Monsieur le Président, je crois que Warren Kinsella l'a bien dit dans le tout dernier billet de son blogue: « Il y a un nom pour ce que nous avons maintenant. Il y a un nom pour un gouvernement comme... [celui du premier ministre] — un gouvernement dirigé par ceux qui recherchent le prestige et cherchent à obtenir des avantages personnels aux dépens du reste d'entre nous. » On appelle cela une kleptocratie.
J'ai cherché ce mot dans le dictionnaire. Il vient initialement du mot grec signifiant « voleur », « je vole » et « pouvoir, règle ». Il désigne un gouvernement dont les dirigeants corrompus, appelés kleptocrates, abusent de leur pouvoir politique pour mettre la main sur les richesses de leur pays, généralement en s'appropriant indûment ou en détournant des fonds publics au détriment du reste de la population.
Dans une kleptocratie, des politiciens corrompus s'enrichissent secrètement, au mépris de la loi, grâce à des pots-de-vin, des dessous-de-table et des faveurs spéciales, ou en se versant ou en versant à leurs copains, directement ou indirectement, des fonds publics.
Nos déficits se montent à 343 milliards de dollars, et notre dette, à 1,2 billion de dollars. Avec de tels montants, il est très facile pour un gouvernement de détourner des fonds publics, ou dans le cas de la dette de notre pays, de s'en approprier ou d'en verser à ses copains.
Il y a une raison pour laquelle ces scandales sont aussi honteux, surtout au cours d'une pandémie. C'est parce que les allégations veulent que le premier ministre, sa famille, ses amis et les amis du gouvernement aient tenté de s'enrichir au cours d'une pandémie qui appauvrit des millions de Canadiens et qui en tue des milliers. Tandis que les gens gouvernés perdent leur maison, leur entreprise, leur emploi et leur avenir, tout se passe bien pour la famille et les amis du premier ministre. C'est ainsi que fonctionne une kleptocratie.
Il y a le scandale de l'organisme UNIS, où la famille du premier ministre s'est enrichie, et le scandale de la SCHL, qui implique Rob Silver, le mari de la chef de cabinet du premier ministre. Nous venons aussi d'apprendre que Frank Baylis, un ancien député libéral, s'est fait octroyer un contrat — dont la valeur n'a pas été divulguée officiellement — pour fournir pour 100 000 $ de respirateurs, qui n'ont été approuvés par aucune autorité sanitaire. Le scandale des commandites ressemblera à un grain de sable dans le désert quand tout cela sera terminé. Quand tout cela sera terminé, tout ira très bien pour le premier ministre et le ministre des Finances.
J'ai une question à poser au nom de tous les Canadiens avant que d'autres histoires fassent surface, parce qu'il y en aura d'autres. Combien d'autres amis et proches du Parti libéral ou membres de leur famille se sont fait graisser la patte ou ont tiré des avantages financiers personnels en raison de la pandémie aux dépens des Canadiens, qui souffrent tant au cours de cette crise? Les libéraux seront-ils francs pour une fois ou devons-nous attendre que la vérificatrice générale nous le dise?