Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue le député de Surrey-Centre.
Je suis ravi d'être de retour dans la capitale nationale et de pouvoir parler du discours du Trône.
Depuis deux ans, les Canadiens font montre d'une grande résilience et leur ingéniosité a franchement de quoi impressionner. Le gouvernement, de son côté, n'a ménagé aucun effort pour fournir aux familles, aux entreprises et aux autres gouvernements les outils et les ressources dont ils avaient besoin. Nous avons déployé une gamme jamais vue de programmes d'aide pour l'ensemble des secteurs d'activité du pays. Pour tout dire, pour chaque tranche de 10 $ consacrés à la lutte contre la pandémie, 8 provenaient du gouvernement fédéral. C'était la chose à faire, et nous avons pu profiter de la cote de crédit triple A du Canada pour emprunter les sommes nécessaires à un coût nettement inférieur à ce qu'ont dû assumer les autres ordres de gouvernement, les ménages et les entreprises.
Ces programmes ont eu l'effet escompté. Parce que nous avons tout fait pour que les Canadiens demeurent en bonne santé, le pays a récupéré 108 % des emplois perdus depuis le début de la pandémie. Aux États‑Unis, ce taux est d'à peine 84 %. Les Canadiens ont épargné davantage, et le pays compte davantage d'entreprises qu'au début de la pandémie.
Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que la priorité soit de mener à terme la lutte contre la COVID‑19. La pandémie a justifié la majorité des nouvelles dépenses figurant dans l'énoncé économique du gouvernement, avec les investissements visant à favoriser la réconciliation avec les Autochtones et les dégâts causés par les inondations en Colombie‑Britannique.
Notre avenir économique, social et environnemental dépend des choix que nous faisons aujourd'hui. Si je suis décidé à mener ce combat aux côtés de tous les députés, c'est essentiellement parce que je veux bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants.
Depuis le début, nous avons donné la priorité à la santé. Cette stratégie qui a permis de sauver des vies a contribué en grande partie à la reprise économique. Notre PIB a connu une hausse considérable et notre excédent commercial vient d'atteindre des sommets inégalés depuis 13 ans.
Toutefois, nous ne pouvons parler de croissance économique sans aborder notre plan de lutte contre les changements climatiques. Les inondations et les feux de forêt dévastateurs en Colombie-Britannique nous rappellent brutalement que les changements climatiques ne sont pas une fiction et qu'ils viennent avec des souffrances et un coût réels.
Le Canada doit être un chef de file mondial dans ce combat. Des mesures encore plus audacieuses s'imposent. Notre plan ambitieux de lutte contre les changements climatiques, intitulé « Un environnement sain et une économie saine », est un programme structuré de calibre mondial qui permettra de faire croître notre économie de façon durable et de dépasser nos cibles de lutte contre les changements climatiques.
Nous mettrons fin aux subventions destinées au secteur des combustibles fossiles et miserons sur une économie verte. Nous nous sommes déjà engagés à verser plus de 100 milliards de dollars. Nous avons aussi mis un prix sur le carbone et investi dans un cadre national de transport électrique qui, pour la première fois, permet à des Canadiens de rouler de l'île de Vancouver à l'Île-du-Prince-Édouard en véhicule électrique.
Les Canadiens veulent qu’on en fasse plus, plus vite. Pour avoir une économie forte, il faut des citoyens en santé, et cela repose sur la qualité de l’air, du sol et de l’eau. Nous devons protéger et restaurer notre biodiversité tout en éliminant les déchets plastiques de nos océans et en veillant au rétablissement de nos espèces sauvages emblématiques comme le saumon du Pacifique qui nous est si cher.
Je suis à l’aise de dire que notre gouvernement est le plus ambitieux de l’histoire canadienne pour ce qui est du dossier de l’environnement, et j’invite quiconque veut approfondir le sujet à aller lire mon rapport complet sur l’environnement et le changement climatique au terrybeechmp.ca/reports.
Après avoir consacré autant de temps à l’environnement et la lutte au changement climatique, je trouve important d’insister auprès des Canadiens et des députés sur l’urgence de mettre l’accent sur la santé de nos océans et de nos écosystèmes marins.
Nous avons lancé un plan de protection des océans qui a permis de déployer de nouvelles ressources sur la côte de la Colombie‑Britannique. De vastes étendues d’océan qui n’étaient ni surveillées ni protégées auparavant ont maintenant des ressources affectées à cette fin. Pour ce qui est des zones de protection marine, domaine dans lequel la Colombie‑Britannique est chef de file, nous avons agrandi la superficie totale jusqu’à 14 % aujourd’hui alors qu’elle représentait moins de 1 % en 2015. Nous veillerons à ce que 30 % de toutes les aires marines et terrestres soient protégées d’ici 2030.
De plus, nous avons fait des investissements records pour la protection de la biodiversité et le remaniement de la Loi sur les océans et de la Loi sur les pêches afin d'inclure dans la législation des mesures de protection modernes s'appliquant d'un océan à l'autre. Nous avons investi 647 millions de dollars dans la stratégie pour conserver et rétablir les stocks de saumon sauvage du Pacifique et leurs habitats. De toute l'histoire canadienne, il s'agit de l'investissement le plus considérable pour une espèce donnée parce qu'il est nécessaire de veiller au rétablissement de la pêche au saumon sauvage dans l'intérêt des générations futures.
Bien franchement, le statu quo est inacceptable. À défaut d'intervenir, il y aurait en une seule génération davantage de plastique dans l'océan que de biomasse. En premier lieu, nous devons bâtir une économie circulaire qui empêche que le plastique pollue les écosystèmes marins et nous devons retirer le plastique qui s'y trouve déjà.
Faisons davantage. Soyons plus audacieux, agissons plus vite et bâtissons l'économie de demain dès aujourd'hui. Faire moins reviendrait à nous pénaliser nous-mêmes ainsi que les générations futures.
Alors que je parle des mesures à prendre aujourd'hui pour les générations à venir, je ne peux passer sous silence la question du logement abordable. Il s'agit du problème qu'on évite d'aborder dans toutes les discussions sur l'économie ou la qualité de vie dans le Grand Vancouver. Quand on se penche sur ce problème, il importe de comprendre que le gouvernement fédéral n'est pratiquement pas intervenu dans le dossier du logement au Canada pendant près de 30 ans jusqu'à l'arrivée au pouvoir de notre gouvernement en 2015. Depuis, nous avons élaboré une Stratégie nationale sur le logement de 72 milliards de dollars et nous avons décidé d'investir dans le logement abordable, tout en fournissant les outils nécessaires pour soutenir l'abordabilité dans le secteur.
Nous avons également investi dans l'infrastructure de transport en commun, qui constitue un outil crucial pour permettre aux municipalités d'accroître l'offre dans les collectivités. Ces investissements ont également accéléré la réalisation de certains projets de transport en commun, notamment la ligne de transport rapide partant du terminus du SeaBus à North Vancouver, et passant par le pont Second Narrows, l'intersection Hastings et Willingdon, le sud de la rue Willingdon, pour arriver au quartier Metrotown. Ce projet et cet itinéraire dont je fais la promotion depuis de nombreuses années jouissent maintenant de l'appui de députés provinciaux, des administrations locales et des Premières Nations.
En matière de logement, aux dernières élections, nous nous sommes engagés à mettre en œuvre des dizaines d'initiatives supplémentaires ayant trois objectifs principaux. Le premier consiste évidemment à construire plus de logements. Le deuxième consiste à limiter la demande en dissuadant les gens de se servir des logements comme d'un actif d'investissement pour qu'ils s'en servent plutôt comme lieu de résidence. Le troisième consiste à offrir plus de façons d'accéder à la propriété et à faire en sorte qu'il soit plus facile pour les locataires d'avoir un logement à proximité de leur lieu de travail.
Il ne s'agit pas seulement de construire des logements. Il faut aussi bâtir des collectivités. Ces investissements nous offrent plus de souplesse pour aménager plus de centres régionaux et utiliser les fonds publics plus efficacement. Bien que la stratégie sur le logement de 72 milliards de dollars soit un bon début, les investissements supplémentaires dans les nouveaux autobus, les SkyTrains, et même un nouveau SeaBus, font aussi partie des solutions en matière de logement.
On ne peut pas parler de bâtir des collectivités plus viables sans parler des besoins en services de garde abordables. Même si une famille de Burnaby ou de North Vancouver réussit à trouver une place en garderie, le coût est souvent exorbitant. Les économistes conviennent que l'accélération de la relance économique après la pandémie de COVID‑19 doit passer par des investissements pour soutenir les familles, et plus particulièrement les femmes.
J'ai parlé de cette question avec un groupe de mères de North Burnaby sur Facebook, et des centaines de parents ont relayé des renseignements incroyablement utiles dont la ministre a pu se servir pour élaborer le programme. La Colombie‑Britannique a été la première province à confirmer sa participation au cadre national que nous avons proposé et qui créera des dizaines de milliers de nouvelles places, en plus de réduire le coût des services de garde de 50 % en moins d'un an. D'ici cinq ans, le coût continuera de diminuer jusqu'à ce qu'il atteigne 10 $ par jour.
Ce programme est un excellent complément à l'Allocation canadienne pour enfants, qui a permis de sortir 300 000 enfants de la pauvreté et qui a contribué à amener le taux de pauvreté au pays à un niveau historiquement bas. Ce programme inclusif pour des services abordables de qualité permettra aux familles de prendre des décisions en toute connaissance de cause au sujet des services de garde et aux parents de réintégrer le marché du travail à leur convenance.
En outre, nous créerons de nouvelles occasions et un avenir plus radieux pour une nouvelle génération d'enfants canadiens qui seront mieux outillés pour apporter une contribution importante à l'économie du pays et améliorer leur sort et celui de leur future famille. La vice-première ministre a parlé de l'avènement d'une génération de super jeunes Canadiens, et je suis tout à fait d'accord avec elle.
Je rappelle aux députés que, avant la pandémie, le gouvernement avait réduit le coût du service de la dette et amené le taux de pauvreté à un niveau historiquement bas depuis qu'il est mesuré tout en faisant croître l'économie, en investissant dans le logement et en luttant contre les changements climatiques. Il faut en finir avec la COVID et passer aux choses qui ont aidé le Canada à obtenir un des plus hauts niveaux de vie dans le monde.
Malgré les défis que la planète a eu à relever ces deux dernières années et qui seront là encore pendant plusieurs années, je suis très optimiste quant à la place du Canada dans le monde et à sa capacité à créer une économie et une société offrant de multiples possibilités aux générations futures. Je suis impatient de collaborer avec les députés de tous les partis et avec les Canadiens de toutes les régions de ce magnifique pays afin de créer un avenir positif.