Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député d’Edmonton Griesbach.
Je tiens d’abord à signaler que la circonscription de Nanaimo—Ladysmith est située sur le territoire traditionnel des Premières Nations stz'uminus, snuneymuxw, snaw-naw-as et de Lyackson.
Je profite de ma première allocution à la Chambre pour remercier chaleureusement les gens de Nanaimo—Ladysmith de m’avoir accordé leur confiance. C’est un grand honneur de les représenter à titre de députée. Je tiens à remercier tout particulièrement mes amis, mon équipe de campagne dévouée et les bénévoles qui ont travaillé sans relâche pour que je sois ici aujourd’hui. Ils ont vraiment travaillé fort. Je veux également remercier mes collègues néo-démocrates de leur appui indéfectible, jour après jour, ainsi que le député de Burnaby‑Sud qui éveille chez les jeunes générations le désir de s’engager dans le processus politique. J’essaie de suivre son exemple.
J’aimerais également remercier mon prédécesseur, Paul Manly, qui n’a ménagé aucun effort pour représenter Nanaimo—Ladysmith avant que je sois élue. Je remercie la députée et ministre de la Santé mentale et des Dépendances de la province, Sheila Malcolmson, ainsi que ma prédécesseure Jean Crowder, qui m’ont toutes les deux ouvert la voie et permis d’être ici aujourd’hui parmi tous les députés. Plus que tout, je tiens à remercier ma famille et mes deux enfants extraordinaires, Makayla et Wyatt. J’aurais tellement de monde à remercier, mais faute de temps, je dirai seulement que si je suis ici aujourd’hui, c’est grâce au soutien de beaucoup de gens et je tiens à les remercier.
Ma circonscription, Nanaimo—Ladysmith, est une magnifique île située sur la côte Ouest de la Colombie‑Britannique. Même si je suis heureuse d’être ici aujourd’hui pour travailler pour les gens Nanaimo—Ladysmith, je dois dire que mes concitoyens, comme un trop grand nombre de Canadiens, connaissent un lot de difficultés. La circonscription de Nanaimo—Ladysmith est aux prises avec de nombreux problèmes graves. Compte tenu du temps dont je dispose, je n’aborderai qu’une partie d’entre eux, mais au cours des semaines et des mois à venir, j’espère pouvoir parler dans cette enceinte des nombreuses difficultés qui touchent les résidants de Nanaimo—Ladysmith et trouver des solutions.
Les gens de Nanaimo—Ladysmith ont du mal à se trouver un chez-soi. De jeunes familles ont peu d’espoir d’acheter leur première maison. Certains travailleurs de ma circonscription ont perdu leur maison à cause de la précarité de leur emploi et des aînés à faible revenu ont du mal à payer leur loyer. Je constate directement les répercussions de l’inaccessibilité des logements abordables. Mes concitoyens me demandent souvent: « Comment se fait-il que nous ayons oublié que le logement est un droit fondamental de la personne, et non une marchandise financière pour les investisseurs? »
Cela me fait penser à une résidante de ma circonscription qui vient de subir une rénoviction. Il lui restait deux options: un loyer au double du prix ou l’itinérance. Son revenu est demeuré fixe, mais son loyer a doublé. Elle est toutefois loin d’être la seule. Mes concitoyens veulent savoir quand le gouvernement tiendra ses promesses de fournir des logements sûrs et vraiment abordables aux Canadiens dans les collectivités où ils vivent et où ils travaillent.
Tous les jours, dans ma circonscription, j’entends parler de gens qui sont incapables de joindre les deux bouts à cause du coût de la vie et du logement. Personne ne devrait devoir choisir entre se nourrir et se loger.
Dans ma circonscription, le nombre de sans-abri augmente avec le coût des logements. À titre d'exemple, selon les résultats du recensement ponctuel effectué à Nanaimo en 2020 avant le confinement lié à la COVID, l’itinérance avait augmenté de presque 150 % au cours des quatre années précédentes. La pandémie de COVID n’a fait qu’aggraver cette situation. Près du tiers de la population itinérante s’est identifié comme étant membre des Premières Nations, Métis ou d’ascendance autochtone. Nous devons plus que jamais collaborer avec les communautés autochtones pour construire des logements qui leur soient destinés.
Nous savons que la surreprésentation des Autochtones au sein de la population itinérante de Nanaimo—Ladysmith est le résultat du racisme systémique qui règne depuis plus de 150 ans. La découverte constante de tombes anonymes d’enfants autochtones n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une tentative de génocide des peuples autochtones. Malheureusement, ces actes de racisme se poursuivent aujourd’hui. La surreprésentation des jeunes et des enfants autochtones dans les familles d’accueil de Nanaimo—Ladysmith n'en est qu'un exemple. Les peuples autochtones ont été dépouillés de leurs terres, de leur culture, de leurs langues et de leurs communautés, et ces actes racistes se perpétuent aujourd’hui.
Heureusement, il y a des organismes dans ma circonscription qui font de l’excellent travail, comme le centre d’amitié autochtone Tillicum Lelum. Depuis plus de 50 ans, il fournit des services essentiels aux Autochtones vivant en milieu urbain afin de ramasser les pots cassés par la trop longue inaction du gouvernement fédéral. Les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation doivent être plus que des mots sur papier. Malgré les promesses faites aux peuples autochtones, le gouvernement traîne toujours les enfants autochtones devant les tribunaux et ne garantit pas aux communautés autochtones l'accès à de l’eau potable. Il n’a pas encore donné suite aux appels à la justice résultant de l’enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées.
Les gens de Nanaimo—Ladysmith sont témoins directs des répercussions de la crise des changements climatiques. Pendant tout l’été, les Britanno-Colombiens ont vécu les pires conditions de sécheresse et les jours les plus chauds jamais enregistrés dans la province. Passant d’un extrême à l’autre, la Colombie‑Britannique subit actuellement les pires inondations de son histoire. Les nations autochtones sont les plus touchées par les inondations dans Nanaimo—Ladysmith. La montée des eaux a aggravé les difficultés auxquelles les Premières Nations de ma circonscription faisaient déjà face. Ces inondations ont fortement endommagé les maisons, dont le nombre était insuffisant et qui avaient déjà grand besoin de réparations.
Ces nations et les autres Britanno-Colombiens touchés par les inondations n’ont pas besoin de mesures de soutien inadéquates qui arrivent trop tard. Les citoyens de Nanaimo—Ladysmith me disent haut et fort que si nous voulons protéger la planète, non seulement pour nous-mêmes aujourd’hui, mais aussi pour la prochaine génération, nous devons agir maintenant. Nous devons faire tout ce qu’il faut pour limiter les répercussions de la crise climatique, bâtir des collectivités plus résilientes et faire la transition vers un avenir énergétique propre où les travailleurs ne seront pas laissés pour compte.
Nous savons que le gouvernement libéral dépense plus de 4,8 milliards de dollars chaque année en subventions aux entreprises de combustibles fossiles. Nous devons mettre fin à ces subventions dès maintenant et investir plutôt ces milliards de dollars dans des sources d’énergie équitables, durables et renouvelables. Nous devons avoir le courage d’agir aujourd’hui pour lutter contre la crise climatique. Nous devons prendre des mesures qui correspondent à l’ampleur et à l’urgence de la crise. Trop de jeunes, y compris mes propres enfants, me disent qu’ils craignent pour leur avenir. Nous devons faire mieux, car c’est l'avenir de chacun d'entre nous qui en dépend.
En plus des effets de la crise climatique et de la crise du logement, la circonscription que je représente souffre aussi d’une crise des opioïdes. Trop de proches, d’amis et de voisins ont tragiquement perdu la vie dans la crise des opioïdes. Combien d’autres vies devront être perdues avant que nous commencions à prendre cette situation au sérieux? Non seulement le discours du Trône ne fait aucune mention de cette crise, mais l'inaction constante a entraîné plus de 1 500 décès en Colombie‑Britannique, dont 39 à Nanaimo seulement. Les habitants de Nanaimo—Ladysmith veulent et méritent que des mesures soient prises dès maintenant pour lutter contre la crise des opioïdes.
En tant que députée d’une circonscription côtière et porte-parole de mon parti en matière de pêches et océans, je suis profondément préoccupée par la population de saumon sauvage et les effets des récentes inondations sur celle-ci. Dans leur discours, les libéraux n’ont pas promis l’investissement et la sensibilisation nécessaires pour sauver cette espèce dont la situation est critique. Je continuerai d’exercer des pressions sur le gouvernement pour obtenir cette aide et je travaillerai avec les communautés des Premières Nations, les provinces et les territoires pour régler cette crise.
Encore une fois, bien qu’il ne s’agisse pas d’une liste exhaustive des problèmes dont j’ai entendu parler en faisant du porte-à-porte dans Nanaimo—Ladysmith, je suis déterminée à travailler aussi fort que possible pour les gens de la circonscription que je représente et les citoyens de toutes les collectivités au Canada. Le Parlement devrait être plus grand que la somme de ses parties, et je veux que nous agissions en ce sens. Nous faisons face à de grands défis et nous devons travailler ensemble pour les relever.