Monsieur le Président, en 2017, je suis venue à l'édifice du Centre pour parler du suicide dans mon territoire. J'en ai profité pour lancer un appel aux dirigeants qui ont le pouvoir et la capacité d'améliorer les choses. Je me suis lassée d'attendre, alors me voilà ici.
Mon territoire affiche depuis des années le plus haut taux de suicide au pays, un record peu enviable. C'est une question de droits fondamentaux de la personne. Lorsque je m'entretiens avec les citoyens de ma circonscription, c'est le premier sujet abordé.
Comment peut-on parler de « belle occasion » et de la possibilité de prospérer et d'accomplir des choses, comme tout Canadien devrait pouvoir le faire, alors que nous ne jouissons même pas de certains droits fondamentaux de la personne? Quand le gouvernement fera-t-il ce qui s'impose en fournissant aux citoyens de ma circonscription un logement où habiter et se sentir en sécurité? Quand le gouvernement prendra-t-il les mesures voulues pour éliminer les avis d'ébullition de l'eau? Quand fera-t-il le nécessaire pour réduire le coût de la vie afin que les gens aient les moyens de se nourrir et de nourrir leur famille?
Ce dialogue dure depuis des décennies. J'espère que, d'ici la fin du mandat actuel, nous pourrons parler d'études postsecondaires et de places en garderie.
Le gouvernement doit faire ce qui s'impose. Ces gens sont des Canadiens. Ce sont nos concitoyens. Ce sont les résidants de ma circonscription. C'est mon monde. C'est notre monde. Nous devons faire ce qui s'impose et les traiter comme des Canadiens, car nous savons tous qu'ils le sont. Nous sommes si fiers d'être Canadiens, mais qu'en est-il du respect de nos droits fondamentaux de la personne?