Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui. J'en profite pour remercier les bonnes gens de Central Okanagan—Similkameen—Nicola pour leur soutien renouvelé, puisque c'est la première occasion que j'ai de le faire. C'est un grand honneur.
Permettez-moi aussi de féliciter tous les députés pour leur élection à cette législature. Bien qu'il y ait inévitablement des désaccords entre nous, n'oublions pas que les Canadiens nous ont envoyés ici pour nous entendre et œuvrer au consensus.
Je suis profondément attristé que ce soit dans le cadre de ce débat que je prenne la parole pour la première fois au cours de cette nouvelle législature, alors même que nombre de mes électeurs, dans des collectivités telles que Merritt et Princeton, vivent une détresse aussi grave qu'exceptionnelle dans la foulée des inondations et de leurs graves répercussions. En effet, comme mes collègues l'exposeront aux députés, cette situation désastreuse a touché d'autres régions de la Colombie-Britannique et continue de les affecter.
Avant toute chose, je me permets de rappeler un fait bien établi et important: les excréments s'écoulent vers le bas d'une pente. Je le mentionne parce que, dans beaucoup de petites communautés rurales, l'infrastructure la plus cruciale fonctionne comme suit: l'eau potable de la communauté, qu'elle provienne d'un puits ou encore d'une rivière ou d'un lac endigué, est traitée au moyen de la méthode que la communauté a les moyens de payer, puis elle pompée jusqu'à un réservoir. En général, c'est ensuite un système fondé sur la gravité qui sert à l'acheminer jusqu'à l'usine de traitement des eaux usées. Cette usine se trouve souvent près d'un lac ou d'une rivière, où les eaux peuvent être versées en toute sécurité une fois traitées.
Cet arrangement pose problème en cas d'inondation, puisqu'il y a alors un écoulement immédiat vers le bas de la pente, ce qui vient gonfler le lac ou la rivière. Il existe, certes, certains dispositifs de contrôle des inondations et souvent des infrastructures telles que des barrages ou des digues, mais une fois ces infrastructures compromises, il n'existe généralement pas de deuxième ligne de défense. Comme les inondations font grimper le niveau de l'eau, l'une des premières infrastructures essentielles à être compromise est l'usine de traitement des eaux usées. C'est exactement ce qui s'est produit à Merritt.
Une fois que l'usine de traitement des eaux usées ne fonctionne plus, la communauté peut difficilement fonctionner, d'autant plus que lorsque les eaux provenant d'une inondation entrent dans une usine de traitement des eaux usées, elles sont contaminées; elles sont considérées toxiques et même dangereuses. La situation crée une sorte d'égout toxique.
Plus l'eau monte, plus la contamination se propage. Lorsque les résidences sont submergées et compromises, le réseau d'aqueduc devient lui aussi compromis et insalubre. Cela signifie, bien entendu, que la collectivité est essentiellement inhabitable et dangereuse. En réalité, pratiquement rien dans les maisons ou l'infrastructure municipale n’est conçu pour être submergé dans des eaux de crue toxiques, contaminées et insalubres.
Ultimement, on donne l'ordre d'évacuer. En Colombie‑Britannique, le système d'alerte en cas d'urgence n'est pas aussi efficace et achevé qu'il devrait l'être. L'évacuation de milliers de citoyens à très court préavis est un défi logistique de taille. Où vont-ils aller? Comment vont-ils s'y rendre? Il faut évacuer les aînés vivant dans des foyers de soins, assurer leur transport et leur trouver un autre foyer. Les gens avec des problèmes de mobilité et ceux sans moyen de transport sont en sérieuse difficulté. Pire, lorsque les inondations amènent de la boue et des débris, les rues où l'on pouvait circuler ne peuvent plus être empruntées par les véhicules d'urgence et les premiers répondants.
Si la tempête a aussi rendu hors d'usage les lignes électriques ou de transmission et d'autres infrastructures de communication, comme ce fut le cas en Colombie‑Britannique récemment, les communications sans fil sont soudainement compromises. Comment obtenir de l'aide? Comme les intervenants d'urgence reçoivent-ils les messages au sujet de ceux qui ont besoin d'aide? Les gens à Merritt, à Princeton et ailleurs ont tous eu à faire face à ces situations.
Dans une communauté autochtone locale, le pont a été emporté par les eaux. Il s'agissait du seul lien permettant d'y entrer ou d'en sortir. Il n'y avait donc plus de pont, plus d'électricité, plus de moyen d'évacuation, et les communications étaient compromises. Bien franchement, nous sommes extrêmement chanceux que cette catastrophe n'ait pas été plus meurtrière.
Dans cette situation, avec tous ces défis, un seul élément a véritablement permis de changer les choses: les personnes. En effet, les personnes qui vivent à Princeton et à Merritt ont changé les choses. Elles ont contribué au sauvetage de leurs voisins, des personnes vulnérables, des membres de leur propre famille, de leurs amis et de leurs animaux de compagnie.
Ces héros méconnus ont maintenant besoin de notre aide. Beaucoup se sont rendus dans des collectivités comme Kelowna ou Kamloops, où les centres d'accueil étaient souvent débordés. Ils n'avaient nulle part où aller et personne ne pouvait les aider. En réalité, les centres d'accueil et les intervenants provinciaux n'arrivaient pas à suffire à la demande aussi soudaine qu'intense.
De nombreuses personnes ont été laissées à elles-mêmes, souvent condamnées à vivre dans leur véhicule. Certains ont pu trouver un motel, mais ils n'avaient pas les moyens de s'y offrir une chambre. Comme d'autres l'ont raconté, ces personnes ont atteint la limite de leur carte de crédit et elles ne savent pas comment elles arriveront à payer leur compte à la fin du mois. Il ne faut pas oublier que certaines personnes se sont retrouvées coincées parce que les routes étaient impraticables.
Nous avons immédiatement réalisé l'ampleur des problèmes causés par les infrastructures de transports endommagées. En l'espace de 48 heures, de nombreux magasins d'alimentation se sont retrouvés quasiment vides. Imaginons quelqu'un qui avait quitté son domicile de Merritt avec seulement les vêtements qu'il portait et qui s'est retrouvé devant des tablettes vides à Kamloops ou à Kelowna. Pourtant, c'est ce qu'ont vécu un grand nombre de personnes, et certaines sont encore dans cette situation.
Durant les derniers jours, les députés ont peut-être entendu dire que les habitants ont reçu le feu vert pour retourner chez eux. De prime abord, cela semble un pas vers le redressement et, pour certaines personnes, c'est réellement le cas. Je vais expliquer ce qui attend les habitants une fois de retour à la maison. Nous savons tous que nombre d'entre eux découvriront des dégâts importants à leur propriété. Tout ce qui a été immergé sous l'eau doit être enlevé et jeté aux ordures. Cela représente une tâche colossale en soi, mais la moitié du matériel contaminé se retrouvera au chemin. Il faudra ensuite ramasser ces objets et en disposer adéquatement. Cette procédure entraîne des défis énormes.
Voilà ce qui se passe à Princeton. Le maire a sollicité l'aide des forces armées pour prêter main-forte à sa communauté. En effet, des militaires sont à pied d’œuvre en Colombie-Britannique pour aider les sinistrés. Heureusement, des renforts sont arrivés plus tôt aujourd'hui à Princeton pour offrir une aide tant attendue. Je les remercie de leur service envers la population. Je suis très reconnaissant de leur présence.
Ce ne sont là que quelques-uns des défis qui attendront ces résidants à leur retour à la maison. J'aimerais parler d'une autre difficulté. En plus de devoir retirer leurs effets personnels et de retrouver leur maison dans un état désastreux, les gens risquent de trouver une étiquette rouge ou rose attachée à leur maison. Qu'est-ce que cela signifie?
L'étiquette rose signifie qu'il est possible que le compteur de gaz ait été submergé lors de l'inondation ou que l'eau ait causé des dommages aux appareils au gaz. Si c'est le cas, l'alimentation en gaz a été coupée, et il faut faire appel à un entrepreneur en gaz naturel autorisé pour évaluer le système d'alimentation en gaz naturel et alimenter de nouveau les appareils.
L'étiquette rouge signifie que le compteur de gaz a été submergé lors de l'inondation et qu'il est maintenant désactivé et verrouillé. Il faut alors faire appel à un entrepreneur en gaz naturel autorisé, et il faudra beaucoup de travail pour remédier au problème. Je suis sûr que les députés peuvent comprendre que, même dans une grande ville, il peut être difficile d'obtenir les services d'un entrepreneur en gaz naturel. On peut donc imaginer à quel point c'est difficile dans une petite collectivité, où la demande est énorme dans ce genre de situation.
Qui paie ces entrepreneurs et les coûteux travaux qui doivent être réalisés? Que se passe-t-il si quelqu'un a dû utiliser tout l'argent ou toute la marge de crédit qu'il lui restait pour se loger dans un hôtel? Que fera cette personne? Ce sont des questions que des gens se posent réellement à Merritt et à Princeton en ce moment.
N'oublions pas que parmi ces personnes qui habitent dans ces collectivités et qui vivent ces difficultés se trouvent de nombreux dirigeants communautaires, comme ceux qui travaillent pour les municipalités. Les maires, le personnel civil, les premiers répondants, les responsables de l'entretien des routes, les policiers, les ambulanciers paramédicaux et d'autres encore subissent d'énormes pressions en ce moment. En plus de gérer leurs propres problèmes à la maison, ils doivent faire en sorte d'assurer le fonctionnement de leur collectivité.
J'ai mentionné plus tôt la nécessité de faire fonctionner les usines de traitement des eaux usées pour purger les conduites et, dans de nombreux cas, réparer celles qui sont endommagées. Princeton a déjà dû autoriser le creusage d'un autre puits.
Ces travaux pourraient coûter des centaines de milliers de dollars, ce qu'un budget municipal ne peut pas se permettre. Voilà qui m'amène à l'un des plus graves problèmes: en ce moment, les Accords d'aide financière en cas de catastrophe ne couvrent que 80 % des coûts. Dans les cas où une administration locale doit faire face à une catastrophe et où pratiquement toute l'infrastructure municipale a été endommagée, une contribution de 80 % de la part des ordres supérieurs de gouvernement n'est pas suffisante. En temps normal, une contribution de 80 % semble intéressante, mais j'ai parlé au maire Spencer Coyne aujourd'hui et il m'a dit que la portion restante est bien supérieure à la capacité de payer de la ville. Les 20 % représentent des dizaines de millions de dollars.
Cette situation crée un stress énorme pour les dirigeants municipaux qui sont aux commandes, mais quel choix s'offre à eux? S'ils ne peuvent pas pressuriser adéquatement un réservoir d'eau, ils ne peuvent pas offrir une protection contre les incendies à un moment où il y a probablement des fuites de gaz dans leur collectivité. Alors que le personnel municipal essaie de rétablir l'ensemble de l'infrastructure de base que nous tenons tous pour acquise, rappelons-nous qu'il y avait déjà très peu de logements locatifs dans beaucoup de ces localités. Dans des endroits comme Merritt et Princeton, il n'y en avait à peu près pas avant même cette catastrophe.
Par exemple, Collettville, une région de Merritt, a été la plus durement touchée par les inondations. Ce sera la dernière région de la ville où les citoyens pourront revenir. Les députés peuvent-ils imaginer ce que ressent un aîné qui voit à la télévision ce qui ressemble à sa maison modulaire partir à la dérive avec tout ce qu'il possède à l'intérieur? Comment peut-il trouver un abri dans une collectivité qu'il considère comme la sienne depuis des décennies s'il n'y a pas d'autres options?
La mairesse Linda Brown m'a dit que sans un programme quelconque de création rapide de logements offert par des paliers supérieurs de gouvernement, certaines personnes ne reviendront jamais à Merritt parce qu'il n'y a plus rien pour elles dans la ville. La mairesse s'est montrée disposée à discuter de sites municipaux où il serait possible d'installer rapidement des logements et j'espère que la discussion de ce soir donnera lieu à des mesures concrètes pour ces habitants. Le maire de Princeton, M. Coyne, a exprimé une volonté similaire de créer des liens.
J'aimerais, à ce stade, prendre un moment pour remercier sincèrement tous les élus locaux, le personnel de soutien dont ils disposent, le personnel municipal et surtout les premiers intervenants. Ils font un travail remarquable et extraordinaire dans des circonstances extrêmement difficiles et exigeantes. Pendant ce temps, les députés doivent garder à l'esprit qu'ils sont engagés dans une course contre la montre, car chaque nuit la température tombe de plus en plus au-dessous du point de congélation et chaque jour elle grimpe de moins en moins au-dessus du point de congélation. Le grand froid hivernal s'installe et nous disposons probablement d'un délai de deux à trois semaines avant de devoir reporter certaines activités au printemps. N'oublions pas que, selon les prévisions pour demain, certaines régions de la Colombie‑Britannique pourraient recevoir 80 millimètres de pluie supplémentaires et être touchées par des conditions de tempête.
Je pourrais passer le reste du temps qui m'est alloué ce soir à parler des graves difficultés que doivent surmonter les habitants de ma circonscription, les bonnes gens de Merritt et de Princeton, ainsi que les membres des communautés autochtones des vallées de la Similkameen et de la Nicola. Cependant, je vais m'arrêter là. J'ai fait part à la Chambre de certaines de ces difficultés, car que je crois qu'il est essentiel que, en tant que députés élus démocratiquement, nous comprenions ce que vivent ces personnes parce que nous pouvons, et je crois que nous devons, faire partie de la solution.
Merritt et Princeton ne sont que deux des localités touchées. Nous savons que la situation est également problématique dans la vallée du Fraser, ainsi qu'à Hope, à Spences Bridge et ailleurs. Ces collectivités ne doivent pas seulement se remettre sur pied. Elles doivent aussi se renforcer.
Il ne fait aucun doute que le climat est en train de changer. En effet, dans ma circonscription, le lac Okanagan a été inondé pas une, mais bien deux fois depuis 2017, phénomène qui est censé se produire une fois chaque 200 ans. Il y a eu énormément de feux de forêt et de fumée, ce qui a compromis la qualité de l'air d'une manière sans précédent. De plus, comme d'autres députés l'ont souligné, il y a aussi eu un dôme de chaleur cet été, au cours duquel des records de chaleur ont été battus, ce qui a entraîné la mort de personnes. Maintenant, nous sommes aux prises avec des inondations, et d'autres événements météorologiques graves sont prévus.
Que pouvons-nous faire? Je ne prétends pas avoir toutes les réponses. Il est certes primordial de travailler en partenariat avec les collectivités locales, le gouvernement provincial et les communautés des Premières Nations et de les consulter.
Je vais formuler quelques observations. En 2016, un éboulement a endommagé le canal d'irrigation d'Oliver. Or, il s'agit d'une infrastructure qui alimente toute la communauté agricole d'Okanagan‑Sud. Je dois préciser qu'Okanagan‑Sud ne fait pas partie de ma circonscription. Néanmoins, c'est un exemple important, surtout compte tenu de l'infrastructure.
La municipalité était prête à investir sa juste part pour les réparations. La province a accepté de faire de même, mais Ottawa a refusé de payer sa part. Les fonctionnaires ont dit que le projet ne répondait aux critères d'admissibilité d'aucun programme de subvention établi, et c'en est resté là.
Le problème est grave. Ce n'est pas de la faute des résidants d'Okanagan‑Sud si une infrastructure agricole essentielle ne répond pas aux critères établis par Ottawa. C'est la faute des fonctionnaires et de la façon de penser à Ottawa. Dorénavant, nous devons prévoir des programmes de subvention qui répondent aux besoins des petites municipalités plutôt qu'aux besoins politiques du gouvernement à Ottawa.
Je ferai aussi remarquer que dans de nombreuses petites collectivités rurales de la Colombie‑Britannique, les services d'approvisionnement en eau sont fournis par des districts d'irrigation. À l'heure actuelle, ces districts d'irrigation ne sont admissibles à aucune subvention des gouvernements d'ordre supérieur.
Pensons-y un instant. C'est un problème grave. Ces petites collectivités ont besoin de fonds pour protéger leur réseau d'aqueduc contre les menaces des changements climatiques, et pourtant, elles sont délibérément exclues des subventions accordées par les gouvernements d'ordre supérieur, malgré le fait que les utilisateurs de ces réseaux paient des taxes aux gouvernements provincial et fédéral. Cette situation perdure depuis des années, mais j'estime que nous ne pouvons plus continuer à l'ignorer.
Parlant de choses avec lesquelles nous devons composer, j'ai parlé avec le directeur régional des zones autour de Keremeos, qui m'a envoyé des photos des digues sur le point de céder dans sa région et de l'eau qui s'en écoule et inonde principalement de vieilles maisons modulaires habitées surtout par des aînés. Il m'a dit que, si les digues cédaient, le poste de la GRC, le poste d'ambulances et la caserne de pompiers de Keremeos seraient en danger, ce qui compliquerait une situation déjà difficile.
Alors que nous sommes ici à composer avec les difficultés des collectivités inondées aujourd'hui, nous devons reconnaître que d'autres petites collectivités chancellent sans entente durable pour réparer et entretenir leurs infrastructures hydrauliques.
Mon temps de parole est presque écoulé, mais il me reste seulement quelques observations à faire. Bon nombre de localités rurales et de communautés autochtones n'ont pas encore Internet haute vitesse ou la téléphonie sans fil. Les Canadiens qui vivent dans une région rurale ont beau financer la banque de l'infrastructure avec leurs impôts, celle-ci a été structurée de telle sorte par le gouvernement libéral qu'elle est dans l'impossibilité de venir en aide aux petites localités du pays.
Quel que soit l'angle d'où on aborde la situation, Ottawa fait partie du problème, et non de la solution. Il faut que ça change. Je ne tiens pas à pointer qui que ce soit du doigt. En fait, cette attitude fait probablement partie du problème elle aussi. Nous débattons sans arrêt d'une politique irrémédiablement paternaliste qui continue de causer du tort aux localités rurales du pays. Le climat change, alors nous devons tout faire pour qu'Ottawa débloque les ressources nécessaires pour répondre aux besoins des localités rurales, comme il le fait pour les grands centres.
J'ose espérer que, dans les jours, les semaines et les mois à venir, lorsque Princeton, Merritt et les autres entameront leur reconstruction, le gouvernement fédéral trouvera le moyen d'aider ces petites localités au lieu de leur dire qu'elles ne répondent pas aux critères. Nous devons être prêts à relever ce défi. Nous n'avons pas droit à l'échec. Profitons de l'occasion pour exprimer notre solidarité aux Britanno-Colombiens qui vivent des moments difficiles ces jours-ci et qui subissent des pertes matérielles et pour leur offrir notre soutien.