Madame la Présidente, après huit longues années, on prend enfin conscience de la guerre que le gouvernement libéral mène contre la classe moyenne canadienne. L’inflation est à la hausse, les prix des maisons sont à la hausse, l’endettement et les faillites sont à la hausse. Un nombre record de Canadiens visitent les banques alimentaires. À Toronto, les banques alimentaires ont accueilli 300 000 personnes en un seul mois. Un million de Canadiens de plus visiteront une banque alimentaire l’année prochaine. Les gens se joignent à des groupes Facebook pour apprendre à plonger dans les poubelles pour nourrir leur famille.
La situation actuelle est bien différente de celle du Canada que nous connaissions autrefois et du Canada que beaucoup d’entre nous se sont fait promettre. Les Canadiens se demandent pourquoi. Pourquoi les aliments coûtent-ils de plus en plus cher chaque fois qu’ils vont à l’épicerie? Pourquoi l’essence coûte-t-elle deux dollars le litre? Pourquoi les gens ont-ils toujours plus de mal à payer leurs factures à la fin du mois? La cause de ce problème complexe se résume à une chose: « la taxe sur le carbone ». La taxe sur le carbone du premier ministre augmente le coût de presque toutes les nécessités fondamentales que nous achetons au pays, où que nous soyons.
C’est très simple. Lorsque l’agriculteur qui cultive la nourriture est taxé, que le camionneur qui apporte la nourriture est taxé, la famille qui mange la nourriture finit par être taxée. Cela s’applique à toutes les familles du pays. Malheureusement, les libéraux et leurs maîtres néo-démocrates n'arrivent pas à comprendre cela, parce qu’ils ne parlent plus aux gens. Les députés d’en face qui sont obligés de défendre l’indéfendable en sont à s’arracher les cheveux. Ils nous sautent à la gorge en nous inondant de faux renseignements au sujet des remboursements et de l’argent que les gens reçoivent.
Cependant, ils utilisent des mathématiques libérales. D'après les mathématiques des libéraux, une famille ontarienne qui paie 1 674 $ pour ensuite récupérer 1 047 $ et un Albertain qui paie 2 943 $ pour ensuite recevoir 2 032 $ gagnent au change. Les mathématiques des libéraux, comme une fabulation bizarre, indiquent que moins, c’est mieux, et que ces initiatives avantagent les Canadiens. C'est sur la base de ces mêmes mathématiques que l'on suppose que les budgets s’équilibrent d’eux-mêmes, que la politique monétaire n’est pas importante et que la somme de 60 millions de dollars pour une fraude liée à ArriveCAN est une sorte d’erreur comptable.
Les Canadiens n'évoluent pas dans le « monde des libéraux »; ils vivent dans le monde réel. Ils font face à leurs réfrigérateurs vides. Ils font face au prix de l’essence à la pompe. Ils n'utilisent pas les mathématiques des libéraux; ils font de vrais calculs. Ces calculs sont de plus en plus difficiles chaque jour, alors que les budgets, les comptes bancaires et les emprunts s’étirent au maximum pour tout le monde, partout.
Les libéraux avaient l’habitude de parler d’environnement, jusqu’à la révolte des députés du premier ministre sur la côte Est, qui l’a forcé à admettre que sa taxe était une taxe et qu’elle était trop élevée. Il a alors renoncé à sa fausse politique environnementale phare et leur a donné ce qu’ils voulaient — jusqu’aux élections suivantes, bien sûr.
Hier, le radical ministre de l’Environnement avait autre chose en tête. Il a dit aux Canadiens que nous ne pouvons pas mettre les changements climatiques en attente, et je suis d’accord avec lui. C’est pourquoi il est si frustrant de voir la taxe sur le carbone servir de prétexte pour dire que le Canada renforce ainsi sa lutte contre les changements climatiques. Après huit ans de règne du premier ministre, nous sommes au 62e rang parmi 67 pays au chapitre de la lutte contre les changements climatiques. Pendant ce temps, le ministre de l’Environnement aurait pu grimper plus que 62 étages sur le flanc d’un gratte-ciel. Le seul objectif en matière d’émissions que nous ayons jamais atteint l’a été pendant la COVID, quand le gouvernement a mis tout le pays à l'arrêt. Les taxes augmentent. Les coûts augmentent. Les émissions augmentent.
Si la taxe sur le carbone ne donne pas plus d’argent aux Canadiens et n’aide pas l’environnement, alors que font les libéraux? Nous le savons, et les Canadiens le découvrent aussi: c’est pour enrichir le premier ministre. Il y a plus d’argent qui va dans les coffres des libéraux, où il peut être réacheminé vers les initiés et les amis influents du premier ministre. Ce sont les seules personnes dans ce pays qui sont en meilleure posture après huit ans. Cela signifie plus d’argent à dépenser pour des consultants hors de prix, pour des voyages à travers le monde et, oui, pour faire en sorte qu’une application à 80 000 $ finisse par en coûter 60 millions.
Nous connaissons tous le coût réel, l’impact réel et, oui, l’intention réelle de la taxe sur le carbone. Le fait que le premier ministre choisisse de l’augmenter une fois de plus ressemble vraiment à une mauvaise blague. Il ne s’agit pas d’une augmentation minime, mais d’une hausse considérable de 23 % qui sera imposée, dans moins de deux semaines, aux familles canadiennes, aux agriculteurs et aux Premières Nations. Le problème n’est pas seulement que la taxe va augmenter, c’est aussi qu'elle coûte tellement cher pour si peu de résultats. Telle est l’histoire du gouvernement actuel.
C'est aussi parce que la hausse de la taxe est prévue probablement au pire moment pour les Canadiens depuis longtemps, sans doute le pire moment depuis l'époque d'un premier ministre portant le même nom que celui au pouvoir actuellement. Il y a 51 % des Canadiens qui sont à 200 $ de l'insolvabilité, et une hausse de 23 % les en rapprocherait encore plus — probablement 200 $ de plus chaque année pour une famille moyenne. Il y a plus d'argent qui sort du portefeuille qu'il n'en rentre. Il en coûte plus cher à la pompe et à l'épicerie, et les factures sont plus élevées à la fin du mois. La hausse est un coup dur pour les Canadiens qui en arrachent déjà. Il n'est pas étonnant que 70 % des Canadiens, 70 % des premiers ministres provinciaux et territoriaux — y compris les premiers ministres libéraux — et encore plus de partis de l'opposition au pays s'opposent à cette hausse. C'est parce qu'ils savent, comme nous, que la taxe n'en vaut pas le coût, et le premier ministre non plus.
Le premier ministre affirme que ces Canadiens et ces premiers ministres provinciaux n’ont pas de principes, mais il se trompe sur toute la ligne. Ils sont dans une situation qui lui est inconnue: ils ont des factures à payer, ils ont des bouches à nourrir et ils doivent se rendre au travail tous les jours. J’ai un conseil à donner au premier ministre et à tous ceux qui disent que les choses ne tournent pas rond. Il est peut-être temps qu'ils se regardent dans le miroir au lieu de blâmer tout et tout le monde.
Depuis près de deux ans, les conservateurs ont tout essayé pour forcer le gouvernement à écouter les Canadiens, mais celui-ci s’en moque. Les Canadiens en ont assez d’être taxés à mort. Ils en ont assez de l’inflation galopante et des dépenses effrénées, et ils en ont assez qu’on leur dise que c'est leur faute. Ils méritent d’avoir leur mot à dire sur cette augmentation de 23 % de la taxe. C’est pourquoi la motion de censure à l’égard du premier ministre permettra à tous les Canadiens de se rendre aux urnes pour se prononcer sur la question de la taxe sur le carbone et d’avoir voix au chapitre. C’est la seule chose à faire, car les Canadiens sont à bout après huit années sous la direction du premier ministre. C’est la seule chose à faire, alors que la hausse peut carrément faire la différence entre la solvabilité et la faillite pour bien des gens.
Si le gouvernement libéral a à ce point confiance dans sa taxe sur le carbone et s’il est convaincu que tous les autres ont tort, il ne devrait pas avoir peur de laisser les Canadiens s’exprimer et choisir. Si les députés libéraux—néo-démocrates du Canada atlantique, du Canada rural et, franchement, de n’importe quelle région du Canada représentent vraiment leurs électeurs, ils auront le courage de voter contre leur patron aujourd’hui.
Il est grand temps d'abolir cette taxe, et le temps presse pour les Canadiens de tout le pays, peu importe où ils vivent. Toutefois, un gouvernement dirigé par le chef de l’opposition est une lueur d'espoir pour les Canadiens, qui auront enfin leur mot à dire dans le cadre d’une élection sur la taxe sur le carbone. Si les députés choisissent de voter avec le premier ministre aujourd’hui, nous finirons par tenir des élections sur la taxe sur le carbone. Les Canadiens pourront alors choisir entre un gouvernement libéral qui sème la discorde pour régner et taxe pour dépenser, et qui est soutenu par un NPD encore plus irresponsable dont la raison d'être consiste à acquiescer à toutes les demandes du premier ministre, d’une part, et un parti qui abolira enfin la taxe, construira des logements, redressera le budget et fera échec au crime, d’autre part.
Je soutiendrai la motion parce que nous devrions laisser les Canadiens décider.