Madame la Présidente, c'est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd'hui en réponse au discours du Trône que la gouverneure générale a prononcé à l'autre endroit le 23 novembre 2021. Dans ses observations préliminaires, la gouverneure générale a fait allusion aux récentes inondations dans la vallée du Fraser et dans le Sud de la Colombie-Britannique. Les souvenirs étaient alors tout frais, et ils le sont encore aujourd'hui.
J'aimerais commencer sur une note positive. Je souscris à la déclaration faite par la gouverneure générale dans son mot d'ouverture, lorsqu'elle a dit: « Mais nous savons comment les Canadiens réagissent en temps de crise. Ils redoublent d'ardeur et se serrent les coudes. »
Je suis d'accord. Il y a de nombreux exemples qui montrent comment les Canadiens se sont mobilisés pour s'entraider en cette période de crise. Des gens ont travaillé jour et nuit pour empiler des sacs de sable et tenter de protéger des fermes, des bâtiments et des équipements. Des agriculteurs ont aidé d'autres agriculteurs à sauver leurs troupeaux et à les transporter vers des terrains plus élevés.
Beaucoup d'églises et d'autres organismes de bienfaisance sont également passés à l'action pour aider leurs voisins, en faisant des dons très généreux et en contribuant financièrement aux secours d'urgence pour ceux qui en avaient le plus besoin.
Je pense aussi à la cuisine gratuite de Guru Nanak, qui est toujours là pour aider les gens en cas de besoin et leur fournir de la nourriture. Je pense également aux pilotes d’avion privés qui travaillent à partir de l’aéroport de Langley, dans ma circonscription, et effectuent des missions de sauvetage à Hope et à l’intérieur de la Colombie-Britannique pour secourir des gens et apporter de la nourriture et des fournitures. Ce sont des gens comme ceux-là qui nous rendent tous fiers d’être Canadiens.
Je tiens également à souligner le travail d’une entreprise citoyenne exemplaire de ma circonscription, la Mutual Fire Insurance Company of British Columbia. Il s’agit d’une entreprise créée par des agriculteurs pour des agriculteurs. C’est exactement ce qu’elle a été depuis sa création, il y a plus d'un siècle. Cette compagnie doit débourser des millions de dollars, car elle a assuré un grand nombre de fermes dans la vallée du Fraser, mais elle est heureuse d’honorer ses engagements et de verser les prestations d’assurance. Voilà ce qu’est cette société: des agriculteurs qui aident des agriculteurs.
Cette importante société a également fait un don très généreux de près d’un demi-million de dollars au-delà de ses obligations légales, pour aider les personnes les plus démunies et qui n’ont peut-être pas d’assurance.
Voilà comment agissent les Canadiens. Oui, nous sommes tous très fiers d’eux.
Le discours du Trône indique ensuite ce que le gouvernement a fait. Il dit que « le gouvernement continuera d’être présent pour les habitants de la Colombie-Britannique ». Malheureusement, le gouvernement n’était pas là pour répondre aux nombreuses études réalisées après les inondations de 1990. Nous étions tous très conscients de la nécessité de préserver les digues, de les renforcer et de les améliorer au moyen de mesures parasismiques. Les rapports se sont succédé, mais aucune mesure n’a été prise.
Selon le tout dernier rapport datant de novembre 2020 et commandé par la ville d’Abbotsford, il en coûtera entre 339 et 580 millions de dollars pour réparer et améliorer le système d’endiguement. Cela semble beaucoup, mais ce n’est que de la menue monnaie comparativement aux milliards de dollars que coûtera la remise en état des terres agricoles de la prairie de Sumas et de tout le sud de la Colombie-Britannique. Les chemins de fer, les autoroutes, les fermes et les maisons privées, ainsi que les réseaux routiers de l’ensemble de la province vont coûter des milliards de dollars.
Le gouvernement semble ne pas avoir appris une leçon élémentaire, à savoir qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Tout comme le gouvernement n’a jamais réussi à atteindre les objectifs très ambitieux et élevés de l’Accord de Paris, il a également été absent lorsque la nécessité de nous adapter à la réalité des changements climatiques est devenue flagrante.
J’aimerais revenir sur ce que le discours du Trône dit à propos du logement. La pénurie de logements abordables dans la région métropolitaine de Vancouver est à l’épicentre de cette crise. Le discours dit: « Qu’il s’agisse de construire davantage de logements chaque année, d’augmenter le nombre de logements abordables ou d’éliminer l’itinérance chronique, le gouvernement s’engage à travailler avec ses partenaires pour obtenir des résultats concrets. »
Je tiens à parler aux députés des résultats concrets que les Canadiens ordinaires attendent et qu’ils désespèrent de voir se manifester un jour.
L’autre jour, je parlais à Alison, une citoyenne de ma circonscription; elle et son partenaire ont fait toutes les bonnes choses. Ils cherchent à acheter une maison en rangée à Langley. Ils ont économisé beaucoup d’argent pour une mise de fonds et gagnent plutôt bien leur vie. Ils ont obtenu une préautorisation hypothécaire et comprennent le marché immobilier. Ils font des offres d’achat dans l’espoir d’acquérir une maison, mais celles-ci ont toutes été rejetées. Ils ont fait des offres sur dix maisons, et aucune n’a été acceptée. Lors de l’offre la plus récente, ils ont décidé d’offrir beaucoup plus que le prix demandé, et malgré cela, l’offre a été refusée.
Alison perd espoir. Elle m’a demandé ce qu’elle fait de mal. Je lui ai dit qu’elle ne faisait rien de mal, c’est le gouvernement qui ne comprend pas les principes économiques de base qui font grimper les coûts du logement. Si le coût d’un produit est trop élevé, c’est que l’offre ne suffit pas à la demande. Il faut construire plus de logements.
Il y a une autre chose que le gouvernement fédéral ne semble pas comprendre. Les libéraux n’avaient pas prévu l’effet inflationniste qu’aurait le fait d’injecter des milliards de dollars de liquidités dans le marché en réponse à la pandémie. Des milliards de dollars de liquidités ont été injectés dans le marché, et c’est en partie ce qui fait monter les prix.
Une idée du programme du Parti conservateur que le gouvernement pourrait adopter est celle d’exiger que les maisons soient vendues à des Canadiens plutôt que de permettre aux investisseurs étrangers de les acheter. Je ne sais pas combien des dix maisons sur lesquelles Alison a fait une offre sont allées à des investisseurs étrangers, mais il ne fait aucun doute que les capitaux étrangers font grimper les prix au Canada et rendent presque impossible pour les jeunes familles d’accéder à la propriété.
C’est une idée du programme conservateur que le gouvernement pourrait adopter. En fait, il y a deux idées qu’il pourrait adopter. Premièrement, celle d’augmenter l’offre et de travailler avec les autres ordres de gouvernement pour trouver un moyen d’augmenter l’offre de façon à ce qu’elle puisse répondre à la demande. Deuxièmement, celle d’interdire aux investisseurs étrangers l’achat de biens immobiliers pendant deux ans. Ce sont deux excellentes idées que j’encourage le gouvernement à adopter.
J’aimerais revenir sur ce que dit le discours du Trône au sujet de la vérité et de la réconciliation. Il dit: « Nous savons que la réconciliation est impossible sans la vérité. Le gouvernement continuera de donner suite aux appels à l’action. Il investira dans cette vérité, entre autres, en créant un monument national à la mémoire des survivants. »
J’ai parlé avec des survivants des pensionnats qui vivent dans ma circonscription, des gens de la Première Nation Kwantlen, qui habitent tout près du magnifique et historique village de Fort Langley. Pour eux, ces souvenirs sont encore tout récents, la douleur est réelle et la colère bout encore sous la surface. Je leur ai demandé ce que le gouvernement pouvait faire pour les aider et ce que je pouvais faire, étant leur député. Je ne leur ai pas demandé ce qu’ils pensaient d’un monument. Je n’ai pas lu cela, et peut-être qu’un monument est une bonne idée. Je le leur demanderai la prochaine fois que je les verrai. Toutefois, voici ce qu’ils m’ont dit avoir besoin et ce que leurs enfants m’ont dit avoir besoin: ils veulent un centre local de soins pour les aînés conçu par et pour des membres de leur Première Nation, dans la réserve. Ils ne veulent pas d’un établissement gouvernemental. Les survivants des pensionnats n’ont pas confiance dans les institutions gouvernementales. Ils veulent des soins de longue durée offerts dans la réserve.
Une étude a été portée à mon attention, un rapport du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord, remontant à la 42e législature, daté de décembre 2018. Le rapport intitulé « Les défis de la prestation de soins continus dans les communautés des Premières Nations ». J’imagine qu’il repose sur une tablette, tombé dans l’oubli. Or, les gens de ma circonscription sont bien au fait de ce rapport et y ont relevé certains points très intéressants. En qualité de député de Langley-Aldergrove, je me porterai à leur défense pour obtenir ce dont ils ont besoin: une véritable réconciliation et des soins de longue durée pour les aînés dans les réserves.
Madam Speaker, it is an honour for me today to rise in response to the Speech from the Throne that was presented by the Governor General in the other House on November 23, 2021. In her opening comments, the Governor General made reference to the recent flooding in the Fraser Valley and in southern British Columbia. The memories were very fresh at that time and they are still very fresh today.
I want to start on a positive note. I agree with the statement made in the Governor General's opening remarks when she said, “But in a time of crisis, we know how Canadians respond. We step up and we are there for each other.”
I agree with that. There are many examples of Canadians stepping up to help each other in this time of crisis. People were working day and night, sandbagging and trying to protect farms, buildings and equipment. There were farmers helping other farmers rescue their cattle and getting them onto higher ground.
There are many examples of churches and other charitable organizations stepping up and helping their neighbours, making very generous donations and financial contributions to emergency relief for those who needed it the most.
I am thinking also of the Sikh Guru Nanak's Free Kitchen, which is always there to help people in times of need and supply food. I am also thinking of pilots with private airplanes operating out of Langley Airport in my riding, flying rescue missions to Hope and to the interior of British Columbia, to rescue people and bring food and supplies. It is people like that who make us all proud to be Canadians.
I also want to highlight the work of an exemplary corporate citizen in my riding, the Mutual Fire Insurance Company of British Columbia. This is a company created by farmers for farmers. During its now more than 100-year history, that is exactly what it has been. This company is on the hook for millions of dollars, because it has insured so many farms in the Fraser Valley, but it is happy to step up to honour its commitments and to pay out on insurance premiums. That is what the company is: farmers helping farmers.
On top of that, this great corporation has also made a very generous donation of almost half a million dollars beyond its legal obligation to do so, to help those most in need and who are perhaps without insurance.
This is what Canadians do. Yes, we are all very proud of them.
The Speech from the Throne goes on to state what the government has been doing. It says, “The government will continue to be there for the people of British Columbia.” Sadly, the government was not there in response to the many studies done after the 1990 flooding. We were all very aware of the needs to preserve the diking, to enhance and seismically upgrade the dikes. There was report after report, and no action.
The most recent report is dated November 2020, commissioned by the City of Abbotsford, and it estimated the cost of repair and enhancing the diking system to be somewhere between $339 million and $580 million. That sounds like a lot of money but it is pocket change compared to the billions of dollars that the rehabilitation of the farmland in Sumas Prairie and throughout southern British Columbia is going to cost. The railroads, highways, private farms and homes, and road systems throughout are going to cost billions of dollars.
The government seems not to have learned a very basic lesson that an ounce of prevention is worth a pound of cure. Just like the government fails time and time again to achieve its very ambitious and lofty Paris Agreement goals, so too it has been absent when the need for us to adapt to climate change reality is glaringly obvious.
I want to pivot to what the Speech from the Throne says about housing. The housing affordability crisis in metro Vancouver is ground zero of that crisis. The speech says, “Whether it is building more units per year, increasing affordable housing, or ending chronic homelessness, the government is committed to working with its partners to get real results.”
Let me tell members about real results that ordinary Canadians have been waiting for, and are running out of patience that they will ever arise.
I was speaking with Alison in my riding just the other day, and she and her partner have been doing everything right. They want to buy a townhouse in Langley. They have saved a lot of money for a down payment and earn pretty good money. They pre-qualified for a mortgage and they understand the housing market. They have been bidding, hoping to get a house, yet in one bid after another they have failed. They have bid on a property 10 times and 10 times they have failed. For the most recent bid, they decided to go way over asking price and they failed.
She is giving up hope. She is asking what she is doing wrong. I said she is not doing anything wrong; it is the government that does not understand the basic economic principles that are driving up housing costs. If the cost of something is too high, then supply is not keeping up with demand, so build more homes.
There is another thing that our federal government does not seem to get. The Liberals did not anticipate what pumping billions of dollars of liquidity into the marketplace in response to the pandemic was going to do to inflation. There is billions of dollars of cash out there, and that is partially what is driving up prices.
An idea the government could adopt from the Conservative Party's platform is to restrict the sale of homes to Canadians, rather than allow foreign investors to buy. I do not know how many of these 10 houses that Alison bid on went to a foreign investor, but it is a safe guess to say that foreign money has been driving up prices in Canada, making it nearly impossible for young families to buy a home.
That is an idea the government could adopt from the Conservative platform. There are two ideas, as a matter of fact. First, increase the supply and work with other levels of government to find a way to increase the supply so that it meets demand. Second, adopt our proposal for a two-year ban on foreign investment in new housing. These are two great ideas. Please adopt them.
I want to refer to what the Speech from the Throne says about truth and reconciliation. It says, “We know that reconciliation cannot come without truth. As the Government continues to respond to the Calls to Action, it will invest in that truth, including with the creation of a national monument to honour survivors”.
I have spoken with residential school survivors who live in my riding, Kwantlen First Nation people, right next door to beautiful and historic Fort Langley. For them the memories are fresh, the pain is real and the anger is just below the surface. I asked what the government could do to help and what I could do as their member of Parliament to help. I did not ask them what they thought about a monument. I had not read that, and maybe a monument is a good idea. I will ask them the next time I meet them. However, this is what they told me they need and what their children are telling me they need: They want local care for seniors designed by first nations for first nations at home on reserve, not in an institution. The survivors of residential schools do not trust government-sponsored institutions. They do not want institutional care. What they are looking for is long-term care on reserve.
A study was brought to my attention, a report of the Standing Committee on Indigenous and Northern Affairs, from the 42nd Parliament, dated December 2018. It is entitled “The Challenges of Delivering Continuing Care in First Nations Communities”, and I suspect it is just sitting on the shelf and being ignored. The people in my community are well aware of it and have found some very interesting things in it. As the member of Parliament for Langley—Aldergrove, I will be advocating for them and their community to get them what they need: real, true reconciliation and long-term care for seniors on reserve.