Madame la Présidente, dans notre région, l'accès à Internet haute vitesse est un incontournable, surtout pour les familles, les étudiants, les PME, les travailleurs autonomes et, bien sûr, les entreprises agricoles.
Au Québec, plus de 350 000 foyers ne sont toujours pas branchés à un service Internet abordable et de qualité. Les besoins actuels sont criants, mais les libéraux nous disent aujourd'hui qu'il faudra attendre jusqu'en 2030.
Les libéraux, comme les conservateurs l'ont fait avant eux, laissent ainsi tomber nos régions rurales. Le budget de 2019 aurait été une occasion d'investir dans cette infrastructure pour que tous y aient accès, et afin de développer notre région rapidement. Au lieu de cela, il faudra attendre plus de 10 ans.
Depuis que j'ai été élue, en 2015, je répète et répète que ce gouvernement n'en fait pas assez pour que tous aient accès à Internet, mais voilà qu'à six mois des élections, le gouvernement nous dit qu'il va investir. Attention, le diable est dans les détails: ce ne sera que dans 10 ans que les Québécois et les Canadiens auront tous accès à Internet.
Les Maskoutains et les Valois ne peuvent pas attendre 10 ans. Chez nous, 16 municipalités sur 25 ont des problèmes de connexion et ont besoin d'Internet. On parle ici d'une circonscription située à moins d'une heure de Montréal. Cela est vraiment aberrant.
Au lieu de donner des millions de dollars à des multimilliardaires, pourquoi le gouvernement n'investit-il pas ces sommes maintenant pour que nos jeunes puissent poursuivre leurs études en région, pour que nos PME innovent, pour que nos agriculteurs puissent prospérer, pour que nos régions puissent assurer leur plein développement économique et pour que nos aînés puissent avoir accès à des services sociaux ou à des soins de santé en ligne, s'ils le veulent?
Saint-Hyacinthe est la technopole agroalimentaire. Chez nous, les agriculteurs et les producteurs veulent être à la fine pointe de la technologie, mais il faut leur donner les moyens de leurs ambitions.
Dans notre circonscription, plusieurs fermes n'ont toujours pas accès à une connexion fiable. Cela est pénalisant pour une ferme qui veut innover et améliorer son efficacité et ses rendements. Comme dans bien des entreprises agricoles, ni le câble ni la fibre optique ne se rendent dans nos rangs.
L'accès à Internet sans fil s'avère la seule solution, mais, souvent, les réseaux Internet en place sont beaucoup trop lents pour être fonctionnels. Cela entraîne des répercussions directes pour les agriculteurs, qui ont besoin d'Internet à la ferme, dans la grange, dans l'étable, dans les champs et à la maison, pour la comptabilité. Pour être productifs, ils ont besoin d'un accès à Internet fiable et rapide.
La connectivité à Internet haute vitesse est nécessaire pour accéder aux dernières technologies en matière de soins de santé, offrir une éducation moderne pour nos jeunes et pour les étudiants et permettre aux entreprises d'innover et de croître.
En 2019, un accès fiable à Internet n'est pas un luxe, c'est un service essentiel. Seulement 37 % des ménages disposent d'un accès à Internet haute vitesse en zone rurale, éloignée ou à faible densité de population. Cela signifie que six citoyens sur dix vivant en zone rurale n'ont pas accès à un service Internet fiable.
Pourquoi? C'est parce que les libéraux, comme les conservateurs avant eux, n'en font pas assez.
Dans les régions rurales, un accès à Internet coûte — lorsqu'il est disponible — une centaine de dollars par mois, et parfois même le double, pour un service dont la capacité et la qualité laissent souvent à désirer. Ce n'est pas en disant aux gens, à six mois des élections, qu'ils auront un accès fiable à Internet dans 10 ans qu'on va réussir à faire prospérer nos PME, à garder nos jeunes en région, à aider nos agriculteurs à avoir de bons résultats, à appuyer les travailleurs autonomes, à outiller les familles, et j'en passe.
Pourquoi les libéraux attendent-ils encore 10 ans avant d'agir?