Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole aujourd'hui à l'appui du projet de loi C-12, qui a été présenté à la Chambre hier. J'appuie fermement l'engagement du gouvernement à faire du Canada un pays carboneutre d'ici 2050, car il est réellement urgent de prendre des mesures face à la crise climatique mondiale et parce que, si la réduction des émissions de gaz à effet de serre est une entreprise difficile, elle donne également l'occasion de rebâtir notre économie de manière à ce qu'elle soit plus concurrentielle, plus durable et plus inclusive. Attirer les investissements et créer des emplois sera avantageux pour tous les Canadiens.
La pandémie mondiale a bouleversé notre monde, mais n'a pas altéré notre détermination à bâtir un avenir dans lequel l'énergie propre prédomine et à placer les gens au cœur de cette transition. Voilà, d'ailleurs, ce sur quoi j'aimerais concentrer mon intervention aujourd'hui. Auparavant, j'aimerais toutefois signaler que je vais partager mon temps de parole avec la députée de Sherbrooke, dont je suis impatiente d'entendre les observations.
Les changements climatiques se mesurent en tonnes de gaz à effet de serre émis ou évités, mais ils sont également ressentis par les familles et les collectivités. Une transition est juste lorsqu'il y a corrélation entre, d'une part, la lutte contre les changements climatiques et les politiques du gouvernement en la matière et, d'autre part, la qualité de vie des Canadiens et leur gagne-pain.
C'est d'autant plus vrai pour les personnes qui ont été les plus durement touchées par la COVID-19 et la crise économique: les femmes, les jeunes, les Autochtones, les immigrants, les personnes racialisées, les personnes handicapées et les habitants des collectivités rurales et nordiques, comme là où j'habite. C'est une réalité qui s'applique également à de nombreux travailleurs et à de nombreuses collectivités qui subissent les conséquences directes de la transformation rapide du secteur mondial de l'énergie. C'est pour cette raison qu'il est essentiel de créer de bons emplois bien rémunérés dans une économie à faibles émissions de carbone.
Il est primordial que nous bâtissions un avenir durable et prospère pour le Canada et tous les Canadiens. Comment pouvons-nous y arriver? Voilà la question que se posent toutes les personnes qui appuient les initiatives que nous avons présentées pour lutter contre les changements climatiques. Comment pouvons-nous en faire plus? Comment pouvons-nous jouer un rôle plus important?
L'un des principaux points de départ, c'est de veiller à ce que les travailleurs aient les compétences nécessaires pour réussir dans une économie axée sur une croissance propre. Comme la plupart des gens le savent, je suis une ardente défenseure de la mise au point d'énergies de remplacement, mais je suis également une grande partisane du secteur de l'exploitation des ressources du Canada, surtout l'industrie minière. Je sais que bon nombre de ces entreprises travaillent d'arrache-pied pour réaliser des investissements judicieux qui favorisent une économie axée sur la croissance propre. Elles envisagent des solutions de rechange pour s'alimenter en énergie tout en réduisant leur empreinte carbone.
Par exemple, nous collaborons avec des collectivités et des travailleurs qui ont été touchés par la fermeture progressive des centrales thermiques au charbon, en instaurant des mesures concrètes axées sur la diversification économique et la création d'emplois. Nous y parviendrons, entre autres, en consacrant 185 millions de dollars en argent frais pour soutenir les collectivités qui dépendent du charbon, dont une tranche de 35 millions de dollars est réservée au développement des compétences et à la diversification de l'économie.
Le gouvernement a établi des cibles et préparé un programme rigoureux qui porte sur l'énergie propre et les changements climatiques. Afin de faciliter la mise en œuvre de ce programme, le gouvernement du Canada fait les investissements nécessaires pour que les citoyens, les collectivités et les entreprises réalisent des progrès d'un bout à l'autre du pays.
Concernant l'autre tranche d'environ 150 millions de dollars, le gouvernement du Canada la consacrera à de nouveaux projets d'infrastructure. Depuis le début de cette année, nous avons investi plus de 22 millions de dollars dans 36 projets en Alberta, en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Tous ces investissements ont appuyé des initiatives de diversification économique à Leduc et à Hanna, en Alberta; un programme de formation sur l'installation de l'équipement pour l'énergie solaire au Collège Southeast, à Estevan, en Saskatchewan; ainsi que des projets similaires dans le Canada atlantique.
Chez moi, à Mary's Harbour, on travaille à la mise au point d'une énergie de remplacement dans le but de diminuer le recours au diésel dans les localités rurales comme la nôtre. Cette année, grâce à un partenariat du gouvernement fédéral, nous sommes la première collectivité éloignée du Labrador à pouvoir combiner l'hydroélectricité et l'électricité solaire pour compléter et réduire l'utilisation du diésel, et ainsi réduire notre dépendance à ce combustible et notre empreinte carbone.
Nous espérons réaliser des projets de ce genre dans toutes les localités qui dépendent entièrement du diésel afin de remédier à cette situation. Cela comprend des projets comme ceux touchant la fonderie de Glencore et l'arrêt d'activités de Trevali, une initiative de diversification dans le nord du Nouveau-Brunswick. Nous avons aidé Ignite Labs en Nouvelle-Écosse. Nous avons également annoncé que nous allions aller de l'avant avec le projet de la boucle de l'Atlantique, qui va permettre de fournir les surplus énergétiques à des communautés qui délaissent le charbon. Cette situation qui rend l'électricité plus abordable sera bénéfique à tous alors que nous créons des emplois pour les travailleurs et les collectivités.
J'habite une région du Labrador parmi les plus grandes productrices d'hydroélectricité. La boucle de l'Atlantique nous donne la possibilité de continuer à alimenter l'économie avec une énergie propre grâce à d'énormes projets d'exploitation, comme ceux de Gull Island.
Nous avons hâte de voir les possibilités qui en découleront, pas seulement pour Terre-Neuve-et-Labrador et le Canada atlantique, mais aussi pour l'ensemble des Canadiens. À notre avis, tout le monde y gagne et nous sommes heureux que le gouvernement du Canada, le gouvernement libéral, aille de l'avant avec le projet de la boucle de l'Atlantique.
Ce n'est là qu'un exemple des choses que nous faisons pour mettre les gens au cœur de la transition énergétique. [Difficultés techniques]