propose:
Que la Chambre s'ajourne maintenant.
— Madame la Présidente, je souhaite vous remercier d'avoir permis la tenue d'un débat d'urgence ce soir. Je tiens à dire à quel point c'était important pour moi. Lorsque les conservateurs ont demandé un débat d'urgence à la suite de la terrible nouvelle ayant fait l'objet d'une fuite hier soir au sujet de la fermeture de l'usine de General Motors à Oshawa, ce fut rassurant de voir les néo-démocrates et les libéraux faire la même demande — nombre d'entre eux sont d'ailleurs ici ce soir.
Nous devons nous pencher sur la situation. Je suis heureux que la présidence ait permis la tenue du débat de ce soir. L'annonce de la fermeture de l'usine de General Motors à Oshawa a eu l'effet d'une bombe ce matin. Les conséquences se font ressentir à Oshawa, à Bowmanville, à Whitby, à Pickering et dans la région du Grand Toronto, mais principalement dans la région de Durham. Même si ma circonscription s'appelle Durham, je ne prétends pas représenter l'ensemble de la région. De nombreux députés représentent les résidants de Durham, et nous ressentons tous la douleur des familles touchées par l'annonce de la fermeture de l'usine de montage de General Motors d'ici la fin de l'année prochaine.
Nous parlons souvent de chiffres à la Chambre, notamment de gros déficits et du nombre de personnes touchées, mais chaque chiffre représente une famille. Nous avons entendu aujourd'hui qu'il y aura 2 600 mises à pied, mais certaines sources rapportent que ce nombre pourrait s'élever jusqu'à 4 000. Selon un rapport qui a été produit il y a quelques années sur les répercussions des activités de General Motors à Oshawa, la fermeture de l'usine où on fabrique des automobiles entraînerait la perte de 33 000 emplois directs et indirects. Ce sont des chiffres. Cependant, au coeur de chacun d'entre eux, il y a une famille qui s'assoira à la table de cuisine ce soir pour parler de la possibilité que maman ou papa perde son emploi. Je pense que ce fait n'a échappé à aucun député, peu importe de quel côté de la Chambre il siège. C'est pour cette raison que j'espère qu'un débat d'urgence abordera certains des fondements de la décision qui a été annoncée aujourd'hui par GM. Je crois certainement qu'il s'agit d'une mauvaise décision qui a été mal mise en oeuvre, mais nous pouvons peut-être nous attaquer à certaines de ses causes sous-jacentes.
De plus, en tant que député de Durham, la situation me touche personnellement. J'ai grandi dans un ménage de GM. Pour moi, mon père, John, qui s'est lancé plus tard en politique provinciale, était un gars de GM. Comme beaucoup de familles, nous avions l'habitude d'aller voir les courses de chariots élévateurs à fourche qui étaient organisées par les Travailleurs canadiens de l'automobile, qui s'appellent maintenant Unifor. Nous allions aussi aux fêtes de Noël pour les familles. À l'époque, c'est-à-dire au cours des années 1970 et 1980, mon père faisait partie des 25 000 hommes et femmes qui travaillaient pour General Motors à Oshawa.
Je sais d'expérience les effets qu'ont les nouvelles d'aujourd'hui sur les quelque 3 000 personnes directement touchées. Cependant, je sais aussi que les effets sont ressentis dans l'ensemble de la région du Grand Toronto et du Sud de l'Ontario par les retraités et leur famille, car ils font partie de la famille GM. D'ailleurs, le projet de loi d'initiative parlementaire que j'ai présenté visait, en partie, à donner des assurances aux retraités, dont beaucoup de retraités de GM, qui étaient très inquiets au sujet de la sécurité de leurs pensions, il y a quelques années.
C'est lorsqu'il se penche sur des situations qui ont des répercussions sur la vie des gens que le Parlement excelle. Mon père était un employé de General Motors, mais lorsque j'étais à l'école secondaire de Bowmanville, j'y ai aussi travaillé dans le cadre d'un programme estival d'éducation coopérative. J'étais à l'usine de fabrication de batteries. L'usine a fermé ses portes il y a déjà un bon moment, mais ce fut une expérience formidable, pour un jeune comme moi, de voir les travailleurs en action, de voir les possibilités d'emplois dans l'ensemble de la région. Je me souviens encore de ce que cet emploi m'a apporté. Je travaillais sous la supervision d'un ingénieur, John Toomey, qui était diplômé du Collège militaire royal du Canada. J'ai vu de quelle façon il réglait les problèmes d'efficacité de l'usine. C'est l'une des raisons qui m'ont amené à étudier au Collège militaire royal du Canada.
J'ai dit que ce soir, beaucoup de familles sont assises à la table de cuisine et sont bouleversées par l'annonce d'aujourd'hui. Autour de ces tables se trouvent les piliers de la collectivité: les entraîneurs de hockey, les entraîneurs de soccer, les professeurs de danse, les membres du club Kiwanis, les rotariens, les membres de la Légion royale canadienne. Dans la région de Durham, des familles ayant enrichi la collectivité travaillent pour General Motors depuis des générations. Il faut en parler dans ce débat. Voilà pourquoi je me réjouis que tous les partis aient demandé le débat de ce soir.
Il ne s'agit pas simplement de chiffres. Il s'agit de familles. L'incidence est cumulative: chaque année, au moins 1,1 milliard de dollars du PIB canadien découlent directement des installations de GM à Oshawa. Selon l'étude que j'ai mentionnée plus tôt, dans laquelle on prévoit que la fermeture des installations de GM à Oshawa pourrait entraîner la perte de 33 000 emplois, le PIB du pays et de l'Ontario diminuerait d'environ 5,7 milliards de dollars dans les deux ans suivant la fermeture.
Comme je l'ai souvent dit en parlant des défis auxquels fait face le secteur des ressources, le secteur des ressources de l'Ouest canadien profite à l'Ontario. La vigueur de l'industrie automobile de l'Ontario, elle, profite à l'ensemble du Canada depuis au moins un siècle. Ce sont là d'importantes questions nationales dont nous devons débattre au Parlement et auxquelles nous devons nous attaquer ensemble.
Je vais prendre quelques instants pour parler de la notion des 100 ans d'existence. L'usine comme telle n'a pas 100 ans. On a mentionné cela aujourd'hui. Reprenons à zéro. La famille McLaughlin, qui est à l'origine de GM Canada, et, en vérité, un des partenaires fondateurs de GM à l'échelle mondiale, était une petite famille d'Enniskillen, qui se trouve dans ma circonscription. Elle fabriquait des voitures pour les attelages de chevaux et les véhicules de l'époque. Cette famille remarquable a perdu un de ses fils, un avocat qui exerçait dans la région, dans la Grande Guerre. Un autre membre de la famille a fondé Canada Dry. Cette compagnie a été une grande innovatrice à la fin des années 1800 et au début des années 1900.
La ville de Bowmanville, dans ma région, a commis une grave erreur: elle a refusé de prêter de l'argent à la famille McLaughlin. Cette dernière a réussi à obtenir son prêt à Oshawa, et c'est ainsi qu'Oshawa est devenue « La ville qui motive le Canada ». C'était son slogan quand j'étais jeune. L'industrie automobile a pris de l'expansion au Canada, à Oshawa, grâce à la McLaughlin Carriage Company et, plus tard, à McLaughlin Motor Works.
La famille McLaughlin a ensuite établi un partenariat avec la famille Durant des États-Unis, et le McLaughlin-Buick est devenu un véhicule clé. Plus tard, la famille a acquis Chevrolet. La famille McLaughlin a été parmi les premiers investisseurs dans General Motors.
Voilà donc un siècle de patrimoine. C'est ce qui en fait une situation on ne peut plus décevante. N'eût été la présence de notre industrie à Oshawa il y a 100 ans, GM n'existerait pas aujourd'hui. Les familles de notre collectivité en sont conscientes, car elles peuvent se vanter du fait que deux, voire parfois trois générations de leurs membres ont travaillé pour General Motors.
Cela veut-il dire que GM doit rester en raison d'une convention historique ou du sentiment que l'entreprise doit quelque chose à la collectivité? Non. Nous devons rester compétitifs. Nous devons montrer à GM qu'Oshawa est un endroit où cette société voudra continuer à fabriquer des voitures à l'avenir. C'est pourquoi nous tenons le débat de ce soir. La nouvelle d'aujourd'hui portait moins sur le fait que plus aucune voiture n'allait être fabriquée à Oshawa que sur le fait que la ville n'était plus considérée comme faisant partie de l'avenir de General Motors. Elle n'est pas perçue comme faisant partie d'un environnement compétitif de fabrication et d'assemblage de voitures et de leurs composantes.
Cela devrait préoccuper les gens car, d'après les statistiques, dans le passé et au cours des dernières années, les employés de General Motors à Oshawa ont été parmi les travailleurs les plus productifs du réseau d'usines de montage de GM. Ils ont pu s'adapter pour être très compétitifs. Pendant de nombreuses années, cette main-d'oeuvre qualifiée, une collectivité qui a appuyé le développement et la croissance de GM, notre système de soins de la santé, qui ont constitué un avantage concurrentiel pour la fabrication automobile en Ontario pendant les années 1960, le taux de change de notre dollar — toutes ces raisons ont fait partie de l'avantage concurrentiel qui a permis à General Motors de continuer à fabriquer des automobiles au Canada.
Je pense qu'il est nécessaire de tenir ce débat d'urgence parce que, aujourd'hui, j'ai été inquiet de voir le premier ministre souhaiter simplement tourner la page et parler des façons de soutenir les travailleurs et leur famille. Je suis d'accord avec lui à ce sujet. Toutefois, dans les heures qui ont suivi l'annonce, j'ai pensé que les représentants élus de la région touchée doivent, par égard à ces familles, au moins déterminer ce qui pourra être fait au cours de la prochaine année pour réagir aux conditions qui font que l'usine d'Oshawa figure au nombre des installations touchées aujourd'hui.
Je sais que la taille de l'usine d'Oshawa a diminué depuis les beaux jours, alors que mon père y travaillait et que j'étais un enfant. Quelque 25 000 hommes et femmes travaillaient dans cette usine. C'est toujours une usine productive et efficace. En fait, c'est une usine qui sait s'adapter. Ainsi, au cours des dernières années, grâce à des investissements et à une certaine souplesse dans la chaîne de montage, elle pouvait produire des berlines ou des camions. Par conséquent, quand j'ai appris aujourd'hui que GM souhaite faire la transition vers des véhicules électriques, sans émission et sans collision, je me suis dit que l'usine d'Oshawa serait toute désignée pour atteindre facilement cet objectif.
Je tiens aussi à souligner que notre université, l'Institut universitaire de technologie de l'Ontario — ou On Tech, comme je l'appelle —, dispose de mesures de soutien à l'industrie automobile de calibre mondial, notamment une soufflerie et une installation de recherche pour les automobiles parmi les meilleures et les plus avancées en Amérique du Nord. Veridian, une compagnie de transport d'électricité locale très avancée et progressiste, s'efforce de promouvoir les voitures électriques et hybrides dans la région, d'accroître le nombre de places disponibles pour les usagers du train de banlieue, et ainsi de suite. Il y a aussi la centrale nucléaire de Darlington, où l'on génère une partie de l'électricité de l'Ontario sans émission. La chaîne de montage d'Oshawa aurait beaucoup plus de facilité à modifier sa production afin de fabriquer des voitures intelligentes de haute technologie ne produisant pas d'émission et à l'épreuve des collisions que toute autre usine de la région des Grands Lacs touchée par cette mesure. Pourquoi pas?
Nous devons aux familles de ne pas prendre seulement quelques heures pour tourner la page, mais de collaborer pour élaborer un plan afin de comprendre les décisions sous-jacentes qui ont mené à l'inclusion d'Oshawa, qui, en dépit de 100 ans d'histoire, ne fera plus partie du calendrier de production pour les 10, 20 ou 30 prochaines années. Examinons les conditions et voyons si nous pouvons y répondre en équipe.
Le ministre de l'Industrie a donné de nombreuses interviews dans les médias. J'apprécie la compassion qu'il a exprimée. Toutefois, je veux savoir ce qu'on lui a dit chez General Motors. Comme c'est normalement le cas, et comme ce fut le cas avec le gouvernement conservateur, le ministre de l'Industrie influe sur les emplois et les employeurs de tout le pays et est le ministre le plus régulièrement rencontré ou, devrais-je dire, approché par des lobbyistes. Au cours des dernières années, l'entreprise qui l'a rencontré plus que toute autre est General Motors. J'aimerais savoir quelles étaient ses préoccupations, car, si nous pouvons remédier à certaines, l'opposition sera d'accord.
Je crains que ce soit le résultat d'un effet cumulatif de plusieurs choses qui ne relèvent pas du gouvernement fédéral, mais du gouvernement provincial de Wynne. Certaines mesures qu'il a prises concernant les salaires ont exercé une pression à la hausse et ont contribué à créer un contexte où les tarifs d'électricité et les salaires ont rendu l'Ontario moins attrayant pour les fabricants. C'est ce que j'ai entendu partout où je suis allé au cours des deux dernières années. Ajoutons à cela les augmentations des charges sociales du gouvernement libéral il y a quelques années. Nous avons un contexte où, si nous remédions à certains de ces facteurs, la province pourrait redevenir concurrentielle.
Je souligne également que le gouvernement comptait accorder à General Motors une exemption à l'égard de sa taxe sur le carbone visant les grands émetteurs. Comme mon collègue le député de Carleton l'a indiqué aujourd'hui, si le gouvernement a dû épargner de grands émetteurs, de crainte que ceux-ci ne quittent le pays à cause de problèmes de compétitivité, c'est peut-être signe qu'il y avait des craintes à l'idée qu'une taxe sur le carbone soit imposée à la hâte, alors qu'aucune taxe de ce genre n'est en vigueur aux États-Unis.
Cela fait quelques années que je signale à la Chambre que, depuis les années 1960, l'intégration de l'industrie canadienne de l'automobile est telle qu'on devrait plutôt parler de la région de la production automobile des Grands Lacs.
Depuis 1965, à Oshawa, 85 % des voitures produites sont vendues aux États-Unis, au titre du Pacte de l'automobile, qui a mené à l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, puis à l'Accord de libre-échange nord-américain. L'industrie est intégrée à un point tel que, si l'industrie de Windsor doit composer avec des pressions comme la hausse du coût des intrants ou de nouvelles charges sociales, alors que ce n'est pas le cas de l'autre côté de la frontière, au Michigan, cela pose un problème de compétitivité que nous ne pouvons pas tolérer dans un secteur de la production automobile qui est intégré à l'échelle de la région des Grands Lacs.
Il en va de même pour la taxe sur le carbone. Le gouvernement l'a reconnu et a accordé une exemption au titre de cette taxe à des émetteurs comme l'industrie automobile, mais il ne l'a pas fait pour les petites et moyennes industries. Le gouvernement savait que les chaînes d'approvisionnement allaient continuer d'exercer des pressions à la hausse sur les coûts en Ontario. Cette taxe fait-elle partie du problème? Pouvons-nous en retarder la mise en oeuvre? Cela fait partie des questions que nous devrions nous poser.
Je m'en voudrais de passer sous silence les craintes qui m'ont habité durant plus d'un an par rapport aux discussions sur l'ALENA. La ministre n'a pas mentionné l'industrie de l'automobile dans le discours qu'elle a prononcé il y a deux étés, à l'Université d'Ottawa, sur les objectifs du Canada dans le cadre de la modernisation de l'ALENA. Nous sommes au courant du soi-disant programme progressiste, mais on ne nous a rien dit sur l'industrie de l'automobile, sans laquelle il n'y aurait jamais eu de libre-échange entre le Canada et les États-Unis. À l'époque, je ne cessais de dire: « Faites qu'on s'entende concernant l'automobile et le reste se réglera tout seul. » Six mois plus tard, en janvier, lorsqu'on a proposé un nouveau calcul concernant les composantes de véhicules neufs pour la production d'automobiles autour des Grands Lacs, en Amérique du Nord et au Mexique, j'ai accueilli favorablement la nouvelle. Faites que le Canada et les États-Unis s'entendent sur l'automobile et le reste se réglera tout seul.
Ce n'est pas ce qui s'est produit. En fait, les droits prévus à l'article 232 contre les pays présentant une menace à la sécurité nationale, sont appliqués aux pièces d'acier et d'aluminium, ce qui a eu des répercussions sur General Motors et ses fournisseurs. Les pièces et les châssis sont en grande partie faits d'acier estampé et cet acier provient des États-Unis. Les droits ont été prolongés durant de longs mois. Les représailles tarifaires de la part du Canada ont fait beaucoup plus de mal aux Canadiens qu'aux Américains. Je n'ai pas d'objection à ce qu'on applique des droits sur le bourbon, bien que j'aie des amis qui aiment le bourbon, parce que la LCBO achète le bourbon. Il y a un monopole d'État en Ontario. Toutefois, il est stupide d'imposer des droits quand on sait que les manufacturiers canadiens en souffriront davantage que leurs homologues américains, qui sont censés être la cible des représailles. Les libéraux avaient promis d'être souples et de s'adapter. Est-ce que cela faisait partie de la stratégie?
Comme je le dis depuis le début, j'ai des liens avec la General Motors par l'entremise de ma famille. Je me souviens aussi que lorsque j'étais à l'école élémentaire St. Joseph, la plupart de mes amis avaient un lien direct ou indirect avec la General Motors, par exemple parce qu'un de leurs parents y travaillait. Cette fermeture touche durement notre collectivité, mais je ne veux blâmer personne. Je souhaite plutôt que nous établissions un plan qui nous rendra concurrentiels, au lieu d'attendre que les entreprises viennent vers nous. Je sais très bien que le gouvernement était conscient des risques avant l'annonce d'hier. Le nombre et la fréquence des rencontres font foi des inquiétudes concernant les activités concurrentielles. Le ministre a dit que chaque fois qu'il rencontrait le président de GM, il lui demandait: « Qu'en est-il d'Oshawa? »
Eh bien, qu'en est-il d'Oshawa? Que ferons-nous pour éviter que d'autres grandes usines de l'Ontario envisagent de déménager ailleurs, elles aussi, étant donné les charges sociales, la taxe sur le carbone, les revendications salariales, les droits de douane et l'incertitude qui entoure le commerce? Réglons ces problèmes. Une occasion s'offre à nous. Si, au lieu de tourner la page, les libéraux élaborent un plan pour réduire certains des risques sous-jacents, nous travaillerons à leurs côtés afin d'apporter les changements nécessaires.
Je fais confiance au secteur manufacturier. Les travailleurs de ce secteur au Canada sont les meilleurs et les plus qualifiés. Nous sommes des innovateurs. Nous avons un patrimoine, un accès aux marchés et d'excellents collèges et universités. Il faut simplement demeurer compétitifs dans le marché des Grands Lacs et face à nos voisins des États-Unis. Quand ils décident de changer la donne, nous ne pouvons aller dans la direction inverse en augmentant les taxes et en resserrant la réglementation.
J'espère que ce débat d'urgence nous permettra de montrer notre appui aux familles des personnes touchées, mais je veux aussi leur montrer que, d'ici à ce que la compagnie mette la clé sous la porte, je chercherai des façons de faire connaître les possibilités offertes par Oshawa et de corriger certains des problèmes sous-jacents de compétitivité qui ont assurément pesé dans la décision d'inclure Oshawa sur cette liste, et je montrerai que nous soutenons les travailleurs.