Madame la Présidente, en novembre dernier, j'ai posé une question à la Chambre concernant les inondations en Colombie‑Britannique. En tant que porte-parole du NPD en matière de protection civile et de résilience aux changements climatiques, je voulais que le ministre m'assure que le gouvernement fédéral serait là pour aider les collectivités touchées. En particulier, j'ai parlé du problème que pose l'exigence pour les municipalités d'assumer 20 % des coûts si elles veulent toucher du financement fédéral pour aider les sinistrés et reconstruire après la catastrophe.
J'ai donné l'exemple de Princeton, un village d'environ 2 800 habitants au budget annuel de quelque 3 millions de dollars. Trois cents personnes ont perdu leur maison à Princeton en raison des récentes inondations causées par le débordement des rivières Tulameen et Similkameen. On a estimé le coût des travaux de restauration à 10 millions de dollars, ce qui signifie qu'il en coûterait 2 millions de dollars à Princeton. Cela doublerait pratiquement son budget annuel. Il est évident que cette part de 20 % ne fonctionne pas pour les petites municipalités.
J'ai obtenu une réponse plutôt positive à ma question. Le ministre a dit que le gouvernement serait là pour les gens de la Colombie‑Britannique et qu'un comité mixte composé de représentants des gouvernements fédéral et provincial était en voie d'être formé pour coordonner l'aide aux sinistrés et communiquer avec et les dirigeants municipaux.
Aujourd'hui, j'ai discuté avec Spencer Coyne, le maire de Princeton, pour savoir comment les choses allaient trois mois après les inondations. Il était, je dirais, peiné de me répondre que les choses ne vont pas bien. Il y a toujours 300 personnes qui n'ont pas pu rentrer chez elles. Le financement de la Croix-Rouge pour abriter les personnes touchées par les inondations devrait arriver à sa fin la semaine prochaine, mais il pourrait être prolongé d'un autre mois. C'est encore l'hiver à Princeton, et l'évaluation complète des dommages ne pourra être menée qu'avec la fonte du printemps, plus tard au mois de mars. De récentes estimations indiquent que l'estimation initiale de 10 millions de dollars pour les réparations était peut-être très optimiste et que le coût réel pourrait même avoisiner les 20 millions de dollars.
J'ai demandé au maire qu'il me parle notamment des communications avec le gouvernement fédéral, et il m'a répondu qu'on lui avait transmis un numéro pour communiquer avec le Cabinet du premier ministre. Il a composé ce numéro et s'est fait répondre en gros de se tourner vers la province. Or, la province contribue déjà aux efforts de reconstruction et elle participe aux réparations urgentes et offre d'autres mesures de soutien.
M. Coyne a ajouté que le gouvernement fédéral pourrait accorder des fonds d'urgence aux 300 personnes qui sont toujours à la rue. On lui a dit que les négociations concernant l'aide du fédéral étaient toujours en cours, et il m'a demandé d'implorer le gouvernement d'accélérer le processus afin que les fonds soient débloqués le plus rapidement possible. Le maire a dit avoir l'impression que le gouvernement voulait d'abord obtenir des détails sur l'ensemble des dommages alors que ces détails et le montant total des dommages ne seront pas connus avant plusieurs mois. J'ajouterais qu'une autre municipalité de la région, Merritt, a le même problème avec ses 800 résidants qui sont toujours sans logis.
En résumé, les petites municipalités comme Princeton et Merritt souffrent, pas seulement en raison des inondations, mais aussi en raison de la bureaucratie qui n'est pas du tout adaptée aux petites villes comme elles et qui leur laisse assumer un fardeau financier qui est tout simplement trop important pour elles en cette période de grande nécessité.