Madame la Présidente, je remercie mon collègue de Langley—Aldergrove de sa collaboration dans ce dossier extrêmement important.
Il a entièrement raison: je me suis récemment rendu à Abbotsford. Ce n'était pas la première fois que j'y allais ni la première fois que je rencontrais le maire Braun. Je suis conscient des conséquences désastreuses qu'ont eues les récentes inondations sur cette municipalité et bien d'autres endroits dans la vallée du bas Fraser.
Je regrette d'informer mon collègue que je n'ai pas apporté mon carnet de chèques aujourd'hui, mais j'ai d'autres bonnes nouvelles qui, je crois, répondront à sa demande de renseignements.
Au début de cette terrible catastrophe, j'étais régulièrement en communication avec le gouvernement de la Colombie‑Britannique. Dès les premières heures, les Forces armées canadiennes sont intervenues afin de fournir une main-d'œuvre cruciale. Six cent cinquante membres des forces armées ont été déployés dans la région d'Abbotsford pour contribuer aux travaux d'endiguement, de réparation et de renforcement au moyen de sacs de sable. Je m'y suis rendu et j'ai pu constater le travail exceptionnel qu'ils accomplissaient aux côtés des gens des collectivités touchées. Franchement, en voyant comment les gens réagissaient en cette période difficile, j'ai ressenti la fierté d'être Canadien, comme ce fut sans doute le cas pour le député de Langley—Aldergrove.
Je reconnais qu'il faut faire d'importants travaux. Toutefois, depuis plusieurs années, en réponse aux inondations, le gouvernement du Canada consacre plus d'argent à l'aide financière en cas de catastrophe, par l'intermédiaire d'accords conclus avec les provinces et les territoires. En fait, selon certaines analyses, en raison des changements climatiques, nous devrions nous attendre à ce que ce montant d'argent augmente de manière exponentielle, jusqu'à cinq fois le niveau actuel de dépenses. Il est extrêmement important d'investir des sommes considérables dans les mesures d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes dans tous les secteurs, afin d'assurer la résilience des infrastructures, dont le système de digues auquel le député fait référence est une composante importante.
Comme il le sait, j'en suis certain, le système de digues était à l'origine la responsabilité du gouvernement provincial, mais cette responsabilité a été transférée à la municipalité. Le maire Braun m'a expliqué, comme il l'a sûrement fait à mon collègue, que, comme la municipalité tire ses ressources des taxes foncières, elle n'était pas en mesure de faire les investissements et les travaux nécessaires. J'ai parlé avec le premier ministre de la Colombie‑Britannique et il a dit que cela avait été une erreur.
Nous avons également formé un comité mixte avec les provinces et les territoires et j'insiste pour que les municipalités y soient invitées. Nous allons investir des sommes du fédéral en parallèle avec celles du provincial et nous allons travailler avec la municipalité pour que les digues soient réparées afin d'accroître la résilience de la collectivité. Il ne suffit pas de reconstruire, il faut reconstruire en mieux. Je sais que c'est une expression éculée, mais nous comprenons l'importance d'investir pour y arriver.
L'année dernière, dans le budget de 2021, nous avions prévu 1,4 million de dollars pour le Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes. Nous savons où cette somme devra être investie et, même si je n'ai pas de montant à annoncer aujourd'hui, je peux assurer à mon collègue que nous serons là pour soutenir la population de la Colombie‑Britannique. Il s'agit d'une région extrêmement importante pour le pays en raison de toute l'agriculture qu'on y exerce. Nous avons vu à quel point les gens étaient résilients là-bas et il faut que l'infrastructure de leur collectivité soit résiliente elle aussi.