impacts of climate change in my own backyard. We rely heavily on the lobster fishery in Nova Scotia. I represent both the eastern shore and the Northumberland Strait, which have vibrant lobster fisheries today that represent nearly $2 billion in exports for our provincial economy.
However, when we look a little south, to the state of Maine, we have seen a decrease of 22 million pounds in their catch over the past few years due to a combination of things like rising ocean temperatures, deoxygenation of the gulf region, and other environmental factors that are having a very real impact.
We are seeing a drop in industrial production and manufacturing in places that have been impacted by forest fires, and when we go for lengthy periods with droughts, we know that our agricultural sector suffers. There is a very real consequence to inaction on climate change in the prevention of economic activity. We know there are solutions. We have an obligation to implement the most effective ones that we know exist.
This brings me to the current motion, which attacks both the efficacy and affordability of our plan to put a price on pollution. I have good news for the members opposite. In fact, we know that putting a price on pollution is the most effective thing we can do to help reduce our emissions. We have identified a path forward on the advice of science, facts and evidence, including world-leading expertise, to ensure that as we put forward a plan that brings our emissions down, the affordability of life is not only not impacted but in fact made a little better for Canadian families.
Over the course of my remarks, I want to touch on the efficacy of carbon pricing. I will talk about some of its benefits and address the affordability, but also highlight some other measures we are implementing. We know that pricing alone is likely insufficient to get us where we need to be, but the attack built into the motion, that our government does not have a real plan, rings hollow from a party that has yet to produce a plan of its own.
I will take a step back and explain in broad strokes what carbon pricing really involves. There are more or less two different ways one can put a market mechanism to price pollution. One is a cap-and-trade system, where one sets an overall cap and industrial players that exceed their credits can buy credits from those that have reduced emissions, in order to bring emissions down across society over time. The other, perhaps simpler, way is to put a price on the thing one does not want, which is pollution, so that people buy less of it. If one puts a price on pollution and people buy less of it but the revenues are returned to households, life can be made more affordable for a majority of families. In a nutshell, that is how it works.
We know it works. We have seen other jurisdictions implement these solutions and have monumental successes. In the United Kingdom, which imposed a price on pollution over and above the European Union's cap-and-trade system, there was a rapid transition from coal-fired power plants to other, less-emitting sources. The United Kingdom has achieved magnificent reductions in recent history, in part because of the way it used a market-based mechanism with a price on pollution.
The example of British Columbia came up previously. One of the members who spoke earlier indicated that emissions have gone up to 1.5% and dismissed it as not possibly working. I commend my NDP colleague, who noted that one should not be cherry-picking data the way that member did. In fact, there has been a 2.2% reduction since the price on pollution came into place. More importantly, when we look at the example of British Columbia, despite population growth and serious economic development we can see that the per capita rate of consumption of greenhouse gases has actually come down significantly.
The report of the Ecofiscal Commission, which studied this in depth, estimates that emissions in British Columbia are 5% to 15% lower than they would have been had no price been put on pollution in the first place. Five per cent to 15% is a serious reduction from one policy tool alone, and we know we can do better by doing more.
However, it is not just the practical examples of which we have empirical evidence that show that this in fact works. We have seen support from folks who really know what they are talking about. Last year's Nobel Prize for economics went to Professor William Nordhaus for his development of the kind of approach we are now seeking to implement in Canada. In fact, he pointed specifically to the example in British Columbia of the kind of model that could work best.
Professor Nordhaus has identified a way to ensure a price is put on pollution, so that what we do not want becomes more expensive and people buy less of it, but affordability is maintained by returning the revenues to households. It is common sense when one thinks about it. It is quite straightforward, and it works.
Mark Cameron, Stephen Harper's former director of policy, has pointed to the fact that this is the right path forward. Even Doug Ford's chief budget adviser testified before the Senate, in 2016 I believe, saying something to the effect that the single most effective thing we can do to transition to a low-carbon economy is to put a price on pollution. Preston Manning has been arguing for this kind of approach for years.
When the partisan lens is removed, we see folks on different sides of the aisle who have a strong history with the Liberals, the Conservatives and the NDP, who all support this approach because they know it is the most effective thing we can do. In particular, I point to the recent Saskatchewan Court of Appeal decision that upheld the federal government's constitutional power to implement a price on pollution across Canada in provinces that would not come to the table with a serious plan. The court said that it was undisputed, based on the factual record before the court, that GHG pricing is not just part and parcel of an effective plan to combat climate change but also an essential aspect of the global effort to curb emissions.
This is why the court found it to be a national concern that some provinces would not have pricing, which gave rise to the federal government's authority to implement a plan. It is an essential aspect of the global effort to reduce emissions. That part was even put in italics, specifically so legislators would see that this is so important. We have to move forward with it if we are going to take our responsibilities seriously.
However, these are not the only voices; I can point to a number of others. The Parliamentary Budget Officer, whom the opposition members have quoted ad nauseam in this House, has said that putting a price on pollution is the most effective way to reduce our emissions. He also pointed out something I hope we will get into during questions and comments, which is that eight out of 10 families will be better off in jurisdictions in which the federal backstop applies. This is because we are returning the revenues directly to households. The only families who will pay more than they get back in the form of a rebate are the 20% in the highest-earning households in Canada. I believe it maxes out at $50 a year for the wealthiest families in Saskatchewan.
Meanwhile, in various provinces there will be rebates of between $250 and $609, depending on how much pollution is generated in those provinces. The bottom line is that eight out of 10 families, no matter which province they live in where the federal system applies, will receive more in the form of a rebate than their cost of living will go up. Therefore, the argument that this is about affordability rings hollow.
I point out in particular the comments this past weekend by Pope Francis, who has no political agenda. He is not a Liberal or Conservative when it comes to Canadian politics, but he has explained that carbon pricing is essential to combat climate change. He pointed to the fact that the world's poor and the next generations are going to be disproportionately impacted. There is a sense of injustice about it, that we are shoving this burden onto future generations, onto the world's poor and onto the world's developing nations. It is not right. Canada has an obligation to play a leadership role and take care of things at home as we help the world transition to a low-carbon economy.
If we move forward with a plan to put a price on pollution, there are also economic benefits. Again, citing the example of British Columbia, there has been a net job gain in that province as a result of its aggressive plan to tackle climate change. The Government of Saskatchewan, in an attempt to gain political support for its fight against the plan, commissioned a report that showed there would be a very limited economic impact. It then tried to bury the report; it did not want the evidence to get out because it conflicted with its ideological narrative that carbon pricing would somehow damage the economy. The reverse is true. It can help spur innovation and take advantage of the new green economy, which Mark Carney has flagged as representing a $26-trillion opportunity globally. If Canada is on the front end of that wave, we can expect to have more jobs in our communities as the world transitions to a global low-carbon economy.
I want to touch on affordability in particular, because this is front of mind for me. In my constituency office, the power company is on speed dial, because so many constituents come to my office not knowing where to turn. We know the cost of living has gone up over time. That is why we are trying to tackle those measures. Poverty has come down by 20%, which means 825,000 Canadians are not living in poverty today who were when we took office in 2015. The allegation that we are somehow seeking to make life more expensive is not true.
We understand the struggles of Canadian families who live in Pictou County, or Antigonish or on the eastern shore, places I represent. These are important issues that we need to tackle. That is why we are moving forward, not just with a plan to address climate change that can make life more affordable, but also by introducing measures like the Canada child benefit, which puts more money in the pockets of nine out of 10 Canadian families and stops sending child care cheques to millionaire families that, frankly, did not need it.
We have moved forward with a boost to the guaranteed income supplement, which puts more money in the pockets of low-income single seniors, some of the most vulnerable folk in the communities I represent, with up to $947 extra a year. That is why we moved forward with a tax cut for nine million middle-class Canadians and raised taxes on the wealthiest 1%.
Each of these measures was opposed by the official opposition. To hear them now criticize a plan based on the fact that it will make life more expensive creates some serious cognitive dissonance considering that they voted against all the measures that were making life more affordable.
In particular, this plan, as I have explained a number of times during these remarks, will also put more money in the pockets of eight out of 10 families in systems in which it applies. We worked with provinces for years leading up to the implementation of this system. In provinces like mine, Nova Scotia, there is in fact no federal price on carbon. It has come up with a cap-and-trade system that impacts about 20 major industrial polluters and places a modest surcharge on fuel. Nova Scotia's plan was accepted because it showed that it was taking seriously the threat that climate change constitutes.
It is only in provinces that would not come to the table with a serious plan that we are moving forward with it. We do not believe it should be free to pollute the atmosphere anywhere in Canada. The atmosphere belongs to all of us. When people operate industrial facilities that degrade that atmosphere, they should be liable to every Canadian for the damage they have done. That is why they are paying a price on pollution, and that is why citizens deserve the rebate that is paid out of these revenues.
None of this money is being kept by the federal government, contrary to what some of the Conservative members have suggested. If they have problems with the tax being kept by governments on the price of gas, I suggest they speak to some of the Conservative premiers who are currently railing against our plan to put a price on pollution. Those premiers have the ability to take the tax off gas and allow families to keep their hard-earned money. We are making polluters pay and giving that money directly to families.
The great thing is that we can see job growth when we move forward with an ambitious plan to fight climate change. In my community, there are examples like the Trinity group of companies, which is doing incredible work in energy efficiency. It started out with a couple of guys who were really good contractors. They realized an incentive was put in place by different governments, which we have since bolstered at the federal level over the past few years, to help homeowners reduce the costs of energy efficient products, whether smart thermostats, better doors and windows or more efficient heating systems. They use the products that have come down as a result of publicly funded rebates, which are helping homeowners bring their costs of living down by reducing their power bill each month. They have added dozens of positions to their organization.
In the community of Dartmouth, Nova Scotia, companies like CarbonCure have developed carbon sequestration technologies that pull carbon out of the atmosphere to inject into concrete products to strengthen them for use in construction.
Speaking of construction, Canada's Building Trades Union has pointed out that as we upgrade our buildings and infrastructure, there is a potential opportunity to create four million new green jobs by embracing the green economy and fighting climate change. Those are serious numbers that will have a real impact on the GDP of Canadians. More important, for families, it is a job that people maybe could not get in the community they came from, so they may not have to move.
These are real, meaningful, human examples that are making a difference, not just for our economy but for families.
The motion on the floor suggests that we repeal our price on pollution and implement a real plan. I would like to draw to the attention of the House to the fact that there is so much more to our plan than this one policy onto which the Conservatives have latched. In fact, there are over 50 measures. I am happy to lay a few of them out for the House.
By 2030, and not many Canadians appreciate this, we are on track to have 90% of our electricity in the country generated from non-emitting resources. That is remarkable. We have made the single largest investment in public transit in the history of our country. This will encourage more Canadians to take public transit rather than drive their cars, so we can become more efficient and life can be made more convenient at the same time. We are phasing out coal. We are investing in energy efficiency. We are investing in green technology.
At St. Francis Xavier University, of which I am a proud alumnus, the flux lab, with Dr. David Risk, is developing instrumentation that is putting researchers to work. It has been commercialized because the oil and gas sector has realized that by using this instrumentation, it can detect gas leaks at a distance and increase its production without increasing its emissions. It is capturing gas that is currently leaking out of its infrastructure.
We are moving forward with these serious things.
In addition, we are implementing new regulations on methane to help reduce the fastest-growing contributor to global GHG emissions.
On the same piece, pursuant to the Montreal protocol, in Kigali, we have adopted a single new measure that will result in a reduction of methane emissions which will have the equivalent of a 0.5° reduction in emissions on its own. We are also adopting a clean fuel standard and vehicle emissions standards.
We are moving forward with the most ambitious plan in Canadian history to protect nature in Canada. This is serious. We need to take the opportunity before us to do something to protect our threatened ecosystems. With over $1.3 billion invested in protecting nature, we will more than double the protected spaces across our country.
Of course, we recently announced we would be moving forward with a ban on our harmful single-use plastics. At the same time, we are putting the responsibility of managing the life cycle of those products on manufacturers.
Most of these policies have a few things in common. They will help reduce our emissions and protect our environment, yet the Conservatives oppose them every step of the way. I have taken hundreds of questions in question period about our plan for the environment. Not once have I received a question from the Conservatives about what more we could do for the environment. It is always an attempt to do a less.
The fact is that we cannot turn back the clock. I look forward to seeing the Conservative plan tomorrow. When I hear the kind of commentary from members of Parliament on their side, it gives me great cause for concern. I doubt whether we can even start the conversation about what solutions are most appropriate when I hear comments that deny climate change is primarily due to human activity. This is not a time to be debating the reality of climate change; it is a time to be debating solutions and, more important, implementing solutions.
I want to encourage everyone at home to start pulling in the same direction. If people have children, they should talk to them at the dinner table. It is the most effective thing they can do to help change their minds about the importance of climate change. The kids are all right. They know what is going on and they want us to take action.
If people have the opportunity to take part in a community cleanup, to take part in a solo or co-operative cleanup, to take part in whatever is going on in their community, I urge them to embrace it. We are running out of time. We want to implement a solution to avoid the worst consequences of climate change. I only hope the Conservatives get on board.