Monsieur le Président, j'étais présent lors du vote et je suis en mesure d'affirmer que, outre des députés ministériels, des députés de l'opposition de deux autres partis politiques se sont montrés d'accord avec la position du gouvernement à cet égard.
C'est intéressant de voir comment la question a évolué au fil des ans. Lorsque Stephen Harper était premier ministre, il a parlé de la Chine à diverses occasions. En fait, il s'est rendu en Chine et, à son retour, a dit combien les choses allaient bien. Il s'était entendu avec la Chine pour ramener deux pandas. C'est à ce moment-là que j'ai acheté ma cravate à motifs de pandas. Je m'en souviens clairement. Il y a eu des genres d'accords commerciaux qui ont été signés sans jamais être débattus à la Chambre — des accords entre le gouvernement conservateur de Harper et la Chine. Et voilà qu'une fois dans l'opposition, les conservateurs prônent une approche tout à fait contraire à l'égard de la Chine.
Nous n'avons pas de leçon à recevoir des conservateurs sur l'importance de l'expression des libertés et des droits, y compris la liberté d'expression. C'est au Parti libéral que l'on doit la Charte des droits et libertés, laquelle a été présentée par Pierre Elliott Trudeau dans les années 1980. La Charte des droits fait maintenant partie intégrante des valeurs canadiennes et nous en sommes très fiers. Nous réfléchissons à nos valeurs au Canada et nous tentons de les faire adopter un peu partout dans le monde et nous jouons un rôle de chef de file à cet égard. Je trouve très intéressant de voir comment les conservateurs continuent de vouloir opérer un virage à 180 degrés, de trouver leur chemin de Damas, en ce qui concerne la Chine.
Nous devons surmonter certains obstacles particulièrement difficiles, tout comme Stephen Harper a dû en surmonter quand il était premier ministre. Oui, il y a eu un comité spécial. Il y a eu de longues discussions. Un des comités de la Chambre a produit un rapport, que nous avons ensuite adopté. Non, le député n'a pas obtenu exactement ce qu'il voulait, et c'est parce qu'il y avait des gens — des deux côtés — qui disaient que ce n'était pas nécessaire.
Comme quelqu'un le disait plus tôt, les gens d'origine chinoise étaient ici avant le début de la Confédération. Ils étaient ici avant même que le Canada tel que nous le connaissons ne voie le jour, alors quand il se passe des choses en Chine, à Hong Kong ou en Asie en général, le Canada a de quoi s'inquiéter. Quand je parle du Canada, je parle évidemment des Canadiens, même ceux qui ne sont pas d'origine chinoise. Il y a toutes sortes de façons de défendre les droits de la personne. C'est à Winnipeg que se trouve le Musée canadien pour les droits de la personne, et il s'agit d'un des joyaux de notre ville.
Il y a de nombreux parlementaires qui ont toujours été d'ardents défenseurs des libertés et des droits de la personne et qui souhaitent aujourd'hui que le Canada demeure un exemple pour le reste de la planète. Depuis quelques années, c'est-à-dire depuis que le premier ministre et les libéraux sont au pouvoir, le Canada a recommencé de plus belle à faire rayonner les valeurs canadiennes sur la scène internationale.