Madame la Présidente, si le mot figure dans la liste de termes inappropriés, je le retirerai.
Les gestes sont plus éloquents que les paroles, et les Canadiens se méfient beaucoup des efforts qui visent à inciter à la haine et à la suspicion. Les Canadiens ne sont pas un peuple violent et il est temps que le Parti libéral cesse de se servir des citoyens respectueux des lois, comme les propriétaires d'armes à feu, pour stimuler sa base militante de gauche. Les libéraux doivent arrêter de gaspiller l'argent des contribuables pour créer des problèmes qui ne font que semer la division.
La motion d'aujourd'hui exige que des renseignements dont la collecte a été payée avec l'argent des contribuables soient rendus publics. En fonction des renseignements accessibles, je comprends que le gouvernement refuse d'être ouvert et transparent avec les Canadiens lorsque je vois d'où il paie pour ses conseils.
L'ancienne ministre de l'Environnement a pris la décision de créer l'Institut canadien pour des choix climatiques et de lui verser 20 millions de dollars des poches des contribuables pour un rapport étayant son point de vue. Je cite une analyse indépendante de l'observateur averti Parker Gallant, avec qui je n'ai aucun lien de parenté, sur ce que ces 20 millions de dollars en fonds publics ont coûté aux Canadiens:
À lire le rapport intitulé « Les principaux risques des changements climatiques pour le Canada » publié en juillet 2019 par le « comité d'experts » sur les « risques posés par les changements climatiques et les possibilités d'adaptation », on pourrait croire que le rapport intitulé « Tracer notre voie » récemment publié par l'Institut canadien pour des choix climatiques, l'ICCC, constitue une mise à jour, mais ce n'est pas le cas! La mise en parallèle des deux rapports met en évidence les mots de l'ancienne ministre de l'Environnement [...] qui avait affirmé que « [lorsqu'on] parle plus fort, qu'on répète et qu'on se concentre sur un thème, les gens finissent par croire ce qui est dit sans poser de question ». Le rapport récemment rendu public par l'ICCC est un exemple concret d'application de cette citation et les contribuables ont donné 20 millions de dollars à l'ICCC pour qu'il s'assure que nous croyions « ce qui est dit sans poser de question ».
Le « comité d'experts » qui a pondu le premier rapport fait partie du « Conseil des académies canadiennes ». Ce conseil, formé en 2002, ne survit depuis 18 ans que grâce à un financement public de 45 millions de dollars. Il doit produire cinq rapports chaque année sur demande du gouvernement fédéral. Le rapport sur les risques des changements climatiques pour le Canada a été produit en réponse directe à une demande du Conseil du Trésor du Canada. Sept des membres du « comité d'experts » et des « participants aux ateliers » du Conseil des académies canadiennes font partie du groupe « d'experts » de l'ICCC et huit de ces experts de l'ICCC sont également cités en référence dans le rapport du Conseil des académies canadiennes. Un de ces experts est Blair Feltmate, président de l’Intact Centre de l'Université de Waterloo. Inutile de rappeler que les deux rapports reposent en grande partie sur les renseignements de l'industrie de l'assurance quant à l'augmentation des réclamations causée par les « changements climatiques ». Les deux rapports font état de catastrophes à venir et font des comparaisons similaires avec des événements survenus dans le passé qu'ils attribuent aux « changements climatiques ». Parmi ces événements, notons les incendies de forêt de Fort McMurray, qui auraient causé des réclamations d'assurance qu'on évalue à 1,4 milliard de dollars. Un reportage de la CBC concernant les incendies affirmait pourtant que « les enquêteurs en incendies de forêt de la province ont établi que l'incendie avait probablement été provoqué par ”l'activité humaine” ».
À la page 2 du rapport du Conseil des académies canadiennes se trouve une carte du Canada montrant dix des « principaux risques des changements climatiques pour le Canada » et l'un d'eux indique que la « [b]aisse du niveau d'eau des Grands Lacs nuit au transport maritime, à la production hydroélectrique et aux activités récréatives ». Comme je l'indiquais plus haut, le rapport du Conseil a été publié en juillet 2019, deux ans après qu'on ait dit aux Ontariens que le lac Ontario venait de connaître une crue « qui ne survient que tous les 100 ans ». Des inondations encore plus importantes sont survenues en 2019 et ont fracassé les records. Apparemment, les « experts » qui ont produit le rapport n'étaient pas au courant de ces événements forts médiatisés et ils n'ont rien mentionné au sujet du « plan de 2014 »!
Pour les Canadiens qui n'en ont pas entendu parler, le Plan 2014 est la politique du gouvernement fédéral visant à créer 26 000 hectares, ou 64 000 acres, de terres humides en inondant des propriétés situées dans le bassin hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, qui comprend le bassin versant de la rivière des Outaouais. Qu'arrive-t-il quand des propriétaires qui ont été durement touchés par des inondations catastrophiques osent remettre en question la politique libérale visant à inonder leur domicile? Ils se font violemment critiquer par les personnes soigneusement choisies par le gouvernement libéral pour faire la promotion de cette politique.
Pierre Béland, coprésident canadien de la Commission mixte internationale, est l'une des trois personnes nommées par les libéraux à la Commission pour surveiller la politique d'inondation de ces derniers. J'ai trouvé très insultant qu'il dise à la présidente bénévole de United Shoreline Ontario de se la fermer. Après qu'on a dénoncé son commentaire, il a présenté des excuses bidon et rejeté du revers de la main les préoccupations des victimes d'inondations, ce qui a été encore plus insultant.
À titre d'information, voici la réponse donnée au président Béland par la présidente d'un groupe de victimes d'inondations qui tente de se faire entendre de façon équitable par un gouvernement insensible qui a dépensé 20 millions de dollars en deniers publics pour se faire dire que le problème des Grands Lacs, c'est qu'ils n'ont pas assez d'eau.
« Oui, vous avez profondément offusqué [...] la femme, la mère, la propriétaire, la victime d'inondations, la bénévole, la défenseure en moi, mais aussi la Canadienne qui a le droit d'être entendue et qui ne mérite pas d'être ignorée par les personnes au pouvoir. Je vous remercie de m'avoir expliqué la raison pour laquelle je méritais tant votre réaction. Nous considérons que notre position est raisonnable et fondée sur des données probantes. Nous demandons un juste équilibre. La description que vous faites de mon interprétation de la situation comme étant biaisée n'est que votre opinion. En réponse à vos allégations, nous indiquons que le chiffre 250 est concevable, même si nous expliquons que personne ne peut faire de prédictions. Si vous écoutez l'enregistrement des événements qui se sont tenus à Toronto et à Kingston cette semaine, vous entendrez mot pour mot — et c'est répété à tous les événements —, « Il faut prévoir le pire et espérer que tout ira pour le mieux. » Vous devriez peut-être réfléchir au fait que le secteur de la navigation commerciale a un intérêt exclusif tout comme celui de l'hydroélectricité. De plus, tous deux reçoivent un énorme financement et ont un pouvoir incroyable et ont accès à la Commission mixte internationale et aux médias. L'organisme United Shoreline Ontario n'est pas financé ni représenté et est épuisé à force d'essayer désespérément de se faire entendre. Le ton désinvolte, misogyne et irrespectueux de votre courriel ne fait que confirmer que l'opinion de United Shoreline Ontario n'est ni respectée ni reconnue. Je quitterai mes fonctions au sein de l'organisme le 1er mai, après que le président canadien de la Commission mixte internationale ait suggéré que je prenne une pause. »
M. Béland, nommé par les libéraux, a perdu toute crédibilité auprès des Canadiens.