Je vous remercie, monsieur le président.
C'est certainement un honneur de siéger au comité des finances, une fonction que j'exerce depuis exactement trois ans. J'essaie d'écouter toutes les interventions avec une grande patience.
Il y a longtemps que je suis membre du Comité. Je suis le deuxième après vous, monsieur Poilievre, pour ce qui est de l'ancienneté. Depuis trois ans, nous avons certes tous fait de gros efforts pour que chacun puisse exprimer ses opinions librement, même si cela a parfois été difficile.
Ces dernières années, notre comité a accompli un formidable travail dont nous pouvons être fiers, que ce soit notre examen sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, nos audiences sur les multiples lois de mise en œuvre du budget, nos réunions au début de cette année sur la réponse de notre gouvernement face à la pandémie de COVID-19 et de tout le travail et les efforts que nous avons faits dans le dossier de l'Organisme UNIS. Nous avons demandé et reçu beaucoup de documents, mais je pense que nous ne nous rendons pas justice en ne déposant pas tous ces documents sur la table pour que le Comité les examine.
J'ai été habitué à un régime de gouvernance différent. Dans les Territoires du Nord-Ouest, nous avons un gouvernement de consensus. La clé d'un gouvernement consensuel est une bonne communication. Cela englobe la confiance et le respect. Nous faisons également beaucoup d'efforts pour éviter d'attaquer le personnel, les fonctionnaires et toute personne qui n'est pas là pour se défendre. C'est vraiment troublant d'entendre quelqu'un dire que la prime du greffier dépend du premier ministre. Cela sous-entend presque que le greffier est malhonnête et qu'il ferait ça pour l'argent. C'est une grave insulte, à mon avis.
En vertu du Règlement, l'une des principales obligations du Comité consiste à produire son rapport sur les consultations prébudgétaires. Cette étude que nous allons amorcer sera ma quatrième au sein de ce comité. Chacune de ces études a été très valorisante pour moi, en tant que parlementaire, et je crois que c'est la même chose pour tous les députés avec qui j'ai travaillé. Cette étude nous permet d'entendre de nombreux témoins provenant de tous les coins du pays et de relayer leurs demandes en vue du prochain budget des dépenses du gouvernement. Cette année ne fait pas exception. Toutes ces demandes seront résumées en plusieurs dizaines de recommandations finales et soumises à l'examen du gouvernement.
Nous n'entendons pas seulement les témoignages des groupes de défense et des organismes avec lesquels nous traitons couramment dans nos circonscriptions, nous entendons également les témoignages d'organisations dont les membres ne peuvent se faire entendre dans le cadre de nos activités quotidiennes.
Je suis l'un des trois députés représentant les territoires du Nord, et l'un des 10 députés autochtones. Ma priorité a toujours été de faire entendre les voix des résidents du Nord et des Autochtones durant les consultations de notre comité. Le Comité permanent des finances a pu entendre bon nombre de ces voix durant nos réunions en personne à Ottawa et durant nos déplacements que nous avons malheureusement dû interrompre à cause de la pandémie.